Watkinssien a écrit :Un très bon western, genre dans lequel Wyler a mis beaucoup de sa personnalité dans les héros qu'il peignait.
C'est plus un drame sur la conscience qu'un épisode de plus sur les soubresauts de la guerre de Sécession !
Vu ... presque en entier ...
C'est très mauvais.
Et ce n'est pas un "western".
Plutôt une barbe-à-papa en promotion de bondieuserie quakerissime.
Et The Westerner n'est guère plus enthousiasmant à mon avis. Bavard, empesé, statique... Wyler n'a jamais fait d'étincelles dans le genre même si j'ai un faible pour Les grands espaces et son casting prestigieux.
même si j'ai un faible pour Les grands espaces et son casting prestigieux.
Moi, c'est le film que je trouve faible.
Très bancal mais, comme sa musique, il comporte quand même de bien belles envolées (la scène près du point d'eau entre Jean Simmons et Gregory Peck) et un puissant dernier quart d'heure.
C'est un film léger, dont il ne faut certes pas trop attendre, mais qui comporte plusieurs jolies séquences.
Un dressage de cheval digne des meilleures comédies, un règlement de compte plutôt spectaculaire et efficace, dans un décor que je trouve pour le coup vraiment inspiré, quelques cascades équestres spectaculaires, et de nombreux élément de comédie qui en rendent le visionnage bien plaisant.
Ce western ne soutient donc guère la comparaison avec l'appat ou Rio Bravo, mais garde des qualités qui en font un film agréable.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Je viens de le revoir avec plaisir, le film est un peu long, mais tout à fait réussit avec une magnifique composition de Gary Cooper et Anthony Perkins et des couleurs splendiiides rarements vues sur un dvd.
J'aime beaucoup Wyler mais quand on parle de cinéma "à la papa" là je vois un peu près ce qu'on veut dire. Joli film (sans doute pas un western mais comme je n'aime pas ça ...) mais très, très traditionnel dans sa mise en scène et sa direction d'acteur. Dorothy MacGuire est géniale (comme souvent), irrésistible de drôlerie et de charme dans un rôle qui a priori est plutôt à l'inverse. Bouleversante histoire d'amour entre elle et Samantha l'oie qui est "un animal de compagnie".
Je me suis toujours demandé ce qu'on reprochait aux Grands espaces par contre : rien que pour la scène inoubliable où Peck se bat avant de dire "Et alors on a prouvé quoi ?" (on a rarement aussi bien en scène la vacuité d'un combat de ce type je crois !) c'est un film qui ne manque pas de force, à l'image de la composition de Burt Ives.
Link Jones (3 octobre 2004) a écrit :Friendly persuasion - La loi du seigneur
Réalisé par William Wyler
Gary Cooper, Dorothy McGuire, Anthony Perkins ....
1862 Indiana, l'histoire d'une famille de quakers, avec Cooper dans le rôle du père de famille marié à la belle Dorothy. La première partie du film nous montre la vie plutôt paisible de la famille Birdwell émaillée de quelques petits accrocs traités sur un ton humoristique et bon enfant. Le ton devient dramatique avec le déchirement que va provoquer l'arrivée des sudistes...
Pour moi ce fut un excellent film avec Gary Cooper parfait, très drôle dans la première partie et également extraordinaire quand le film tourne au drame.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
Découvert cet après-midi, pour un bilan plutôt mitigé également.
Ce qui me gêne le plus ici, c'est l'apparente non ambition du film. Dans une ambiance "pré-Americana" (quelques années avant LA PETITE MAISON DANS LA PRAIRIE), le récit peint une vie idyllique presque de conte de fée, un monde nostalgique et bon enfant où l'on s'amuse à faire des courses de chevaux ou à embêter l'oie de la famille, où les jeunes filles sont amoureuses et où l'on mène une vie a priori tracée. Cela se passe ainsi pendant les 2/3, entre propos anti-violents, dénonciation (masquée) des comportements face aux différences (la kermesse), et tendance à magnifier (gentiment) les quakers. Et puis le dernier tiers voit apparaitre la guerre qui impose des choix et des actes. A ce niveau-là du film (2h12), j'avais déjà un peu décroché...
