La Comédie italienne

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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paul_mtl
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par paul_mtl »

Il cappotto c'est un peu comme une œuvre impressionniste. La peinture "symbolique" laisse plus de marge a l'imagination et a la réflexion qu'une peinture figurative ou ultra-réaliste. C'est intéressant ce genre de film par la réflexion sociale, politique et philosophique qu'il peut initier. Le film devient un point de départ a la réflexion et non une fin en soi.

Probablement la meilleur interprétation de l'acteur Renato Rascel.
paul_mtl
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par paul_mtl »

Romanzo popolare (1974) VF: Romances Et Confidences
http://comedieitalienne.com/2011/02/16/ ... -popolare/
1kult
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par 1kult »

Dans le style "comédie italienne improbable", il y a le Farò da padre de Alberto Lattuada qui se pose là. Aussi connu sous le titre La bambina, ou chez nous Je serais pour elle presque comme un père (sic), ce film mélange tout l'art du cinéma transalpin : film social cous couvert d'humour, transgression outrancière et érotique, un point de départ sans équivalent. Regardez plutôt : un homme, pour récupérer un terrain pour y construire un grand hôtel balnéaire, épouse une jeune femme de 16 ans, dont la mère veuve possède ledit terrain. Seul problème : la jeune fille a l'âge mentale d'un bébé...

Il faut le voir (difficilement certes) pour le croire ! Mais l'humour permet d'éviter d'être trop scabreux en oscillant humour et scènes chocs. Et au final, le flm est une histoire d'amour assez bizarroïde sans équivalent, vestige d'une époque où le mot "tabou" n'existait pas trop.

La critique du film sur 1kult :

http://www.1kult.com/2011/06/10/le-faro ... -lattuada/

:wink:
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Profondo Rosso
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Profondo Rosso »

Ma femme est un violon de Pasquale Festa Campanile (1970)

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Niccolò Vivaldi, un violoncelliste frustré et las d'une existence confinée dans un anonymat étouffant, découvre que l'admiration suscitée par la beauté de sa femme, Costanza, rejaillit sur lui. Dès lors, il décide de l'exhiber en public afin d'en tirer une gloire personnelle.

Il merlo maschio est un des fleurons de la comédie sexy à l'italienne et le rôle qui établira Laura Antonelli comme le sexe symbol italien de l'époque. Avec pareil et titre et affiche outrancière, on pourrait craindre le pire dans le traitement de l'argument largement machiste mais le film évite avec brio tous ces écueils sans négliger les nombreux effeuillages attendu dans une œuvre de ce type. Le film est une adaptation du roman de Luciano Bianciardi Il complesso di Loth (Le complexe de Loth). Pasquale Festa Campanile s'avère le candidat idéal pour manier la satire féroce du livre puisque bien qu'établi comme spécialiste de la comédie sexy, il aura su y poser un regard singulier par son intérêt pour les thèmes provocateur et une finesse issu d'un parcours plutôt intellectuel puisqu'avant de passer à la mise en scène il fut journaliste, romancier puis scénariste à succès pour Dino Risi ou encore La Viacca de Bolognini. On ne s'étonnera ainsi pas du cocktail explosif de racolage sensuel et de satire social féroce.

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Niccolo Vivaldi (Lando Buzzanca acteur fétiche de Campanile) est un homme miné. Violoncelliste rêvant de succès et de reconnaissance, le regard des autres ne lui renvoie de lui-même qu'une image médiocre et insignifiante. Ignoré ou malmenés par ses collègues et son chef d'orchestre qui ignorent encore son nom après dix ans dans la même compagnie, Niccolo est au plus bas de sa confiance en soi et sombre dans la dépression. Campanile nous fait littéralement entrer dans les idées noires de son héros avec une ouverture à la narration brillante où la voix off sans entrain, la mine de chien battu de Buzzanca et les situations amplifiées par son mal-être (un bus qui emporte son violoncelle, son concierge qui ne le reconnaît pas, son épouse qui oublie son nom au moment de signer des papiers) font cohabiter consternation et franche hilarité. La seule personne qui semble respecter et admirer Niccolo, c'est sa douce épouse Costanza (Laura Antonelli) mais il ne pose plus les yeux depuis longtemps sur sa compagne au caractère simple et popote lui cuisinant sa polenta les jours impairs de la semaine. Oui c'est bien de Laura Antonelli que l'on parle, cette dernière n'étant jamais meilleure pour dévoiler son sex-appeal ravageur que lorsqu''elle l'habille d'une fausse candeur et innocence (Mon dieu comment suis-je tombé si bas? de Comencini en est un exemple parfait).

