Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99491
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
Swashbuckler Films vous propose dès demain la reprise en salles de La Comtesse aux pieds nus.
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24538
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
La remarque passionnante de minuit...
Alors que je m'apprête à visionner L'Affaire Cicéron (que j'ai dans le coffret 3 DVD Carlotta depuis novembre 2004 et que je n'ai jamais regardé parce que : 1) James Mason, bof, bof ; 2) les films de guerre / d'espionnage "à papa" me saoulent), je voulais évoquer le souvenir de Jules César (1953).
Pas revu depuis l'enfance.
J'y ai pensé brusquement hier soir, en revisionnant le César et Cléopâtre de Gabriel Pascal (1945). A l'époque, les suicides de Brutus et de je-ne-sais-plus-qui m'avaient fait grosse impression.
Et je me suis demandé : c'était quand "à l'époque ?" J'ai cherché et la seule date qui pourrait correspondre serait le dimanche 10 février 1974 (c'était le 2e jour des vacances de février). Sauf que, l'heure de passage -- 20h30 -- ne correspond pas à mes souvenirs (je pense l'avoir vu durant un après-midi). C'est terriiible !
Passionnant, toutes ces associations d'idées, non ?
Sur ce, je m'en vais voir ce que Danielle Darrieux a bien pu fabriquer dans cette Affaire Cicéron. Bonne nuit, les petits.
Alors que je m'apprête à visionner L'Affaire Cicéron (que j'ai dans le coffret 3 DVD Carlotta depuis novembre 2004 et que je n'ai jamais regardé parce que : 1) James Mason, bof, bof ; 2) les films de guerre / d'espionnage "à papa" me saoulent), je voulais évoquer le souvenir de Jules César (1953).
Pas revu depuis l'enfance.
J'y ai pensé brusquement hier soir, en revisionnant le César et Cléopâtre de Gabriel Pascal (1945). A l'époque, les suicides de Brutus et de je-ne-sais-plus-qui m'avaient fait grosse impression.
Et je me suis demandé : c'était quand "à l'époque ?" J'ai cherché et la seule date qui pourrait correspondre serait le dimanche 10 février 1974 (c'était le 2e jour des vacances de février). Sauf que, l'heure de passage -- 20h30 -- ne correspond pas à mes souvenirs (je pense l'avoir vu durant un après-midi). C'est terriiible !
Passionnant, toutes ces associations d'idées, non ?
Sur ce, je m'en vais voir ce que Danielle Darrieux a bien pu fabriquer dans cette Affaire Cicéron. Bonne nuit, les petits.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
- odelay
- David O. Selznick
- Messages : 13090
- Inscription : 19 avr. 03, 09:21
- Localisation : A Fraggle Rock
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
Tu vas voir un film absolument grandiose. Et Darrieux ne joue pas les utilités, genre la femme de..., elle a un personnage central.Commissaire Juve a écrit :La remarque passionnante de minuit...
Alors que je m'apprête à visionner L'Affaire Cicéron (que j'ai dans le coffret 3 DVD Carlotta depuis novembre 2004 et que je n'ai jamais regardé parce que : 1) James Mason, bof, bof ; 2) les films de guerre / d'espionnage "à papa" me saoulent), je voulais évoquer le souvenir de Jules César (1953).
Pas revu depuis l'enfance.
J'y ai pensé brusquement hier soir, en revisionnant le César et Cléopâtre de Gabriel Pascal (1945). A l'époque, les suicides de Brutus et de je-ne-sais-plus-qui m'avaient fait grosse impression.
Et je me suis demandé : c'était quand "à l'époque ?" J'ai cherché et la seule date qui pourrait correspondre serait le dimanche 10 février 1974 (c'était le 2e jour des vacances de février). Sauf que, l'heure de passage -- 20h30 -- ne correspond pas à mes souvenirs (je pense l'avoir vu durant un après-midi). C'est terriiible !
