Grace Kelly (1929-1982)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Grace Kelly (1954-1982)

Message par Jeremy Fox »

Kimm a écrit :mon préféré reste cependant l'entrainant et petillant HAUTE SOCIETE (Charles Walters, 1956), dont l'intèrpretation comique de Grace montre un potentiel peu exploité, et fait regretter la carrière formidable qu'elle se préparait (carrière déjà formidable au regard de ses dix films).
Ah mais moi aussi ; sans doute sa meilleure interprétation d'autant plus que son personnage n'est pas immédiatement attachant. Mais je l'adore aussi dans les 3 Hitchcock.
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Boubakar
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Re: Grace Kelly (1954-1982)

Message par Boubakar »

Il n'y pas un truc qui cloche avec l'intitulé du topic ?
Grace Kelly (1954-1982)
Elle a joué dans des films avant sa naissance et elle a eu des enfants à partir de 5 ans ? :fiou:
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Jeremy Fox
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Re: Grace Kelly (1954-1982)

Message par Jeremy Fox »

Boubakar a écrit :Il n'y pas un truc qui cloche avec l'intitulé du topic ?
Grace Kelly (1954-1982)
Elle a joué dans des films avant sa naissance et elle a eu des enfants à partir de 5 ans ? :fiou:
:fiou:
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Demi-Lune
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Re: Grace Kelly (1929-1982)

Message par Demi-Lune »

J'adore Grace Kelly. D'une beauté affolante, elle incarne pour moi une forme de classe féminine absolue et, selon moi, sans égal.
Le baiser fougueux qu'elle donne à Cary Grant avant de lui claquer princièrement la porte au nez... cela me met à chaque fois dans tous mes états. :oops: :o
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Re: Grace Kelly (1929-1982)

Message par Kimm »

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Demi-Lune a écrit :J'adore Grace Kelly. D'une beauté affolante, elle incarne pour moi une forme de classe féminine absolue et, selon moi, sans égal.
Le baiser fougueux qu'elle donne à Cary Grant avant de lui claquer princièrement la porte au nez... cela me met à chaque fois dans tous mes états. :oops: :o
Son empathie envers les gens est peut-être en grande partie le secret de cet éclat, d'autant plus rayonnant lorsqu'elle souriait; ajouter à cela une bonne dose d'humour, le sens de l'auto-dérision...

Peu de gens ont à se plaindre de son indiffèrence:à l'instar de gens comme Audrey Hepburn ou Deborah Kerr (qui demandait à chaque membre de l'équipe comment il allait), c'est son altruisme, assorti à son statut princier, qui la rendent à la fois très proche, et impressionnante.

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Cathy
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Re: Grace Kelly (1929-1982)

Message par Cathy »

A noter que Ciné Orange Géants diffuse ce mois-ci Le Cygne, Haute Société et le très rare Emeraude tragique avec Stewart Granger.
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Sybille
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Re: Grace Kelly (1929-1982)

Message par Sybille »

Eh bien moi je n'aime pas vraiment Grace Kelly. :oops:
Je ne l'ai pas vue dans beaucoup de films, mais elle ne m'a jamais marquée, y compris dans les Hitchcock, même si elle y a parfaitement sa place. La comparaison n'a pas beaucoup de sens ou on peut parfaitement apprécier tout le monde, mais dans le domaine des actrices 'hitchcockiennes', je préfère mille fois mieux Ingrid Bergman, Joan Fontaine, ou même Tippie Hedren ou Eva Marie Saint, pour celles qui me viennent immédiatement à l'esprit.
J'aimerais cependant beaucoup la voir dans La fille de la campagne (enfin si c'est bien ça le titre VF), le film me semble avoir du potentiel.

