La Charge héroïque (John Ford - 1949)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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La Charge héroïque (John Ford - 1949)

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La Charge Héroïque (She Wore a Yellow Ribbon, 1949) de John Ford
REPUBLIC


Sortie USA : 22 octobre 1949


“So here they are : the dog-faced soldiers, the regulars, the fifty-cents-a-day professionals... riding the outposts of a nation. From Fort Reno to Fort Apache - from Sheridan to Startle - they were all the same: men in dirty-shirt blue and only a cold page in the history books to mark their passing. But wherever they rode - and whatever they fought for - that place became the United States.”

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Ce n'est pas un fait exprès mais quel contentement personnel que cette première partie de mon parcours du western américain se termine par un film qui le couronne de la plus belle des manières, le plus grand chef-d’œuvre du genre à ce jour en ce qui me concerne (trônant fièrement aux côtés de Passage Canyon de Jacques Tourneur), aboutissement plastique, poétique et humain pour John Ford. Un an et demi après le superbe Fort Apache, John Ford nous livre le deuxième volet de sa trilogie sur la cavalerie ; s'il complète à merveille le premier opus, She Wore a Yellow Ribbon n'en est pas moins dans le même temps très différent, moins noir et critique, plus élégiaque et nostalgique. Il n'est donc pas si étonnant que la préférence envers l'un ou l'autre de ces très grands westerns se divise à peu près à hauteur de 50/50, l'affinité de chacun pour l’un ou l’autre s’accordant très souvent en faveur du penchant que nous avons pour des films au ton plus sombres ou au contraire plus mélancoliques. Dans le courant de ce texte, je préfèrerais n'utiliser que le titre original, non pas par snobisme mais étant donné que le titre français est un des plus mensongers qui puissent exister ; ceux qui ont vu le film savent qu’il n’y a point d’héroïsme dans la charge finale d’ailleurs tout sauf belliqueuse. Comme le disait d'ailleurs Jean-Louis Rieupeyrout en 1964 dans sa grande aventure du western : "… tout ce qui peut émouvoir, enflammer, faire vibrer, se rencontra ici sous le joli titre enrubanné, air du folklore militaire particulièrement prisé du réalisateur ."

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En 1876, après la défaite du Général Custer à Little Big Horn (donc juste à la suite du final du Massacre de Fort Apache même si le nom de Custer n’avait jamais été évoqué), la tension s’intensifie sur les frontières de l’Ouest où les tribus indiennes, fournis en armes par de vils trafiquants blancs, commencent à se regrouper pour former une troupe de 10000 hommes prêts à partir sur le sentier de la guerre. Dans un poste isolé, le capitaine Nathan Brittles (John Wayne), à la veille de prendre sa retraite, doit faire face à ce soulèvement. Après l'échec de sa dernière patrouille destinée à accompagner les deux femmes du fort jusqu'à un relais de diligences d'où elles seraient partie vers des contrées moins dangereuses, il décide de passer outre les ordres de son supérieur et, le jour de son départ de l’armée, de tenter le tout pour le tout pour éviter plus d’effusions de sang en effectuant un raid audacieux mais totalement inoffensif qui consiste uniquement à mettre en fuite les chevaux évitant ainsi une guerre meurtrière. Entre temps, nous participons au déroulement de la vie quotidienne durant ces patrouilles harassantes ainsi qu'à l'intérieur du fort Stark dirigé par l’aimable Major Allshard (George O’Brien) et sa piquante épouse (Mildred Natwick) qui en font une sorte de havre de paix où il fait bon vivre ; nous assistons aux derniers jours dans l'armée avant leurs retraites du capitaine mais aussi du pittoresque sergent Quincannon (Victor MgLaglen), à la jalousie de deux jeunes soldats, le lieutenant Cohill (John Agar) et le lieutenant Pennell (Harry Carey Jr) se disputant les faveurs de la nièce du commandant, la jolie Olivia Dandridge (Joanne Dru), cette dernière arborant un ruban jaune (le "yellow ribbon" du titre), symbole dans la tradition de la cavalerie américaine que son cœur est déjà pris... mais par qui ?

