Claudette Colbert (1903-1996)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Cathy
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Re: Claudette Colbert (1903-1996)

Message par Cathy »

Chéri divorçons, Lets make it legal (1951) - Richard Sale

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Miriam Halsworth vit avec sa fille et son gendre. Elle est en train de divorcer de son mari joueur invetéré. Elle retrouve un amour de jeunesse et suite à un pari avec son ex-mari tente de s'en devenir l'épouse.

Nous sommes dans une comédie tout ce qu'il y a de plus classique, déjà le sujet est assez traditionnel, avec ces couples qui divorcent mais divorcent-ils vraiment ou pour toujours. Nous avons donc un quatuor sympathique, la fille, son gendre qui ne supporte plus de vivre avec sa belle-mère non à cause de leurs relations mais parce qu'il aimerait vivre seul avec sa femme et leur petite fille. Et il y a ce mari qui continue à venir dans son ex-domicile pour soigner ses rosiers ! Richard Sale signe une comédie familiale, sans véritable éclat de rire, mais où chaque personnage est attachant. Sans doute avec un réalisateur plus abouti, la grande scène des rosiers et du commissariat aurait eu un autre impact, mais bon...
Le film repose essentiellement sur son casting, en premier Claudette Colbert qui n'est plus la jeune femme de service, mais une grand mère respectable qui cherche à rendre finalement jaloux son ex-mari, MacDonald Carey est excellent dans le rôle de ce mari qui continue à hanter sa famille et surtout deux jeunes qui crèvent l'écran Marylin Monroe dans un tout petit rôle où elle montre déjà sa superbe plastique et Robert Wagner qui a tout juste 20 ans et est excellent en jeune mari. Il ne faut pas oublier aussi le séduisant Zachary Scott en millionnaire qui tente de reconquérir son ancienne fiancée, tout en pensant à sa carrière politique. Un petit film, pas très long mais sympathique !
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Ann Harding
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Re: Claudette Colbert (1903-1996)

Message par Ann Harding »

I Met Him in Paris (1937, Wesley Ruggles) avec Claudette Colbert, Melvyn Douglas et Rober Young

Kay Denham (C. Colbert) part en vacances à Paris où elle rencontre George Potter (M. Douglas) et Gene Anders (R. Young). Ils partent tous trois aux sports d'hiver en Suisse...

Voilà une comédie particulièrement poussive ! Si Wesley Ruggles a réalisé quelques belles comédies comme True Confessions (1937) et The Gilded Lily (1935), celle-ci est handicapée par un scénario sans ressort. Le trio amoureux a produit des chefs d'oeuvres tel que Design for Living (1933). Mais ici le scénario ne nous offre que trois personnages assez ternes qu'un trio d'acteurs de talent tentent de faire vivre tant bien que mal. Le dialogue manque d'humour et n'apporte aucune surprise. Le film essaie de retrouver de la vigueur à coup de sports d'hiver: skis, patins à glace ou bobsleigh. Mais, même ce 'slapstick' un peu forcé ne fonctionne guère. On sent que l'on est face à un produit manufacturé de la Paramount avec son luxe habituel (Travis Banton aux costumes), mais dont le scénario est stéréotypé et sans saveur. Un film sans rythme que l'on peut ne pas voir...
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Cathy a écrit :Le monde est merveilleux, it's a wonderful world (1939) - W S. Van Dyke II

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Un détective privé veut sauver son client de la chaise électrique. Lors de son transfert vers la prison, il s'évade et rencontre une jeune poète avec qui il mène l'enquête malgré lui.

