Dieu seul le sait (John Huston - 1957)
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Dieu seul le sait (John Huston - 1957)
Le coups de Coeur de Jeremy Fox sur ce film était justifié!
Je crois que ça va devenir un de mes Huston préféré...
Robert Mitchum et Deborah Kerr y sont superbes en "cast away" sur une île du pacifique et à la merci de leurs uniformes. Le film alterne des scènes de dialogues et confrontation du couple (qui sont tour à tour drôle, touchante, triste et toujours juste... sublime relation entre ces deux personnages!) avec des scéquence totalements silencieuses, ou le Cinémascope et la Photo font merveilles pour laisser s'exprimer la nature et l'observation de l'armée japonaise ennemie.
Il se dégage une force de contemplation assez douce et fascinante (le plus bel exemple étant l'ouverture du film avec Allison dérivant sur son radeau et abordant son lieu d'isolement). Sans aucun doute le meilleur film d'île déserte que j'ai pu voir. Très beau genre, par ailleur peu exploité.
Bref, un bonheur total mis en scène à la perfection
6/6
Je crois que ça va devenir un de mes Huston préféré...
Robert Mitchum et Deborah Kerr y sont superbes en "cast away" sur une île du pacifique et à la merci de leurs uniformes. Le film alterne des scènes de dialogues et confrontation du couple (qui sont tour à tour drôle, touchante, triste et toujours juste... sublime relation entre ces deux personnages!) avec des scéquence totalements silencieuses, ou le Cinémascope et la Photo font merveilles pour laisser s'exprimer la nature et l'observation de l'armée japonaise ennemie.
Il se dégage une force de contemplation assez douce et fascinante (le plus bel exemple étant l'ouverture du film avec Allison dérivant sur son radeau et abordant son lieu d'isolement). Sans aucun doute le meilleur film d'île déserte que j'ai pu voir. Très beau genre, par ailleur peu exploité.
Bref, un bonheur total mis en scène à la perfection
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- Joshua Baskin
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Plus fort que le diable est le film le plus faible du cycle, malgré la présence d'Humphrey Bogart et de Peter Lorre, on s'ennuie au bout d'un quart d'heure.Mac Lean a écrit :Comme du cycle de Brion il me reste encore à regarder "Plus fort que le Diable" et "Le Malin", j'aimerai que Vito attende un peu...Jeremy Fox a écrit :
Si Vitobehm nous proposait un top Huston, il y serait pour moi aussi
Le malin se laisse voir sans problemes, mais j'ai trouvé le film assez poussif.
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Tout pareil Je ne pense pas que leur vision viendrait à modifier ton top quoique "Le malin" ait une très belle réputation.Joshua Baskin a écrit :Plus fort que le diable est le film le plus faible du cycle, malgré la présence d'Humphrey Bogart et de Peter Lorre, on s'ennuie au bout d'un quart d'heure.Mac Lean a écrit :
Comme du cycle de Brion il me reste encore à regarder "Plus fort que le Diable" et "Le Malin", j'aimerai que Vito attende un peu...
Le malin se laisse voir sans problemes, mais j'ai trouvé le film assez poussif.
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Re: John Huston (1906-1987)
Posté par Tuck Pendleton en octobre 2004
Heaven Knows, Mr. Allisson de John Huston ( 57- Z2, fox)
Durant la seconde guerre, un marine (Mitchum) échoue sur une île du pacifique dont la seule habitante est une nonne (Deborah Kerr). De cette histoire simple Huston ne tire pas un film de survie comme on pouvait s'y attendre mais davantage une reflexion sur ce que devient un homme lorsqu'il est extirpée de la société et de l'ordre auquel il était régit. Ici l'ordre religieux et le corps des marines sont mis dans le même sac et chacun des personnages jouera un jeu de distanciations et de rapprochement avec les valeurs apprises. Distanciation pour essayer de faire naître un amour rendu difficile par l'habit de nonne ou de militaire, ou réaccaparement lorsqu'il s'agit d'entretenir son envie de combattre ou vaincre sa peur lors de bombardement ennemi (Allison alliant les deux lors du sabotage des canons japonais).
Si Huston semble désireux de faire tomber les barrières il évitera la véritable histoire d'amour jusqu'au bout préférant une compléxité des rapports, dynamisant ainsi le récit sans discontinuer.
