Jean-Louis Trintignant (1930-2022)

[Major Dundee]

Masterclass avec J.L. Trintignant, faite hier à la Cinémathèque :

http://www.canal-u.tv/video/cinemathequ ... nant.10349

Merci Boubakar pour ce moment superbe que je viens de passer avec un de mes acteurs préférés

[monfilm]

Revu il y a quelques jours Le mouton enragé. Trintignant est grand.

[Federico]

Masterclass avec J.L. Trintignant, faite hier à la Cinémathèque :
http://www.canal-u.tv/video/cinemathequ ... nant.10349

Je ne suis pas un inconditionnel de Trintignant mais cette master-class est un régal, saupoudrée de l'humour franc et pince-sans-rire de l'acteur qui , comme beaucoup de personnes âgées, parle avec la liberté de quelqu'un qui n'a plus que faire des conventions. D'où pas mal de recul, de lucidité et d'auto-dérision (30 films à garder sur les 130 qu'il a tourné / quand il remarque - à raison - que bien que ce soit un très grand film, lui et Gassman sont un peu "trop" dans leurs rôles respectifs du Fanfaron). Un peu de méchanceté parfois aussi.

Parmi les nombreux grands moments de cet entretien, le tournage du Grand silence ("Corbucci, un homme très intelligent mais très flemmard"), l'idée de départ du Pigeon lancée comme une simple vanne dans une discussion de bistro romain, Rohmer pressé de finir Ma nuit chez Maud pour aller courir le Cross du Figaro, le coup des boules Quies sur ce tournage parce que Rohmer parlait trop, sa remarque à Truffaut ("J'aurais pu jouer à votre place dans vos films et je l'aurais fait mieux" sauf dans La chambre verte ajoute-t-il fort justement), ou disant face à Costa-Gavras présent dans la salle qu'il savait qu'il avait été l'amant de sa femme !!!...
Et ce qu'il dit sur Maurice Ronet, la Nouvelle Vague, Kinski ("un peu bidon"), les conditions personnelles difficiles du tournage du Conformiste, Robert Ryan et Aldo Ray, le tournage d'une scène de lit chez Chabrol avec Stéphane Audran (dont il avait été le mari), Curd Jürgens acteur-mercenaire payé à l'heure, le théâtre ("On peut faire du cinéma sans acteur mais pas de théâtre sans comédien"), Gérard Philipe, Pialat acteur, sa rencontre professionnelle trop tardive avec Truffaut dans un film qui n'est malheureusement pas ce que le cinéaste fit de mieux et d'après Trintignant, Truffaut le savait...
Un homme malicieux et modeste aussi quand il dit qu'il n'a jamais été une vedette alors qu'à ses débuts, il en fut bien une et au niveau international, avant même Belmondo et Delon (et l'était encore quand ceux-ci ont explosé).
Un entretien parfait, idéal. Bien sûr, il ne pouvait revenir sur toute sa très longue carrière mais j'ai juste regretté qu'il n'évoque pas Un homme est mort de Jacques Deray.

[Flol]

Je suis en train de regarder cet entretien, et pour l'instant, je me régale. Son anecdote sur Zurlini est incroyable. Et le moment où il affiche totalement Costa Gavras est fantastique. J'aurais aimé voir sa tête à ce moment-là, tiens.
Et ça me fait marrer comme il veut absolument répondre aux questions des spectateurs au bout de 2mn d'entretien.

[Federico]

Et le moment où il affiche totalement Costa Gavras est fantastique. J'aurais aimé voir sa tête à ce moment-là, tiens.

Et moi donc ! Je pense qu'à ce moment (hilarant) Gavras aurait aimé porter les lunettes de glacier de Montand dans L'aveu...

Maintenant je sais pourquoi c'est ton assistant qui filmait toutes mes scènes.
Te fatigue pas, Costa, moi aussi j'ai vu To be or not to be...

[Flol]

Et sympa, l'intervention de Brigitte Fontaine à 52mn23 !

[Federico]

Et sympa, l'intervention de Brigitte Fontaine à 52mn23 !

