Le Voyeur (Michael Powell - 1960)

[Cinetudes]

Salut,

moi je vois plutôt Noe dans une filiation avec la façon de Powell d'aborder la violence dans Peeping Tom.

Ce film fut dans les années 60 un choc comparable a ceux que provoquent les films de Noé dans le grand public. Ils abordent frontalement la violence et utilisent des procédés de mise en scène et des images chocs afin de faire réagir à la violence.

Mais le graznd public à souvent du mal à voir plus loin que le choc provoqué par la violence et rejette ces films en bloc sans prendre le temps de vivre l'expérience à laquelle les ont convoqués ces cinéastes.

Stefan

[Majordome]

Salut,

moi je vois plutôt Noe dans une filiation avec la façon de Powell d'aborder la violence dans Peeping Tom.

Ce film fut dans les années 60 un choc comparable a ceux que provoquent les films de Noé dans le grand public. Ils abordent frontalement la violence et utilisent des procédés de mise en scène et des images chocs afin de faire réagir à la violence.

Mais le graznd public à souvent du mal à voir plus loin que le choc provoqué par la violence et rejette ces films en bloc sans prendre le temps de vivre l'expérience à laquelle les ont convoqués ces cinéastes.

Stefan

euh...

à mon avis, la différence entre les deux, c'est qu'il y a en un qui utilise la violence pour servir son propos d'une manière remarquablement intelligente et troublante même si cela génère le malaise... alors que l'autre ne fait que générer le malaise sans le bénéfice d'une réflexion intelligente...

Je te laisse remplacer l'un et l'autre par les noms respectifs des réalisateurs.

[Requiem]

Pour ceux que ca motive on trouve cette bombe de Peeping Tom à £6.99 sur play.com, avec sous titres français (même édition que la française).

Qualité de cette édition ?

[Cinetudes]

Pour moi il y a reflexion intelligente dans les deux cas mais certes moins noble et absolument pas poétique ou glaciale chez Noé mais quelque chose de plus brut, contemporain utilisant l'impact physique comme ressort afin d'arriver à un résultat différent mais passionnant également et c'est suffisamment rare à notre époque do'ser être réellement radical.

Je préfère Peeping Tom grace à sa reflexion vertigineuse, j'avoue apprécier énormément l'impact énorme et les démonstrations osées de Noé.

Stefan

[francis moury]

Film unique dans sa filmographie et à part dans le contexte du cinéma fantastique anglais de l'époque. En fait j'ai déjà écrit que si on me demandait de choisir entre ce film-ci et le reste de la filmographie de Powell, je choisirais celui-ci. Je me priverais de sa belle version du VOLEUR DE BAGDAD, ce ne serait pas de gaité de coeur mais enfin...

Absolument d'accord avec ce qu'on écrit Jordan et Cinétudes


Bon pour respecter ma promesse à Cinétudes il va falloir que je travaille sérieusement à rattraper mon retard sur OPERAZIONE PAURA afin de le comparer avec SHINING.... au lieur de me laisser aller à écrire sur tous ces beaux sujets qui fleurissent avec une époustouflante rapidité qui me laisse pantois de satisfaction tant ils correspondent à mes préoccupations et à mes goûts (et je n'ai pas encore eu le temps d'aller voir "Cinémascope contre plein cadre" !!! )

[Fatalitas]

. Je me priverais de sa belle version du VOLEUR DE BAGDAD, ce ne serait pas de gaité de coeur mais enfin...

il faudrait arreter de croire que c'est un film de Michael Powell

il n'a tourné que quelques scenes, il le dit lui-meme dans son autobiographie, relativisant son role au sein du film

le veritable cerveau de ce film est Alexandre Korda

[Cinetudes]

Francis, je t'attends pour discuter de tes conclusions suite au visionnage des deux films !!!

Sinon Le Voyeur est décidément une eouvre fulgurante qui généralement marque durablement ses spectateurs car Powell à su ou appuyer pour que ça fasse mal avec une autre méthode que Noé mais au final leurs intentions sont proches.

Stefan

[Majordome]

Francis, je t'attends pour discuter de tes conclusions suite au visionnage des deux films !!!

Sinon Le Voyeur est décidément une eouvre fulgurante qui généralement marque durablement ses spectateurs car Powell à su ou appuyer pour que ça fasse mal avec une autre méthode que Noé mais au final leurs intentions sont proches.

