Les westerns avec Robert Mitchum

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Joseuvic
Doublure lumière
Messages : 386
Inscription : 30 juin 06, 09:04
Localisation : Pas loin de Bourville (76)

Message par Joseuvic »

MAJOR DUNDEE a écrit :
Joseuvic a écrit :Caramba!
encore raté! :(
Rediffusion le 7 à 14h55
Oui,mais je ne bascule sur Arte qu'à 19h00.Avant c'est France 5.
Je n'avais qu'à faire attention.

Merci quand même pour l'info.
L'avarice est le pire défaut qui existe, si on compte ses sous, on compte aussi ses sentiments.

Image
Joseuvic
Doublure lumière
Messages : 386
Inscription : 30 juin 06, 09:04
Localisation : Pas loin de Bourville (76)

Message par Joseuvic »

JamesCicero a écrit :
Lord Henry a écrit :Mitchum buvait plus que Dean Martin, mais Martin chantait mieux.
C'est à se demander effectivement si Bob Mitchum et Dean Martin dans les deux films en question du génial Howard Hawks faisaient vraiment oeuvre de composition en interprétant un rôle fait à la mesure de leur immense capacité à ingurgiter autre chose que du jus d'orange. :)
Dans 5 cartes à abattre,ils sont à égalité en ce qui concerne l'alcool.
Gros avantage à Dean Martin pour la chanson du générique (musique de Maurice Jarre SVP),mais on ne peut juger Mitchum car il ne chante pas.
En ce qui concerne leur prestation cinématographique,je préfère celle de Robert Mitchum qui a un rôle un peu dans le même style que dans "la nuit du chasseur" en moins inquiétant tout de même.
Match nul donc pour moi pour ce film qui a un scénario un peu décousu par moments,mais se laisse regarder sans problème.Par contre Rody McDowall n'est pas du tout convainquant et Inger Stevens guère plus.
L'avarice est le pire défaut qui existe, si on compte ses sous, on compte aussi ses sentiments.

Image
Avatar de l’utilisateur
Watkinssien
Etanche
Messages : 17110
Inscription : 6 mai 06, 12:53
Localisation : Xanadu

Message par Watkinssien »

Redécouverte de River of no return (1954) d'Otto Preminger.
Un des plus beaux westerns avec Robert Mitchum (rectification du nom du topic). Une réussite étrange, poétique. Une approche du genre vraiment originale.

Sinon le western avec Mitchum que je préfère est incontestablement El Dorado (1967) de Howard Hawks.
Image

Mother, I miss you :(
Norman Maine
Assistant(e) machine à café
Messages : 126
Inscription : 27 mai 06, 21:05

Message par Norman Maine »

Je crois que "Rachel and the Stranger" de Norman Foster (1948) n'a pas été cité, c'est pourtant western qui ne manque pas de charme ; au temps des premiers colons, un père de famille (William Holden) se remet mal du décès de son épouse ; un ami de la famille, homme des bois et musicien à ses moments perdus (Robert Mitchum) désolé de constater l'abandon dans lequel se trouve le père et son fils, va les amener à se ressaisir et à prendre une servante (Loretta Young) pour assurer l'éducation du petit et aider à la ferme ...

Image
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99608
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Image

Nevada (Nevada - 1944) de Edward Killy
RKO


Avec Robert Mitchum, Anne Jeffreys, Guinn 'Big Boy' Williams, Nancy Gates
Scénario : Norman Houston
Musique : Paul Sawtell
Photographie : Harry J. Wild (Noir et blanc 1.37)
Un film produit par Herman Schlom pour la RKO