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Deuxième opus de la trilogie "cavalerie" de John Ford après Le Massacre de Fort Apache, ce film est selon moi la plus belle contribution de Ford au western et au cinéma, un poème élégiaque et nostalgique, véritable œuvre d’art dont je redécouvre, avec toujours autant de plaisir à chaque nouvelle vision, les innombrables beautés, l'intelligence et la spiritualité de chaque phrase de dialogue, la perfection formelle de chaque plan et plus simplement encore l'humanité de chaque séquence et la beauté de chaque protagoniste, petits ou grands. En préambule, Il est néanmoins préférable d’avertir ceux qui ne jurent que par le cynisme d'un Vera Cruz de Robert Aldrich ou par le réalisme des westerns de Peckinpah (sans aucun jugement de valeur sur leurs films, les adulant eux aussi presque tout autant) qu’ils risquent peut-être de ne pas apprécier cette merveille à sa juste valeur. Il est malgré tout difficile de rester insensible devant une si grande conjugaison de talents qui procure une émotion de tous les instants. Peut-être le film dans lequel le génie poétique, humain et pictural de Ford est le plus éclatant.

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Comme pour Fort Apache, She Wore a Yellow Ribbon est basé d’une part sur les récits de James Warner Bellah qui recréa une atmosphère en rapport direct avec l’Ouest des tuniques bleues, et de l’autre par les peintures de Frederic Remington, peintre réputé de la gent militaire au siècle dernier. John Ford nous fait entrer de plein pied dans l’intimité de ses soldats ; nous assistons ainsi à la vie quotidienne de ses hommes, soit en patrouille (les 3/4 de la durée du film) dans les paysages grandioses de Monument Valley, soit en garnison dans les forts construits pour protéger les frontières encore insoumises de l’Arizona et du Texas. Pour l’occasion, le réalisateur crée tout un petit monde folklorique et pittoresque dans lequel se rencontrent vielles ganaches au cœur tendre, officiers honnêtes et spirituels, sous-officiers buveurs, jeunes recrues impétueuses et courageuses, jeunes et jolies femmes audacieuses, capricieuses et aimantes. La sincérité de Ford emporte l’adhésion et le respect qu’il porte à tous ses personnages empêche ce film de verser dans la sensiblerie. Il faut dire qu'il a choisi un casting de tout premier ordre pour les interpréter, allant piocher parmi les acteurs habituels de ses films, en quelque sorte, sa famille cinématographique. Et dans cette description d'un univers encore inhabituel au cinéma, le cinéaste n'hésite pas à s'appesantir sur des détails à priori sans intérêt mais qui donnent au film sa respiration presque contemplative ; belle idée que cet arrêt de la troupe pour contempler un troupeau des derniers bisons ou cette autre, un long plan fixe, caméra fixée au sol de l'autre côté du fleuve, laissant venir à nous depuis l'autre bout de l'écran les cavaliers traversant le cours d'eau dans une belle diagonale.

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La chaleur de la vie en communauté sera une des lignes de force de ce film, et quel adolescent n’a pas rêvé, suite à la vision de celui-ci à la télévision, de pouvoir côtoyer et vivre, ne serait-ce qu’un moment, aux côtés de ce groupe d’hommes exemplaire et bon vivant. Solidarité, maintien de la loi et de l’ordre, traditions militaires (le ruban jaune), autant de valeurs qui témoignent de cette foi profonde de Ford dans les rites communautaires qu’il trouvait le mieux représentés dans cette cavalerie américaine qui a su intégrer les anciens ennemis qu’étaient les confédérés et les soldats de l’Union (magnifique séquence qui voit les tuniques bleues enterrer un de leur compagnon, ex-confédéré (donc ex-ennemi), sur la tombe duquel ils déposent un drapeau sudiste confectionné en dernière minute par l'épouse du major à partir du tissu d'un de ses vêtements. Vision idyllique certes mais pleine de tendresse, d’humanité, de tolérance et de compréhension, vibrant hommage à ces cavaliers anonymes qui ont participé à la naissance des Etats-Unis d’Amérique. Ford évite ainsi de se jeter la tête la première dans le piège de l’apologie simpliste et balourde du patriotisme."Faire des films qui témoignent de tant d’amour pour les traditions militaires sans être militariste relève de l’exploit" disait Lindsay Anderson, spécialiste fordien.