Stefan

Que Noe ait une vraie intelligence (ou plutôt habileté, çà conviendrait mieux) du médium, c'est certain ! que le résultat le soit ou plutôt que ce soit au service d'un propos passionnant est une autre histoire ! Personnellement, je dirais que c'est un roublard qui a une extraordinaire maitrise technique au service de... rien !
Voila, voila, voila...

[Cinetudes]

Ok j'ai bien compris que tu n'apprécie pas le système Noé ou du moins pas son type de reflexion.

Celle-ci est effectivement assez simple, pour moi il démontre par l'absurde et de façon à peine éxagéré les travers auxquels peuvent conduire la violence quotidienne, son côté effrayant de par son inéluctabilité (un trait assez spécifique de kubrick) et au final notre relative impuissance face à cela.

Son "défaut" serait donc à priori de montrer et démontrer sa proposer de solutions ou de faire de discours moralisateur. Pour moi c'est sa véritable puissance, encore plus que son extraordinaire maitrise technique, il place chacun face à ses responsabilités et selon les spectateurs cela provoque un rejet ou une admiration pour un cinéaste ayant autant la capacité de secouer le cocotier.

Mais bon il me parait difficile de dire que le cinéma de Noé est vide car au contraire je l'estime plein de ce que chacun à a lui apporter.

Stefan

[Sergius Karamzin]

Noé est provocateur, en cela on peut le qualifier de roublard, parce qu'il sait que le scandale fait vendre. Il fait des films à relativement petit budget (1,3 Million de francs pour "Seul contre tous" autofinancé avec l'aide d'Agnès B et de tous les intervenants du film, et 33 MF pour Irréversible avec deux grosses pointures à l'affiche), et jouer la provoc, qui fait de toute façon partie de son cinéma, de son goût personnel (sujets toujours délicats, violence, sang, etc) est une manière de promouvoir ses films.

Pour les oeuvres elles-mêmes, elles sont d'une grande force, inesquivable pour le spectateur, sauf à se lever. Puis on peut décider (comme les personnages à l'écran) de réagir épidermiquement, primairement, ou de se poser des questions, d'être humain et d'utiliser son cerveau pour raisonner. Les films de Noé montrent cela, la part d'humain et d'inhumain en nous, de bestial et de civilisé, d'instictif et de réfléchi.

Poser cela, avec les conséquences morales mais aussi sociales que cela comporte, c'est le coeur du cinéma de Noé, et cela me touche profondément.

Dire que sa technique est au service du rien, c'est être passé à côté de ses films. Mais comme les films restent, tu pourras les revoir un jour, et les juger différemment... peut-être.

[Majordome]

cette affirmation du rien était une provocation bien entendu...

[Alligator]

7.5/10

Même sans Pressburger, Powell reste un indécrottable humaniste. Même en suivant les pas d'un tueur en série, il s'échine à le décrire pour ce qu'il est avant d'être un criminel, à savoir un être humain. Ce sont ses failles, son cruel asservissement à celles-ci que le cinéaste nous propose de découvrir. Beaucoup d'humanité. Beaucoup de suspense, approchant par instants le cinéma d'Hitchcock. Tout le long du film, l'aspect psychanalytique ne sert qu'une ambition, donner une épaisseur toute humaine, sensée au delà de la psychose. Tel le personnage jouée avec brio par Anna Massey, le spectateur est sommé en quelque sorte de regarder avec pitié et compréhension ce criminel. J'imagine que c'est ce qui a fait scandale à l'époque. Sinon, il n'y a rien de bien méchant et provocateur dans ce film. Powell est tout sauf un vilain petit canard aimant mettre des pétards dans les culottes du notable.

[Watkinssien]

C'est une oeuvre d'une beauté intérieurement rageuse mais qui pose en filigrane une tendresse dans l'observation de l'amour de l'art, qui va jusqu'au bout de son côté dévastateur. C'est un concentré d'harmonisation formelle, de manipulation presque perverse mais qui débouche, en réalité, sur la générosité de l'Artiste !

Une oeuvre complexe et fascinante !

[Nomorereasons]

Une oeuvre complexe et fascinante !

Une oeuvre ridicule.

[Strum]