La photo de Oswald Morris et l'utilisation du scope subliment les paysages rendant parfois le ton très contemplatif. Mitchum joue à la fois de rudesse et d'innocence et forme un couple réussi avec Kerr. La plupart des grande scènes du film sont d'ailleurs dans leurs échanges, dénués de dialogues demonstratif.
5/6
Posté par Cathy en novembre 2008
Heaven knows Mr Allison, Dieu seul le sait (1957) - John Huston
Un naufragé sur une ile du Pacifique se retrouve seul avec une nonne face aux japonais
John Huston réalise un véritable chef d'oeuvre avec ce film. On se dit au départ qu'on va assister à la rencontre de deux personnes que tout oppose un marine et une religieuse, qu'ils vont tâcher de s'échapper de leur ile grâce à un radeau, mais pas du tout. L'ile devient une base pour des japonais, et là leur confrontation prend un autre sens, les sentiments entre les deux protagonistes évoluent l'un envers l'autre. La narration est admirable et tout est toujours vu du point de vue de nos deux naufragés, les japonais sont vus de loin, ne parlent quasiment pas, on sait qu'ils sont là, mais si leur action est importante, elle n'est que suggerée. Tout cela est admirable d'un bout à l'autre. Et que dire des deux interprètes Robert Mitchum en bon bougre un peu frustre qui tombe sous le charme de cette jeune nonne, et Deborah Kerr touchante dans son côté "bébete", sa manière de parler, et elle aussi d'évoluer sans oublier tout à fait Dieu, une actrice absolument magnifique de par la finesse de son jeu. On reste un peu sur sa faim, devant une fin ouverte, mais franchement ce film est absolument admirable dans sa narration, et aussi sa photographie originale, comme la danse de joie de Robert Mitchum dont on ne voit que les jambes avec juste au fond Deborah Kerr qui le regarde. Film réellement admirable.
J'aime énormément ce film. Et comme Jeremy Fox, je trouve la fin parfaite :
Je remets ici mon avis, posté ailleurs en novembre 2006, puisque deux ans plus tard j'en pense toujours la même chose.
Heaven knows, Mr Allison / Dieu seul le sait
John Huston (1957) :
Un film de guerre romantique. En 1944 dans le Pacifique, le caporal Allison s'échoue sur une île. Il y fait la connaissance de Soeur Angela, arrivée sur l'île à la suite d'un malentendu. Obligés de rester sur place par crainte des Japonais, les deux héros apprennent à se connaître et à s'apprécier mutuellement. Une histoire pleine de délicatesse et d'humour, qui n'oublie cependant pas quelques passages remplis de suspens (j'exagère un peu : on sait comment ce genre de film se termine la plupart du temps, c'est-à-dire bien, mais tout de même). Les paysages exotiques sont vraiment très beaux. Et cerise sur le gâteau : Deborah Kerr et Robert Mitchum, tous deux géniaux, ils incarnent leur personnage de façon très naturelle et semblent vraiment complices (j'aime beaucoup la scène où ils chantent et dansent ensemble après le départ des ennemis). La relation qui s'ébauche peu à peu entre eux est empreinte de sensibilité, une relation fondée sur la confiance et la complicité l'un pour l'autre. Il en émerge des scènes belles, toutes simples, comme celle délicieuse de la chasse à la tortue (un passage hilarant), ou encore celle où, sous un clair de lune éclatant, ils discutent paisiblement jusqu'à ce qu'Allison ne se décide à rompre cet équilibre. Une réussite donc, pour une histoire qui n'était pas évidente au départ, se situant de plus dans un cadre restreint avec peu de personnages. Huston et ses interprètes ont heureusement réussi à dépasser ces difficultés pour nous offrir ce beau film. 9/10
Dieu seul le sait
J'avais le film depuis des années, jamais vu. Vos avis m'ont décidé...
C'est effectivement très bon. Une aventure romantique de bout en bout. Un vrai film d'aventure par ailleurs, avec des moyens techniques importants, même si l'histoire réside dans un face à face assez particulier.
Ce qui m'a peut être le plus touché, c'est que les deux personnages s'entendent bien dès le début. Pas de conflits (ou alors dégonflés rapidement), pas vraiment de sous entendu : avec ses mots simples, Allison arrive a exprimer ses sentiments de manière tout à fait clair.
Pour moi la fin est clair : même s'il peut subsister un léger doute, chacun s'en retourne de son coté, avec ses souvenirs.
Curieusement dans mes souvenirs, ce film me fait penser à Brève rencontre.