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John Ford avait beau ne pas se considérer comme un grand progressiste, il est utile de rappeler que cet homme n’était ni raciste ni intolérant : il emploie pour figurants, dans ce western (comme dans les suivants), les Indiens Navajos afin de contribuer modestement à les sortir de la misère. Au lieu de se livrer à une peinture d’un ennemi indien sanguinaire, il peint une nation fière, victime elle aussi de ses contradictions, les jeunes refusant d’écouter leurs aînés. Paradoxalement, bien avant la vague des westerns pro-indiens que nous n'allons pas tarder à aborder, les deux premiers volets de la trilogie cavalerie pourraient bien être les annonciateurs de celle-ci. Et puis contrairement à son titre français qui pourrait nous faire croire à un film belliciste, peu de morts violentes ici exceptés trois odieux trafiquants d’armes. Au contraire, le ton du film se rapproche plus de son titre original She wore a yellow ribbon : phrase conjuguée au passé qui annonce la nostalgie, celle d’un monde révolu qu’admirait le réalisateur et celle du personnage principal pour le métier et le groupe qu’il va quitter pour réintégrer la vie civile. La chronique prenant souvent le pas sur l’épique, une émotion intense baigne l’ensemble de ce chef d’œuvre dont la plus grande partie, contrairement à Fort Apache qui prenait plus de temps à décrire la vie à l'intérieur du fort, se déroule en extérieurs.

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Le génie de Ford transpire à chaque instant mais cependant, il serait injuste d’oublier le talent de Laurence Stallings et Frank S. Nugent, auteurs du scénario et des magnifiques dialogues. Succession de scènes toutes plus belles les unes que les autres, il est difficile d’oublier celle célèbre, d’une exceptionnelle tendresse, au cours de laquelle dans un formidable et baroque crépuscule rougeoyant de studio, Nathan Brittles se rend sur la tombe de son épouse décédée pour lui raconter ce qu’il a fait de sa journée ; une ombre apparaît et monte sur la pierre tombale, c’est celle d’Olivia, émue, venant lui apporter des cyclamens. Impossible de ne pas garder un souvenir attendri de cet autre moment bouleversant au cours duquel le même John Wayne, effectuant son dernier passage des troupes en revue, reçoit de ses hommes une belle montre en argent ; pour y lire l’inscription gravée à l’intérieur, il chausse de petites lunettes, celles-ci n’arrivant cependant pas à cacher les larmes qui lui montent aux yeux (l’idée des lunettes a été improvisée par l’acteur lors du tournage de la scène). Mais il faudrait aussi parler de ses petits gestes apparemment insignifiants et de ces plans muets qui sont la marque de fabrique de Ford : Brittles tapant sur l’épaule d’Olivia pour la consoler, chiquant pour se donner de la consistance au moment de prendre des décisions importantes, le Major prêtant son mouchoir à sa nièce lors du départ de Brittles…

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De conception et d’exécution profondément romantique, le film se développe à une cadence sereine, ce qui ne l’empêche pas de comporter de nombreuses scènes d’actions épiques et mouvementées magnifiquement réalisées. Le générique est déjà en soi une petite merveille : le fameux ruban jaune flotte tout du long accompagné par la chanson-titre chaleureusement entonnée par un chœur d’hommes qui pourrait être celui des soldats. Le film s’ouvre ensuite directement sur la superbe chevauchée d’une diligence emballée et sans conducteurs et se termine par la fameuse charge pleine de fougue et de vigueur. La scène de la poursuite de Ben Johnson par les Indiens au milieu des paysages grandioses de Monument Valley est même tellement parfaite que Ford la retournera quasiment telle quelle dans Le Convoi des Braves l'année suivante sans presque y changer un angle de prise de vue. Comme il en a l'habitude, lors des scènes remuantes, Ford privilégie les plans fixes aux travellings et c'est grâce au montage qu'il donne cette dynamique exceptionnelle à son film. Cependant, il n'hésite pas à panoramiquer quant il se doit et le résultat est tout aussi efficace avec pour exemple ce plan qui part en contre plongée de Ben Johnson en haut d'un rocher rouge pour nous faire découvrir le fleuve majestueux en contre bas. Contrairement à ce qui se fait beaucoup à l’époque, ses gros plans sur les visages en revanche peuvent se compter sur les doigts d’une main ; quant ils se dévoilent à nous, c’est encore une fois pour nous éblouir comme celui de Joanne Dru arrivant derrière John Wayne au cimetière.

