Peter Cushing (1913-1994) et Christopher Lee (1922-2015)

[Federico]

L'INA a exhumé des catacombes une brève archive de 1976 avec Christopher Lee en train de tourner Dracula père et fils avec Bernard Menez sous la direction de Molinaro.
Il raconte qu'il en était alors à son 131ème film et que parmi ceux-ci seuls 14 étaient d'épouvante ou fantastique (sur ce second point, je pense que ça devait faire davantage).

PS 1 : Dire que je suis allé voir ce chef-d'oeuvre à sa sortie ou presque mais bon, j'étais très jeune (j'avais aussi vu en salle Dracula vit toujours à Londres)...

PS 2 : Marrant comme à cette époque Lee ressemblait comme deux gouttes d'hémoglobine au président de la république franchaije d'alors, auquel succédera un type... qui se fit réduire les incisives pour ne plus ressembler à un vampire.

PS 3 : un p'tite chanson d'époque en dernier hommage au grand Christopher :

[lecoinducinéphage]

L'INA a exhumé des catacombes une brève archive de 1976 avec Christopher Lee en train de tourner Dracula père et fils avec Bernard Menez sous la direction de Molinaro.
Il raconte qu'il en était alors à son 131ème film et que parmi ceux-ci seuls 14 étaient d'épouvante ou fantastique (sur ce second point, je pense que ça devait faire davantage).

PS 1 : Dire que je suis allé voir ce chef-d'oeuvre à sa sortie ou presque mais bon, j'étais très jeune (j'avais aussi vu en salle Dracula vit toujours à Londres)...

PS 2 : Marrant comme à cette époque Lee ressemblait comme deux gouttes d'hémoglobine au président de la république franchaije d'alors, auquel succédera un type... qui se fit réduire les incisives pour ne plus ressembler à un vampire.

PS 3 : un p'tite chanson d'époque en dernier hommage au grand Christopher :

Christopher Lee vu par Bernard Menez : http://www.lexpress.fr/culture/cinema/b ... 88877.html

[Helena]

L'hommage de Peter Jackson à Christopher Lee sur sa page facebook:

"C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le décès de Sir Christopher Lee. Il avait 93 ans, n’était pas au mieux de sa forme depuis quelques temps, mais son esprit demeurait, comme toujours, indomptable. Christopher parlait couramment sept langues et il était, dans tous les sens du terme, un homme du monde. Versé dans les arts, la politique, la littérature, l’histoire et la science. C’était un érudit, un chanteur, un extraordinaire conteur et bien sûr, un incroyable acteur. Quand je venais à Londres, j'aimais rendre visite à Christopher et sa femme Gitte, sachant qu’il me régalerait pendant des heures d'anecdotes issues de son incroyable existence - qui étaient d’autant plus formidables qu’elles étaient vraies. Il aimait me parler - et j'aimais écouter - ses anecdotes datant de son expérience au sein du SAS, pendant la Seconde Guerre Mondiale, de ses années Hammer et plus tard, de son travail avec Tim Burton, dont il était immensément fier. J’ai été assez chanceux pour travailler avec Chris sur cinq films en tout et ce fut toujours un bonheur de l’avoir sur le plateau. Je me souviens de lui me disant pour mon quarantième anniversaire (il avait alors 80 ans) « Tu es la moitié de l’homme que je suis ». Être la moitié d’un homme comme Christopher Lee, c’est plus que je n’ai jamais osé espérer. C’était un vrai gentleman, à une époque qui n’honore plus les gentlemen. J'ai grandi avec les films de Christopher Lee. Pendant la plus grande partie de ma vie j'ai été marqué par ses rôles inoubliables, qu'il n'a pas seulement créés mais qui l'ont suivi pendant des années. Puis un jour, comme par magie, Christopher Lee est devenu Chris, mon ami. Et j'aimais encore plus Chris que Christopher Lee. Il n'y aura plus jamais d'autre Christopher Lee. Il tenait une place unique dans l'histoire du cinéma et dans le coeur de millions de fans à travers le monde. Ce monde sera plus vide sans lui. J'envoie ma plus grande sympathie à Gitte, à sa famille et à ses amis. Repose en paix, Chris."



