Marathon Man (John Schlesinger - 1976)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Marathon Man (John Schlesinger - 1976)
Marathon Man : revu hier soir (dans une piètre édition Z1 MGM, bonjour la compression merdique).
J'aime toujours autant ce film, une des oeuvres cultes de mon adolescence, de ces films qui m'ont fait découvrir le cinéma américain politique des années 70. La première heure notamment est monumentale, avec quelques scènes tout bonnement extraordinaires (spoilers potentiels) : Dustin Hoffman dans sa baignoire, agressé par les deux sbires de Laurence Olivier - la tentative de meurtre de Roy Scheider dans son hôtel parisien, découverte par un voisin grabataire de l'immeuble d'en face - l'arrivée de Scheider ensanglanté chez son frère - le repas entre Hoffman, Scheider et Keller - la scène du ballon de football dans un Paris nocturne.
Schlesinger fait ici preuve d'un vrai sens de l'étrange, mêlé à la grande Histoire, et tisse au fil de cette première partie un film qui n'est pas sans rappeler le meilleur Polanski (il y a vraiment un côté malsain à la limite du fantastique que j'ai trouvé brillant) mâtiné d'un vrai sens de l'Histoire : le McCarthysme, la Shoah, les dignitaire nazis réfugiés en Amérique du Sud...
A prtir du moment où le film et son scénario deviennent moins opaque, j'ai senti comme un petit relâchement (la scène du "Is it safe ?", qui m'avait traumatisé à l'époque, marque à mes yeux un petit coup de mou dans le film aujourd'hui - remarque toute relative toutefois), heureusement vite estompé par plusieurs scènes mémorables sur la fin (la confrontation dans la maison du frère de Szell, la visite de Szell dans le quartier juif et la fin de son anonymat...) et une interprétation scotchante en plus de la très belle mise en scène de Schlesinger.
A noter aussi un beau score.
Un des grands films des années 70. Qui aime ici ? Beaucoup de monde j'imagine
J'aime toujours autant ce film, une des oeuvres cultes de mon adolescence, de ces films qui m'ont fait découvrir le cinéma américain politique des années 70. La première heure notamment est monumentale, avec quelques scènes tout bonnement extraordinaires (spoilers potentiels) : Dustin Hoffman dans sa baignoire, agressé par les deux sbires de Laurence Olivier - la tentative de meurtre de Roy Scheider dans son hôtel parisien, découverte par un voisin grabataire de l'immeuble d'en face - l'arrivée de Scheider ensanglanté chez son frère - le repas entre Hoffman, Scheider et Keller - la scène du ballon de football dans un Paris nocturne.
Schlesinger fait ici preuve d'un vrai sens de l'étrange, mêlé à la grande Histoire, et tisse au fil de cette première partie un film qui n'est pas sans rappeler le meilleur Polanski (il y a vraiment un côté malsain à la limite du fantastique que j'ai trouvé brillant) mâtiné d'un vrai sens de l'Histoire : le McCarthysme, la Shoah, les dignitaire nazis réfugiés en Amérique du Sud...
A prtir du moment où le film et son scénario deviennent moins opaque, j'ai senti comme un petit relâchement (la scène du "Is it safe ?", qui m'avait traumatisé à l'époque, marque à mes yeux un petit coup de mou dans le film aujourd'hui - remarque toute relative toutefois), heureusement vite estompé par plusieurs scènes mémorables sur la fin (la confrontation dans la maison du frère de Szell, la visite de Szell dans le quartier juif et la fin de son anonymat...) et une interprétation scotchante en plus de la très belle mise en scène de Schlesinger.
A noter aussi un beau score.
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J'aime son prix sur soon et j'apprécie également le film même si je lui trouve une froideur chirurgicale assez dérangeante. Les personnages en deviennent assez lointains. La chasse à l'homme réussit là où le charisme de Hofman ne prend pas.
Le is it safe m'a également déçu des années plus tard. Moins stressant. J'ai même osé reprendre rdv chez mon dentiste, c'est dire !
Ceci dit, en ce qui concerne l'intrigue, le film réussit un sans faute, il baigne dans l'atmosphère politique des années 70 et se rapproche assez bien, pour l'avoir revu récemment, d'un parallax view, par exemple.
La compression était si pourrie que ça ? Je ne m'en souviens plus... faut dire, pour le prix, je suis tolérant.
Le is it safe m'a également déçu des années plus tard. Moins stressant. J'ai même osé reprendre rdv chez mon dentiste, c'est dire !
Ceci dit, en ce qui concerne l'intrigue, le film réussit un sans faute, il baigne dans l'atmosphère politique des années 70 et se rapproche assez bien, pour l'avoir revu récemment, d'un parallax view, par exemple.
La compression était si pourrie que ça ? Je ne m'en souviens plus... faut dire, pour le prix, je suis tolérant.
Re: Marathon Man
Que vaut le Zone 2?
Au fait, n'oubliez pas votre rendez-vous chez le dentiste.
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Re: Marathon Man
Paramount, non ? Je ne l'ai pas revu depuis pas mal de temps déjà, mais je suis assez client. Une grande partie de la force du film provient de cette froideur dans la narration. Saluons aussi le casting impressionnant.Margo a écrit :Marathon Man : revu hier soir (dans une piètre édition Z1 MGM, bonjour la compression merdique).
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Re: Marathon Man
et tu imagines bien!Margo a écrit :Un des grands films des années 70. Qui aime ici ? Beaucoup de monde j'imagine
j'aime beaucoup ce film,malsain et bien tendu...et quels acteurs!
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"Is it safe ?"
Non ! réèlement culte !
Une atmosphere pesante, de tres bon comédiens et le deuxieme meilleur film de SCHLESINGER (le premier selon moi, etant Macadam Cowboy).
