Catch 22 (Mike Nichols - 1970)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Dans le com audio, Nichols reconnaît qu'à des débuts ils avait tendance à tenter des trucs question mise en scène, mais qu'il considère aujourd'hui ces expérimentations comme un peu tape à l'oeil. C'est pourtant ce qui m'a passionné dans ce film (de même que dans Le Lauréat). Montage éclaté, plans séquences spectaculaires, etc. Et ici, je trouve que ça n'empiète ni sur la force du récit ni sur la performance des acteurs.

J'en profite pour demander si quelqu'un ici sait s'il existe une différence de qualité concernant Carnal Knowledge entre ces deux éditions :

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Re: Catch-22

Message par 7swans »

Ce topic étant finalement assez peu fourni, pour un film qui me semble aussi"important", je me permets de remettre ici mon commentaire posté dans le topic Les films de Novembre 2007, afin de l'étoffer d'un avis supplémentaire :
7swans a écrit :CATCH 22 - Mike Nichols.

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Catch 22 : une situation dont on ne peut sortir.
Dans le film, John Yossarian essaie de se faire passer pour fou pour rester au sol mais une clause de l'armée explique que vouloir rester au sol est un comportement totalement rationnel qui ne peut justifier un arrêt de ses activités. John Yossarian est donc obligé de continuer à voler.


Complètement emballé par le film. Absolument hilarant, d'un antimilitarisme mélancolique féroce, le film fait tour a tour penser a du Becket (dans son développement de tunnels de dialogues sur-raisonné, impliquant des personnages qui ne semblent pas s'écouter), mais aussi au travers de situations tendant elle même vers le théâtre de l'absurde. On y retrouve aussi, surtout dans la deuxième partie du film, plus déroutante et développant un humour plus noir, beaucoup de thème chère a Kafka, et certaines situation pourraient avoir inspirées Gilliam pour son Brazil.

On peut louer aussi la réalisation de Nichols, qui arrive a faire vivre une multitude de personnage sans une impression de gachie. Sa construction du cadre est très travaillée, en cela, les plan en cockpit d'avion dans lesquels se retrouvent parfois 5 ou 6 acteurs sont particulièrement bien construits, avec une minutie du détail (en se souciant et appréciant le travail sur le second plan). On a droit a beaucoup de magnifiques plans séquences, longtemps immobiles, et qui ne s'animent que vers la fin de plan par de lents mouvements de grue.

Et puis, le cœur du film, une brochette d'acteurs survoltée pris dans des rôles taillés a leur mesure : Anthony Perkins (génial), Jon Voight, Alan Arkin (qui porte le film), Orson Welles (des dialogues excellents), Art Garfunkel (attachant), Martin Sheen (décapant)...

Une énorme découverte, qui surpasse (de mon point de vu) le film d'Altman Mash, a qui on le compare souvent, meme si les deux humours développés sont compléments différents...
Comme les Notting Hillbillies : "Missing...Presumed Having a Good Time (on Letterboxd : https://letterboxd.com/ishenryfool/)"
Grimmy
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Re: Catch-22

Message par Grimmy »

Découvert ce film grâce aux bons plans Noz, et je dois avouer que j'ai été sur le cul. Bon sang de bonsoir, mais quel film les gars !! D'après ce que j'ai compris, Mike Nichols aurait tenté l'impossible en adaptant un roman très complexe, et ben moi, ça ne m'a pas du tout géné. J'ignore ce que vaut le livre, mais le film est formidable. Scope superbement intégré dans la composition des plans, plans larges magnifiques; certaines scènes ont dû necessité des heures de répétitions (notament une scène entre Martin Balsam et Jon Voight à pieds, puis en voiture, au moment où un avion se crash et fait souffler leurs casquettes sans qu'ils remarquent quoi que ce soit), la photo est magnifique, l'interprétation est géniale (perso, j'ai adoré Alan Arkin. Je ne connais pas ce comédien. J'ai l'impression de croiser son nom dans pas mal de génériques mais sa tête ne me dit rien. je vais faire un tour sur imd pour voir sa filmo.) et j'ai parfaitement accrché à cet humour non sensique qui, parfois, me hérisse. Bref, très grand film, au fond très noir et mélancolique, en dépit de deux ou trois longueurs.
Federico
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Re: Catch-22

Message par Federico »

Catch-22 (1970, Mike Nichols)

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J'avais tellement entendu parler en bien de cette satire guerrière, souvent comparée à M.A.S.H. (sorti la même année)... que je dois avouer une petite déception.