C'est très beau et très juste !

[Federico]

Hasard de programmation : Radio-France organise un concert-fiction Dracula le 26 juin à 19h à la Maison de la Radio.
Distribution alléchante avec Feodor Atkine dans le rôle-titre et Yann Colette en Van Helsing.

[odelay]

Je viens de voir qu'Evelyne Dhéliat (oui, la météo, TF1, speakrine, tout ça...) avait joué avec Christopher Lee dans les 13 femmes de Fu Manchu en 67! C'était l'une des 13.

[Kevin95]

THE BRIDES OF FU MANCHU (Don Sharp, 1966) découverte

Suite du sympathico-pop The Face of Fu Manchu avec toujours le diabolique Christopher Lee / Fu Manchu face à son antagoniste le sinistre Douglas Wilmer (RIP tout de même vieux !). Les fiancées du titre sont surtout là pour faire monter la température du public anglais (deux épaules et notre homme rougit) car Fu n'en veut pas à leur vertu mais à leurs papounets ingénieurs dans le but (vous l'avez) de dominez le monde. La dimension sexuelle du personnage est d'ailleurs bien moins claire que celle de son cousin Dracula (lui aussi gratifié de brides six ans plus tôt) et serait plus à chercher dans une relation très étrange entretenue avec sa fille, beaucoup plus en avant dans cet opus. Lee apparait une bonne demi-heure mais suffit à faire oublier les policiers frigides de Scotland Yard (de vrais tue-l'amour ceux-ci). Heureusement notre Roger Hanin national vient leur donner un coup de main, s'investit dans le métrage comme si c'était un film de Laurence Olivier sans se dépêtrer de son fameux accent. Une péloche mignonne, moins inventive que son prédécesseur mais correctement mené d'un bout à l'autre. Mais Fu Manchu n'a pas dit son dernier mot.

[Kevin95]

LE VAMPIRE ET LE SANG DES VIERGES (Harald Reinl, 1967) révision

Production gothique allemande qui arrive après la bataille (italienne) mais qui n'en démord pas. Ici se joue comme un synthèse du genre, où toutes références trouvent une chaise pour s’assoir. Christopher Lee incarne la figure britannique au nom proche d'un célèbre vampire (Regula, got that ?), le récit revoit au thème de la vengeance d'outre-tombe magnifié dans La maschera del demonio tandis que visuellement, le film s’inspire de toiles teutonnes. Poe est lui aussi de la fête (mais y'a-t-il seulement une fête gothique sans lui), puisque le film adapte vaguement du Le Puits et le Pendule. Un film rythmé par une succession d'événements impressionnants parcourant le chemin d'un fils de bourreau vers le château d'une des anciennes victimes de son père. Chaque scène est bourrée d'idées picturales ou narratives savoureuses comme ces arbres où poussent des membres humains, les cavaliers noirs ou les pendus le long des arbres. Une fois dans le château, on a affaire à un véritable Fort Boyard horrifique : fausses trappes, guillotine géante, vautours fantomatiques etc. Amusant mais surtout très beau, Le Vampire et le Sang des vierges est une des perles du genre et un de ses derniers faits de gloire.

[Major Tom]

Greg Ciné a partagé une émission "Mauvais Genres" (enregistrée le 1er décembre 1998), avec l'extrait d'une très intéressante interview de Christopher Lee en première partie. C'est la première fois que je l'entendais s'exprimer sur la dernière exécution publique en France (à laquelle il avait assisté).

[Flol]

Quelle vie incroyable.
Quel français incroyable.
Quel homme incroyable.

[Dale Cooper]

Christopher Lee s'exprimant en français, dommage que cela soit trop court :

Quelle vie incroyable.
Quel français incroyable.
Quel homme incroyable.

[Invité1]

À mon humble avis, c'est dommage de faire un topic Peter Cushing ET Christopher Lee.
Ils méritent chacun le leur.