Le Cinéma britannique

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Le cinéma britannique

Message par Jeremy Fox »

Antoine Royer nous parle de A cor et à cri de Charles Crichton, sorti en DVD chez Tamasa.
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Jeremy Fox
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Re: Le cinéma britannique

Message par Jeremy Fox »

Justin Kwedi décortique aujourd'hui Un inspecteur vous demande signé Guy Hamilton ; film qui vient de sortir en Bluray chez Studio Canal.
joe-ernst
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Re: Le cinéma britannique

Message par joe-ernst »

Jeremy Fox a écrit :Justin Kwedi décortique aujourd'hui Un inspecteur vous demande signé Guy Hamilton ; film qui vient de sortir en Bluray chez Studio Canal.
Petite question : ces sorties de StudioCanal ne sont disponibles que sur le market d'Amazon et ne sont donc pas vendues par le site directement. Sait-on pourquoi ? Merci.
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Re: Le cinéma britannique

Message par Jack Carter »

joe-ernst a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Justin Kwedi décortique aujourd'hui Un inspecteur vous demande signé Guy Hamilton ; film qui vient de sortir en Bluray chez Studio Canal.
Petite question : ces sorties de StudioCanal ne sont disponibles que sur le market d'Amazon et ne sont donc pas vendues par le site directement. Sait-on pourquoi ? Merci.
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Re: Le cinéma britannique

Message par Rick Blaine »

Jack Carter a écrit :
joe-ernst a écrit : Petite question : ces sorties de StudioCanal ne sont disponibles que sur le market d'Amazon et ne sont donc pas vendues par le site directement. Sait-on pourquoi ? Merci.
Exclu fnac, je pense :wink:
Oui, exclu FNAC.
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Profondo Rosso
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Re: Le cinéma britannique

Message par Profondo Rosso »

D'ailleurs c'est le Commissaire qui va être content, encore un Alastair Sim, bizarre qu'il n'ait pas encore râlé :mrgreen:
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Re: Le cinéma britannique

Message par Commissaire Juve »

Profondo Rosso a écrit :D'ailleurs c'est le Commissaire qui va être content, encore un Alastair Sim, bizarre qu'il n'ait pas encore râlé :mrgreen:
J'ai râlé, j'ai râlé... Mais en privé ! :mrgreen:
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Re: Le cinéma britannique

Message par joe-ernst »

Rick Blaine a écrit :
Jack Carter a écrit : Exclu fnac, je pense :wink:
Oui, exclu FNAC.
F... the Fnac ! :evil: mais merci pour la réponse.
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Jeremy Fox
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Re: Le cinéma britannique

Message par Jeremy Fox »

Aujourd'hui, Justin Kwedi nous parle de Hirondelles et amazones de Claude Watham, sorti en Bluray chez Studio Canal et que Stéphane Beauchet a testé.
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Jeremy Fox
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Re: Le cinéma britannique

Message par Jeremy Fox »

L'étranger de Anthony Asquith, chroniqué par Justin Kwedi. Le film est sorti en DVD chez Elephant Films.
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Profondo Rosso
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Re: Le cinéma britannique

Message par Profondo Rosso »

Les Chemins de la haute ville de Jack Clayton (1959)

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D'extraction modeste, Joe Lampton est devenu employé de mairie d'une petite ville industrielle du Yorkshire. Joe est ambitieux et prêt à tout pour réussir. Il va ainsi séduire la fille insignifiante d'un gros industriel Susan, que son père va éloigner, appréciant peu cette union. Joe devient alors l'amant d'Alice, et un sentiment profond nait entre eux.

