Charlton Heston (1923-2008)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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bogart
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Charlton Heston (1923-2008)

Message par bogart »

80 ans cette année !!

Acteur à la stature puissante qui lui permit d'incarner des personnages historiques dans nombre de films, entre autres, Ben-Hur (William Wyler, 1959), Le Cid (Anthony Mann, 1961), L'Extase et l'Agonie (Carol Reed, 1965), Khartoum (Basil Deadern, 1966)

On le vit également en directeur de cirque dans l'excellent film de Cecil B De Mile 'Sous le plus grand chapiteau du monde , 1952), en majestueux Seigneur de la guerre ( F.J Schaffner, 1965), chef d'orchestre dans La Symphonie des héros ( Ralph Nelson, 1967), astronaute perdu dans La Planète des singes ( F.J Schaffner, 1968), policier du futur dans Soleil vert (Richard Fleisher, 1973), cardinal Richelieu dans Les Trois Mousquetaires (Richard Lester, 1973)

Les grands espaces :wink: seront pour lui l'occasion de tourner Major Dundée (S. Peckinpah, 1965), Will Penny, le solitaire (T. Gries, 1968) et d'entendre l'Appel de la fôret :wink:

Question aux aficionados de western.

Terre sans pardon doit sortir en DVD zone 2 en 2005, avis sur ce film ?

NB : Certains titres cités plus hauts sont déjà dispos en DVD, zone 1 et 2 ou seront dispos en 2005. :D
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Wall of Voodoo Fan
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Message par Wall of Voodoo Fan »

Hello, c'est quoi le titre anglais de Terre sans pardon svsp ?

Sinon, il y a un film assez intéressant avec Heston mais pas très connu, à savoir The War Lord / Le Seigneur de la Guerre, de Franklin Schaffner (1965) (avec une fin très émouvante, quand Heston doit se séparer de celle qu'il aime... avec fort peu de chance de la revoir, il lui dit à peu près qu'il sera toujours avec elle en pensée... je sais cela fait cliché quand je l'écris, mais quand on voit les images, je trouve que c'est très puissant)

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Une pensée pour le comédien français disparu qui doublait (entre autres) Heston dans les V.F. de 55 Days at Peking / Les 55 Jours de Pekin (Nicholas Ray, 1955) et The War Lord précité, à savoir Raymond Loyer (1916-2004)
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Kevin95
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Message par Kevin95 »

Son meilleur role, selon moi, est celui du gros facho dans Bowling for Columbine.
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bogart
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Message par bogart »

Wall of Voodoo Fan a écrit :Hello, c'est quoi le titre anglais de Terre sans pardon svsp ?
Three violent people (R. Maté)
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Wall of Voodoo Fan
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Message par Wall of Voodoo Fan »

bogart a écrit :
Wall of Voodoo Fan a écrit :Hello, c'est quoi le titre anglais de Terre sans pardon svsp ?
Three violent people (R. Maté)
Merci Bogart !

Sinon Kevin 95, ce qui casse le mythe, dans Bowling For Columbine, c'est de voir le Grand Chuck s'enfuir de chez lui pour ne plus écouter Michael Moore... Heston s'enfuir de chez lui ! :(
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Message par Wall of Voodoo Fan »

Oh, j'oubliais ! Dans la catégorie Western, il y a celui-là.

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Film de Charles Marquis Warren (1953), il est disponible pour par cher sur dvdsoon, mais il se traine la réputation d'avoir un contenu assez raciste (j'avais lu ça dans le bouquin de Bertrand Tavernier). Je pense que je vais quand même me laisser tenter.
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Kevin95
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Message par Kevin95 »

Wall of Voodoo Fan a écrit :
bogart a écrit :
Three violent people (R. Maté)
Merci Bogart !

Sinon Kevin 95, ce qui casse le mythe, dans Bowling For Columbine, c'est de voir le Grand Chuck s'enfuir de chez lui pour ne plus écouter Michael Moore... Heston s'enfuir de chez lui ! :(
Et Moore qui met une photo d'une gamine (tué par balles) devant chez lui !

Du grand art !
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Message par Commissaire Juve »

Me fiche de savoir qu'il ait des idées réac... grand acteur, énorme présence ! :)

Je ne donnerais pas 1 film de Charlton contre 1000 de Moore ! :twisted:
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Message par bogart »

Commissaire Juve a écrit :Me fiche de savoir qu'il ait des idées réac... grand acteur, énorme présence ! :)


Tout à fait !!!

