Marlon Brando (1924-2004)
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Un peu comme tout le monde (sauf Kevin Prin), je suis atterré lorsque je vois les "arguments" de ce pauvre garçon. Si encore celui-ci était un minimum humble dans ses propos...mais même pas ! Dès que quelqu'un le contredit, il se met en avant comme quoi lui seul connaîtrait Brando et l'Histoire du Cinéma.
Non franchement, je suis étonné de voir que même Kevin Prin le soutienne là-dessus. Car une chose est sûre : si l'entreprise initiale était louable (et encore...), c'est-à-dire tenter de décrypter un mythe pour mieux y décerner la part du subjectif...le résultat final est lamentable.
Et ce Shrekboy de continuer de s'enfoncer avec ses propos haineux et SURTOUT, très mal écrits....
Bref je ne comprends vraiment pas votre ligne éditoriale.
Non franchement, je suis étonné de voir que même Kevin Prin le soutienne là-dessus. Car une chose est sûre : si l'entreprise initiale était louable (et encore...), c'est-à-dire tenter de décrypter un mythe pour mieux y décerner la part du subjectif...le résultat final est lamentable.
Et ce Shrekboy de continuer de s'enfoncer avec ses propos haineux et SURTOUT, très mal écrits....
Bref je ne comprends vraiment pas votre ligne éditoriale.
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C'était une petite pique à l'intention de Jeremy Fox de la part de notre Lord.bogart a écrit :Un grand metteur en scène, je ne pense pas mais un bon artisan certainement.Lord Henry a écrit :Vous allez voir qu'ils finiront pas se discréditer définitivement en nous expliquant que Richard Thorpe était un grand metteur en scène.
Sinon, l'auteur de ce pamphlet héroïque, visant courageusement, et au prix de sa vie, à déboulonner les idoles blondes à grosse poitrine, livre enfin un agumentaire plus construit et basé sur des idées fortes et incontestables. Bravo l'artiste !
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Oui et bien je n'ai jamais dit non plus que Thorpe était un grand metteur en scène, loin de làRoy Neary a écrit :C'était une petite pique à l'intention de Jeremy Fox de la part de notre Lord.bogart a écrit : Un grand metteur en scène, je ne pense pas mais un bon artisan certainement.
La pique de Lord a donc frappé à côté
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Il a fallu que Kevin Prin revienne. Une fois encore sa prose le discrédite totalement. Je ne saurais dire si tout le site est à mettre dans le même panier, mais comment réagir devant une telle inconsistance dans les propos, une telle vacuité dans la démonstration ? C'est pathétique.
Dire "200 avis et pas un pour expliquer en quoi Brando est génial" c'est ce moquer du monde. Le génie, le talent, la qualité n'ont rien d'expliquable. Personne ne pourrait "expliquer" en quoi Kubrick était grand, ni pourquoi De Vinci ou Michel Ange sont des génies, pas même pourquoi Mozart est l'un des plus grands compositeurs. Nous sommes dans des domaines artistiques où le jugement est subjectif et ne repose sur rien de quantifiable. Il n'est pas meilleur parce qu'il dit ses répliques sans se tromper (au cinéma on a droit à plusieurs prises) ou quelque chose de ce genre.
On pourrait donner des arguments sur Brando. Dire qu'il est magnétique, qu'il emplit l'espace, qu'il vole instantanément la vedette à toute personne se situant dans le même cadre. On pourrait dire qu'il a inventé l'art du silence dans le parlant, cultivant le langage non verbal avec génie. On pourrait dire aussi qu'il est l'un des rares à sous-tendre une puissance érotique dans les scènes les plus banales. On pourrait voir en quoi il campe de façon unique ses personnages en y apportant lui-même toutes les touches et détails par un travail personnel qu'il livre ensuite à l'appréciation du réalisateur (façon de fumer, de bouger, vêtements, accent, etc).
On pourrait dire tout cela et bien plus pour expliquer pourquoi il était l'un des plus grands, sinon le plus grand. Il était en tous cas exceptionnel et unique.