L'entrée en matière est hénaurme et impressionnante. Elle débute par un long générique parcouru de paisibles sons d'aube campagnarde (chants d'oiseaux, aboiements de chiens). Le soleil se lève sur un tout aussi paisible panorama et un gros moteur d'avion à hélice s'enclenche... Les yeux écarquillés, on assiste alors à l'envol pataud d'une flottille de bombardiers filmés en très longue focale, transformant les gros coucous en une nuée de bourdons ivres de pollen et suit un des plus remarquables plans-séquences que je connaisse.

Ces premières minutes d'exception font présager un très grand film. Mais la promesse n'est pas vraiment tenue ou plutôt distribuée par morceaux. Le trait est lourd et ce qui ne serait pas forcément un défaut le devient par l'abus de séquences étirées en longueur (au mess, à l'hôpital...). Des fulgurances et même des séquences d'anthologie au milieu d'un ensemble un peu indigeste.

En fait de M.A.S.H., si il y avait une comparaison à faire, ce serait plutôt avec "La peau" de Malaparte. Enfin, dans l'esprit davantage que dans le pamphlet-coup de poing, malgré la séquence troublante où Arkin, en état de choc, traverse les rues nocturnes et très mal famées de la petite ville sicilienne sans prêter attention à la déliquescence qui l'entoure (soldat ivre dépouillé par une meute de gamins, prostitué(e)s qui racolent, tabassage par des MP...).

La distribution est de haut vol mais je me demande si le sympathique mais un peu trop grimaçant Alan Arkin avait les épaules pour endosser le rôle principal, très beckettien effectivement (je dois avouer que Beckett m'a toujours un peu rasé).

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Impossible de ne pas songer à ce qu'aurait donné Sutherland ou Gould dans les mêmes circonstances. Mais bon, on tremble malgré tout souvent de stupeur avec lui et carrément d'effroi lors de la conclusion de la scène/cauchemar récurrente* avec le jeune aviateur blessé, à déconseiller aux délicats (scène qui donna paraît-il un haut le coeur à l'équipe lors des rushes). Grand numéro de Jon Voigt en roi de la débrouille et parangon du détournement hyper-libéral des surplus de l'armée (je parie un stock d'actions Halliburton que son personnage a beaucoup plu au jeune Dick Cheney). Il faut aussi voir le duo de choc des dangereusement cons officiers supérieurs joués avec délectation par Martin Balsam et Buck Henry, qui signa l'adaptation du roman de Joseph Heller. Balsam a droit à une scène trash mémorable, inspirée d'une anecdote bien vulgos mettant en scène un célèbre mogul hollywoodien**. Autre scène trash, digne d'un slasher façon Destination finale : quand McWatt, l'un des plus frappés de tous ces pauvres types coupe Hungry Joe en deux en lui passant dessus avec son petit avion ! Anthony Perkins... fait du Perkins, éternel échalas un peu à l'Ouest. Le jeune Martin Sheen n'a qu'une présence anecdotique et se rattrapera un peu plus tard sous l'uniforme US. Ça m'a fait un peu mal de voir Dalio dans sa grande scène où il prononce d'ailleurs des phrases terribles et bien senties. Nichols raconte que le grand Marcel, déjà âgé et un peu oublié par ses pairs mourrait de peur à l'idée de rater ses prises malgré (ou à cause de) l'immense respect de l'équipe à son égard, et on le voit effectivement trembler. Et bien sûr, il y a Orson Welles, dans une de ces nombreuses apparitions-gagne-pain en général accompagné d'un jeune idiot congénital et qui, lors d'une autre séquence difficilement oubliable, décore un Arkin à poil !

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Plus encore qu'avec les Pieds Nickelés de M.A.S.H., les personnages féminins restent dans le cadre "décoratif" (Paula Prentiss sulpturale en maillot de bain... et même sans, bien que pudiquement filmée à distance) ou dans l'emploi de filles à soldats. Mais aucune d'elles ne marquera autant que le major Hot Lips. :wink:

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Plus anecdotique : c'est durant (et peut-être en partie à cause de) ce tournage qu'Art Garfunkel qui travaillait en même temps à la conception de l'album "Bridge over Troubled Water" se brouilla avec son complice Paul Simon, le duo se séparant l'année suivante malgré l'énorme hit de l'album. C'était sa première expérience comme acteur. Il jouera en 1971 dans un autre classique contre-culturel : Ce plaisir qu'on dit charnel mais sans vraiment de suite malgré sa belle gueule et un certain talent. De son côté, Simon (qui avait été un temps prévu pour rejoindre Garfunkel sur Catch-22) fera aussi quelques piges sur l'écran, telle son apparition dans Annie Hall. Sa déconvenue sur le film de Nichols lui inspirera la chanson : "The Only Living Boy in New York".