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C'est ainsi que Niccolo aura la révélation alors qu'il accompagne sa femme en cure pour ses problèmes de dos. Alors qu'elle se déshabille lors des examens, il redécouvre l'attrait que provoquent les formes généreuses de Costanza à travers le regard concupiscent des médecins et des infirmiers. Lui le minable, le moins que rien, c'est bien à lui qu'on envie cette sculpturale épouse qui dissimule ses charmes sous ses tenues de femmes d'intérieur quelconque. Il a enfin trouvé un sens à sa vie, quelque chose dont il puisse être fier et le valoriser auprès des autres hommes. Dès lors c'est l'escalade fantasmatique, Niccolo cherchant à exposer fièrement les atouts de Costanza à la face du monde. Le film expose en fait tout simplement un cas de candaulisme, cette pratique sexuelle consistant pour l'homme à trouver l'excitation en exposant (voire plus) sa compagne aux yeux d'autres hommes.

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L'intelligence du film, c'est de ne jamais poser de réel jugement moral sur la chose. On s'amuse ainsi des inventions toujours plus folles de Niccolo pour titiller sa libido notamment les photos de Costanza où Campanile déploie des trésors d'inventivité avec des postures toujours plus provocantes et sexy d'une Laura Antonelli qui affole la caméra. La prestation de l'actrice donne une consistance étonnante à ce qui aurait pu se résumer à un rôle de femme objet. Tour à tour apeurée et choquée par les fantasmes de son époux, elle y cède par amour mais il est largement ressenti que cette vigueur nouvelle n'est pas pour lui déplaire comparé au quotidien terne aperçu au début du film. On a ainsi un passionnant aperçu de la libération sexuelle au cœur des années 70 avec les possibilités de donner du piquant à sa libido par les nouveaux outils à disposition, ici avec l'arrivée du polaroid permettant d'immortaliser instantanément les situations les plus scabreuses de l'intimité.

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Tout n'est finalement qu'affaire de mesure et de nuances, ce que ne saura prendre en compte Niccolo emporté dans sa névrose. Son insatisfaction personnelle va ainsi prendre forme à travers le symbolique remplacement de son instrument de musique par Costanza dont la cambrure dessine le contour du violoncelle dans ses rêves jusqu'à le remplacer complètement. Le film tout en demeurant très amusant prend ainsi un tour plus tragique où Laura Antonelli soumise nous apparaît de plus en plus victime face au demande extrême de Niccolo l'exposant dans des mises en scène toujours plus folles à leur entourage (l'épisode du train mémorable).

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Lando Buzzanca est tout à fait étonnant tant il évite de rendre ce mari détestable malgré ses demandes déplacées, l'exaltation puis le désespoir né de chaque nouvelle excès ne satisfaisant bien sûr jamais cet homme nous apparaissant plus perdu et pitoyable qu'autre chose. C'est finalement d'une histoire d'amour impossible dont il est question, au-delà de la morale le simple bon sens ne permettant pas d'aller plus loin que ce qui a été accompli. Après une ultime et flamboyante exposition où Laura Antonelli tombe la toge romaine devant 20 000 personnes, l'épilogue s'avère aussi grinçant que triste et pathétique. Grand numéro d'équilibriste pour une superbe comédie. 5/6

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blaisdell
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par blaisdell »

Ah Laura Antonelli au temps de sa splendeur :oops:
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Profondo Rosso
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Profondo Rosso »

J'adore Jean-Paul Belmondo mais quand même je crois que je l'ai détesté pendant tout le visionnage de ce film :mrgreen:
pawnoir
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par pawnoir »

Le Grand embouteillage VOSTFR, le film en VO sous-titrée français est disponible sur youtube, en tapant 'embouteillage'.
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Profondo Rosso
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Profondo Rosso »

Par-dessus les moulins de Mario Camerini (1955)

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Au XVIIe siècle, le gouverneur Don Théophile convoite la belle meunière Carmela, femme fidèle de Lucas. Il fait arrêter ce dernier et se rend chez la belle qui le berne. Lucas s'échappe et, se croyant trompé, se rend chez la femme de Théophile...