Heaven Knows, Mr. Allisson de John Huston ( 57- Z2, fox)
Durant la seconde guerre, un marine (Mitchum) échoue sur une île du pacifique dont la seule habitante est une nonne (Deborah Kerr). De cette histoire simple Huston ne tire pas un film de survie comme on pouvait s'y attendre mais davantage une reflexion sur ce que devient un homme lorsqu'il est extirpée de la société et de l'ordre auquel il était régit. Ici l'ordre religieux et le corps des marines sont mis dans le même sac et chacun des personnages jouera un jeu de distanciations et de rapprochement avec les valeurs apprises. Distanciation pour essayer de faire naître un amour rendu difficile par l'habit de nonne ou de militaire, ou réaccaparement lorsqu'il s'agit d'entretenir son envie de combattre ou vaincre sa peur lors de bombardement ennemi (Allison alliant les deux lors du sabotage des canons japonais).
Si Huston semble désireux de faire tomber les barrières il évitera la véritable histoire d'amour jusqu'au bout préférant une compléxité des rapports, dynamisant ainsi le récit sans discontinuer.
La photo de Oswald Morris et l'utilisation du scope subliment les paysages rendant parfois le ton très contemplatif. Mitchum joue à la fois de rudesse et d'innocence et forme un couple réussi avec Kerr. La plupart des grande scènes du film sont d'ailleurs dans leurs échanges, dénués de dialogues demonstratif.
5/6
Posté par Cathy en novembre 2008
Heaven knows Mr Allison, Dieu seul le sait (1957) - John Huston
Un naufragé sur une ile du Pacifique se retrouve seul avec une nonne face aux japonais
John Huston réalise un véritable chef d'oeuvre avec ce film. On se dit au départ qu'on va assister à la rencontre de deux personnes que tout oppose un marine et une religieuse, qu'ils vont tâcher de s'échapper de leur ile grâce à un radeau, mais pas du tout. L'ile devient une base pour des japonais, et là leur confrontation prend un autre sens, les sentiments entre les deux protagonistes évoluent l'un envers l'autre. La narration est admirable et tout est toujours vu du point de vue de nos deux naufragés, les japonais sont vus de loin, ne parlent quasiment pas, on sait qu'ils sont là, mais si leur action est importante, elle n'est que suggerée. Tout cela est admirable d'un bout à l'autre. Et que dire des deux interprètes Robert Mitchum en bon bougre un peu frustre qui tombe sous le charme de cette jeune nonne, et Deborah Kerr touchante dans son côté "bébete", sa manière de parler, et elle aussi d'évoluer sans oublier tout à fait Dieu, une actrice absolument magnifique de par la finesse de son jeu. On reste un peu sur sa faim, devant une fin ouverte, mais franchement ce film est absolument admirable dans sa narration, et aussi sa photographie originale, comme la danse de joie de Robert Mitchum dont on ne voit que les jambes avec juste au fond Deborah Kerr qui le regarde. Film réellement admirable.
Posté par Sybille en novembre 2008Jeremy Fox a écrit :Pas mieux si ce n'est qu'en plus cette fin ouverte me convient tout à fait et vient pour moi clore ce chef-d'oeuvre en beauté.
J'aime énormément ce film. Et comme Jeremy Fox, je trouve la fin parfaite :
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Je remets ici mon avis, posté ailleurs en novembre 2006, puisque deux ans plus tard j'en pense toujours la même chose.
Heaven knows, Mr Allison / Dieu seul le sait
John Huston (1957) :
Un film de guerre romantique. En 1944 dans le Pacifique, le caporal Allison s'échoue sur une île. Il y fait la connaissance de Soeur Angela, arrivée sur l'île à la suite d'un malentendu. Obligés de rester sur place par crainte des Japonais, les deux héros apprennent à se connaître et à s'apprécier mutuellement. Une histoire pleine de délicatesse et d'humour, qui n'oublie cependant pas quelques passages remplis de suspens (j'exagère un peu : on sait comment ce genre de film se termine la plupart du temps, c'est-à-dire bien, mais tout de même). Les paysages exotiques sont vraiment très beaux. Et cerise sur le gâteau : Deborah Kerr et Robert Mitchum, tous deux géniaux, ils incarnent leur personnage de façon très naturelle et semblent vraiment complices (j'aime beaucoup la scène où ils chantent et dansent ensemble après le départ des ennemis). La relation qui s'ébauche peu à peu entre eux est empreinte de sensibilité, une relation fondée sur la confiance et la complicité l'un pour l'autre. Il en émerge des scènes belles, toutes simples, comme celle délicieuse de la chasse à la tortue (un passage hilarant), ou encore celle où, sous un clair de lune éclatant, ils discutent paisiblement jusqu'à ce qu'Allison ne se décide à rompre cet équilibre. Une réussite donc, pour une histoire qui n'était pas évidente au départ, se situant de plus dans un cadre restreint avec peu de personnages. Huston et ses interprètes ont heureusement réussi à dépasser ces difficultés pour nous offrir ce beau film. 9/10
Cathy a écrit :C'est justement que cette fin ouverte me laisse sur ma faim sans doute du fait de mon côté irrémediablement romantique !