Mais focément l'art n'est pas une science, ni même un sport. Après une scène, personne ne sort des raquettes marquées 5.9, 6.0, 5.8 comme au patinage artistique ou au plongeon.
Et forcément, de la même façon que j'entends encore assez régulièrement "Picasso ?... bah ma fille de 6 ans fait la même chose" il y a forcément des demeurés qui ne comprennent rien et veulent faire parler d'eux qui n'ont pas d'autres arguments que "Brando est à chier" pour meubler un dîner en ville entre deux côtes d'agneau.
Mais le pire, c'est de voir qu'un rédac chef, qui ne veut pas avouer la fumisterie d'un coup de provoc-coup de pub, revient expliquer qu'effectivement il n'est pas "prouvable" que Brando était un grand acteur.
Vous avez raison. Tout comme votre incompétence, votre goût douteux et votre mauvaise foi ne sont pas "prouvables".
Mais les indices sont tout de même nombreux.
Dire "200 avis et pas un pour expliquer en quoi Brando est génial" c'est ce moquer du monde. Le génie, le talent, la qualité n'ont rien d'expliquable. Personne ne pourrait "expliquer" en quoi Kubrick était grand, ni pourquoi De Vinci ou Michel Ange sont des génies, pas même pourquoi Mozart est l'un des plus grands compositeurs. Nous sommes dans des domaines artistiques où le jugement est subjectif et ne repose sur rien de quantifiable. Il n'est pas meilleur parce qu'il dit ses répliques sans se tromper (au cinéma on a droit à plusieurs prises) ou quelque chose de ce genre.
On pourrait donner des arguments sur Brando. Dire qu'il est magnétique, qu'il emplit l'espace, qu'il vole instantanément la vedette à toute personne se situant dans le même cadre. On pourrait dire qu'il a inventé l'art du silence dans le parlant, cultivant le langage non verbal avec génie. On pourrait dire aussi qu'il est l'un des rares à sous-tendre une puissance érotique dans les scènes les plus banales. On pourrait voir en quoi il campe de façon unique ses personnages en y apportant lui-même toutes les touches et détails par un travail personnel qu'il livre ensuite à l'appréciation du réalisateur (façon de fumer, de bouger, vêtements, accent, etc).
On pourrait dire tout cela et bien plus pour expliquer pourquoi il était l'un des plus grands, sinon le plus grand. Il était en tous cas exceptionnel et unique.
Mais focément l'art n'est pas une science, ni même un sport. Après une scène, personne ne sort des raquettes marquées 5.9, 6.0, 5.8 comme au patinage artistique ou au plongeon.
Et forcément, de la même façon que j'entends encore assez régulièrement "Picasso ?... bah ma fille de 6 ans fait la même chose" il y a forcément des demeurés qui ne comprennent rien et veulent faire parler d'eux qui n'ont pas d'autres arguments que "Brando est à chier" pour meubler un dîner en ville entre deux côtes d'agneau.
Mais le pire, c'est de voir qu'un rédac chef, qui ne veut pas avouer la fumisterie d'un coup de provoc-coup de pub, revient expliquer qu'effectivement il n'est pas "prouvable" que Brando était un grand acteur.
Vous avez raison. Tout comme votre incompétence, votre goût douteux et votre mauvaise foi ne sont pas "prouvables".
Mais les indices sont tout de même nombreux.
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Je comprends qu'on puisse ne pas aimer Brando, ou bien regretter qu'il ait commis quelques films dispensables où il se ridiculise et/ou s'autoflagelle avec délectation.
Cependant, il ne fait aucun doute que c'est un immense acteur dont le jeu a été révolutionnaire au point de faire changer la façon de faire des films.
En effet, il est remarquable de voir que c'est lorsqu'il est apparu sur la toile que certains réalisateurs ont commencé à abandonner le champ-contrechamp et à s'intéresser au plan séquence. Brando a presque inventé le jeu sans dialogue au cinéma, en particulier en utilisant la mobilité de son visage et les poses de son corps.