Ce qui m'intéresse, c'est le comédien pas l'homme dont les idées ne regardent que lui.
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Message par Solal »

Kevin95 a écrit :Et Moore qui met une photo d'une gamine (tué par balles) devant chez lui !

Du grand art !
Oh ouais trop fort !
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Kevin95 a écrit :Son meilleur role, selon moi, est celui du gros facho dans Bowling for Columbine.
Oui ça devient franchement lourdingue ce genre de réactions, on parle cinéma ici. Le jour où Brando va sortir une grosse connerie, vas tu arrêter de regarder ses films ? Edit : oui j'ai sorti une grosse bêtise là

Et oui Warlord est un très grand film d'aventure du troujours excellent Franklin J Schaffner.

Autre magnifique interprétation : Will Penny et il était aussi génial dans La soif du mal

ps : je reçois Arrowhead la semaine prochaine en principe : je viendrais confirmer ou infirmer le caractère raciste du film (si j'arrive à comprendre les sta :wink: )
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Message par Ouf Je Respire »

Jeremy Fox a écrit :Le jour où Brando va sortir une grosse connerie, vas tu arrêter de regarder ses films ?
Heu... Hum... Ca ne risque plus. :(
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Message par Solal »

Ouf, Je Rhâââââââââ a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Le jour où Brando va sortir une grosse connerie, vas tu arrêter de regarder ses films ?
Heu... Hum... Ca ne risque plus. :(
Sait-on jamais...
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Message par Jeremy Fox »

Sauvez le Neptune (Gray Lady Down) de David Greene 1977

A bord du sous-marin atomique Neptune, le capitaine Blanchard sur le point de partir à la retraite fête son successeur avec ses hommes d’équipage. Malheureusement cette même nuit son bâtiment coule, percuté par un cargo, et vient s’échouer à plus de 400 mètres de profondeur dans une cavité dorsale océanique. Si les dégâts humains sont moindres, les survivants n’ont néanmoins que très peu de temps pour être sauvés ; en effet les réserves d’oxygène sont basses, la pression sur la coque est tellement forte que cette dernière risque de céder d’un moment à l’autre et enfin des éboulements de rochers ont fréquemment lieu qui viennent recouvrir le navire. Une durée qui ne laisse pas beaucoup de temps au ministère de la Marine pour sauver l’équipage du Neptune. Néanmoins, sous la direction du Capitaine Bennett (Stacy Keach) et avec l’aide du concepteur et constructeur d’un petit bathyscaphe (David Carradine), tout va être mis en œuvre pour remonter les hommes à la surface…

Réalisateur de télévision depuis le début des années 50, David Greene n’aura signé qu’une dizaine de longs métrages, aucun n’étant passé à la postérité, pas plus ce Sauvez le Neptune qui malgré ses indéniables qualités fit un flop monumental aussi bien aux États-Unis qu’en France, arrivant peut-être un peu tard, la vogue des films catastrophes s’essoufflant alors et s’éteignant même inéluctablement, le genre ayant prématurément vieilli face à l’arrivée sur les écrans d’un nouveau encore plus sensationnaliste, le Space Opera intergalactique dont Star Wars de George Lucas fut le premier fleuron. Le film de David Greene s’apparente autant au film catastrophe qu’au film de sous-marins à l’atmosphère 'claustrophobique', sorte de mélange entre d’une part l’Aventure du Poséidon de Ronald Neame -dont il reprend à peu près la construction et la structure (accident spectaculaire et dramatique, organisation du sauvetage à l’extérieur du bâtiment et tentative de survie à l’intérieur) mais néanmoins sans en passer au préalable par la laborieuse présentation des personnages-, de l’autre le superbe et tendu K-19, le piège des profondeurs de Kathryn Bigelow qui voyait lui aussi un sous marin nucléaire se retrouver coincé au fond de l’océan suite à une fuite de réfrigérant dans la zone confinée du réacteur.

Ici en arrière plan, pas de quelconques situations politiques conflictuelles, pas plus de divers conflits comme guerre (Destination Tokyo de Delmer Daves) ou guerre froide (A la poursuite d’octobre rouge de John McTiernan) comme c’est le cas dans la plupart des films avec sous-marins mais une simple histoire d’accident et de mise en place du sauvetage alors que les soldats coincés au fond de la mer tentent tant bien que mal de survivre en attendant l’arrivée des secours. Un scénario assez simple mais relativement bien construit, efficace et non dénué de tension et de suspense, les marins devant être remontés à la surface dans un laps de temps très restreint auquel cas contraire ils mourront tous par asphyxie ou noyade. C’est ainsi que l’officier campé par Stacy Keach doit mener à bien les opérations de secourisme et s’associer pour l’occasion et malgré lui -les premières relations sont assez tendues, tout aussi têtus l’un que l’autre- avec le concepteur et constructeur d’une sorte de sous-marin de poche interprété par David Carradine, ce dernier ayant amené avec lui son associé joué par Ned Beatty.