Sortie USA : 25 décembre 1944


Jim (Robert Mitchum), Chito (Richard Martin) et Dusty (Guinn ‘Big Boy’ Williams) sont trois cow-boys itinérants. Alors qu’ils arpentent une immense prairie du Nevada, ils tombent sur un convoi de chercheurs d’or rentrant bredouilles à Gold Hill, ce qui leur coupe l’envie de tenter leur chance en tant que prospecteurs, préférant aller gagner de l’argent aux dés. Étrangement, Cash Burridge (Craig Reynolds) -qui tient les registres de propriétés de la région- se met à acheter des lopins de terre où à priori les filons d’or sont quasiment inexistants ; en fait sa fiancée Julie Dexter (Anne Jeffreys) –gérante du saloon- vient de rentrer de Carson City où, en plus de s’y être rendue pour embaucher quelques filles en a profité pour faire analyser un échantillon du gisement : si effectivement les collines alentours ne contiennent quasiment pas d’or, elles regorgent en revanche d’argent. Lorsque Burridge apprend qu’un des hommes à qui il allait proposer de racheter ses terrains est sur le point d’aller lui aussi faire analyser son propre échantillon, il le tue afin que les richesses que recelè le sol ne restent connues que de lui seul. Jim qui se trouvait à cet endroit au mauvais moment est pris pour le meurtrier ; on le conduit en ville afin qu’il y soit jugé. Mais Burridge fait en sorte que ses concitoyens veuillent le lyncher pour empêcher que le secret des mines d’argent soit dévoilé…

Image
… et nous n’en sommes qu’à environ un quart de l’intrigue sans même avoir pu raconter tout ce qui s’y est déroulé ni même avoir eu le temps d'expliquer les relations qui se sont mises en place entre les différents personnages -peu avant d'être fait prisonnier pour un crime qu'il n' a pas commis Jim avait sauvé la vie de Julie, lui et ses trois camarades avaient fui une table de jeu où on avait voulu s’approprier leurs gains…-tellement le scenario fourmille de rebondissements et de retournements de situations. Autant dire que les petites 59 minutes du film sont -dramatiquement parlant- gonflées à bloc et qu’il s’y passe bien plus de choses que dans certains films d’une durée double. Edward Killy fut un cinéaste prolifique dans le domaine du western et notamment le réalisateur attitré de Tim Holt pour ses westerns à la RKO. L’acteur n’étant plus disponible - parti se battre sur le front durant la Seconde Guerre mondiale-, c’est Robert Mitchum qui fut choisi pour le remplacer dans Nevada puis ensuite dans West of the Pecos, les deux derniers films réalisés par Edward Killy. Si Jim ‘Nevada’ Lacy puis Pecos Smith sont assez différents de la plupart de ses futurs personnages ironiques et nonchalants, ils n’en sont pas pour autant dénués d’humour bon enfant. Et force est de constater que le comédien dégageait déjà ici -pour son premier film en haut de l’affiche après moult apparitions quasiment figuratives dans une vingtaine d'autres- un certain charisme, une apparente indolence -qui restera sa principale caractéristique- et une forte dose de sympathie ; sympathie qui se dégage également de ce petit western de série B bougrement agréable même si assez prévisible malgré ses innombrables péripéties.

Image
Un petit western de série B d’à peine une heure qui devait être destiné à passer en première partie de programme au milieu des années 40 ; un spectacle dont la seule ambition était de divertir, ce dont –comme A l'Ouest du Pecos qui suivra- il s’est pleinement acquitté. Il s’agit de la troisième adaptation d’un même roman de Zane Grey, la première étant sorti en 1928 avec Gary Cooper dans le rôle-titre, le comédien débutant lui aussi sa carrière en tant que tête d’affiche par ce western : on peut donc dire que c’est un peu grâce au romancier américain que naitront les deux immenses stars hollywoodiennes que deviendront Gary Cooper et Robert Mitchum. Rappelons que Zane Grey fut l’un des auteurs de westerns les plus prolifiques et les plus rentables et que sa centaine de romans, en idéalisant l’Ouest américain, furent une source inépuisable pour le cinéma dès l’époque du muet. Les premières adaptations cinématographiques de ses histoires furent produites par sa propre maison de production, plus tard revendue à la Paramount qui continua sur la lancée durant les années 30. Puis c’est la RKO qui prit la suite. Zane Grey était tellement célèbre aux USA que les studios avaient trouvé pratique de mettre son nom en haut de l’affiche, avant même ceux des comédiens ; il en allait de même lors du générique de début de ces multiples bandes destinées pour la plupart à être diffusées en double programme. C’est le cas ici aussi, Nevada s'avérant être la première de huit adaptations de Zane Grey pour le studio, toutes produites par Herman Scholm et scénarisées par Norman Houston.