Par-dessus les moulins est une des premières associations d'une des saintes trinités de la comédie italienne avec réunis ici Vittorio De Sica et le couple Sophia Loren/Marcello Mastroianni. Les choses sérieuses ont surtout commencé l'année précédente avec leur premier film en commun le formidable Dommage que tu sois une canaille d' Alessandro Blasetti et les chefs d'œuvres arriveront une fois Vittorio De Sica (seulement acteur ici) de retour derrière la caméra avec les joyaux que sont Mariage à l'italienne ou Hier, Aujourd'hui et demain. Sans atteindre ses sommets, La Bella mugnaia est une fort plaisante comédie populaire typique des années 50 par son détachement des réalités, son cadre historique chatoyant et son romantisme désuet.

Nous au XVIIe siècle, dans la province napolitaine alors occupé par l'Espagne. Les paysans ont la vie dur accablé par les impôts du cupide gouverneur Don Téofilo (Vittorio De Sica) prêt à inventer une nouvelle taxe pour tous les motifs possibles et imaginables (la taxe sur la consommation du mariage, sur la pluie :mrgreen: ). Tous les paysans ne sont pas soumis au même régime, certains contournant ces abus par la ruse. C'est le cas du meunier Luca (Marcello Mastroianni) et de sa femme Carmela (Sophia Loren) dont la roublardise n'a aucune limite. La gouaille et le baratin de Luca associé au charme ravageur de Carmela embobinent systématiquement les notables de la région qui leur accorde divers passe-droit suscitant la jalousie du voisinage et lançant des rumeurs peu flatteuses sur la vertu de Carmela. Un jeu dangereux qui va provoquer la zizanie dans le couple, autant par les largesses de Luca trop confiant et pas assez jaloux au gout de Carmela et surtout du désir pressant de Don Teofilo qui va monter un odieux stratagème pour passer enfin un moment seul avec la belle meunière.

On navigue ici dans du joyeux vaudeville rondement mené par Mario Camerini. Le début amuse beaucoup avec le ton misérabiliste contrebalancé par un Mastroianni arrogant et arnaqueur se jouant de toutes les taxes, Sophia Loren regard de braise et buste en avant tournant la tête des nantis qu'ils invitent chez eux avec les provisions de que ces derniers leur ont gracieusement fournis. Cette association se fait pour le meilleur tant on ne doute jamais de l'amour sincère du couple explosif avec deux acteurs au sommet de leur art, Mastroianni emporté et touchant et Sophia Loren étincelante dans son grand emploi de début de carrière, l'italienne issue de la classe populaire colérique, agaçante et adorable. Le monde extérieur les rattrape pourtant d'abord par la rancœur et la médisance de leur entourage (hilarante scène de bagarre féminine en place publique) puis par ses notables souhaitant profiter à leur tour des avantages qu'ils prodiguent avec un Vittorio De Sica tordant en gouverneur pleutre et imbu de lui-même.

Quiproquos, faux-semblants et retournement de situations sont légions tout au long du récit mais bien sûr la morale sera sauve dans cette comédie italienne encore sage du milieu des années 50. On passe néanmoins un très bon moment notamment grâce à la mise en scène enlevée de Camerini et au technicolor ensoleillé de Enzo Serafin qui évitent de figer dans une touche trop théâtrale l'ensemble (costumes et décors de Guido Fiorini sont au diapason). Très agréable moment donc ! 4,5/6
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Profondo Rosso
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Profondo Rosso »

L'Amour à cheval de Pasquale Festa Campanile (1968)

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Mimi est une jeune veuve qui n’arrive pas à pleurer sur son sort. À peine son mari est-il enterré qu’elle lui découvre une garçonnière et un certain goût du libertinage, et prend connaissance malgré elle de la multiplicité des façons d’en envisager l’exercice.

L'Amour à cheval se pose en précurseur de ce sous-genre de la comédie italienne qu'est la comédie sexy qui sera surtout en vogue dans les années 70 et donnera dans l'ensemble des films certes amusant mais guère mémorables. Les films de Pasquale Festa Campanile constituent donc des exceptions du genre le parcours intellectuel de celui-ci lui permettant d'allier brillamment le quota coquin attendu et un vrai propos social vindicatif comme dans son classique Ma femme est un violon. La Matriarca constitue donc une de ses premières vraies incursion dans le genre même s'il avait fait apprécier son gout de la provocation dans des œuvres antécédentes comme Le Sexe des anges traitant des castrats bien avant Farinelli.

