Yasuzô Masumura (1924-1986)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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gould
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Message par gould »

1967, Ed.
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Major Dundee
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Message par Major Dundee »

gould a écrit :1967, Ed.
Merci 8)
Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.

- Ah, si j'avais trente ans de moins !
- J'aurais cinq ans... Ce serait du joli !


Henri Jeanson
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zybine
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Message par zybine »

Samedi soir à la cinémathèque, L'ange rouge.

Une grosse claque. Quelle audace ! Quel brio !
Jihl
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Message par Jihl »

zybine a écrit :Samedi soir à la cinémathèque, L'ange rouge.

Une grosse claque. Quelle audace ! Quel brio !
J'adore aussi, un des films de mon top 100.
Pour ceux qui sont loin de la cinémathèque, je rappelle le très bon dvd zone 1 de l'Ange rouge (Red Angel) avec un très beau DaieiScope (1/2.35)
Il n'y a que des sous-titres anglais, mais ce n'est pas bien dur à suivre.
Plus d'info technique ici : http://www.dvdbeaver.com/film/DVDReview ... _angel.htm
White Snake
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Message par White Snake »

Et bien, je vais me faire huer... mais je trouve que l'ange rouge est un film tout à fait mineur. Et de la dizaine de films de Masumura déjà vu, sans aucun doute, à mes yeux, le moins réussi.
Je l'avais déjà vu il y a de nombreuses années en vidéo de Films sans Frontières (collection ciné horizon, si je me souviens bien) et j'avais déjà considéré ce film comme une énorme déception. Longueurs constantes, histoire convenue, seule l'interprétation relève le niveau de l'ensemble.

En revanche, hier ce jouait un chef d'oeuvre absolu : Deux épouses.
Film épatant mettant en scène des femmes dévouées et des êtres abjectes. Réflexion sublime sur les notions de sacrifice et du paraitre, portée par des personnages parfaitement travaillés et d'une complexité rare. Partition sublime. Image et réalisation envoutante. Une merveille !!!!

Pour faire rapide sur quelques autres :

Les géants et les jouets : critique convenue de la société de consommation. Beaucoup de baisses de rythme et interprétation plutôt mineure. Le personnage de l'égérie aux dents gâtées s'avère d'un grotesque poussif.

Tatouage : Classique, le film n'aborde rien de nouveau. Réalisation typique de l'époque avec un jeu important sur le cadre et les lumières, interprétation formidable. Un très bon film.

La bête aveugle : Chef d'oeuvre surréaliste ou l'amour à mort.

Le train super express noir : Excellente intrigue pour un sujet classique sur les manipulations économiques. On pense beaucoup aux films noirs de Kurosawa.

Le grand Salaud : Encore un grand film à découvrir. Une sorte de synthèse des préoccupations de Masumura à la fois films sur le désir et critique de la société.

Ode au yakuza : Le désir encore et toujours. Katsu en fait des tonnes. J'adore ! :mrgreen:

L'archipel des artères : Un bon petit thriller... mais à l'époque le Japon a fait mieux (The man who Stole the sun, ou encore Super Express 109)

Le vaurien : guerre des clans : Grosse claque ! Jeux de lumière fascinant, personnages délirants, à la fois dramatique et hilarant. A découvrir d'urgence !!!
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shaman
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Message par shaman »

White Snake a écrit :Et bien, je vais me faire huer... mais je trouve que l'ange rouge est un film tout à fait mineur. Et de la dizaine de films de Masumura déjà vu, sans aucun doute, à mes yeux, le moins réussi.
Je l'avais déjà vu il y a de nombreuses années en vidéo de Films sans Frontières (collection ciné horizon, si je me souviens bien) et j'avais déjà considéré ce film comme une énorme déception. Longueurs constantes, histoire convenue, seule l'interprétation relève le niveau de l'ensemble.

(...)

Le vaurien : guerre des clans : Grosse claque ! Jeux de lumière fascinant, personnages délirants, à la fois dramatique et hilarant. A découvrir d'urgence !!!
T'aurais pas inverser les films par hasard ? :mrgreen:
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Message par White Snake »

shaman a écrit :
White Snake a écrit :Et bien, je vais me faire huer... mais je trouve que l'ange rouge est un film tout à fait mineur. Et de la dizaine de films de Masumura déjà vu, sans aucun doute, à mes yeux, le moins réussi.
Je l'avais déjà vu il y a de nombreuses années en vidéo de Films sans Frontières (collection ciné horizon, si je me souviens bien) et j'avais déjà considéré ce film comme une énorme déception. Longueurs constantes, histoire convenue, seule l'interprétation relève le niveau de l'ensemble.

