Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
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Re: Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
Mes dernières tentatives Fassbinderienne étant peu probantes, je vais à la cinémathèque à reculons quand j'ai vraiment le temps (de toute façon, j'en ai déjà plein qui prennent la poussières chez moi).
J'ai tenté deux téléfilms
Liberté à Brême (1972) qui m'a vraiment fait peur au début avec son théâtre (mal) filmé aux effets ratés et agaçants car trop démontratifs : métonymie des allers-retours de l'épouse, cri du bébé hors champ, gros plans répétitifs, incrustation vidéo en arrière plan...
Ca finit par s'arranger par la suite en revenant à quelque chose de plus traditionnel dans le découpage et surtout qu'on commence à s'attacher à ce personnage féminin qui finit par empoisonner un à un les membres de sa famille trop tyranniques qui voudraient la confiner aux tâches ménagères, l'empêcher de s'émanciper et de vivre pleinement sa sexualité : son mari, sa mère, son plus jeune enfant, son second mari...
Un portrait assez fort pour une peinture acide de la condition de la femme dans l’Allemagne bourgeoise et conservatrice du début du 19ème siècle.
Malgré l'idée finalement payante de l'arrière-fond vidéos avec paysages, la mise en scène est souvent plan-plan mais l'histoire est portée à bout de bras par la fidèle Margit Carstensen.
Ca n'empêche pas cependant de tourner un peu en rond sur la fin.
Mais plutôt agréablement positif et j'en suis le premier surpris.
Rio das mortes (1970) m'a beaucoup moins emballé.
En fait, je ne comprends pas vraiment sa finalité.
On y suit 2 copains un peu glandeurs qui cherchent à aller au Pérou pour trouver un trésor grâce à une carte (?). Comme ça coûte cher, il doivent faire des économies ou trouver un moyen de gagner de l'argent facile.
Certes, il y a un p'tit côté peinture sociale sur une génération typiquement 70's (libération sexuelle, méfiance envers le service militaire, refus d'un certain conformisme, absence de racisme) mais c'est très vain, un peu trop poseur dans la durée de certaines séquences, le portrait de ces personnages, le découpage aride ou l’interprétation flegmatique. Un exemple qui résume bien la démarche OSEF du réalisateur réside dans son caméo de 4-5 minutes où on le voit danser dans un bar et qui n'apporte absolument rien au récit.
A l'inverse, il y a tout de même quelques rares moments un peu décalés à l'image de l'entretien pour le financement où le sens de l'humour à froid fonctionne mieux.
Plus qu'un film, un courant d'air qui dure tout de même 85 minutes.
J'ai tenté deux téléfilms
Liberté à Brême (1972) qui m'a vraiment fait peur au début avec son théâtre (mal) filmé aux effets ratés et agaçants car trop démontratifs : métonymie des allers-retours de l'épouse, cri du bébé hors champ, gros plans répétitifs, incrustation vidéo en arrière plan...
Ca finit par s'arranger par la suite en revenant à quelque chose de plus traditionnel dans le découpage et surtout qu'on commence à s'attacher à ce personnage féminin qui finit par empoisonner un à un les membres de sa famille trop tyranniques qui voudraient la confiner aux tâches ménagères, l'empêcher de s'émanciper et de vivre pleinement sa sexualité : son mari, sa mère, son plus jeune enfant, son second mari...
Un portrait assez fort pour une peinture acide de la condition de la femme dans l’Allemagne bourgeoise et conservatrice du début du 19ème siècle.
Malgré l'idée finalement payante de l'arrière-fond vidéos avec paysages, la mise en scène est souvent plan-plan mais l'histoire est portée à bout de bras par la fidèle Margit Carstensen.
Ca n'empêche pas cependant de tourner un peu en rond sur la fin.
Mais plutôt agréablement positif et j'en suis le premier surpris.
Rio das mortes (1970) m'a beaucoup moins emballé.
En fait, je ne comprends pas vraiment sa finalité.
On y suit 2 copains un peu glandeurs qui cherchent à aller au Pérou pour trouver un trésor grâce à une carte (?). Comme ça coûte cher, il doivent faire des économies ou trouver un moyen de gagner de l'argent facile.
Certes, il y a un p'tit côté peinture sociale sur une génération typiquement 70's (libération sexuelle, méfiance envers le service militaire, refus d'un certain conformisme, absence de racisme) mais c'est très vain, un peu trop poseur dans la durée de certaines séquences, le portrait de ces personnages, le découpage aride ou l’interprétation flegmatique. Un exemple qui résume bien la démarche OSEF du réalisateur réside dans son caméo de 4-5 minutes où on le voit danser dans un bar et qui n'apporte absolument rien au récit.
A l'inverse, il y a tout de même quelques rares moments un peu décalés à l'image de l'entretien pour le financement où le sens de l'humour à froid fonctionne mieux.
Plus qu'un film, un courant d'air qui dure tout de même 85 minutes.
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Re: Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
Question posée par un abonné sur FACEBOOK : Est-ce que les bonus seront les mêmes que ceux contenus dans les coffrets DVD déjà sortis ?lecoinducinéphage a écrit :Actualité Fassbinder chez Carlotta Films
Réponse de CARLOTTA FILMS : Oui, nous avons remis certains bonus présents dans les précédents coffrets.
Un des membres de ce forum saurait-il si un troisième coffret des films de Rainer W. FASBBINDER au format blur-ray est en préparation, car par rapport aux 4 coffrets au format DVD sortis en 2005, des films demeurent manquants.