Olivier et Hoffman sont géniaux !
Non ! réèlement culte !
Une atmosphere pesante, de tres bon comédiens et le deuxieme meilleur film de SCHLESINGER (le premier selon moi, etant Macadam Cowboy).
Olivier et Hoffman sont géniaux !
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Je ne l'ai vu qu'une fois, et ce fut un choc qui me fit m'intéresser de près à ce réal que j'idolâtre pas mal malgré les lacunes qui me restent pour compléter sa film (Midnight cowboy en attente sur une étagère).
Ce sens de l'étrange, ce côté un peu bordélique de son univers qui mêle la tension extrême avec une certaine folie irrationnelle de certains personnages, tout cela aboutit à des films quand même un peu baroques, beaux et dérangeants. Et les acteurs s'y doivent d'être très bons (et je crois bien que c'est le cas).
Je ne l'ai vu qu'une fois, et ce fut un choc qui me fit m'intéresser de près à ce réal que j'idolâtre pas mal malgré les lacunes qui me restent pour compléter sa film (Midnight cowboy en attente sur une étagère).
Ce sens de l'étrange, ce côté un peu bordélique de son univers qui mêle la tension extrême avec une certaine folie irrationnelle de certains personnages, tout cela aboutit à des films quand même un peu baroques, beaux et dérangeants. Et les acteurs s'y doivent d'être très bons (et je crois bien que c'est le cas).
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Excellent film au sujet assez fort : c'est quand même l'histoire d'un vieux nazi vivant tranquillement en Amérique du Sud grâce à de l'argent dérobé aux juifs gardé bien au chaud aux Etats Unis!!
Lisez également le roman originel écrit par le talentueux William Goldman (scénariste de "Butch Cassidy et le Kid" entre autres)
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pareil c'est vraiment cette scène qui m'a marquée (avec aussi la scène avec le ballon de foot à Paris)Frank Jessup a écrit :Excellent effectivement...moi la scène qui m'a le plus marqué (faudrait aussi que je le revois, ça fait longtemps) est celle où une ancienne déporté juive (?j'imagine?) reconnait son tortionnaire nazi en plein rue, et crie son nom: "Szell!...Szell!..."
et puis ce sentiment bien rendu du personnage de l'incrédulité de "ça ne s'arrêtera donc jamais?" avec ce lent débobinage d'une intrigue pelote que l'on ne met qu'un moment à vraiment comprendre
- Demi-Lune
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Re: Marathon Man (John Schlesinger, 1976)
Revu hier soir. Même impression que la première fois : mitigée. Introduction dérangeante, confrontant deux petits vieux en voiture, l'un Allemand, l'autre Juif. Dès le "Juden !" balancé par le vieil Allemand, le film commence à mettre le spectateur mal à l'aise : où l'intrigue va-t-elle nous mener ? Je trouve la première heure absolument formidable, tout particulièrement l'épisode parisien de Roy Scheider, à mi-chemin entre Polanski et Friedkin. L'intrigue est alors jouissivement opaque, on ne comprend rien, mais on est immergé dans l'ambiance parano et presque fantastique que John Schlesinger met en place : l'Opéra Garnier, la ballon de foot et la tentative de meurtre à l'hôtel sont trois scènes superbes qui éreintent le spectateur, et on croit alors dur comme fer tenir un nouveau chef-d'oeuvre des 70's. D'autant qu'on retrouve cette atmosphère vraiment étrange, renforcée par la musique dissonnante de Michael Small, dans l'intrigue parallèle new-yorkaise qui met en scène le frère de Scheider, Babe (Dustin Hoffmann), un doctorant en Histoire qui court tous les matins dans Central Park. Là encore, malaise : ces scènes de course solitaire, tournées à la steady-cam, sont étonnamment oppressantes, comme si Schlesinger signifie déjà le danger qui pèse sur l'étudiant. Souvenir traumatique d'un père s'étant suicidé à cause du maccartysme, thèse sur la dictature aux USA, copine qui se prétend Suisse mais est en fait Allemande : Hoffmann vit déjà dans une ambiance lourde et parano. Et c'est là que, au bout d'une heure, la puissance du film commence à décroître. Passée la mort de Scheider (à croire que c'était son personnage qui portait l'ensemble), le film compte encore quelques belles séquences stressantes, notamment la scène de la salle de bain et - évidemment - la célèbre scène "Is it safe ?", quoique celle-ci soit bien moins impressionnante à la revoyure. C'est surtout lorsqu'on comprend la trahison du personnage de William Devane que le film commence à être un peu empoté. L'intrigue à base d'anciens nazis enfuis en Amérique du Sud et trafiquant du diamant se clarifie et perd alors singulièrement de son intérêt. Film vraiment fascinant au départ, Marathon Man devient alors un banal film policier. Ce que Schlesinger avait magistralement construit dans un premier temps retombe progressivement comme un soufflé. La scène de confrontation dans la maison de Szell déçoit par son manque de tension, et le bracelet "James Bond" de Szell prête à sourire. Malgré un temps fort où Szell est reconnu dans la rue par d'anciens déportés, tout cela débouche sur une scène finale dans le réservoir nettement en-deça de ce que Schlesinger nous avait offert dans la première heure. Vraiment dommage !
Dernière modification par Demi-Lune le 14 mars 10, 20:41, modifié 2 fois.
- Watkinssien
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Re: Marathon Man (John Schlesinger - 1976)
Pour ma part, je trouve Marathon Man réussi du début jusqu'à la fin. Aucune baisse de régime pour ce thriller captivant, empli de séquences fortes, de comédiens puissants et de talent dans la mise en scène de Schlesinger, directe, précise, d'une efficacité jamais prise en défaut.
Mother, I miss you