Un casting de premier ordre surtout si l’on ajoute aux acteurs cités ci-dessus en quasi figuration le futur Superman, Christopher Reeves, mais surtout Ronny Cox en officier en second angoissé -c’était lui le troisième homme, déjà aux côtés de Ned Beatty, du groupe conduit par Burt Reynolds dans le chef-d’œuvre de John Boorman, Délivrance- et bien évidemment Charlton Heston dans un rôle bien plus fragile qu’à l’habitude ; en effet son capitaine de sous-marin n’est pas le surhomme auquel on pouvait s’attendre mais un chef humain, malchanceux, impuissant et dépassé par les évènements, constamment à l’écoute de ses hommes y compris de ceux qui craquent comme ce jeune radio qui pète un plomb devant ses appels au secours qui demeurent sans réponses, le rassurant en lui disant qu’il a exprimé la tension et la peur que tous les autres ressentent. Sans trop en faire, tous ces comédiens jouent le jeu avec conviction et réussissent à rendre crédibles leurs personnages tous très attachants, l’une des caractéristiques de ce film catastrophe étant de ne pas avoir intégré un seul trublion insupportable voire malveillant, l’humanité qui se dégage de Sauvez le Neptune étant assez inhabituelle pour un film de ce genre, les notions de sacrifice et de bravoure étant des valeurs partagées par beaucoup des marins prisonniers ou sauveteurs, les moins courageux n’étant pas pour autant humiliés ni ostracisés, le capitaine s’avérant au contraire très compréhensif à leur égard par le fait de connaitre lui aussi cette peur de la mort qui se révèle imminente, s’enfermant même dans sa cabine pour relâcher quelques larmes.

Le fait de se dérouler à bord d’un sous-marin permet à l’intrigue de ne pas s’encombrer de quelconques romances inutiles, couples sur le point de divorcer, religieux angéliques, handicapés/malades de circonstance ou encore pénibles gamins ; et, malgré un budget trop rabougri pour le sujet amenant quelques séquences avec maquettes rendant le film parfois un peu cheap et moyennement convaincant en terme de véracité, l’ensemble demeure cependant presque constamment efficace et vraisemblable. Sans grandes surprises scénaristiques ni fulgurances techniques, un film d’aventure juste, efficace et humain qui ne méritait pas de subir un tel bide. Il suffit de visionner la séquence pleine de sobriété au cours de laquelle l’épouse d’un soldat vient annoncer à celle du capitaine la 'délicate' situation dans laquelle son mari vient de se mettre pour comprendre que les auteurs n’ont pas forcément cherché la facilité, ne souhaitant pas tomber dans le larmoyant ou le mélodrame sans pour autant oublier de mettre le doigt sur la fragilité psychologiques des militaires qui bien que formés aux contextes les plus dangereux peuvent eux aussi perdre leur sang froid.

Cette volonté de ne pas sombrer dans le spectaculaire à tout prix est tout à l’honneur de ce Gray Lady Down -Gray Lady étant l’un des surnoms donnés aux sous-marins dans le milieu maritime- qui se révèle certes loin d’être inoubliable faute à une trame qui n’échappe pas clichés du genre mais cependant tout à fait honorable, assez authentique et surtout pas déplaisant. A mon humble avis et contrairement à ce qui a souvent été dit, Sauvez le Neptune ne fait pas trop pâle figure face à ses illustres modèles et ne souffre pas trop de la comparaison ; réalisateur, acteurs et scénariste s’acquittent de leur travail avec professionnalisme et profitent pour nous faire découvrir les moyens matériels employés par la marine américaine pour le sauvetage des sous-marins, tels le bathyscaphe ou le DSRV (Deep Submergence Rescue Vehicle). Sans la recommander coûte que coûte, et si nous profitions de la sortie du film en Blu-ray pour réévaluer cette sympathique course contre la montre pour sauver l’équipage d’un sous-marin en péril ?!
John Constantine
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Message par John Constantine »

Jeremy Fox a écrit :Le jour où Brando va sortir une grosse connerie, vas tu arrêter de regarder ses films ?
Note: Brando dit dans son autobio que sa meilleure expérience d'acteur, c'était sur un petit film anglais de 71, Le corrupteur par Michael Winner. :lol:
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