Je ne l'apprécie beaucoup en tant qu'actrice (son jeu ne me satisfait pas vraiment, sa beauté ne m'émeut pas), mais j'ai néanmoins de l'admiration à son égard en tant que personne, elle semblait vraiment être une "femme de qualité", comme on disait autrefois. :P
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Message par Audreysony »

Guybrush Threepwood a écrit :En plus de Rear Window évidement où elle est sublime, je l'adore aussi dans le génial Dial M for a Murder du même Hitchcock, même si, c'est vrai, son rôle n'est pas le plus interessant de tous. Et puis je la trouve beaucoup mieux que Marylin :oops: (Je cours me planquer)
Je suis comme toi, je la préfère de très loin a Marylin.
Mon film préféré avec la magnifique Grace c'est La main au collet avec le génial Cary Grant 8)
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Kimm
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Re: Grace Kelly (1929-1982)

Message par Kimm »

Cathy a écrit :A noter que Ciné Orange Géants diffuse ce mois-ci Le Cygne, Haute Société et le très rare Emeraude tragique avec Stewart Granger.
j'ai pu visionner L'EMERAUDE TRAGIQUE (Andrew Marton, 1954); merci à Cathy!!!

peut-être est-ce à cause de la VF, ou la photographie de qualité médiocre, mais j'ai mis du temps à rentrer dans ce film..et progressivement, la magie a opéré...
Il y a là 3 acteurs absoluement charismatiques: Stewart Granger, qui nous a habitué à l'anti-héros (belle prestance mais motivations parfois douteuses!!), Paul Douglas, intelligence et séduction au physique de "bear" qui régalera les amateurs, et Grace Kelly, déjà auréolée d'un prestige de lady (souvent évoqué dans le film), et dont la personnalité est justement construite sur cette caractéristique..

Et là où je craignais un rôle peu substantiel pour Grace Kelly, ce qui est le cas au début, le personnage est en réalité une business woman, qui porte chapeau de cow -boy, monte à cheval, travaille dur physiquement dans sa société, 'engueule" son petit monde, et ce de manière tout à fait charmante...!

Peu de films nous avaient habitués à la voir ainsi, développant des qualités réservées jusque là aux hommes.

Ce qui m'a particulièrement ébloui, est que plus l'actrice est confrontée à la nature hostile, à la vénalité des humains, plus le personnage se dépouille de ses habits d'apparat, de ses bijoux, de son maquillage, et gagne ainsi en vérité, et en beauté.
A l'instar du CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT (Alfred Hitchcock, 1954), dans lequel Grace porte une robe rouge somptueuse au début du film, le personnage perd en artifice ce qu'il gagne en témérité et nous apparait dans tout l'éclat de sa beauté.

La dernière scène, qui rappelle DIAMANT SUR CANAPE (Blake Edwards, 1961), nous montre un visage sans accessoire, la chevelure plaquée par la pluie, bien décidé à vivre un grand amour...
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Re: Grace Kelly (1929-1982)

Message par someone1600 »

Une de mes actrices préférés et particulierement dans les 3 Hitchcock, mais aussi dans Haute Société. :wink:
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Profondo Rosso
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Re: Grace Kelly (1929-1982)

Message par Profondo Rosso »

Une fille de province de George Seaton (1954)

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Un metteur en scène de Broadway tente de permettre à un chanteur-acteur, qui a sombré dans l'alcoolisme, de remonter sur scène.

Un beau mélo qui valut à Grace Kelly un Oscar au nez et à la barbe d'une Judy Garland favorite pour Un étoile est née et où l'on ne pourra qu'une fois de plus regretter qu'elle ait abandonné si tôt sa carrière d'actrice. Elle se place en fait à la hauteur de ses partenaires Bing Crosby et William Holden dans cette adaptation de la pièce éponyme de Clifford Odets qui explore avec une force rare les désespoirs et les doutes de l'artiste et son entourage. On plonge ici dans le monde du théâtre où trois personnages vont se déchirer quelques semaines avant la première de la pièce sur laquelle ils travaillent. Bernie Dodd (William Holden) metteur en scène entièrement voué à son travail décide de donner sa chance à la star déchue Frank Elgin (Bing Crosby) mais ce dernier est encore rongé par l'alcoolisme et la perte d'estime personnelle. Ces tourments semblent être alimentés par sa jeune et dominatrice épouse Georgie (Grace Kelly) qui ne cesse de le dévaloriser.