Brando, c'est un visage d'ange sur un corps de brute. Et il savait jouer en virtuose de l'un comme de l'autre.
Combien d'acteurs laissent-ils voir avec une telle clarté les affects qui les traversent, et imposent en même temps une présence quasi animale ?
Ce qui est paradoxal, c'est qu'il possédait une telle aisance apparente qu'il devenait difficile de déceler le travail, tant l'improvisation était partie intégrante de son jeu. Cela dit, l'improvisation elle-même est toujours venue chez lui d'un travail en amont immense sur son personnage.
Pour ceux qui doutent encore du génie de Brando, regardez la scène d'ouverture de L'Homme à la peau de Serpent, le dialogue dans la voiture avec son frère dans Sur les Quais, son discours devant la foule dans Jules César ou encore son deuxième cours donné aux jeunes officiers dans Reflets dans un oeil d'Or (et aussi toutes les scènes où il ne dit rien dans ce film)...
Non seulement le texte (parfois fort long) est dit de façon convaincante pendant de longues minutes, mais Brando le dit chaque fois depuis la part de son être qu'il a réservée au personnage : une part riche de milliers de détails, une part vivante qui s'exprime avec un naturel tel qu'il devient difficile de savoir s'il n'est pas question de Brando lui-même dans ces mots écrits par d'autres...
Pour finir cet éloge, Kazan disait de lui que Brando apportait constamment des idées pour étoffer ses personnages à l'écran, et elles allaient toujours au delà - en termes de pertinence, de véri-similitude - de ce que lui-même avait imaginé ! Venant d'un tel directeur d'acteurs, le compliment a son poids.
Cependant, il ne fait aucun doute que c'est un immense acteur dont le jeu a été révolutionnaire au point de faire changer la façon de faire des films.
En effet, il est remarquable de voir que c'est lorsqu'il est apparu sur la toile que certains réalisateurs ont commencé à abandonner le champ-contrechamp et à s'intéresser au plan séquence. Brando a presque inventé le jeu sans dialogue au cinéma, en particulier en utilisant la mobilité de son visage et les poses de son corps.
Brando, c'est un visage d'ange sur un corps de brute. Et il savait jouer en virtuose de l'un comme de l'autre.
Combien d'acteurs laissent-ils voir avec une telle clarté les affects qui les traversent, et imposent en même temps une présence quasi animale ?
Ce qui est paradoxal, c'est qu'il possédait une telle aisance apparente qu'il devenait difficile de déceler le travail, tant l'improvisation était partie intégrante de son jeu. Cela dit, l'improvisation elle-même est toujours venue chez lui d'un travail en amont immense sur son personnage.
Pour ceux qui doutent encore du génie de Brando, regardez la scène d'ouverture de L'Homme à la peau de Serpent, le dialogue dans la voiture avec son frère dans Sur les Quais, son discours devant la foule dans Jules César ou encore son deuxième cours donné aux jeunes officiers dans Reflets dans un oeil d'Or (et aussi toutes les scènes où il ne dit rien dans ce film)...
Non seulement le texte (parfois fort long) est dit de façon convaincante pendant de longues minutes, mais Brando le dit chaque fois depuis la part de son être qu'il a réservée au personnage : une part riche de milliers de détails, une part vivante qui s'exprime avec un naturel tel qu'il devient difficile de savoir s'il n'est pas question de Brando lui-même dans ces mots écrits par d'autres...
Pour finir cet éloge, Kazan disait de lui que Brando apportait constamment des idées pour étoffer ses personnages à l'écran, et elles allaient toujours au delà - en termes de pertinence, de véri-similitude - de ce que lui-même avait imaginé ! Venant d'un tel directeur d'acteurs, le compliment a son poids.
"There is Paramount Paris and Metro Paris, and of course the real Paris. Paramount's is the most Parisian of all."