Autre anecdote, plus triste : John Jordan, assistant-réalisateur spécialiste des scènes aériennes, se tua pendant le tournage. Ce casse-cou (qui avait déjà laissé une jambe dans les pales d'un hélico de On ne vit que deux fois !!) avait refusé de porter un harnais et fut littéralement éjecté de la porte d'un avion, aspiré par les turbulences d'un autre bombardier.

Comme pour M.A.S.H., Week-end à Zuydcote, Croix de fer, Abattoir 5, Les sentiers de la gloire, Full Metal Jacket ou encore certains films italiens des 60-70's, le but était de peindre l'hallucinante, monstrueuse, ridicule et mortelle stupidité des guerres. Je ne sais pas si il faut classer Catch-22 en semi-réussite ou en semi-échec. Le film reste déroutant, dérangeant, par moment carrément bluffant et à d'autres assez pénible. Mais laisser neutre : impossible. De plus, la photographie est remarquable et Nichols disposa de moyens et d'autorisations assez incroyables (flotille complète de B-25, terrain d'atterrissage sur mesure...) et qu'il le rend à l'écran. Cf cet autre plan-séquence génial où Balsam et Voigt discutent le bout de gras et de la poule et de l'oeuf...

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...tandis qu'un bombardier rate son atterrissage et les frôle, drame qui les laisse complètement indifférents !



Dernier détail original : l'absence de toute musique d'accompagnement ou autre "tubes" de l'époque.

(*) Séquence qui débute par ce dialogue radio avec Arkin, devenu un des plus fameux du cinéma américain de l'époque :

- Help him ! Help him !
- What ? Help who ?
- Help the bombardier !
- I'm the bombardier.

(**) Liz Taylor avait raconté à Nichols qu'alors qu'elle n'était qu'une enfant-actrice, Louis B. Mayer lui fit la très fine réception qu'il avait l'habitude de réserver à ceux qu'il convoquait dans son bureau : assis en pleine opération sur la lunette des chiottes ! :shock: :shock: :shock:
Dernière modification par Federico le 28 avr. 11, 13:32, modifié 2 fois.
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Re: Catch-22

Message par Profondo Rosso »

Passionnantes toutes ses anecdotes sur les à côtés du film que je ne connaissais pas ! C'est vrai que le film a un ton et une ambiance très particulière auxquels desquels il faut arriver à s'imprégner mais finalement je l'aime autant que M.AS.H. le côté potache de celui ci trouvant un pendant halluciné et cauchemardesque chez Nichols pour exprimer la même idée (et les films se rejoignent quand même pour leur approche expérimentale). Il y a quand même des passages absolument furieux (le type coupé en deux :shock: ) tu m'as bien donné envie de le revoir ça fait bien longtemps en plus ! Le petit dernier de Nichols La Guerre selon Charlie Wilson était vraiment très bien en plus il a encore la forme !
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Re: Catch-22

Message par Demi-Lune »

Mais que fait ce topic dans la section des dvds ?
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Re: Catch-22

Message par riqueuniee »

Par ce que l'internaute qui a lancé ce topic a vu le film en DVD, je pense...
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Profondo Rosso
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Re: Catch-22

Message par Profondo Rosso »

Il y a aussi un topic Mike Nichols dans les profondeurs du forum je crois...
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Demi-Lune
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Re: Catch 22 (Mike Nichols - 1970)

Message par Demi-Lune »

