Lino Ventura (1919-1987)
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Certes, ce n'est pas tant les ratures de l'image qui dérangent (et que j'ai sans doute aperçues parce que j'ai dû zoomer sur ce foutu format 4/3) que le fait d'avoir à zoomer, justement, pour que l'image prenne le cadre 16/9, ce qui altère les contrastes, la netteté des traits, la qualité du noir&blanc, je ne parle même pas des pixels qui apparaissent ici ou là tapis dans l'ombre ou la fumée, etc.
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Je suis en train de visionner le coffret INA consacré aux deux émissions de François Chalais (Reflets de Cannes et Cinépanorama). Les entretiens sont très agréablement menés et pour l'instant tous passionnants. Notamment celui avec Ventura en 1959. Le tout juste quadragénaire et encore jeune acteur (mais déjà expérimenté) est filmé dans son jus, attablé au zinc d'un bistro. Comme d'hab' direct et intimidant par sa réserve et sa présence. C'est d'ailleurs amusant de comparer cet entretien avec celui qu'il accordera dans les années 80 à une autre grande émission, Cinéma, cinémas où là, devenu depuis longtemps une des plus grandes figures de son métier, son interviewer lui avouera presque tremblant à quel point il l'intimidait. Mais c'est vrai que le baroudeur-reporter François Chalais avait lui aussi de la bouteille et ne devait pas facilement se laisser impressionner.
Dans ce document très sympathique, Ventura reconnait qu'il tourne beaucoup (6 films par an !), revient sur ses premiers pas dans le métier, apprécie d'être devenu un acteur populaire avec le personnage du Gorille mais qu'il n'en tournera plus d'autres et surtout révèle un détail que personnellement j'ignorais : qu'il avait refusé une proposition de Roberto Rossellini. Était-ce pour interpréter Le général Della Rovere, lui qui à la fin de sa carrière incarnera un autre général dans un film italien ?
Dans ce document très sympathique, Ventura reconnait qu'il tourne beaucoup (6 films par an !), revient sur ses premiers pas dans le métier, apprécie d'être devenu un acteur populaire avec le personnage du Gorille mais qu'il n'en tournera plus d'autres et surtout révèle un détail que personnellement j'ignorais : qu'il avait refusé une proposition de Roberto Rossellini. Était-ce pour interpréter Le général Della Rovere, lui qui à la fin de sa carrière incarnera un autre général dans un film italien ?
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Federico a écrit :Je. C'est d'ailleurs amusant de comparer cet entretien avec celui qu'il accordera dans les années 80 à une autre grande émission, Cinéma, cinémas où là, devenu depuis longtemps une des plus grandes figures de son métier, son interviewer lui avouera presque tremblant à quel point il l'intimidait. Mais c'est vrai que le baroudeur-reporter François Chalais avait lui aussi de la bouteille et ne devait pas facilement se laisser impressionner.
r]
C'était pas Ventura (Claude) l''intervieweur de Ventura (Lino)?
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Si. Avec Anne Andreu.odelay a écrit :C'était pas Ventura (Claude) l''intervieweur de Ventura (Lino) ?Federico a écrit :C'est d'ailleurs amusant de comparer cet entretien avec celui qu'il accordera dans les années 80 à une autre grande émission, Cinéma, cinémas où là, devenu depuis longtemps une des plus grandes figures de son métier, son interviewer lui avouera presque tremblant à quel point il l'intimidait. Mais c'est vrai que le baroudeur-reporter François Chalais avait lui aussi de la bouteille et ne devait pas facilement se laisser impressionner.
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Oui ça c'est de la bonne interview comme je l'aime. Il y avait toujours une mise en scène soigneusement étudiée chez François Chalais. Il privilégiait beaucoup les rapports intimes avec les acteurs en les filmant souvent dans des situations particulières. Ici Lino en train de bouffer, ou encore Michel Simon, faisant une partie de pétanque. En plus il connaissait très bien la technique du cinéma. Il avait lui même réalisé quelques court-métrages. Entre lui et Laurent Weil, il y a quand même un abime. Je connaissais pas l'existence de ce dvd mais j'imagine que ça doit être super passionnant à visionner.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Laurent qui ?julien a écrit :Oui ça c'est de la bonne interview comme je l'aime. Il y avait toujours une mise en scène soigneusement étudiée chez François Chalais. Il privilégiait beaucoup les rapports intimes avec les acteurs en les filmant souvent dans des situations particulières. Ici Lino en train de bouffer, ou encore Michel Simon, faisant une partie de pétanque. En plus il connaissait très bien la technique du cinéma. Il avait lui même réalisé quelques court-métrages. Entre lui et Laurent Weil, il y a quand même un abime. Je connaissais pas l'existence de ce dvd mais j'imagine que ça doit être super passionnant à visionner.
Non, sérieusement, c'est vraiment un super coffret (de plus, il doit encore être en solde chez l'INA ). Le personnage Chalais est souvent agaçant mais ses interviews sont tout sauf plan-plan et les nombreux documents sur des coulisses de tournage (notamment d'hyper-productions hollywoodiennes) sont eux aussi passionnants, de même que les extraits issus du Chalais grand reporter (Harlem, Vietnam...)