(...)

Le vaurien : guerre des clans : Grosse claque ! Jeux de lumière fascinant, personnages délirants, à la fois dramatique et hilarant. A découvrir d'urgence !!!
T'aurais pas inverser les films par hasard ? :mrgreen:

:mrgreen: J'assume mes gouts. :mrgreen:
L'ange rouge m'a énormément ennuyé. Le vaurien m'a diverti et ébloui .
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Message par Blue »

White Snake a écrit :Les géants et les jouets : critique convenue de la société de consommation.
Convenue, en 1958 ?
Mon top éditeurs : 1/Carlotta 2/Gaumont 3/Studiocanal 4/Le Chat 5/Potemkine 6/Pathé 7/L'Atelier 8/Esc 9/Elephant 10/Rimini 11/Coin De Mire 12/Spectrum 13/Wildside 14/La Rabbia-Jokers 15/Sidonis 16/Artus 17/BQHL 18/Bach
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Message par White Snake »

Blue a écrit :
White Snake a écrit :Les géants et les jouets : critique convenue de la société de consommation.
Convenue, en 1958 ?
Déjà j'aimerais savoir si l'on doit obligatoirement considéré un film et ses sujet, sa valeur et propos, uniquement selon l'époque comme semble l'induire ta question ? :wink: Certes les films ont cette propriété formidable (mais qu'ils partagent avec nombre d'arts) de retranscrire une époque, mais cela ne sous-entends pas forcement qu'il faut les considérer comme vérité absolue ou leur attribuer de la valeur simplement car on suppose qu'il aborde un thème nouveau (ce qui est rarement le cas, bien avant les années 50 la plupart des thèmes ont été ultra vus et revus... du porno aux machines, des courses poursuites aux sérials killers, de la crise existencielle aux malaises du couples, tout à déjà été fait dans la premiere moitié du siècle)

D'autant que donner son avis sur la seule base d'une telle originalité (encore à prouver) supposerait de revenir sur pas mal de films aux sujets mal traités et ce, simplement parce qu'ils étaient les premiers à les aborder et qu'il faut donc quand même les encenser. :mrgreen:

Par ailleurs, oui dès 1958 la société de consommation avait été étudiée avec plus de force et lucidité dans les films suivants :

Mon oncle de Jacques Tati (lui aussi de 1958 :mrgreen: )
Les Temps modernes de Chaplin
The Man in the white Suit
et surtout It Should Happen to You de Cukor auquel ressemble étrangement ce Giant and Toys...

la réponse vous suffit-elle ? :lol: :fiou:
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Message par shaman »

White Snake a écrit : Par ailleurs, oui dès 1958 la société de consommation avait été étudiée avec plus de force et lucidité dans les films suivants :

Mon oncle de Jacques Tati (lui aussi de 1958 :mrgreen: )
Les Temps modernes de Chaplin
The Man in the white Suit
et surtout It Should Happen to You de Cukor auquel ressemble étrangement ce Giant and Toys...
Ces films parlent du capitalisme japonais d'après-guerre ?
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Message par White Snake »

shaman a écrit :
White Snake a écrit : Par ailleurs, oui dès 1958 la société de consommation avait été étudiée avec plus de force et lucidité dans les films suivants :

Mon oncle de Jacques Tati (lui aussi de 1958 :mrgreen: )
Les Temps modernes de Chaplin
The Man in the white Suit
et surtout It Should Happen to You de Cukor auquel ressemble étrangement ce Giant and Toys...
Ces films parlent du capitalisme japonais d'après-guerre ?
Vous chipotez les mecs :lol: ... mais encore une fois, cela signifie que si ça n'a jamais été fait avant même si c'est ennuyeux et mal maitrisé on va devoir encenser ?