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Re: Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
ce soir, 22h40 sur Arte, Fassbinder acteur
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
Jack Carter a écrit :ce soir, 22h40 sur Arte, Fassbinder acteur
... Et disponible jusqu'au 11 septembre, sur Arte +7 : https://www.arte.tv/fr/videos/024210-00 ... kaze-1989/
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Re: Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
Anne Sivan, nouvelle contributrice au site, nous parle de Je veux seulement que vous m'aimiez.
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Re: Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
Berlin Alexanderplatz est disponible sur le site d'Arte.
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Re: Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
Je ne le vois nulle part.
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Re: Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
Merci
Dire que j'ai le coffret dvd depuis des lustres, et que je ne l'ai pas encore regardé...
Dire que j'ai le coffret dvd depuis des lustres, et que je ne l'ai pas encore regardé...
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
Je viens de découvrir Les larmes amères de Petra Von Kant , mon premier Fassbinder et le moins que l'on puisse dire est que je n'ai pas accroché du tout.
Je suis resté à la porte de cet appartement du début à la fin.
Je me retrouve complètement dans le commentaire de demi-lune datant d'il y a une dizaine d'années :
Rarement j'ai eu autant le sentiment d'avoir perdu deux heures de mon temps. Il n'y a rien à faire, je subis le jeu fassbinderien des comédiennes (comprendre : apathique et agaçant tant c'est étudié), l'esthétique téléfilmesque , Deux heures de blabla et d'atermoiements sentimentaux qui ne m'ont à aucun moment intéressé.
Je me faisais une joie d'aborder l'oeuvre de ce cinéaste emblématique dont j'ai acheté les 2 coffrets à l'aveugle , poussé par la soif de le découvrir.
Peut-être ce film n'était-elle pas la porte d'entrée idéale pour la démarche.
Je n'ai toutefois pas envie de lâcher sans avoir visionné 2 ou 3 oeuvres supplémentaires et c'est là que je fais appel à vous.
J'ai déjà lu les pages souvent très interessantes de ce fil mais au final je n'ai pas trouvé de réponse à ma question (pour peu qu'il y en ait )
Concrètement , quelles films de ce réalisateur conseilleriez-vous pour une première approche , histoire de maintenir en vie ma motivation qui en a pris un sérieux coup ?
Je suis resté à la porte de cet appartement du début à la fin.
Je me retrouve complètement dans le commentaire de demi-lune datant d'il y a une dizaine d'années :
Rarement j'ai eu autant le sentiment d'avoir perdu deux heures de mon temps. Il n'y a rien à faire, je subis le jeu fassbinderien des comédiennes (comprendre : apathique et agaçant tant c'est étudié), l'esthétique téléfilmesque , Deux heures de blabla et d'atermoiements sentimentaux qui ne m'ont à aucun moment intéressé.
Je me faisais une joie d'aborder l'oeuvre de ce cinéaste emblématique dont j'ai acheté les 2 coffrets à l'aveugle , poussé par la soif de le découvrir.
Peut-être ce film n'était-elle pas la porte d'entrée idéale pour la démarche.
Je n'ai toutefois pas envie de lâcher sans avoir visionné 2 ou 3 oeuvres supplémentaires et c'est là que je fais appel à vous.
J'ai déjà lu les pages souvent très interessantes de ce fil mais au final je n'ai pas trouvé de réponse à ma question (pour peu qu'il y en ait )
Concrètement , quelles films de ce réalisateur conseilleriez-vous pour une première approche , histoire de maintenir en vie ma motivation qui en a pris un sérieux coup ?
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Re: Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
Tous les autres s'appellent AliLa Scoumoune a écrit : ↑3 mars 22, 11:13
Concrètement , quelles films de ce réalisateur conseilleriez-vous pour une première approche , histoire de maintenir en vie ma motivation qui en a pris un sérieux coup ?
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Re: Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
Martha
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Re: Rainer Werner Fassbinder (1945-1982)
Fassbinder chez moi c'est un peu un peu aléatoire et j'en ai vu pas mal. Et le moins qu'on puisse dire c'est que sa filmo est très (trop) hétéroclite qualitativement. Comme toi pas aimé "Les larmes amères..."). Ses films "sociaux" sont plus intéressants : tu peux aller sur "Tous les autres s'appellent Ali" ou "Le droit du plus fort" dont ce dernier est à mes yeux son meilleur film, "Martha" également (mais qui est un téléfilm). Dans les films de reconstitutions historiques de sa fin de carrière il y a parfois des recherches et une mise en scène intéressantes "Effi Briest" au sublime noir et blanc et aussi "Lola une femme allemande" avec l'excellent Mario Adorf, "Despair" avec Dirk Bogarde.. A voir aussi sa série "Berlin Alexanderplatz" en dvd qui était sortie chez carlotta (mais épuisée).La Scoumoune a écrit : ↑3 mars 22, 11:13 Concrètement , quels films de ce réalisateur conseilleriez-vous pour une première approche , histoire de maintenir en vie ma motivation qui en a pris un sérieux coup ?
Par contre je n'ai jamais trop aimé les premiers films du réalisateur comme "Le bouc" et dans les autres titres ça se regarde mais ça ne m'a jamais enthousiasmé au mieux, vraiment ennuyé au moins.
Me reste à voir "Huit heures ne font pas un jour" série TV qui avait eu l'honneur d'un blu ray chez carlotta (dans ses autres films pour la TV "le Monde sur le fil", "je veux seulement que vous m'aimiez" je n'avais pas accroché)
Dernière modification par damdouss le 3 mars 22, 11:47, modifié 8 fois.