Image
Malgré ses quelques éléments comiques dont le duo formé par Guinn ‘Big Boy’ William et surtout un inénarrable Richard Martin dans le rôle de l’américano-irlando-mexicain nommé ‘Chito Jose Gonzales Bustamente Rafferty’ -personnage de séducteur impénitent qui sera repris à maintes reprises par le comédien aussi bien dans des westerns que dans des films de guerre- Nevada n’est pas une comédie ni même une parodie, mais un western avec beaucoup d’humour sans que jamais le film ne sombre dans la vulgarité, sans que ses acteurs n’en fassent des tonnes. Le dosage se révèle au contraire plutôt harmonieux, le film d’Edward Killy possédant en effet tous les ingrédients du genre en plus de l’humour : des grands espaces -ici beaucoup de scènes filmées à Lone Pine, le futur ‘terrain de jeu’ de Budd Boetticher-, de l'action, des poursuites, des chevauchées, des Gunfights, des bagarres à poings nus, un héros sans peur et sans reproches –qui de plus exhibe son torse nu pour les éventuelles spectatrices-, des hommes d’affaire corrompus, plusieurs romances néanmoins vite expédiées -on n'a pas vraiment le temps pour ce genre de 'flâneries'-, une chanson -dont la durée très courte s’harmonise avec le reste du film- et un numéro de cabaret... Chose très appréciable pour un film à tout petit budget, l’utilisation des transparences lors des séquences mouvementées est très restreinte. Et puis tous les techniciens s’acquittent de leurs tâches avec professionnalisme, du chef opérateur au compositeur, seuls les cascadeurs certes chevronnés n’étant pas vraiment en phase avec le physique et les silhouettes des comédiens qu’ils doublent.

Image
Il est difficile d'écrire beaucoup plus sur un film qui par son rythme et sa construction ressemble à un serial, genre de divertissement avant tout mis en place pour divertir les spectateurs du samedi soir -sans qu'il n'y ait rien de péjoratif là-dedans- ; mais comme ces derniers en ont pour leur argent, on peut estimer la mission d’Edward Killy réussie. Un western de très courte durée où l’efficacité prime –les péripéties s’enchainant à grande vitesse-, sans fioritures mais plein d’humour et de charme. Un scénario plutôt bien écrit, une intrigue rondement menée et des comédiens qui forcent la sympathie ; que demander de plus lorsque l’on a une petite heure à perdre ? Nevada s'avère donc une bonne surprise et la source d'un sympathique moment de détente à condition d'être au départ un aficionado du genre et de ne pas non plus en attendre trop.
someone1600
Euphémiste
Messages : 8853
Inscription : 14 avr. 05, 20:28
Localisation : Québec

Message par someone1600 »

Personnelement, le seul western que j'ai vu avec lui est El Dorado. Qui est excellent d'ailleurs. :wink:
bogart
Réalisateur
Messages : 6526
Inscription : 25 févr. 04, 10:14

Message par bogart »

Norman Maine a écrit :Je crois que "Rachel and the Stranger" de Norman Foster (1948) n'a pas été cité, c'est pourtant western qui ne manque pas de charme ; au temps des premiers colons, un père de famille (William Holden) se remet mal du décès de son épouse ; un ami de la famille, homme des bois et musicien à ses moments perdus (Robert Mitchum) désolé de constater l'abandon dans lequel se trouve le père et son fils, va les amener à se ressaisir et à prendre une servante (Loretta Young) pour assurer l'éducation du petit et aider à la ferme ...

Image

Intéressant !
Image
Norman Maine
Assistant(e) machine à café
Messages : 126
Inscription : 27 mai 06, 21:05

Message par Norman Maine »

en preco à la FNAC
Image
Nestor Almendros
Déçu
Messages : 24382
Inscription : 12 oct. 04, 00:42
Localisation : dans les archives de Classik

Message par Nestor Almendros »

TRACK OF THE CAT de William Wellman

La déception est à la hauteur des attentes. Là où je pensais voir un grand film d'aventures enneigées je me retrouve devant un drame familial en quasi huis-clos, où la symbolique pachydermique cotoie une théatralité bien difficile à supporter. Le récit d'émancipation, les conflits personnels qui éclatent tous en l'espace de quelques heures, les personnalités clichesques et les relents bibliques récurrents ont fini par me désintéresser de cette histoire oppressante (mais pas que pour le spectateur captivé).