Room at the Top est le film qui lance tardivement la brillante carrière de réalisateur de Jack Clayton. Ce premier film arrive alors qu'il approche la quarantaine et qu'il officie au sein du cinéma anglais depuis 25 ans ç divers postes : enfant acteur sur le film Dark Red Roses (1929), garçon de course, monteur puis assistant-réalisateur pour Alexander Korda sur Le Voleur de Bagdad (1940) ou L'Espion noir (1939). C'est durant l'après-guerre (où mobilisé il réalisera le court-métrage Naples Is a Battlefield (1944)) et au contact de John Huston dont il est le producteur (sur Moulin Rouge (1952) et Plus fort que le diable (1953) que le désir de réaliser le prend à son tour. Cela se concrétisera d'abord par le court-métrage The Bespoke Overcoat où il adapte de la nouvelle de Nicolas Gogol Le Manteau dont l'action est transposée dans un entrepôt de vêtements de l’East End de Londres. Ce galop d'essai est salué et obtiendra de nombreuses récompenses, lui permettant de réaliser Les Chemins de la haute ville adapté d'un roman de John Braine paru en 1957. Le succès du film sera d'ailleurs la cause d'un malentendu concernant Clayton, l'associant au mouvement du free cinema et des angry young men tels que Tony Richardson, John Schlesinger ou Lindsay Anderson. Il clarifiera les choses en signant le fort éloigné et tout aussi brillant Les Innocents (1961) dans la foulée et n'aura de cesse de se rendre insaisissable par la suite avec des œuvres très dissemblables (encore que son Gatsby le magnifique parait être un prolongement logique de Room at The Top). Pourtant à bien y regarder, la singularité de Clayton est déjà claire dès ce premier film qui offre une sorte de pendant anglais de Une Place au soleil (1951), en fait le chaînon manquant entre le classique de George Stevens et le Match Point (2005) de Woody Allen.

La séquence d'ouverture nous présentant le héros Joe Lampton (Laurence Harvey) nous induit au départ en erreur sur le personnage. D'abord sans visage, alangui sur sa banquette de train et faisant des ronds de fumée, Joe dévoile une figure carnassière et conquérante dès ses premiers pas dans cette ville où il espère bien s'élever. Son ambition le guide naturellement vers ce qui brille à savoir Susan Brown (Heather Sears), fille de l'homme le plus riche de la ville. Ces tentatives de séductions infructueuses, les humiliations lui rappelant insidieusement son milieu modeste et son inculture vont pourtant révéler un être vulnérable et manquant d'assurance sous ces beaux airs. Quand l'inexpérience de certains se traduit par une certaine naïveté, celle de Joe se dévoilera par sa superficialité et son envie des classes aisées. L'expression de ses sentiments pour Susan ne s'exprime qu'en terme matériels comme lorsqu'il parle d'elle à sa tante en commençant par évoquer la fortune de son père. Loin d'être le cynique sans états d'âmes que l'on soupçonne au départ, Joe est simplement un être qui n'a pas encore vécu et aimé. Arraché à son foyer par la guerre et ayant perdu ses parents dans un bombardement, il laisse deviner par ses manques son sentiment d'insécurité qu'il pense résoudre par la réussite sociale. Il va pourtant s'accomplir dans la romance adultère qu'il va nouer avec Alice Aisgill (Simone Signoret), une française plus âgée que lui et mal mariée. Alice représente à la fois une sorte de figure maternelle pour Joe, un être transcendant le clivage des classes anglaises par sa nationalité française et surtout une personne le mettant en confiance et lui permettant enfin d'être lui-même.