Nous sommes ici dans la pure comédie américaine, le couple formé de deux personnalités que tout oppose, l'homme qui veut atteindre un objectif gêné par la femme enquiquineuse. L'histoire policière n'a que peu d'importance vu qu'on sait dès le début qui a fait quoi, et qu'on se doute évidemment de la fin. L'intérêt vient de la confrontation entre James Stewart, détective intéressé par l'argent plus que par l'innocence de son client et Claudette Colbert qui va finir par devenir elle-même une détective en jupons. Le couple fonctionne parfaitement et les scènes s'enchainent dans une mécanique bien huilée. Le film n'est aucunement un chef d'oeuvre, mais une comédie américaine efficace enlevée brillamment par ses deux interprètes, James Stewart est dans son registre de comédie, il faut le voir avec ses grosses lunettes de bigleux, quant à Claudette Colbert, elle est dans son registre habituel, charme évident.

Acheté uniquement sur les noms de James Stewart et Claudette Colbert, cette comédie est délicieuse, et se consomme sans modération.

Quant au DVD Warner, zone 2, l'image sans avoir subi de restauration est correcte dans l'ensemble.
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Supfiction
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Message par Supfiction »

bogart a écrit :
Cathy a écrit :Le monde est merveilleux, it's a wonderful world (1939) - W S. Van Dyke II

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Un détective privé veut sauver son client de la chaise électrique. Lors de son transfert vers la prison, il s'évade et rencontre une jeune poète avec qui il mène l'enquête malgré lui.

Nous sommes ici dans la pure comédie américaine, le couple formé de deux personnalités que tout oppose, l'homme qui veut atteindre un objectif gêné par la femme enquiquineuse. L'histoire policière n'a que peu d'importance vu qu'on sait dès le début qui a fait quoi, et qu'on se doute évidemment de la fin. L'intérêt vient de la confrontation entre James Stewart, détective intéressé par l'argent plus que par l'innocence de son client et Claudette Colbert qui va finir par devenir elle-même une détective en jupons. Le couple fonctionne parfaitement et les scènes s'enchainent dans une mécanique bien huilée. Le film n'est aucunement un chef d'oeuvre, mais une comédie américaine efficace enlevée brillamment par ses deux interprètes, James Stewart est dans son registre de comédie, il faut le voir avec ses grosses lunettes de bigleux, quant à Claudette Colbert, elle est dans son registre habituel, charme évident.

Acheté uniquement sur les noms de James Stewart et Claudette Colbert, cette comédie est délicieuse, et se consomme sans modération.

Quant au DVD Warner, zone 2, l'image sans avoir subi de restauration est correcte dans l'ensemble.
Je crois avoir été très déçu par le duo Colbert-Stewart qui ne fonctionnait pas aussi bien qu'on était en droit d'attendre pour ma part. Claudette Colbert plutôt agaçante ici, même Stewart, leurs chamailleries dans les bosquets ne fonctionnant pas du tout. La faute à une écriture peu inspirée. On est loin de New-York-Miami.
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Re: Claudette Colbert (1903-1996)

Message par bogart »

Supfiction a écrit :
bogart a écrit :

Acheté uniquement sur les noms de James Stewart et Claudette Colbert, cette comédie est délicieuse, et se consomme sans modération.

Quant au DVD Warner, zone 2, l'image sans avoir subi de restauration est correcte dans l'ensemble.
Je crois avoir été très déçu par le duo Colbert-Stewart qui ne fonctionnait pas aussi bien qu'on était en droit d'attendre pour ma part. Claudette Colbert plutôt agaçante ici, même Stewart, leurs chamailleries dans les bosquets ne fonctionnant pas du tout. La faute à une écriture peu inspirée. On est loin de New-York-Miami.
C'est même pas comparable... mais je le redis ce film est très agréable. J'ai donc passé un bon moment en leur compagnie, cela me suffit.
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Re: Claudette Colbert (1903-1996)

Message par Supfiction »

