Le Rebelle (King Vidor - 1949)
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Revu récemment chez Brion, d'accord avec vous un chef-d'oeuvre méconnu avec un exceptionnel Gary Cooper.
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Ca y est je suis réveillé...luc a écrit :Parce que KIRK DOUGLAS était producteur du film et bien entendu la vedette , et sur le plan de la réalisation , il a voulu être calife à la place de VIDOR semble t-il ...jim douglas a écrit :
Oui c'est vrai mais en revanche je n'ai jamais su pourquoi il avait renié The man without a star. Très souvent dans les livres on nous raconte en effet qu'il avait renié ce film dans son intégralité (à l'exception de la musique et de la photo) mais personne ne nous dit pourquoi ? personnellement j'adore ce film et j'aimerais bien savoir ce qui ne plaisait pas à Vidor Je profite donc de l'occasion si quelqu'un peut m'en dire davantage je le remercie d'avance
Lorsque DOUGLAS produisait un film , il se montrait trés envahissant , pour ne pas dire "directif"...
Souvenons-nous , c'est lui qui produit "SPARTACUS" le début du film est entre les mains d'ANTHONY MANN , la tournure des évenements ne plait pas à KIRK DOUGLAS et remplace MANN très rapidement par qui on sait...
DOUGLAS précise :"sur THE MAN WITHOUT A STAR , le tournage trainait en longueur , alors que ce n'était qu'ne petite prod..."
et par rapport à MANN : Après la déconvenue de "SPARTACUS" je lui redonnais sa chance pour "LES HEROS DE TELEMARK " et ce fut tres réussi..."
Vous aurez tous rectifié... parler sur " LE REBELLE" et penser à "L'HOMME QUI N'A PAS D'ETOILE" , toutes mes excuses
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Et les miennes aussi car c'est vrai que l'on parle du Rebelle ici. Pour ma part moi aussi je n'ai pas eu l'occasion de revoir le film et donc ce n'est pas évident d'en parler objectivement. En plus je n'ai même pas eu le temps de revoir Guerre et Paix... (je crois que je ne me suis toujours pas remis du prix du coffret ! ). Sinon merci à toi Luc pour tes précisions sur L'hommme qui n'a pas d'étoile, connaissant Douglas et son ego démesuré c'est en effet logique.luc a écrit :
Ca y est je suis réveillé...
Vous aurez tous rectifié... parler sur " LE REBELLE" et penser à "L'HOMME QUI N'A PAS D'ETOILE" , toutes mes excuses
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En même temps, il a renié aussi Duel au Soleil, au point de quitter le plateau avant le fin du tournage à cause de l'omniprésence du producteur David O. Selznick.jim douglas a écrit : je n'ai jamais su pourquoi il avait renié The man without a star
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Ce n'est pas vraiment pareil car il n'a pas renié totalement toutes les scènes du film de Duel au soleil contrairement à The man without a star pour lequel il ne reconnaît rien (si ce n'est la photo et la musique).Kevin95 a écrit :En même temps, il a renié aussi Duel au Soleil, au point de quitter le plateau avant le fin du tournage à cause de l'omniprésence du producteur David O. Selznick.jim douglas a écrit : je n'ai jamais su pourquoi il avait renié The man without a star
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Le film est adapté d'un roman d'Ayn Rand, immense succès de librairie. Et si King Vidor épouse complètement l'apologie de l'individualisme du roman (que je n'ai pas lu je précise...) par contre il ne suit pas l'auteur dans sa haine des masses populaires, ce qu'elle partageait avec Frank Lloyd Wright à l'origine du roman (il écrivait "Them asses" à la place de "The Masses"...).
En fait Vidor venait de sortir d'une psychanalyse jungienne, et il était passionné par "la reconnaissance du moi et par le pouvoir divinatoire que chacun porte en soi (dixit)". Lorsqu'on lui propose de réaliser l'adaption du roman, il est saisit par la raisonnance de celui-ci avec ce moment de sa vie. Il peut parler de sa vision d'une Amérique parfaite, du refus de toute compromission, et surtout de l'individualisme (le fameux monologue d'Howard Roark) et de l'accomplissement personnel.
En fait Vidor venait de sortir d'une psychanalyse jungienne, et il était passionné par "la reconnaissance du moi et par le pouvoir divinatoire que chacun porte en soi (dixit)". Lorsqu'on lui propose de réaliser l'adaption du roman, il est saisit par la raisonnance de celui-ci avec ce moment de sa vie. Il peut parler de sa vision d'une Amérique parfaite, du refus de toute compromission, et surtout de l'individualisme (le fameux monologue d'Howard Roark) et de l'accomplissement personnel.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
- Watkinssien
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The fountainhead est un drame surpuissant, éblouissante tragédie artistique renfermant une ferme critique sur le pouvoir.
Vidor réussissait, avec une mise en scène d'une rigoureuse célérité, à nous faire s'identifier à ce héros pur, magnifiquement campé par Gary Cooper, dans ce poème étincelant et constamment surprenant.
Vidor réussissait, avec une mise en scène d'une rigoureuse célérité, à nous faire s'identifier à ce héros pur, magnifiquement campé par Gary Cooper, dans ce poème étincelant et constamment surprenant.
Dernière modification par Watkinssien le 4 mai 15, 08:16, modifié 1 fois.
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si le sujet howard roark n'était aussi viscéralement individualiste, ça pourrait presque passer pour un film fasciste (volonté et puissance). C'est juste nitzschéen.
j'ai le même problème avec le sergent york, apologie du flingueur transcendée par ce soupçon paisible d'americana.