George Seaton pousse loin ce tableau de départ avant de le faire imploser. Grace Kelly surprend ainsi dans un registre dénué de tout glamour, avec ses tenues strictes et ses airs pincés, son phrasé plouc et la dureté de ses traits et attitudes. Seaton la filme même tel un cerbère fantomatique (l'apparition dans la pénombre dans le théâtre) présent pour tourmenter son époux déjà bien mal en point et joué avec une fragilité bouleversante par Bing Crosby. Pourtant chaque artiste amène avec lui ses démons dans son expression et l'accomplissement naît de ce qu'il en fait, s'ils le paralysent ou le stimulent. C'est la problématique de chaque personnage et également d'un remarquable William Holden voyant à travers Grace Kelly le reflet de son ex épouse n'ayant jamais su le comprendre, avant d'admettre qu'elle symbolise la dévotion à laquelle il n'eut jamais droit dans son mariage. Cela est amené avec une grande finesse lors des diverses et intense joutes verbales entre les deux personnages où la haine n'est jamais bien loin d'un désir brûlant.

L'histoire explore ainsi l'équilibre précaire amenant un Bing Crosby a enfin redevenir ce qu'il fut et exprime ainsi l'infantilisation de l'artiste face à son entourage, Grace Kelly jonglant entre maternage et dureté saisissante. Le couple formé avec Bing Crosby (qui ne fut pas que fiction durant le tournage) transpire le vécu et les rancœurs passées, mais aussi une flamme qu'on ne désespère pas de voir renaître. L'amuseur Bing Crosby se met à nu comme jamais, faisant rejaillir par intermittence son génie musical (l'audition d'ouverture) mais sinon malmenant son image en faisant de sa jovialité un masque et un signe de sa lâcheté, le traumatisme d'un drame passé se mêlant à son déclin. Seaton ne fait pas pour autant de The Country Girl une ode au monde du spectacle et malgré de jolies scène de répétitions le rétablissement d'Elgin est escamoté alors que l'on n'avait rien perdu de sa déchéance. Comme le souligne un dialogue, le plus important n'est pas qu'il redevienne l'artiste mais l'homme qu'il fut et dans une magnifique scène final le leitmotiv musical synonyme de séparation devient ici est bel instrument de réunion, et quel regard final débordant d'amour de Grace Kelly... 5/6
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Re: Grace Kelly (1929-1982)

Message par Hitchcock »

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Supfiction
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Re: Grace Kelly (1929-1982)

Message par Supfiction »

Profondo Rosso a écrit :Une fille de province de George Seaton (1954)
Bing Crosby est tellement bon en faible, lâche et alcoolique dans ce film qu'il en devient presque agaçant.
William Holden est lui une nouvelle fois excellent dans le rôle d'un metteur en scène de théâtre qui essaye tant bien que mal de faire remonter sur scène un acteur déchu. Mais c'est bien Grace Kelly qui impressionne le plus tant le rôle est différent de ce qu'on est habitué à voir de l'actrice. Imaginez un peu une Grace Kelly sombre et terne et castratrice. Impossible ? Et pourtant elle arrive à nous y faire croire avec beaucoup de crédibilité, alternant dureté et fragilité. Son rôle n'est pas énorme (surtout en comparaison avec celui de Judy Garland dans Une étoile est née avec qui elle fut en compétition cette année là) mais son Oscar n'est pas immérité.
Les scènes dramatiques entre les trois acteurs sont les plus intéressantes. Néanmoins, le film ne choisit jamais entre la comédie musicale (passages chantés par Bing Crosby assez ennuyeux et vieillots), l'histoire d'amour et le drame sur l'alcoolisme. Si Crosby est ultra-crédible dans ce registre, le traitement du sujet est très sobre, voire assez plat (The Lost Weekend avec Ray Milland était plus réussi). J'avoue que j'aurai aimé avoir davantage de romance entre William Holden et la sublime Grace Kelly. Un film à voir pour ses acteurs.

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