Dommage car le master Paramount, non exempt de défauts, propose le film dans un format 2.55 de qualité plus qu'honorable, à la définition très très correcte et aux couleurs bien rendues.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99608
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Les westerns avec Robert Mitchum

Message par Jeremy Fox »

Image

L'homme au fusil (The Man with the Gun) : Robert Wilson 1955

L'histoire d'un homme qui arrive dans une petite ville qu'il ne connaît pas pour la nettoyer, on en a vu quelques autres depuis mais ce premier film d'un ex-collaborateur d'Orson Welles en est un des meilleurs exemples sans pour autant atteindre des sommets. Il a surement énormément influencé Warlock d'Edward Dmytryk car le personnage d'Henry Fonda dans ce dernier film ressemble beaucoup à celui qu'interprète Mitchum, avec son flegme légendaire, dans ce bon western de série qui manque certes un peu d'émotion mais qui réserve quelques bonnes surprises scénaristiques comme l'apparition du "gros" méchant (au sens figuré comme au sens propre) dans les dernières minutes alors qu'on en entend parler tout du long, comme le revirement de caractère du nettoyeur lors d'une séquence assez apocalyptique dans le Saloon, comme la véritable raison pour laquelle Mitchum est venu en ville... Excellent casting, belle photographie en noir et blanc, remarquable appréhension de l'espace la petite ville nous étant rapidement familière, fine analyse psychologique, scénario bien charpenté... manque juste un peu de folie et d'ampleur pour en faire un grand film.
A signaler deux splendides thèmes musicaux d'Alex North.

Le zone 1 ne comporte pas de sous titres français mais à signaler que la VF d'époque est excellente. C'est pour cette raison que je ne repasserai pas à la caisse immédiatement pour le Sidonis qui vient juste de sortir.
Avatar de l’utilisateur
moonfleet
Décorateur
Messages : 3618
Inscription : 13 août 09, 21:46
Localisation : fondue enchaînée

Re: Les westerns avec Robert Mitchum

Message par moonfleet »

Quelqu'un sait-il si cette édition italienne de Bandido Caballero est regardable ??
Sachant que je ne suis pas trop maniaque concernant la qualité d'image, du moment que ça n'est pas flou :mrgreen: (bon j'exagère)

Image

Sinon il me semblait qu'une édition française ( collection RKO slim/bleue ) des Indomptables de Nicholas Ray existait, mais je n'en trouve plus trace.
L'ai-je rêvée :?:
Les lois de nos désirs sont des dés sans loisirs
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image

Image
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22189
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Les westerns avec Robert Mitchum

Message par Supfiction »

moonfleet a écrit : Sinon il me semblait qu'une édition française ( collection RKO slim/bleue ) des Indomptables de Nicholas Ray existait, mais je n'en trouve plus trace.
L'ai-je rêvée :?:
Tu as peut-être mélangé avec ça (moi je me mélange tout le temps entre les deux bien que les films n’aient rien à voir):

Image
Avatar de l’utilisateur
moonfleet
Décorateur
Messages : 3618
Inscription : 13 août 09, 21:46
Localisation : fondue enchaînée

Re: Les westerns avec Robert Mitchum

Message par moonfleet »

Les Sept Mercenaires ??

Non, quand même pas :D
Les lois de nos désirs sont des dés sans loisirs
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image

Image
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14054
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Les westerns avec Robert Mitchum

Message par Alexandre Angel »

En tous cas, Les Indomptables de Ray n'existe pas chez RKO Editions Montparnasse et moi je confonds toujours Les Indomptables / The Lusty Men, de Nicholas Ray avec Les Implacables / The Tall Men, de Raoul Walsh.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
moonfleet
Décorateur
Messages : 3618
Inscription : 13 août 09, 21:46
Localisation : fondue enchaînée

Re: Les westerns avec Robert Mitchum

Message par moonfleet »

Ok, merci de la précision.
Les lois de nos désirs sont des dés sans loisirs
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image

Image
Répondre