Jean Carmet (1920-1994)
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Jean Carmet (1920-1994)
Après Bernard Blier, autre acteur incontournable du cinéma français, Jean Carmet (1921-1994).
Comédien plein d'humour que l'on a vu depuis 1944 dans près de 200 films. Il fut de la troupe des Branquignols de Robert Dhery (récemment décédé) avec laquelle, il tourna dans Les Branquignols (Robert Dhéry, 1949), La Belle Américaine (Robert Dhéry, 1961)
Longtemps végété dans des rôles très secondaires, son talent va percer suite aux succès de quelques films tels que Elle boit pas, Elle fume pas, Elle drague pas mais Elle cause et sa suite, Elle cause plus... Elle flingue , tous deux réalisés par Michel Audiard, Le Grand blond avec une chaussure noire et Le Retour du grand blond de Yves Robert (impayable en ami de Pierre Richard, victime d'hallucination voyant des cadavres un peu partout autour de lui)
On le vit aussi dans le cinéma de Pascal Thomas Pleure pas la bouche plaine, 1973; suivi de Dupont-Lajoie (Yves Boisset, 1974); Un si joli village (E.Perier, 1978); Le Sucre (J.Rouffio, 1978); Il y a longtemps que je t'aime (J.C Tacchella, 1979); Buffet froid (B.Blier, 1980); Canicule (Yves Boisset, 1984) etc..
Suite à l'avant-première de Germinal de Claude Berri, 1993 (un de ses derniers films), Jean Carmet fit le déplacement avec d'autres comédiens du film et apparût comme un homme chaleureux, jovial et aimant la bonne chère comme le prouvait ses allers retours au buffet dressé à cette occasion.
Comédien plein d'humour que l'on a vu depuis 1944 dans près de 200 films. Il fut de la troupe des Branquignols de Robert Dhery (récemment décédé) avec laquelle, il tourna dans Les Branquignols (Robert Dhéry, 1949), La Belle Américaine (Robert Dhéry, 1961)
Longtemps végété dans des rôles très secondaires, son talent va percer suite aux succès de quelques films tels que Elle boit pas, Elle fume pas, Elle drague pas mais Elle cause et sa suite, Elle cause plus... Elle flingue , tous deux réalisés par Michel Audiard, Le Grand blond avec une chaussure noire et Le Retour du grand blond de Yves Robert (impayable en ami de Pierre Richard, victime d'hallucination voyant des cadavres un peu partout autour de lui)
On le vit aussi dans le cinéma de Pascal Thomas Pleure pas la bouche plaine, 1973; suivi de Dupont-Lajoie (Yves Boisset, 1974); Un si joli village (E.Perier, 1978); Le Sucre (J.Rouffio, 1978); Il y a longtemps que je t'aime (J.C Tacchella, 1979); Buffet froid (B.Blier, 1980); Canicule (Yves Boisset, 1984) etc..
Suite à l'avant-première de Germinal de Claude Berri, 1993 (un de ses derniers films), Jean Carmet fit le déplacement avec d'autres comédiens du film et apparût comme un homme chaleureux, jovial et aimant la bonne chère comme le prouvait ses allers retours au buffet dressé à cette occasion.
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Un acteur qui jouait parfois des rôles de salauds tout en étant à la vie son parfait contraire semble-t-il si l'on en croit les témoignages d'amis. La définition même du comédien.
Une facilité à changer de registres, l'impression d'être un Monsieur-tout-le monde nous le rendait proche et accessible. Mon trio de tête hormis les films de Audiard et deux rôles dans les années 50-60 que j'aime bien est :
1 - Buffet Froid, et en particulier cette scène où il pète les plombs en l'espace de dix secondes en suppliant d'aller à la campagne parce qu'il étouffe dans ses grandes tours de verre impersonnelles.
2 - Dupont-Lajoie: le rôle de salaud par excellence. Et dernière image fatidique.
3 - Le Sucre: avec son pote Depardieu. Un film plus fin qu'il n'y paraît alors qu'il ressemble en tous points à un film à thèse.
Je garderai aussi en mémoire l'hommage de Depardieu en avril 94 au moment de sa mort, parlant d'un homme généreux et simple, et qui n'avait pas perdu son âme d'enfant. " Pour le moment je suis dévasté" avait-il confié.
Une facilité à changer de registres, l'impression d'être un Monsieur-tout-le monde nous le rendait proche et accessible. Mon trio de tête hormis les films de Audiard et deux rôles dans les années 50-60 que j'aime bien est :
1 - Buffet Froid, et en particulier cette scène où il pète les plombs en l'espace de dix secondes en suppliant d'aller à la campagne parce qu'il étouffe dans ses grandes tours de verre impersonnelles.
2 - Dupont-Lajoie: le rôle de salaud par excellence. Et dernière image fatidique.
3 - Le Sucre: avec son pote Depardieu. Un film plus fin qu'il n'y paraît alors qu'il ressemble en tous points à un film à thèse.
