Je regarde rarement des films muets totalement silencieux ; cela m'arrive de temps en temps lorsque la musique proposée me déplait et d'ailleurs ce n'est pas si difficile (à condition que ça reste l'exception )
(Beauvoir avait un côté sensuel me semble-t-il, c'est du moins ce qui apparaît dans ses écrits)Kishizo a écrit :Simone de Beauvoir se revendiquait intellectuelle, le vent est plutôt sensuel. Elle n'était peut-être pas non plus très attentive à la réalisation mais plutôt à l'histoire.
Sur la réalisation cela me semble un chef d'oeuvre évident.
Elle était également féministe et ma curiosité aurait été de connaître son sentiment sur la fin du film.
Il me semble avoir lu qu'une fin différente et plus conforme au roman aurait été tournée à l'origine dans une conception plus victorienne de la femme.
L'absence de sacrifice et de remords de la fin autorisée me plaît bien. Le maquignon, s'il y est réellement passé, le méritait bien, pourquoi faudrait il en faire tout un plat et en perdre la raison ?
Disons qu'elle a vu le film à sa sortie, il n'était pas considéré comme un "chef d’œuvre" comme on l'aborde nous lorsqu'on le découvre. On ne connaît pas non plus les conditions de visionnage. D'après son bref commentaire ceci dit, l'histoire (le personnage de Letty) ne semble pas tellement l'avoir marquée non plus. Ajoutons qu'elle n'avait que vingt ans à l'époque.
Je n'ai jamais lu le roman dont est tiré le film, peut-être que je me laisserai tenter un jour, d'autant que je sais qu'il existe une traduction française dans une édition assez récente. Ça et là, j'ai lu des avis plutôt positifs à son sujet sur internet.
Oui à y réfléchir, la fin du film me plaît bien également. Je crois que j'avais d'abord été influencée en apprenant que Lillian Gish elle-même se plaignait que la fin était conventionnelle car l'héroïne n'était pas condamnée pour son crime. Mais en fait, c'est vrai que c'est beaucoup plus audacieux !