Spoiler (cliquez pour afficher)

Bernardo (pfffff), je le connais bien (shhhhh)...
J'avais fait un bout d'essai (pfffff) pour Little Nuggah (mmffff)
Mais il m'a prise pour Daniel Emilfork (grrrrr)

[Federico]

Les aventures de Trintrin, suite...
A la fois une redite et un complément de ce qu'il a si bien raconté à la Cinémathèque. Reconnaissant une fois de plus (comme beaucoup d'acteurs issus d'une formation théâtrale) préférer les planches aux plateaux. D'un côté, il crache un peu dans la soupe mais il avoue aussi qu'il a pas mal tourné pour le fric et par vanité. Et puis on ne pourra pas l'accuser d'avoir jouer à fond la carte du star system comme certains de ses contemporains, ce qu'il aurait facilement pu se permettre dans les années 60-70. Adepte du franc-parler, il qualifie un célèbre acteur de théâtre et de cinéma d'"exécrable" (ce en quoi je suis assez d'accord). Et évoque aussi quelques expériences extrêmes qui auraient pu mettre fin à sa carrière et dont il a vraiment eu du bol d'en sortir indemne.
Quelques anecdotes amusantes : une à propos du Dernier tango à Paris et une autre, d'ordre technique, du Trintignant réalisateur avec un fameux confrère.

[Grimmy]

Revu aujourd'hui "Flic Story" de Jacques Deray (1975). Polar impeccable admirablement bien réalisé au ton très sec et froid donnant ainsi à l'ensemble du film une tension quasi constante. Chapeau pour la qualité des décors, des fringues, le choix des couleurs, franchement, on se croirait vraiment dans la France d'après guerre. Quant à la confrontation Delon-Trintignant, même si les deux acteurs ont peu de scènes en communs, elle frise les sommets. Notre "Heat" à nous, quoi !
Et le dvd propose une copie à la qualité d'image bluffante. Sur un lecteur BR, j'ai eu l'impression de redecouvrir totalement le film dans son aspect technique aors que je l'ai bien vu une demi douzaine de fois.

[Federico]

Revu aujourd'hui "Flic Story" de Jacques Deray (1975). Polar impeccable admirablement bien réalisé au ton très sec et froid donnant ainsi à l'ensemble du film une tension quasi constante. Chapeau pour la qualité des décors, des fringues, le choix des couleurs, franchement, on se croirait vraiment dans la France d'après guerre. Quant à la confrontation Delon-Trintignant, même si les deux acteurs ont peu de scènes en communs, elle frise les sommets. Notre "Heat" à nous, quoi !

Ben voyons...
Il y a de bons moments dans Flic story, c'est vrai et la reconstitution sonne juste mais je préfère cent fois le résultat de l'autre collaboration Trintignant-Deray : Un homme est mort.

[Grimmy]

Si, si !!
J'adore (aussi) "Un homme est mort", tiens. Ah, Los Angeles, la musique de Legrand, Roy Scheider et Trintignant en train de calancher dans un corbillard

[blaisdell]

Revu aujourd'hui "Flic Story" de Jacques Deray (1975). Polar impeccable admirablement bien réalisé au ton très sec et froid donnant ainsi à l'ensemble du film une tension quasi constante. Chapeau pour la qualité des décors, des fringues, le choix des couleurs, franchement, on se croirait vraiment dans la France d'après guerre. Quant à la confrontation Delon-Trintignant, même si les deux acteurs ont peu de scènes en communs, elle frise les sommets. Notre "Heat" à nous, quoi !

Ben voyons...
Il y a de bons moments dans Flic story, c'est vrai et la reconstitution sonne juste mais je préfère cent fois le résultat de l'autre collaboration Trintignant-Deray : Un homme est mort.

Les deux films sont des sommets du polar français des années 70.

[Grimmy]

Petit evenement pour les amirateurs de Jean-Louis Trintignant : la sortie en dvd d'un film inédit depuis la création du support. Il s'agit de "Mon amour, mon amour" le premier film de son épouse d'alors, Nadine Trintignant (1967) :
désolé pour la taille monstrueuse de l'image ! Le dvd sort le 6 novembre prochain. Et à la fin du même mois, il y a un autre inédit "L'amour à cheval" (La matriarca) de Pasquale Festa Campanile de 1968 tourné dans la foulée du "Grand Silence" de Corbucci.

[Amarcord]

Je vais m'empresser de regarder ça aussi dès que j'ai un moment, mais... il parle de Robbe-Grillet, aussi, ou pas ?

[Grimmy]

Je vais m'empresser de regarder ça aussi dès que j'ai un moment, mais... il parle de Robbe-Grillet, aussi, ou pas ?

Tu parles de la soirée filmée à la cinémathèque ? Non, il ne parle pas de Robbe Grillet, par contre tu peux aller sur le site de France Inter et tu trouveras en podcast les 3 émissions "Le grand entretien" consacrées à Trintignant. De mémoire, dans la deuxième, il parle brièvement de sa collaboration avec Alain Robbe Grillet et plus généralement du "nouveau roman". D'ailleurs, pour Trintignant, "Amour" serait une version filmée de ce que pouvait être le nouveau roman.
Les trois émissions sont formidables si on aprécie l'humour et le détachement du comédien .