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La belle composition de Richard Hageman, mélange de thèmes tendres, épiques et de chansons traditionnelles sert admirablement le film ; mais John Ford sait à de nombreuses reprises la faire cesser pour nous faire entendre le silence de Monument Valley. Quant à la somptueuse photographie de Winton C. Hoch, elle a récolté un Oscar amplement mérité. L’irréalisme flamboyant des couleurs procure une joie sans aucune mesure : les bleus profonds des uniformes, les rouges des ciels au crépuscule, la beauté des tenues soldatesques et coiffures indiennes, tout est d’une beauté confondante. Monument Valley n’a jamais encore été aussi bien photographié et la perfection des cadrages prouve une fois de plus qu’un film n’a pas obligatoirement besoin du format large pour procurer de l’ampleur aux paysages et à l’action : les images de la troupe avançant à pied sous l’orage ne sont pas prêtes de s’effacer de nos mémoires. La cavalerie est filmée ici par Ford et Hoch dans une sorte de folklore idéalisé : les paysages, les hommes et les chevaux sont tous revêtus de leurs traits les plus séduisants et ce n’est pas pour nous déplaire.

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Le plaisir visuel est d’autant plus fort qu’il est constamment accompagné d’une intense émotion due à une interprétation hors-pair. Le casting se compose de Ben Johnson en ex-officier sudiste d'une remarquable intelligence ; John Agar et Harry Carey Jr, les deux soupirants de la magnifique et espiègle Joanne Dru ; George O’Brien et Mildred Natwick, le major et son épouse, couple vieillissant bougrement attendrissant ; Victor McLaglen, personnage de sergent pittoresque dont la scène de beuverie est l’une des plus dynamique du cinéma de Ford ; enfin, nous ne pouvons pas finir ce dithyrambe sans parler de John Wayne dans le plus beau rôle de sa présente carrière, tout du moins le plus émouvant, celui de ce capitaine sur le point de quitter l’armée. A aucun moment, nous ne pensons que l’acteur était beaucoup plus jeune que son personnage et la performance n’en est que plus touchante. Cette interprétation est faite de petites touches, une certaine manière de chiquer, de fumer, de se racler la gorge et de répéter des phrases devenues célèbres comme "Ne vous excusez pas, c’est un signe de faiblesse". Tour à tour sévère, drôle, attendrissant, colérique, droit, humain, le Duke prouve ici, s’il en était besoin, qu’il était un formidable acteur et, pour contrer les détracteurs, qu'il possédait alors un registre particulièrement étendu car, en l'espace d'à peine une année, combien sont extrêmement différentes ses interprétations de personnages sans presque aucun points communs que sont ceux qu'il tenait dans Red River, Three Godfathers, Fort Apache ou She Wore a Yellow Ribbon !!!

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L’une des ambitions du 7ème étant de faire rêver le spectateur, nous ne pouvons décemment pas reprocher à Ford son manque de réalisme, la sincérité de sa vision d’un formidable humanisme n’étant peut-être pas plus fausse que l’excessif cynisme d’autres artistes aussi talentueux. C’est pour cette même raison que la pirouette finale, fortement chargé émotionnellement, ne sent pas la volonté des producteurs de terminer sur une fin heureuse mais est typique du caractère optimiste de Ford à cette période bénie de sa vie, et comme l’a dit Allan Eyles dans son ouvrage sur John Wayne "C’est là la plus attendrissante et la plus pardonnable des happy-ends !" Une simplicité et une pureté de la mise en scène, un constant ravissement pour les yeux, les oreilles et le cœur, un film éclatant d’humour, rempli de respect et de tendresse pour ses personnages, traité avec vigueur, romantisme, poésie et panache, cette charge héroïque est l’une des plus belles œuvres que nous ait données le cinéma !
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

Dommage pour les bonus mais je ne repasse pas à la caisse.
bogart
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Message par bogart »

Jack Griffin a écrit :Dommage pour les bonus mais je ne repasse pas à la caisse.

+1
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Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

Les bonus ont l'air intéressants en effet.