Je garderai aussi en mémoire l'hommage de Depardieu en avril 94 au moment de sa mort, parlant d'un homme généreux et simple, et qui n'avait pas perdu son âme d'enfant. " Pour le moment je suis dévasté" avait-il confié.
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Etrangement c'est son rôle dans la controverse de valladolid qui me donne le plus envie de sourire, je me demande toujours à quel moment il va pêter les plombs et dire qu'il fait soif... Je n'arrive pas à le trouver crédible dans ce rôle, il a une lueur dans l'oeil qui ne colle pas avec le sérieux du personnageAlex a écrit :Etrangement c'est de son rôle dans la controverse de valladolid que je me souviens, les rôles de religieux m'ont souvent beaucoup impressionné.
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Pour moi, l'un des meilleurs rôles de Jean Carmet demeure celui de Théophraste Longuet, dans le très étrange téléfilm "La Double Vie de Théophraste Longuet" (Yannick Andrei, 1981). Le scénario de Jean-Claude Carrière, d'après Gaston Leroux était complètement délirant, fascinant. A un moment, Jean Carmet se retrouvait dans les catacombes (ou les égouts, je ne sais plus) et il rencontrait un peuple qui vivait là, et dont la particularité était d'être aveugle (les hommes et femmes avaient les paupières collées). Un très curieux souvenir.
I wish I was in Tijuana, eating barbequed Iguana, I'd take requests on the telephone, I'm on a wavelength far from home. I'm on a Mexican Radio, I'm on a Mexican, woaa Radio !
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Curieux, je trouve justement que le comique est totalement absent de son jeu: c'est justement le contraste entre l'idée stéréotypée que l'on se fait du personnage et le caractère éminemment sérieux du rôle qui impressionne.GASTON a écrit :Etrangement c'est son rôle dans la controverse de valladolid qui me donne le plus envie de sourire, je me demande toujours à quel moment il va pêter les plombs et dire qu'il fait soif... Je n'arrive pas à le trouver crédible dans ce rôle, il a une lueur dans l'oeil qui ne colle pas avec le sérieux du personnageAlex a écrit :Etrangement c'est de son rôle dans la controverse de valladolid que je me souviens, les rôles de religieux m'ont souvent beaucoup impressionné.
Night of the hunter forever
Caramba, encore raté.
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J'exhume ce topic du fond des limbes à l'occasion de la sortie en DVD du film de J-J Annaud "La Victoire en chantant"* premier film de ce metteur en scène qui dressait un portrait cynique de " l'Afrique "coloniale".
Jean Carmet partageait cette aventure aux côtés de Jacques Dufilho, (autre grand second rôle français) qui vient de nous quitter.
Jean Carmet partageait cette aventure aux côtés de Jacques Dufilho, (autre grand second rôle français) qui vient de nous quitter.
- Kevin95
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Ainsi que dans le magnifique Violette Nozière du même Chabrol ou en copain de Pierre Richard dans Le Grand blond avec une chaussure noire.George Bailey a écrit :On peut aussi noter son rôle dans juste avant la nuit de Chabrol.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Rien d'original mais il est absolument formidable dans "La Victoire en chantant" (que j'ai vu récemment - film absolument remarquable avec un Dufilho en salaud veule et d'une lâcheté rare !!! ) où il montre plus de finesse et d'ambiguïté que ses rôles comiques les plus connus
ainsi que le superbe "Violette Nozière" (film trop rare - à quand une réédition DVD ??) effectivement en père un peu effacé et faiblard... à noter aussi un rôle notable dans "Alice et la dernière fugue" du même Chabrol...
Son meilleur rôle étant peut être celui du salaud complet de "Dupont Lajoie" de Boisset - le français "moyen" violeur, lâche, raciste et qui ne se pose pas trop de question (il a aussi joué un rôle intéressant dans "Allons z'enfants" toujours de Boisset)
Dans "La Vouivre" de Georges Wilson (1988) et le très grinçant "Le sucre" de Rouffio, il est assez épatant aussi !
ah, j'oubliais aussi le célèbre alcoolique philosophe dans les "Brèves de comptoirs" de la série mythique "Palace" de Jean Michel Ribes et Roland Topor (1986) - incontournable !!
ainsi que le superbe "Violette Nozière" (film trop rare - à quand une réédition DVD ??) effectivement en père un peu effacé et faiblard... à noter aussi un rôle notable dans "Alice et la dernière fugue" du même Chabrol...
Son meilleur rôle étant peut être celui du salaud complet de "Dupont Lajoie" de Boisset - le français "moyen" violeur, lâche, raciste et qui ne se pose pas trop de question (il a aussi joué un rôle intéressant dans "Allons z'enfants" toujours de Boisset)
Dans "La Vouivre" de Georges Wilson (1988) et le très grinçant "Le sucre" de Rouffio, il est assez épatant aussi !
ah, j'oubliais aussi le célèbre alcoolique philosophe dans les "Brèves de comptoirs" de la série mythique "Palace" de Jean Michel Ribes et Roland Topor (1986) - incontournable !!