Sinon j'ai oublié effectivement de parler de cette chasse à la tortue qui est un véritable petit moment de comédie, le film est parfait car il est à la fois romantique, comédie, film de guerre, bref un vrai film que j'aurais du regarder plus tôt !
Droudrou a écrit :Film superbe où, effectivement, on peut tout imaginer en termes de devenir des deux héros.
Aujourd'hui, si le film conserve toujours autant son impact, il n'apparaît pas forcément aux yeux du spectateur. Les avis les plus bizarres sont fournis pour ne pas accepter ce film comme, par exemple, voir ce marine échouer sur cet atoll qui n'est pas désert. C'est vrai que Mitchum a tout du félin quand il fait sa progression à la fois sur la plage et ensuite dans la "jungle". La fragilité de Deborah Kerr en rajoute une couche d'autant plus qu'elle n'a pas encore prononcé ses voeux... et que pour elle, la religion, sa croyance, a une importance.
Pour ma part, ce que j'adore, outre ces scènes épiques qui ont été citées plus haut, c'est le haut niveau conversationnel des échanges entre Deborah Kerr et Robert Mitchum. "On les appelait des..." "Rien ma soeur !" "Je ne ferai pas une bonne bouffeuse de maquereau..." à l'opposé de ces scènes de tendresse quand, entre autres, Allison taille un peigne...
Il faudrait que je revoie mes documentations, mais le pauvre Mitchum a eu fort à faire en ces années avec les sous-vêtements de Marilyn Monroe Rivière sans retour et ceux de Deborah Kerr Dieu seul le sait...
Posté par Alphonse Tram en novembre 2008Droudrou a écrit :Certains ont dit qu'il y avait eu une fin alternative supprimée par Huston où l'on verrait une photographie d'un couple, Mitchum en grand uniforme de Marine et Deborah Kerr en vêtements... civils !Cathy a écrit :C'est justement que cette fin ouverte me laisse sur ma faim sans doute du fait de mon côté irrémediablement romantique !
...
Personnellement, j'ai beaucoup de mal à accepter cette fin. La qualité de leur niveau de relations n'aurait pas permis de les imaginer devenir mari et femme. Le cadre n'y serait plus !
Dieu seul le sait
J'avais le film depuis des années, jamais vu. Vos avis m'ont décidé...
C'est effectivement très bon. Une aventure romantique de bout en bout. Un vrai film d'aventure par ailleurs, avec des moyens techniques importants, même si l'histoire réside dans un face à face assez particulier.
Ce qui m'a peut être le plus touché, c'est que les deux personnages s'entendent bien dès le début. Pas de conflits (ou alors dégonflés rapidement), pas vraiment de sous entendu : avec ses mots simples, Allison arrive a exprimer ses sentiments de manière tout à fait clair.
Pour moi la fin est clair : même s'il peut subsister un léger doute, chacun s'en retourne de son coté, avec ses souvenirs.
Curieusement dans mes souvenirs, ce film me fait penser à Brève rencontre.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Dieu seul le sait (John Huston - 1957)
La chronique DVDCLASSIK est ici.
Mise à part la position de Robert Mitchum dans le canot, je ne vois pas trop sur quoi se base cette interprétation.
Quelqu'un a un avis ?
Je suis assez étonné par cette analyse de George Kaplan.Les premières images du film montrent Robert Mitchum allongé dans une position fœtale sur un canot flottant au milieu de l’océan. Symbole de la vie et de la maternité, l’eau pousse Allison vers les côtes d’une petite île où il va rencontrer Sœur Angela. Allégorie de la naissance, son arrivée sur terre est mise en scène comme un parcours douloureux : le soldat se cache, rampe, se plie pour éviter d’être vu par d’éventuels ennemis. Cette panoplie de positions peut être interprétée comme une métaphore de l’accouchement pendant lequel l’enfant franchit un chemin difficile et violent, le menant du confort de la matrice maternelle au monde extérieur. Lorsqu’Allison arrive aux portes de l’église qui trône au milieu de l’île, il rencontre Sœur Angela qui va l’accueillir avec le sourire. Dans un plan chargé de sens, elle l’observe du haut d’un escalier : Allison est à ses pieds... Symboliquement, il vient de rencontrer sa mère !