Deux grands films en tout cas, et deux des meilleurs rôles de Gary.
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Je voudrais rebondir sur The Fountainhead. C'est un de mes films préférés, mais, que je vous l'avait déjà dit dans mon intro, je commence à le regarder un peu différement....
J'ai lu le pavé d'Ayn Rand (écrivain d'origine russe) en anglais. Sa prose n'a rien d'un grand écrivain comme Theodore Dreiser ou Sinclair Lewis. Son livre fut effectivement
un best seller à l'époque et on pourrait la comparer à certains écrivains à succès de maintenant.....il y a une traduction française (la source vive) parue chez Plon en 1999.
Elle avait une vision politique très pro-capitaliste, à la limite du far-right qui s'explique par ses origines russes et sa haine du communisme.
Par contre, Vidor n'a rien d'un extrèmiste et je doute qu'il aie partagé ses idées....
Le film fut un flop total à sa sortie en 1949. Cooper reçut une volée de bois vert pour son élocution monosyllabique. Neal fut considérée comme constamment au bord de la dépression nerveuse!
Dans ses mémoires, elle se rappelle amèrement de l'échec du film.
Il faut dire que le casting était vraiment étonnant. Bogart et Bette Davis avaient été envisagés....
Mais, Vidor eu l'idée géniale de proposer Roark à Cooper donnant ainsi une dimension humaine à Roark.
Il n'avait jamais interprété un rôle d'egomaniac et il mit du temps à accepter... Cooper eu beaucoup de mal durant le tournage avec ses longs monologues:
Vidor dut faire graver sur disque le texte pour qu'il l'apprenne!!!!
D'ailleurs, avec toute mon admiration pour le naturel de Cooper, il n'aurait jamais pu être aussi bon sans King Vidor derrière lui pour le guider. Si vous avez déjà vu Bright Leaf (le roi du tabac)
de Curtiz réalisé immédiatement après Fountainhead, vous verrez à quel point il peut être raide et sans vie......
Vidor fait de cette fable politique, un film noir avec une violence quasi-wagnerienne. Il peut remercier Max Steiner et sa musique rhapsodique et Robert Burks pour l'image...
Ce film appartient il est vrai à sa période "noire" avec Duel in the sun, Beyond the Forest (La Garce) tout aussi échevelé et Ruby Gentry....
Pour en savoir plus, je recommande le superbe King Vidor American de Raymond Durgnat et Scott Simmon (University of California Press). Le meilleur ouvrage sur les films de Vidor.
PS les images ci-dessus sont celles de la bande-annonce originale visible sur le DVD de White Heat. Petit plus: il y a quelques plans dans la bande-annonce qui ont disparus dans le film.....
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Une petite conf sur ce film:
http://www.diffusion.ens.fr/index.php?r ... idconf=127
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Euh je me trompe ou là on est en train de rater quelque chose??
Ce film est un mythe dans la mythologie hollywoodienne (et dieu sait si ces gens là savent faire leur auto-promotion !!! )
C'est durant ce film que Coop et Neal sont tombés follement amoureux l'un de l'autre, entamant une liaison passionnée qui s'acheva car Cooper ne voulait ou ne pouvait pas divorcer (Neal était mariée aussi je crois de son côté).
Ce qui a encore plus de sel, et n'est sans doute pas innocent, c'est que dans la vie, Franck Lloyd Wright - dont s'inspire le personnage - avait eu une liaison avec la femme d'un de ses commanditaires.
Alors certes, on peut y voir beaucoup de choses, et comme le disait Ann, je ne pense pas que Vidor soit d'extême droite, mais c'est aussi la volonté de reconnaissance de l'artiste, la volonté de sortir de la moyenne.
Mais le Rebelle (à l'écran) , c'est une grande passion entre deux personnes. Je ne connais pas le livre, mais je pense que les deux acteurs ont transcendés l'histoire.
Ce film est un mythe dans la mythologie hollywoodienne (et dieu sait si ces gens là savent faire leur auto-promotion !!! )
C'est durant ce film que Coop et Neal sont tombés follement amoureux l'un de l'autre, entamant une liaison passionnée qui s'acheva car Cooper ne voulait ou ne pouvait pas divorcer (Neal était mariée aussi je crois de son côté).
Ce qui a encore plus de sel, et n'est sans doute pas innocent, c'est que dans la vie, Franck Lloyd Wright - dont s'inspire le personnage - avait eu une liaison avec la femme d'un de ses commanditaires.
Alors certes, on peut y voir beaucoup de choses, et comme le disait Ann, je ne pense pas que Vidor soit d'extême droite, mais c'est aussi la volonté de reconnaissance de l'artiste, la volonté de sortir de la moyenne.
Mais le Rebelle (à l'écran) , c'est une grande passion entre deux personnes. Je ne connais pas le livre, mais je pense que les deux acteurs ont transcendés l'histoire.
JT : Son époux est le grand grand acteur polonais Josef Tura. Vous avez déjà entendu parler de lui?
CE : Oh oui. D'ailleurs je l'avais vu en scène avant la guerre à Varsovie
JT : Vraiment ?
CE Ce qu'il faisait à Shakespeare, nous le faisons maintenant à la Pologne.
CE : Oh oui. D'ailleurs je l'avais vu en scène avant la guerre à Varsovie
JT : Vraiment ?
CE Ce qu'il faisait à Shakespeare, nous le faisons maintenant à la Pologne.