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Re: 2 liens
Merci pour lien.francis moury a écrit :Je n'ai rien à ajouter à ce que j'ai écrit ici et là sur ce sujet précis. Mais puisque la réponse de Kevin me donne 2 belles occasions de me citer moi-même, je les saisis narcissiquement (un peu) et surtout en guise de mise à jour pour d'éventuels nouveaux-venus comme Melmoth :
- lien vers le test de LE VOYEUR de Michael Powell et son forum - on arrive après la bataille en le lisant aujourd'hui mais enfin il reste quelques traces d'icelle tout de même :
http://www.dvdrama.com/rw_news-9267-.php
Pas merci d'avoir écrit une chose pareille :
francis moury a écrit :UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT (...) est un des films les plus ridicules de l'histoire du cinéma selon moi
Bon.... On ne va pas relancer un débat de plus mais je reste toujours stupéfait que quelqu'un qui possède une indéniable culture cinématographique comme la votre puisse écrire des choses pareilles. Combien de putains de nanards plus navrants les uns que les autres sont supposés être moins ridicules que le Powell ? Qu'on force le trait pour appuyer son propos certes, qu'on en vienne à affirmer des énormités pareilles ça me dépasse.
Ceci dit en toute courtoisie hein !
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Pour Melmoth
Ne soyez pas "surpris" cher Melmoth : vous savez, il y avait quelques autres personnes ici-même qui partagaient mon avis, lors d'un topic ancien sur ce sujet... mais je vous laisse le soin de le retrouver.
"Felix qui potuit rerum causas cognoscere "
- Jeremy Fox
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Re: Pour Melmoth
Il y en avait quelques uns à partager une aussi grosse énormité ?francis moury a écrit :Ne soyez pas "surpris" cher Melmoth : vous savez, il y avait quelques autres personnes ici-même qui partagaient mon avis, lors d'un topic ancien sur ce sujet... mais je vous laisse le soin de le retrouver.
UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT (...) est un des films les plus ridicules de l'histoire du cinéma selon moi
Car c'est surtout là dessus que Melmoth avait mis le doigt. Dénigrer oui, mais avouez que vous avez un peu forcé le trait là non ?
Zut, je ne voulais pas relancer le débat non plus mais pourquoi parfois ne pas avouer ses erreurs ou éxagérations (comme Kevin avec Brando pour en revenir au sujet du topic) ?
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- Invité
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Je trouve sympathique que les critiques ciné, mais même tous les cinéphiles aient certaines petites perversions, vénérant de gros nanars ou des oeuvres peu appréciées, et détestant cordialement des films ou des cinéastes portés aux nues.
Néamoins si les avis tranchés sont pittoresques et amènent une adhésion à un comportement très humain, ce genre de formule très lapidaire passe mieux dans une discussion orale que par écrit, où tout de suite on se rend compte que c'est une énormité, même si elle est marquée du sceau de la subjectivité et déformée par une pointe de provocation anticonformiste.
J'avoue avoir du mal à comprendre comment on peut même ne pas aimer "Une question de vie ou de mort" qui me semble à la fois émouvant, innovant, audacieux, plastique, drôle, et profond. Entre autres. Alors lire que c'est un sommet du ridicule, cela me semble pour le coup très ridicule.
Heureusement le ridicule ne tuant pas, nous avons plein de films de Michael Powell dont nous pouvons nous régaler, et aussi un Francis Moury bien portant que nous pouvons brocarder.
Néamoins si les avis tranchés sont pittoresques et amènent une adhésion à un comportement très humain, ce genre de formule très lapidaire passe mieux dans une discussion orale que par écrit, où tout de suite on se rend compte que c'est une énormité, même si elle est marquée du sceau de la subjectivité et déformée par une pointe de provocation anticonformiste.
J'avoue avoir du mal à comprendre comment on peut même ne pas aimer "Une question de vie ou de mort" qui me semble à la fois émouvant, innovant, audacieux, plastique, drôle, et profond. Entre autres. Alors lire que c'est un sommet du ridicule, cela me semble pour le coup très ridicule.
Heureusement le ridicule ne tuant pas, nous avons plein de films de Michael Powell dont nous pouvons nous régaler, et aussi un Francis Moury bien portant que nous pouvons brocarder.
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