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Mimi (Catherine Spaak) est une jeune femme plutôt distante et blasée qui peine à s'émouvoir pour quoi que ce soit, même l'enterrement de son mari qui ouvre le film et qu'elle suit distraitement. Une drôle de surprise l'attends sur les mœurs de son mari défunt lorsqu'elle découvrira que ce dernier dissimulait une garçonnière où accessoires et matériel de pointe à la clé il assouvissait les fantasmes les plus fous. Trop timorée et engoncée dans son rôle d'épouse, jamais elle ne fut au courant des penchants libertins de son mari. Qu'à cela ne tienne, piquée au vif elle va à son tour explorer tout le spectre du sexe déviant. Le pitch coquin en diable ne décevra pas mais l'intelligence du propos donnera une portée bien plus grande à l'intrigue. La beauté glaciale et sophistiquée de Catherine Spaak se prête idéalement à ce personnage explorant plus scientifiquement que charnellement les pratiques sexuelles les plus folles et surtout rarement explorée jusque-là dans un film grand public.

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Le contexte de libération sexuelle fait donc découvrir quelques fantasmes inscrit au quotidien de personnages ordinaires comme la pornographie vidéo domestique (avec les homes movie du défunt assez gratinés bien qu'en partie censurés), le sado masochisme, l'échangisme... Pasquale Festa Campanile filme ces passages avec une recherche visuelle constante avec une esthétique pop exploitant grandement les décors (la garçonnière truffée de gadget et de miroirs) et tenues classieuse et sexy d'une Catherine Spaak tout en moue boudeuse et regard dédaigneux, électrisante et élégante. Le réalisateur truffe également l'ensemble de séquences oniriques témoignant des rêveries délurées de Mimi avec quelques séquences extravagantes.

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Pourtant toute cette invention formelle et narrative (tout étant méticuleusement raconté par Mimi à travers les ouvrages psychanalytique qu'elle étudie) émoustille plus qu'elle n'excite réellement, créant l'empathie avec Catherine Spaak. Dans son approche scientifique de la libido, Mimi s'amuse plus qu'elle ne s'abandonne, observatrice plus qu'actrice aux divers jeux sexuel qu'elle expérimente. Chaque écart la voit plus provoquer la situation que l'inverse que ce soit sa drague agressive de son professeur de tennis qu'elle rejoint sous la douche, un heureux automobiliste alpagué pour une étreinte dans un parking désert et même cet homme d'affaire aux manières rustres dont elle cédera à la brutalité.

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Le message du film est double, féministe en louant la libération sexuelle de Mimi (et par extension des femmes désormais maîtresses de leur désir) tout en dénonçant une société où les hommes ne sont pas capable d'y répondre. Chaque figure masculine voit ainsi dans notre héroïne un objet de possession et d'assouvissement mais jamais une femme avec des sentiments, fantasme et amour ne pouvant pas être liés (et donc les épouses apparaissant fade face aux maîtresses plus débridées). Les personnages masculins en prennent pour leur grade, tous plus lâche les uns que les autres tel l'avocat s'excusant hypocritement après possédé Mimi, l'automobiliste lui offrant carrément un billet et le professeur de tennis apeuré face à un séduction féminine pressante qu'il ne contrôle pas.

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Pour réellement apprécier ses "expériences", Mimi doit donc les ressentir plus que les décortiquer et par extension avoir des sentiments pour son partenaire de jeu. Plus que tous les dérapages qui ont précédés, la séquence la plus érotique du film naît d'un simple examen médical où un Jean-Louis Trintignant en médecin timoré travaille bien plus Catherine Spaak que les machos agressifs vu jusque-là puisqu'elle est en train de tomber amoureuse. Plutôt que l'exécution mécaniques des précédents fantasmes, la place est enfin ici laissée à la frustration la séduction à travers une Catherine Spaak obligé de jouer d'autres choses que ces charmes pour attirer l'attention d'un Trintignant génial en intellectuel lunaire. Comble d'audace, Mimi sera la plus gênée des deux lorsqu'elle tentera d'embarrasser Trintignant en lui dévoilant son visage sulfureux lors d'une délirante scène en station-service où elle est à moitié nue face aux pompistes et clients de passage. Dans son progressisme le script jette néanmoins un garde-fou pour les partenaires, jamais aussi satisfaits que quant s'ils s'aiment. Sa plus grande aventure, Mimi ne l'a pas encore vécue malgré ses audaces puisque comme le souligne une réplique de Trintignant L’acte le plus haut en couleurs est encore de rencontrer l’amour. Une idée magnifiquement symbolisée par le très enfantin et seul vrai fantasme de Mimi qui donne son titre français (bien meilleur pour le coup) au film dans une dernière scène sensuelle et amusée en diable. 5/6

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Re: La Comédie à l'italienne

Message par locktal »

J'adore ce film, que je viens de revoir hier par le biais du beau DVD de SNC... Beau texte, Profondo rosso :D !