Laurence Harvey est formidable, laissant peu à peu tomber son masque calculateur pour se révéler plus faillible. Hésitant entre ses ambitions, sa séduction intéressée de Susan et son amour sincère d'Alice, le personnage est autant tiraillé dans son for intérieur que par son entourage. Les deux liaisons sont immorales, l'une par sa nature adultère mais cachée et l'autre par le rapprochement de classes impensable et s'affichant à tous d'un œil négatif, prolétaires comme nantis. Simone Signoret est tout aussi touchante, amenant une retenue et une finesse bouleversante à ce personnage mesuré et passionné. L'actrice dégage une sensibilité délicate qui contient et apaise la tension et la fureur de Laurence Harvey, jusqu'à en tirer le meilleur lorsqu'il dévoilera ses sentiments. Le rôle initialement envisagé pour Jean Simmons ou Vivien Leigh lui fut finalement confié dans cette Angleterre encore très puritaine il était difficile pour une actrice anglaise d'endosser un rôle aussi ouvertement amoral (après tout l'adultère de Brève Rencontre reste platonique) d'où la pirouette de faire du personnage une française et du choix de l'actrice. Jack Clayton filme d'ailleurs les scènes charnelles avec une tension érotique inédites, signifiant par ses partis pris et dans l'intrigue même cette Angleterre changeante d'après-guerre (l'histoire se déroule à la fin des années 40 et certains décors portent encore les stigmates du Blitz). Le final est donc assez paradoxal puisque l'élévation sociale semble désormais possible mais se paie à un prix bien douloureux. Les carcans passé semblent surmontés mais en y laissant une partie de son âme comme le montrera le mariage final aux allures d'enterrement où Joe gagne et perd tout dans le même mouvement. Un grand film qui sera un triomphe et source de multiples nominations et récompenses, notamment pour Simone Signoret Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes 1959 et surtout l'Oscar de la meilleure actrice faisant d'elle la première française à obtenir ce prix. 5,5/6
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Re: Le cinéma britannique

Message par Blasko »

THE GHOUL (1933)

Revu et plaisant visionnement. Intéressante production britannique (un peu oubliée) dans laquelle Karloff nous offre une de ses belles performances, flanqué d'un Ernest Thesiger en grande forme.

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aelita
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Re: Le Cinéma britannique

Message par aelita »

Carrément tombé dans les oubliettes, en fait (jamais entendu parler de ce film ni de son réalisateur). D'ailleurs, d'après wikipedia, le film fut à un moment considéré comme perdu.
Karloff, des tombes égyptiennes, des fantômes, ça fait envie...
En plus de Thesiger, il y a Cédric Hardwicke, qui n'était pas n'importe qui.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Jeremy Fox »

Cette sacrée jeunesse : The Happiest Days of your Life de Frank Launder - 1950

Durant la Seconde Guerre Mondiale en Angleterre, suite à un bombardement et à une erreur administrative, un collège de campagne pour garçons doit accueillir une école de filles. La cohabitation va s'avérer difficile d'autant plus que des inspecteurs viennent visiter la bonne marche du collège...

Une comédie anglaise sans prétentions et tout à fait charmante, parfaitement bien rythmée d'autant que la dernière demi-heure repose sur le sens du timing de chacun des deux 'clans' devant faire croire à leurs visiteurs respectifs qu'ils sont seuls en ces lieux. C'est frais, enlevé, drôle et souvent savoureux grâce notamment au duo Alastair Sims/Margaret Rutherford qui fonctionne à la perfection.

Moi qui n'était guère convaincu par les classiques du studio Ealing, je commence seulement à découvrir que la comédie anglaise comporte néanmoins des titres susceptibles de beaucoup me plaire. Ce fut d'abord Vacances sur ordonnance de Henry Cass ; c'est désormais également ce film très agréable de Frank Launder. Je vais donc continuer la découverte de ce genre avec moins d'appréhension.
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Profondo Rosso
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Re: Le Cinéma britannique

Message par Profondo Rosso »

Jeremy Fox a écrit : Une comédie anglaise sans prétentions et tout à fait charmante, parfaitement bien rythmée d'autant que la dernière demi-heure repose sur le sens du timing de chacun des deux 'clans' devant faire croire à leurs visiteurs respectifs qu'ils sont seuls en ces lieux. C'est frais, enlevé, drôle et souvent savoureux grâce notamment au duo Alastair Sims/Margaret Rutherford qui fonctionne à la perfection.
Le running gag des parents qui recroisent leur fille dans toute les classes est assez énorme :mrgreen: Si tu as aimé celui-ci il faut absolument que tu vois la "suite" par la même équipe que je trouve encore plus drôle, Les Belles de St Trinians :wink:
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