Three-Cornered Moon (1933) - La lune à trois coins

Un Claudette Colbert que je n'avais pas encore vu.
Alors que l'argument de départ promettait un potentiel comique énorme (Une famille loufoque se retrouve subitement sans argent suite à l’effondrement du marché boursier, chaque membre se mettant à la recherche d'un emploi, mais aucun n'a jamais travaillé...), les scénaristes ont visiblement manqué d'inspiration (ou surement ont-ils juste adapté la pièce de Broadway), privilégiant les gags faciles (la cuisinière polonaise qui ne comprend pas l'anglais, par exemple) là où un Frank Capra aurait fait des merveilles. Mis à part Mary Boland dans le rôle de la mère, le casting n'est pas à la hauteur non plus et la classe naturelle de Claudette n'y change rien. Ennui ferme pour ma part.
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Re: Claudette Colbert (1903-1996)

Message par Supfiction »

Spécial Émilie Chauchoin pour le podcast de Franck Ferrand, avec également Antoine Sire :

http://www.europe1.fr/emissions/au-coeu ... od-2979014
Antoine Sire a écrit : Certains réalisateurs disaient : "Avec elle, il n'y avait jamais de mauvaise surprise mais y a pas forcement non plus de bonnes surprises."
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Re: Claudette Colbert (1903-1996)

Message par Supfiction »

Cathy a écrit :No time for Love (1943) - Mitchell Leisen

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Une photographe s'éprend lors d'un reportage dans un chantier d'un foreur.

Quand on voit Claudette Colbert, Fred MacMurray et Mitchell Leisen crédités ensemble à un générique, on sait qu'il s'agit forcément d'une comédie et d'une bonne comédie. Il est évident que la comédienne l'inspire en photographe sophistiquée qui s'éprend de ce qu'elle considère comme un grand singe, tout comme l'acteur en homme-singe civilisé. Il réalise une très bonne screwball comedie où les répliques fusent et les dialogues sont savoureux Comment ne pas succomber devant la drôlerie du rêve de Claudette Colbert qui imagine Fred MacMurray en Superman, collant et cape inclus, la scène de la chaise ou des chaises musicales sont également excellentes. Les deux acteurs sont parfaits et forment un couple à l'entente évidente. Les seconds rôles notamment Richard Haydn et June Havoc mettent particulièrement bien en valeur les deux vedettes. Le film ne souffre d'aucune baisse de régime et on rit ou on sourit régulièrement dans cette charmante comédie, comme une fois encore seuls les américains savent en réaliser.
Claudette Colbert une nouvelle fois parfaite dans la comédie sophistiquée avec face à elle Fred MacMurray s’avere très convaincant et brut de décoffrage (un rôle dans la veine de celui de Don Murray dans Bus stop, en moins caricatural et agaçant). De nombreuses scènes savoureuses, notamment celle ou Claudette le compare avec une chaise. Et Claudette en dépit de son style bcbg et de son raffinement old fashion n’en a pas moins de sensualité pour autant.
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Re: Claudette Colbert (1903-1996)

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Jeremy Fox a écrit : 12 oct. 21, 06:59 Honor among Lovers par Justin Kwedi
Claudette Colbert est absolument formidable dans ce rôle de femme très moderne effectivement pour l’époque. Elle n’est ni le stéréotype du garçon manqué que le protagoniste masculin ne « verrait pas », ni l’aspirante femme au foyer soumise, ni la gold digger typique de l’époque (à la manière de Jean Harlow). Néanmoins on a du mal à trouver réaliste avec nos yeux contemporains qu’elle puisse rejeter un Frédéric March extrêmement charismatique, charmeur et bienveillant au profit d’un prétendant falot mais le premier sur le coup. C’est un schéma narratif de l’amour contrarié ou sacrifié pourtant vu assez souvent depuis (avec Kay Francis et Irene Dunne peut-être ou encore de Marius/Fanny à Légendes d’Automne, deux exemples pas forcément les plus justes mais qui me viennent spontanément à l’esprit).

En revanche, on reconnaît à peine la débutante Ginger Rogers dans un rôle de cruche qui ne la met vraiment pas en valeur (brune, la voix haut perchée et idiote au point qu’on interrompt son dialogue) mais fait cependant sourire.

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