Passionnant, toutes ces associations d'idées, non ?
Sur ce, je m'en vais voir ce que Danielle Darrieux a bien pu fabriquer dans cette Affaire Cicéron. Bonne nuit, les petits.
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24538
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
Oh mais, je l'avais vu aussi quand j'étais gosse.odelay a écrit : Tu vas voir un film absolument grandiose...
Cela dit, la nuit dernière, j'ai fini par m'endormir devant. "Bonne nuit, les petits"... c'était aussi pour moi !
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
- Profondo Rosso
- Howard Hughes
- Messages : 18487
- Inscription : 13 avr. 06, 14:56
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
Quelque part dans la nuit (1946)
George Taylor (John Hodiak), soldat de la Seconde Guerre mondiale est de retour chez lui après avoir été blessé au combat. Il souffre d'amnésie et part à la recherche de sa véritable identité qu'il a oubliée. Pour cela, il suit la piste laissée derrière lui par un certain Larry Cravat dont le nom ne lui dit rien, et essaye de déchiffrer une lettre haineuse qu'il a écrit à une femme, morte entre-temps. Ce sont là les seuls repères sur son passé.
Somewhere in the night est le second film d'un Joseph L. Mankiewicz signera sa première vraie oeuvre personnelle avec Chaînes Conjugales (1949) et qui en attendant se forme dans des genres éloignés de ses préoccupations : le mélodrame gothique du Château du Dragon (1946), la romance surnaturelle de L'Aventure de Madame Muir (1947) et donc ici le film noir. Mankiewicz parvient néanmoins dans son script à lier le film à ses thèmes de prédilection. Il est souvent question chez le réalisateur de résoudre un mystère, de percer à jour un personnage et tout simplement de saisir une vérité au bout de l'intrigue. On s'interroge sur l'adultère possible de Chaînes Conjugales, sur les circonstances de l'ascension de Eve Harrington dans All About Eve (1950) ou encore des raisons de la disparition de Maria Vargas sur La Comtesse aux pieds nus (1954). Il s'agira ici de remonter le passé de George Taylor (John Hodiak), vétéran de la Seconde Guerre Mondiale qui se réveille blessé et amnésique. Seuls indices sur celui qu'il fut, la lettre pleine d'amertume d'un femme et celle d'un ami nommé Larry Cravat qui lui lègue 5000 dollars.
Mankiewicz déroule une intrigue tortueuse, volontairement semée de transition étranges et incohérentes (on pense à celle amenant George Taylor auprès d'un mystérieux voyant) retranscrivant la confusion d'esprit de Taylor. John Hodiak est excellent dans l'interprétation de ce héros vulnérable et terrifié par le monde qui l'entoure, tressaillant au moindre claquement de porte, entre espoir et angoisse face à chaque nouvel interlocuteur. L'atmosphère majoritairement nocturne accentue ce sentiment d'inquiétude, faisant de Taylor un enfant apeuré dans un monde de ténèbres. Le goût du dialogue de Mankiewicz est cependant parois un obstacle ici, le récit traînant parfois un peu en longueur quand par moment une approche plus directe aurait probablement été plus judicieuse - même si certains interludes dégagent une émotion inattendues telle cette rencontre avec une vieille fill renvoyant Taylor à sa solitude. Tout ce qui concerne la romance avec Nancy Guild est un peu poussif et comme artificiellement ajouté à l'intrigue. Tout cela est rattrapé par l'élégance de la mise en scène de Mankiewicz qui déploie quelques superbes moments de suspense, baignés d'une déroutante bizarrerie (la rencontre dans le sanatorium) ou jouant remarquablement de son décor avec une oppressante séquence dans les docks. Cette maîtrise suffit à captiver malgré un twist qu'on peut voir venir mais le réalisateur fera bien mieux dans des registres voisins avec L'Affaire Cicéron (1952) ou encore Soudain l'été dernier (1959). 4/6
George Taylor (John Hodiak), soldat de la Seconde Guerre mondiale est de retour chez lui après avoir été blessé au combat. Il souffre d'amnésie et part à la recherche de sa véritable identité qu'il a oubliée. Pour cela, il suit la piste laissée derrière lui par un certain Larry Cravat dont le nom ne lui dit rien, et essaye de déchiffrer une lettre haineuse qu'il a écrit à une femme, morte entre-temps. Ce sont là les seuls repères sur son passé.