Je suis en train de rédiger un p'tit topo rapide que je mettrais en ligne en ouvrant un topic ad-hoc.
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
La chronique de Un témoin dans la ville par Philippe Paul à l'occasion de la sortie du Bluray chez Gaumont.
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Le Fauve est lâché de Maurice Labro (1958)
En voilà une belle surprise et encore des à priori négatifs sur Maurice Labro complètement battus en brèche. Alors que je m'attendais à un film du style 'bourre-pif' à la Eddie Constantine, me voici devant un polar non seulement bien ficelé et bien mené mais également très correctement réalisé. Mais la plus belle réussite du film provient de la direction d'acteur (tous les comédiens sont très justes y compris Estelle Blain) et des superbes dialogues concoctés par Frederic Dard et Claude Sautet qui font de l'anti-Audiard, sachant parfaitement bien doser mots d'auteur et réalisme. On sent bien aussi l'influence de Sautet dans les séquences familiales elles aussi très bien vues ; Ventura en père-poule, je ne m'y attendais vraiment pas et il y est très bien comme d'ailleurs tout du long, qu'il s'amuse ou qu'il soit en colère. Casting aux petits oignons, décors naturels variés et bien utilisés (le blockhaus normand, le chemin de halage, les routes de campagne...) et musique de Van Parys qui colle parfaitement à l'ambiance... Non vraiment, une bien sympathique découverte. Merci mister Blaine
En voilà une belle surprise et encore des à priori négatifs sur Maurice Labro complètement battus en brèche. Alors que je m'attendais à un film du style 'bourre-pif' à la Eddie Constantine, me voici devant un polar non seulement bien ficelé et bien mené mais également très correctement réalisé. Mais la plus belle réussite du film provient de la direction d'acteur (tous les comédiens sont très justes y compris Estelle Blain) et des superbes dialogues concoctés par Frederic Dard et Claude Sautet qui font de l'anti-Audiard, sachant parfaitement bien doser mots d'auteur et réalisme. On sent bien aussi l'influence de Sautet dans les séquences familiales elles aussi très bien vues ; Ventura en père-poule, je ne m'y attendais vraiment pas et il y est très bien comme d'ailleurs tout du long, qu'il s'amuse ou qu'il soit en colère. Casting aux petits oignons, décors naturels variés et bien utilisés (le blockhaus normand, le chemin de halage, les routes de campagne...) et musique de Van Parys qui colle parfaitement à l'ambiance... Non vraiment, une bien sympathique découverte. Merci mister Blaine
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Jeremy Fox a écrit : Merci mister Blaine
Ouf, une couche de goudron et de plumes en moins!
Bon, par contre j'aime bien aussi les films à la Eddie Constantine, mais là on a effectivement affaire à quelque chose d'autre. Un des premiers très beaux premiers rôles de Ventura, juste après le succès du Gorille dont il cherchait déjà à fuir le stéréotype.
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Rick Blaine a écrit :Jeremy Fox a écrit : Merci mister Blaine
Ouf, une couche de goudron et de plumes en moins!
Bon, par contre j'aime bien aussi les films à la Eddie Constantine, mais là on a effectivement affaire à quelque chose d'autre. Un des premiers très beaux premiers rôles de Ventura, juste après le succès du Gorille dont il cherchait déjà à fuir le stéréotype.
Oui je pense que j'apprécierais moins la série des Gorille car Bernard Borderie n'a jamais été ma tasse de thé. Pour en revenir au Labro, vraiment très agréablement surpris par les dialogues de Sautet et Frédéric Dard qui font plus réalistes que la moyenne des films de l'époque sans trop en rajouter dans l'argot. Juste ce qu'il faut pour être jubilatoires.
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Je pense aussi. D'ailleurs je trouve pour ma part que le Gorille avec Ventura est totalement anecdotique. Sa seule véritable qualité est d'avoir lancé la carrière de Ventura, pour le reste... Le Labro, grâce effectivement à sa qualité d'écriture, est bien plus intéressant.Jeremy Fox a écrit : Oui je pense que j'apprécierais moins la série des Gorille car Bernard Borderie n'a jamais été ma tasse de thé.
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Tout cela donne très envie.
Tout comme vous je ne suis pas un grand fan du Gorille, série B sympathique (j'ai souvenir de Mocky et son chalumeau) mais pas transcendantale (cinéma de papa confortable mais oubliable). Je me demande ce que vaut la suite avec Roger Hanin...
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Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Jamais vu non plus. Ca doit ressembler au premier, même metteur en scène et Hanin me semble un acteur tout à fait capable de tenir ce rôle correctement.Kevin95 a écrit :Je me demande ce que vaut la suite avec Roger Hanin...
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Re: Lino Ventura (1919-1987)
Peut être quelque chose de plus "pop" car on sent dans la première version que les auteurs hésitent entre une posture sérieuse façon Jacques Becker (Lino a encore l'image du gangster de Touchez pas au grisbi) et l'univers B façon Eddie Constantine.Rick Blaine a écrit :Jamais vu non plus. Ca doit ressembler au premier, même metteur en scène et Hanin me semble un acteur tout à fait capable de tenir ce rôle correctement.Kevin95 a écrit :Je me demande ce que vaut la suite avec Roger Hanin...
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