Eh la rédac', vous voulez pas coécrire un bouquin sur Ford?
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Night of the hunter forever


Caramba, encore raté.
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AlexRow
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Message par AlexRow »

Je vais encore agrandir ma fordothèque :oops:
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Message par AlexRow »

Les liens vers les autres chroniques de films de Ford ne fonctionnent pas chez moi.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

AlexRow a écrit :Les liens vers les autres chroniques de films de Ford ne fonctionnent pas chez moi.
Exact : je vais en toucher un mot. Merci :wink:
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Ouf Je Respire
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Message par Ouf Je Respire »

Je l'ai découvert hier en VF sur une VHS aux couleurs un peu baveuses, bref des conditions moyennes: malgré des contraintes, j'ai pris un immense plaisir avec ce film. Un film qui touche du doigt l'idéal cinématographique.

Je n'en dirai pas plus, la chronique de Jeremy Fox reflète exactement ma pensée.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Ouf, le con vivial a écrit :Je l'ai découvert hier en VF sur une VHS aux couleurs un peu baveuses, bref des conditions moyennes
Je ne saurais trop te conseiller de voir ce que ça donne dans de bonnes conditions en sachant que tu devrais pouvoir trouver le DVD pour une somme dérisoire (il a souvent été le premier numéro des collections en kiosque donc vendu à l'époque aux alentour de 2 euros)
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Revu hier soir à partir du DVD Warner. S'il est très bon, je trouve le Montparnasse bien plus à mon goût : mieux défini, master plus propre et aux couleurs plus rutilantes.
andrino
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Message par andrino »

Jeremy Fox a écrit :Revu hier soir à partir du DVD Warner. S'il est très bon, je trouve le Montparnasse bien plus à mon goût : mieux défini, master plus propre et aux couleurs plus rutilantes.
J'approuve ! et quel magnifique film! toute la scène de l'operation, alors que la troupe poursuit son chemin sous un ciel d'orage est une spendeur, et devrait etre enseignée dans toutes les ecoles de cinema!......
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Ouf Je Respire
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Message par Ouf Je Respire »

Le DVD Warner est un Z2? en fait je dis ça mais je m'en fous, si je le prends en DVD, ce sera le Montparnasse (l'ancienne et la nouvelle édition sont comparables, n'est ce pas?).

J'ai l'impression que je ne me suis pas remis de ce film. Faut kejlervoie!
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Message par Jeremy Fox »

Ouf j'fais tout en couple a écrit :Le DVD Warner est un Z2? en fait je dis ça mais je m'en fous, si je le prends en DVD, ce sera le Montparnasse (l'ancienne et la nouvelle édition sont comparables, n'est ce pas?).

J'ai l'impression que je ne me suis pas remis de ce film. Faut kejlervoie!
Le DVD Warner est un zone 1 et effectivement toutes les editions Montparnasse sont identiques.
makaveli
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Re: La Charge héroïque (John Ford, 1949)

Message par makaveli »

moi je n'ai pas aimé du tout :?
je préfère largement l'homme qui tua liberty valance et la poursuite infernale .
sinon le chef d'oeuvre de ford et le meilleur rôle de wayne c'est sans aucun doute la prisonnière du désert :D
Dernière modification par makaveli le 21 nov. 09, 19:41, modifié 1 fois.
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Re: La Charge héroïque (John Ford, 1949)

Message par Stromboli »

makaveli a écrit :moi je n'ai pas aimé du tout :?
je préfère largement l'homme qui tua liberty valence et la poursuite infernale .
sinon le chef d'oeuvre de ford et le meilleur rôle de wayne c'est sans aucun doute la prisonnière du désert :D
Hum, j'espère que tu étais dans un mauvais jour ou sous une lune néfaste.
On ne peut pas apprécier le talent de Ford et ne pas aimer "La charge héroïque".
Donc soit au fond tu n'aimes pas le cinéma de Ford soit tu l'aimes pour de mauvaises raisons :P
"La charge héroïque" c'est la quintessence du talent du réalisateur : classicisme pur, poésie et sureté du cadrage, liberté du récit, lyrisme et pudeur mélés, machisme cocardier revendiqué et pourtant contredit par une nostalgie et un sentimentalisme adolescent.
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