Merci à Nestor d'avoir remis ce topic à sa bonne place. J'y vais de mon commentaire sur ce film que j'ai découvert l'an dernier :
Concernant Catch-22, j'avoue honnêtement ne pas trop savoir quoi penser de ce film. J'ai été vraiment impressionné par la qualité et l'ampleur de la mise en scène (superbe Scope, d'une profondeur de champ épatante), qui est absolument brillante. Les plans sont toujours parfaitement composés, les plans-séquences sont magistralement chorégraphiés. Je n'ose imaginer la logistique qu'il a fallu pour régler au millimètre les déplacements des comédiens et ceux des bombardiers, dans le plan, pour qu'à l'image l'interaction soit totale. J'ai en outre été frappé par la méticulosité de la retranscription historique, que cela soit dans l'étalage pimpant de bombardiers américain en action, sur terre comme dans les airs, ou dans la crédibilité de la direction artistique. Il y a vraiment beaucoup de moyens étalés à l'écran et Nichols orchestre tout son ballet de personnages et d'avions avec énormément de talent (une influence pour le Spielberg de 1941 ?). En outre, l'irrévérence professée par le casting cinq étoiles, ainsi que les trouées inattendues dans la gaudriole ou dans la noirceur la plus glaçante et sanglante, méritent d'être soulignées. Le film contient quelques séquences vraiment mémorables, typiquement 70's par leur liberté de ton, leur insolence. Comme cela a déjà été dit, Catch-22 et son pilote couard et déserteur (charismatique Alan Arkin même s'il est épuisant), paradoxalement le seul lucide face à une armée US déshumanisée et aliénée, est évidemment une parabole anti-Vietnam. Pourtant, je reste circonspect face au style, justement à cause de ces ruptures dont je viens de parler. On alterne entre humour absurde et drame, sans que ça soit très bien dosé. Probablement que cela vient du roman de Heller, cette narration en roue libre, ce rythme en dent de scie, ce résultat épatant mais plein d'aspérités. En gros, c'est un beau bordel. Mais j'insiste, ce film est un véritable OVNI, très culotté et original, presque cauchemardesque, et caractéristique du Nouvel Hollywood. J'avoue qu'il m'a déstabilisé et que je ne sais pas très bien quoi en penser, d'autant que je ne connais pas non plus son "rival", M.A.S.H.. Il faudra que je redécouvre ce Catch-22.
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Re: Catch 22 (Mike Nichols - 1970)

Message par Ann Harding »

Je n'ai pas encore vu le film de Nichols. Mais, le terme 'catch-22' est maintenant d'un usage courant en Angleterre. Joseph Heller a réussi à le faire entrer dans le langage courant. On dit 'Catch-22' pour signifier une situation inextricable. Il n'y pas beaucoup d'auteurs au XXème siècle qui ont réussi cela.
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Re: Catch 22 (Mike Nichols - 1970)

Message par Lord Henry »

A vérifier, mais il me semble bien qu'il y a eu le projet d'une série télévisée, sans doute dans l'idée de concurrencer M*A*S*H.
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Re: Catch 22 (Mike Nichols - 1970)

Message par riqueuniee »

L'époque devait être à ce type de film, parce qu'à côté de ce film et de celui de Altman, est sorti à la même période De l'or pour les braves (où on retrouve d'ailleurs Donald Sutherland). Un autre film de guerre anti-militariste, lui aussi éclipsé par le succès de M*A*S*H*. Mais qui a peut-être inspiré quelque peu les auteurs des Rois du désert (sans qu'on puisse parler de remake inavoué).
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Re: Catch 22 (Mike Nichols - 1970)

Message par Federico »

riqueuniee a écrit :L'époque devait être à ce type de film, parce qu'à côté de ce film et de celui de Altman, est sorti à la même période De l'or pour les braves (où on retrouve d'ailleurs Donald Sutherland). Un autre film de guerre anti-militariste, lui aussi éclipsé par le succès de M*A*S*H*. Mais qui a peut-être inspiré quelque peu les auteurs des Rois du désert (sans qu'on puisse parler de remake inavoué).
Si ce n'est pas un remake, en tout cas ça y ressemble beaucoup. :wink:
L'un des premiers films satirico-guerrier de cette époque fut peut-être Comment j'ai gagné la guerre de Richard Lester, qui date de 1967 mais n'a pas la puissance corrosive et dévastatrice de M*A*S*H* et Catch-22.
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Re: Catch 22 (Mike Nichols - 1970)

Message par Watkinssien »

Catch 22 demeure un film complètement fou, culotté et irrévérencieux.

Nichols se lâche dans une mise en scène décomplexé, parfois lourdingue, parfois brillante, et le casting est exceptionnel (Orson Welles en quelques minutes bouffe l'écran).

Je préfère dans l'exercice de style MASH, que je considère comme un chef-d'oeuvre de la comédie antimilitariste, plus percutant, intelligent et profond que le film de Nichols, mais ce dernier signe une très intéressante satire...
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Re: Catch 22 (Mike Nichols - 1970)

Message par Federico »

Anecdote croustillante : ravi du succès de son M.A.S.H. qui éclipsa le film de Nichols, Altman, connu pour son esprit mordant et parfois vachard aurait planté une bannière dans son bureau avec l'inscription "Caught 22" (jeu de mot intraduisible sinon par : "Je l'ai bien eu"). Il n'avait pas le succès modeste, le grand Bob... :roll:
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