Somewhere in the night est le second film d'un Joseph L. Mankiewicz signera sa première vraie oeuvre personnelle avec Chaînes Conjugales (1949) et qui en attendant se forme dans des genres éloignés de ses préoccupations : le mélodrame gothique du Château du Dragon (1946), la romance surnaturelle de L'Aventure de Madame Muir (1947) et donc ici le film noir. Mankiewicz parvient néanmoins dans son script à lier le film à ses thèmes de prédilection. Il est souvent question chez le réalisateur de résoudre un mystère, de percer à jour un personnage et tout simplement de saisir une vérité au bout de l'intrigue. On s'interroge sur l'adultère possible de Chaînes Conjugales, sur les circonstances de l'ascension de Eve Harrington dans All About Eve (1950) ou encore des raisons de la disparition de Maria Vargas sur La Comtesse aux pieds nus (1954). Il s'agira ici de remonter le passé de George Taylor (John Hodiak), vétéran de la Seconde Guerre Mondiale qui se réveille blessé et amnésique. Seuls indices sur celui qu'il fut, la lettre pleine d'amertume d'un femme et celle d'un ami nommé Larry Cravat qui lui lègue 5000 dollars.
Mankiewicz déroule une intrigue tortueuse, volontairement semée de transition étranges et incohérentes (on pense à celle amenant George Taylor auprès d'un mystérieux voyant) retranscrivant la confusion d'esprit de Taylor. John Hodiak est excellent dans l'interprétation de ce héros vulnérable et terrifié par le monde qui l'entoure, tressaillant au moindre claquement de porte, entre espoir et angoisse face à chaque nouvel interlocuteur. L'atmosphère majoritairement nocturne accentue ce sentiment d'inquiétude, faisant de Taylor un enfant apeuré dans un monde de ténèbres. Le goût du dialogue de Mankiewicz est cependant parois un obstacle ici, le récit traînant parfois un peu en longueur quand par moment une approche plus directe aurait probablement été plus judicieuse - même si certains interludes dégagent une émotion inattendues telle cette rencontre avec une vieille fill renvoyant Taylor à sa solitude. Tout ce qui concerne la romance avec Nancy Guild est un peu poussif et comme artificiellement ajouté à l'intrigue. Tout cela est rattrapé par l'élégance de la mise en scène de Mankiewicz qui déploie quelques superbes moments de suspense, baignés d'une déroutante bizarrerie (la rencontre dans le sanatorium) ou jouant remarquablement de son décor avec une oppressante séquence dans les docks. Cette maîtrise suffit à captiver malgré un twist qu'on peut voir venir mais le réalisateur fera bien mieux dans des registres voisins avec L'Affaire Cicéron (1952) ou encore Soudain l'été dernier (1959). 4/6
-
- Producteur
- Messages : 8897
- Inscription : 13 mai 03, 19:59
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
Tentative hier de découvrir Cléopâtre. J'étais certain que le film durait 3h15, au bout d'une heure dix, réalisant que ça durait 4h et que j'avais un mal fou à m'intéresser à ce qu'il se passait à l'écran, j'ai abdiqué. Je retenterai peut-être, parce que c'est Mankiewicz et que j'adore son cinéma en général, mais pas tout de suite.
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99491
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
Dommage ; je crois qu'aujourd'hui si on me demandait de choisir un de ses films ce serait lui ex-æquo avec Mme Muir et The Barefoot Comtessa.