Beau master Warner, belles couleurs, piqué honnête mais sans plus. Notons, comme on peut le voir sur la capture page précédente, que l'image est au format 1.66 - 16/9, respect qu'il est assez rare de souligner chez l'éditeur.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
Une famille quaker est prise entre les deux camps durant la guerre de Sécession.
Grosse saga familiale où on voit une famille de quaker devoir confronter leur conviction de non violence à au conflit de la guerre de Sécéssion s'approchant dangereusement de leur ferme. C'est ce que résume le pitch mais en fait l'horizon s'obscurcit réellement dans les 15 dernières minutes du film, pour être résolu dans un happy end de rigueur pour ce spectacle calibré. Auparavant on aura suivit près de deux heures durant la petite vie de cette famille dans leur quotidien. Si Wyler peine à articuler une tournure vraiment dramatique à l'histoire il se rattrappe avec la galerie de personnages attachant. Gary Cooper est épatant en patriarche quaker peu concerné et toujours partant pour une bagarre ou amusement quelconque. La fille interessés par les garçon et le petit dernier teigneux complètent le tableau et le film s'amuse à les confronter à des situations où ils bousculent les principes rigide de la religion quaker. Seul le personnage de la mère joué par Dorothy McGuire s'avère trop psychorigide pour être attachant en dépit de quelque léger moment destiné à la rendre plus humaine et moins rigoureuse. Hormis la conclusion c'est donc un récit rurale intimiste qui dénué de l'aspect quaker et du contexte de guerre pourrait presque évoquer un ancêtre de la série "La Petite Maison dans la prairie" (est c'est dit sans moquerie) avec une petite troupe de personnage attachants, leur voisins et les petits tracas du quotidien. Le problème est que Wyler prolonge cet facette sur quasiment tout le film, le destin des personnages si bien brossés auraient pu s'avérer bouleversant lorsque les problèmes arrivent mais le tout est enchaîné de manière facile, expéditive et consensuelle (voir la confrontation entre Dorothy McGuire et les rebelles sudiste plus drôle qu'inquiétante) notamment la conclusion où presque rien n'a changé et où tout le monde s'en sort. Reste un beau technicolor et une belle réalisation de Wyler mais tout ça est assez oubliable finalement. 3/6
Okay donc William Wyler a reçu une palme d’or pour ce film ? Comme quoi, soixante ans plus tôt, on filait aussi des récompenses suprêmes plus pour récompenser un cinéaste que véritablement l’œuvre en question. Parce que je rejoins aisément la plupart des avis postés précédemment : La Loi Du Seigneur est une œuvre très mineure de la part de Wyler. Pas désagréable cela dit, loin de là. La description de cette famille de quaker est sympathique. Le long-métrage est intéressant dans sa peinture de leur mode de vie rigoriste. Mais Il devient surtout attachant lorsqu’il décrit des personnages dont les croyances ne les empêchent pas de savourer les quelques perfidies de ce monde (la séquence de la kermesse est particulièrement amusante). Seulement au bout de deux heures, ça aurait été effectivement sympa que Wyler voit un peu plus loin que cette seule peinture du quotidien. Le dernier acte est très décevant dans l’inéluctable confrontation de la famille avec le monde extérieure. Ça ne prend pas le taureau pas les cornes et se conforte dans un académisme un peu plan-plan. Pour le coup, ça fait mal de voir Wyler se conformer à la fausse réputation qu'on lui attribue.
"Les contes et les rêves sont les vérités fantômes qui dureront, quand les simples faits, poussière et cendre, seront oubliés" Neil Gaiman
