nobody smith a écrit :Demi-Lune a écrit :Sans mobile apparent (Philippe Labro, 1971)
Pas convaincu par ce polar, notamment à cause de Trintignant que j'ai bizarrement trouvé très inégal sur la durée du film (ses grimaces et ses tics théâtraux qui tombent soudainement comme un cheveu sur la soupe pour faire le flic dur à cuire et plus intelligent que tout le monde, c'est juste NON).
Pourtant dès l'intro, tu sens que ça va coincer avec le Trintignant. Lorsqu'il se lève pépère de son siège sur le bateau et là il sort son flingue pour menacer la mer façon "
t'es peut-être grand mais moi ch'suis un flic bad sas avec une grosse bite alors viens pas me chercher grosse flaque d'eau sinon je vais de latter la gueule avec" (enfin c'est la seule explication que je trouve à son geste), on sent venir de grands moments magiques.
Oui, voilà.
Vraiment ridicule, cette dégaine et ce rictus satisfait de Trintignant. Je me suis dit que c'était pour impressionner la nana rousse, mais on se rend compte après le générique qu'ils se connaissent déjà bien, tous les deux, donc à quoi bon. De toute façon, les postures façon cowboy dans le polar français de cette époque, ce n'est vraiment plus possible (ça me fait penser à cette jonction magique dans
Peur sur la ville, où Bébel dégaine sans raison son flingue dans un bar et le braque face caméra dans un gros zoom dégueulasse, simplement pour faire un raccord en flash-back avec le casse d'Asnières
).
nobody smith a écrit :Mais c'est vrai que l'interprétation générale est de toute façon médiocre et ringarde (ah les mecs qui se font griller la cervelle et portent leurs mains à la tête comme s'ils étaient saisis de migraine).
Je pensais que le film ne ferait pas mieux que le mec qui s'effondre dans la piscine, mais en fait si, avec le meurtre de l'astrologue et surtout, la vieille qui appelle du secours en contrebas de l'immeuble. Il y a une telle conviction dans son jeu, c'est bouleversant.