Et puis, Catherine Spaak, quoi :oops: :oops: :oops: ! Je trouve que le film est un véritable écrin pour elle, elle y est vraiment splendide de bout en bout, dans ses attitudes, dans ses tenues extravagantes...
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Profondo Rosso »

Oh oui Catherine Spaak :oops: c'est le deuxième film de Pasquale Festa Campanile que je découvre après Ma femme est un violon tout aussi bon je vais sérieusement creuser sa filmographie un vrai génie pour l'équilibre entre message et images polissonnes c'est vraiment jubilatoire :D
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jeremy Fox »

je viens de regarder (euh..... lire) ta critique et c'est vrai que ça fait envie !
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par locktal »

Profondo Rosso a écrit :Oh oui Catherine Spaak :oops: c'est le deuxième film de Pasquale Festa Campanile que je découvre après Ma femme est un violon tout aussi bon je vais sérieusement creuser sa filmographie un vrai génie pour l'équilibre entre message et images polissonnes c'est vraiment jubilatoire :D
Entre Catherine Spaak, Laura Antonelli (au temps de sa splendeur, dans le génial Ma femme est un violon), Ornella Muti (dans l'intéressant La fille de Trieste) ou Corinne Cléry (dans l'excellent La proie de l'auto-stop, thriller très très noir), Pasquale Festa Campanile a très bon goût en matière féminine :wink: !
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par manuma »

locktal a écrit :
Profondo Rosso a écrit :Oh oui Catherine Spaak :oops: c'est le deuxième film de Pasquale Festa Campanile que je découvre après Ma femme est un violon tout aussi bon je vais sérieusement creuser sa filmographie un vrai génie pour l'équilibre entre message et images polissonnes c'est vraiment jubilatoire :D
Entre Catherine Spaak, Laura Antonelli (au temps de sa splendeur, dans le génial Ma femme est un violon), Ornella Muti (dans l'intéressant La fille de Trieste) ou Corinne Cléry (dans l'excellent La proie de l'auto-stop, thriller très très noir), Pasquale Festa Campanile a très bon goût en matière féminine :wink: !
On pourrait également ajouter à la liste Agostina Belli et Eleonora Giorgi dans Conviene far bene l'amore, délirante comédie d'anticipation dans laquelle des scientifiques découvrent que l'énergie déployée au cours de l'acte amoureux peut être canalisée et employée pour combler une pénurie planétaire en besoins énergétiques et pétrolifères.

La Matriarca fait pour moi partie des grandes réussites de Festa Campanile, aux côtés de Ma Femme est un violon et le thématiquement très proche Il Corpo della ragassa.

Je me souviens en revanche avoir été déçu par Con Quale amore, con quanto amore (Tu peux ... ou tu peux pas ?, en VF), la dernière des quatre collaborations entre Festa Campanile et Catherine Spaak. Un drame sentimental assez banal dans son analyse des rapports entre les 2 sexes et sa critique de la jeune bourgeoisie oisive. Par contre la musique de Riz Ortolani était aussi mémorable que celle de Trovajoli sur La Matriarca.

Extrait de celle-ci (qui n'est malheureusement pas la version divinement chantée par Catherine Spaak) :

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Re: La Comédie à l'italienne

Message par locktal »

manuma a écrit : On pourrait également ajouter à la liste Agostina Belli et Eleonora Giorgi dans Conviene far bene l'amore, délirante comédie d'anticipation dans laquelle des scientifiques découvrent que l'énergie déployée au cours de l'acte amoureux peut être canalisée et employée pour combler une pénurie planétaire en besoins énergétiques et pétrolifères.
Très curieux de voir ce film : son pitch a l'air tout à fait délirant ! Si en plus il y a les très belles Agostina Belli et Eleonora Giorgi... Comment l'as-tu vu ?
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