Et j'ajoute donc (pour les films ANTÉRIEURS à 1958) :

- Mon quartier de Kawashima
- Le Train Bondé de Ichigawa et là on est plein dans la société de consommation du japon d'après-guerre !!! :mrgreen:
- Les premiers Kurosawa qui critiquent quand même bien la société d'après guerre comme en attestent l'idiot, ceux qui bâtissent l'avenir ou son merveilleux dimanche.
- Godzilla (si si, j'insiste ça compte un peu :lol: )

J'ai pas d'autres titres à vous donner comme ça... mais j'y réfléchirai et suis certain d'en trouver d'autres. Et puis, je suis féru de films japonais, il y en a tout de même des quantités inimaginables que je ne verrai jamais et qui devraient aussi attesté que cela a déjà été fait.
:uhuh:


Mais je suis prêt à en débattre ce soir si justement vous allez voir les deux Masumura. Vous me trouverez comme d'hab en plein milieu de la salle avec ma malette noir sur les jambes et un bouquin à la main (ce soir John Irving :lol: :lol: ) Avis aux grands débats de cinéphiles. :mrgreen:
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Message par shaman »

White Snake a écrit :
Vous chipotez les mecs :lol: ... mais encore une fois, cela signifie que si ça n'a jamais été fait avant même si c'est ennuyeux et mal maitrisé on va devoir encenser ?
Je voulais juste avoir qq titres :)
(après le capitalisme chez Masumura, je m'en souviens plus comme d'un outils englobant l'individu et son rapport à la société que comme d'une finalité critique, donc ça et les questions cinéphiliquement mortes je m'en bas un peu la couenne :mrgreen: ).
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Message par White Snake »

shaman a écrit :
White Snake a écrit :
Vous chipotez les mecs :lol: ... mais encore une fois, cela signifie que si ça n'a jamais été fait avant même si c'est ennuyeux et mal maitrisé on va devoir encenser ?
Je voulais juste avoir qq titres :)
(après le capitalisme chez Masumura, je m'en souviens plus comme d'un outils englobant l'individu et son rapport à la société que comme d'une finalité critique, donc ça et les questions cinéphiliquement mortes je m'en bas un peu la couenne :mrgreen: ).
Très belle expression mon cher pour qualifier les réflexions ontologiques et épistémologiques... :mrgreen:
Mais tu as raison, si au moins ça permet d'échanger des titres de films, c'est déjà ça de pris.
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Message par White Snake »

Jeune fille sous ciel bleu : Relecture du thème de Cendrillon assez amusante. La plupart des éléments du conte sont conservés mais systématiquement détournés. Car ici, Cendrillon est une femme qui ne se laisse pas faire et ne tombe pas bêtement amoureuse du prince charmant (elle va bien les faire courir ses prétendants :lol: ). Le dénouement pourrait paraitre surprenant pour des occidentaux mais s'inscrit logiquement dans la culture nippone et son respect des traditions et des valeurs familiales.
Surprenante, Ayako Wakao joue une femme de caractère certes, mais cette fois-ci adorable. On est loin de la femme fatale qu'elle interprète d'ordinaire. Comment ne pas tomber amoureux de cette femme ?

Image

Courant chaud : Un des premiers films de Masumura qui pose déjà ses thèmes récurrents : les passions et les implications sociales entre personnages. Le film narre les tentatives d'un homme afin de permettre un hôpital de subsister après la mort de son fondateur et la faillite de celui-ci. Il cherche alors à purger l'établissement de tous "ses parasites" via l'aide d'une infirmière follement amoureuse de lui et qui le renseigne sur les activités de chacun. Une série de portraits intéressante mais j'ai regretté qu'il n'y ait pas d'avantage d'implications entre eux... finalement, ça reste bien superficiel comme rapports (je l'aime mais il reviendra, tu pars mais ce n'est pas grave, je vous en veux de m'avoir viré, j'ai fait de mon mieux tant pis c'est je dois partir, etc.). Un bon film mais pas indispensable.
A noter : gros problème de sous-titrage pour la version française de la cinémathèque une bonne moitié des sous-titres étaient décalés par rapport aux dialogues. Beaucoup de passages zappés ou réduits. Sans doute était-ce du au débit importants de dialogues et qu'il est vite devenue infernal d'avoir à tout calé en permettant la lecture...
Reste que les sous-titres anglais étaient parfaitement calés eux... donc la lecture reste possible.
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k-chan
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Message par k-chan »

White Snake a écrit :ceux qui bâtissent l'avenir ou son merveilleux dimanche.
Tu les as vu ?
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