Mise à part la position de Robert Mitchum dans le canot, je ne vois pas trop sur quoi se base cette interprétation.
Quelqu'un a un avis ?
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Re: Dieu seul le sait (John Huston - 1957)
Je ne connais pas assez le film pour donner une réponse précise, mais cette interprétation me semble pousser assez loin le bouchon (un peu comme la surinterprétation de La Prisonnière du désert).
La position fœtale est une position qu'on adopte assez facilement quand on est allongé (surtout dans un espace restreint). Je suis sûre que plein de gens la prennent en dormant , sans s'en rendre compte. Il est difficile de déduire quoique ce soit de cette seule position.
La position fœtale est une position qu'on adopte assez facilement quand on est allongé (surtout dans un espace restreint). Je suis sûre que plein de gens la prennent en dormant , sans s'en rendre compte. Il est difficile de déduire quoique ce soit de cette seule position.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: Dieu seul le sait (John Huston - 1957)
Si Georges Kaplan est dans le coin un de ces jours, j'aimerai bien qu'il nous en dise plus sur cette histoire de "complexe d’œdipe". Si les scénaristes ou Huston ont parlé de cette histoire ou si c'est son interprétation personnelle.
Autre interprétation prêtant à discussion, la métaphore de la pipe :
S'il s'agit d'exprimer la frustration (sexuelle) d'Allison/Mitchum, en revanche je suis d'accord.
Autre interprétation prêtant à discussion, la métaphore de la pipe :
Allison saisit alors une pipe mais, réalisant qu’il n’y a pas de tabac dans cette île, la jette violemment par terre où elle se brise. Anéanti par cette métaphore de leur relation (il a une femme qu’il aime et désire mais qui, à l’image de cette pipe, ne peut être consommée), il déclare une dernière sentence typique de la philosophie "‘hustonienne" : « Nous ne possédons rien d’autre que cette île, plus vous pour moi et moi pour vous, comme Adam et Eve. »
S'il s'agit d'exprimer la frustration (sexuelle) d'Allison/Mitchum, en revanche je suis d'accord.
- Jeremy Fox
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Re: Dieu seul le sait (John Huston - 1957)
Un Huston indéniablement attachant, avec deux comédiens impeccables.
Curieusement, je ne me suis jamais réellement captivé autant que je l'aurai voulu par ce film d'aventures insolite. Probablement parce que je trouve dommageable que ce postulat ne puisse pas donner un peu plus que ce qui est proposé.
Mais c'est un maigre obstacle, car le film réussit dans ce qu'il propose, mêler l'intimité rationnelle et la complexité des statuts des deux survivants avec une jolie délicatesse. De plus, la mise en scène de Huston s'accorde efficacement avec les décors et les comportements.
Curieusement, je ne me suis jamais réellement captivé autant que je l'aurai voulu par ce film d'aventures insolite. Probablement parce que je trouve dommageable que ce postulat ne puisse pas donner un peu plus que ce qui est proposé.
Mais c'est un maigre obstacle, car le film réussit dans ce qu'il propose, mêler l'intimité rationnelle et la complexité des statuts des deux survivants avec une jolie délicatesse. De plus, la mise en scène de Huston s'accorde efficacement avec les décors et les comportements.
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Re: Dieu seul le sait (John Huston - 1957)
il y a un mystère à élucider à propos de ce film :
Dans son excellent livre consacré à l'oeuvre de John Huston - Patrick Brion nous propose page 263 une photo sur laquelle figure Robert Mitchum en grande tenue de Marine faisant face à Deborah Kerr en tenue civile tenant un bouquet de mariée et les cheveux à l'air libre (fin alternative ? on ne sait).
Dans son excellent livre consacré à l'oeuvre de John Huston - Patrick Brion nous propose page 263 une photo sur laquelle figure Robert Mitchum en grande tenue de Marine faisant face à Deborah Kerr en tenue civile tenant un bouquet de mariée et les cheveux à l'air libre (fin alternative ? on ne sait).
John Wayne : "la plus grande histoire jamais contée" - It was true ! This man was really the son of God !...