-
- Régisseur
- Messages : 3079
- Inscription : 29 sept. 04, 22:18
- Localisation : West of Zanzibar
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
L œuvre de Mankievicz est scandaleusement peu dispo en Bluray (bon, c est pas le seul...)
J attendais une sortie de la contesse aux pieds nus pour revoir le film.
Rien à l'horizon ?
J attendais une sortie de la contesse aux pieds nus pour revoir le film.
Rien à l'horizon ?
-
- Déçu
- Messages : 24313
- Inscription : 12 oct. 04, 00:42
- Localisation : dans les archives de Classik
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
un Blu-ray américain sort dans un mois, chez Twilight TimeThe Eye Of Doom a écrit :L œuvre de Mankievicz est scandaleusement peu dispo en Bluray (bon, c est pas le seul...)
J attendais une sortie de la contesse aux pieds nus pour revoir le film.
Rien à l'horizon ?
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
-
- Régisseur
- Messages : 3079
- Inscription : 29 sept. 04, 22:18
- Localisation : West of Zanzibar
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
Merci pour l'info.
Il faut juste que je me procure (enfin) un lecteur zone A et qu il y ai des STF...
Y en a mare de ces histoires sont de zones.
Il faut juste que je me procure (enfin) un lecteur zone A et qu il y ai des STF...
Y en a mare de ces histoires sont de zones.
- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 24075
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
Les BR Twillight Time ne sont pas zonés.The Eye Of Doom a écrit :Merci pour l'info.
Il faut juste que je me procure (enfin) un lecteur zone A et qu il y ai des STF...
Y en a mare de ces histoires sont de zones.
Par contre ils n'ont pas de STF
-
- Producteur
- Messages : 8897
- Inscription : 13 mai 03, 19:59
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
Je pense que sa réputation n'a pas aidé à mon investissement dans le film, je n'étais peut-être pas d'humeur pour un tel pavé. Mais j'ai vraiment suivi cette première heure avec un grand détachement (à part pour les courbes de Liz Taylor au sommet de sa beauté). Je vais déjà combler mes lacunes Mankiewiczienne avec d'autres films qui m'attendent et j'y reviendrai certainement.Jeremy Fox a écrit :Dommage ; je crois qu'aujourd'hui si on me demandait de choisir un de ses films ce serait lui ex-æquo avec Mme Muir et The Barefoot Comtessa.
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
- AtCloseRange
- Mémé Lenchon
- Messages : 25396
- Inscription : 21 nov. 05, 00:41
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
j'ai toujours eu du mal avec ce film également. Il me tombe un peu des yeux même si ça fait une éternité que je ne l'ai pas vu en entier.Johnny Doe a écrit :Je pense que sa réputation n'a pas aidé à mon investissement dans le film, je n'étais peut-être pas d'humeur pour un tel pavé. Mais j'ai vraiment suivi cette première heure avec un grand détachement (à part pour les courbes de Liz Taylor au sommet de sa beauté). Je vais déjà combler mes lacunes Mankiewiczienne avec d'autres films qui m'attendent et j'y reviendrai certainement.Jeremy Fox a écrit :Dommage ; je crois qu'aujourd'hui si on me demandait de choisir un de ses films ce serait lui ex-æquo avec Mme Muir et The Barefoot Comtessa.
Bon, je ne suis pas très fan de Liz Taylor ce qui ne doit pas aider.
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99491
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
- Supfiction
- Charles Foster Kane
- Messages : 22130
- Inscription : 2 août 06, 15:02
- Localisation : Have you seen the bridge?
- Contact :
Re: Joseph L. Mankiewicz (1909-1993)
Pas une grosse différence avec le dvd mais on voit comme d'habitude au moins une différence sur la finesse du grain.Jeremy Fox a écrit :Test du Bluray La Maison des étrangers.
http://screenshotcomparison.com/comparison/190807
C'est l'un de mes films favoris donc je pense que je vais mettre en vente mon dvd pour racheter ce BR quand il sera en promo.