joe-ernst a écrit :@ Cinéphage : ta comparaison avec le marketing hollywoodien de l'âge d'or est un brin hasardeux. Si dans l'hyperbole, les années 30 n'ont rien à envier à notre époque, en revanche on ne matraquait pas le public pendant des mois avec ces effets d'annonce, car la durée de vie des films était plus courte et la concurrence était féroce... Le marketing était donc largement contrebalancé, ce qui n'est plus vraiment le cas à notre époque.
Hollywood s'adapte à son temps,
mutando mutandis, le discours est le même, je trouve.
Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, le temps ou le travail de reporter/journaliste évoquait un métier d'investigation, d'authentique avis critique, d'engagement voire d'aventure parait loin, et que la plupart du temps, si le dossier de presse est bien fichu, nos vaillants hommes de plume se contenteront de jouer les salles d'écho. C'est ainsi, et on ne peut pas vraiment blamer les commerciaux d'exploiter les failles du systême (et encore moins les artistes : je ne les blamerais que si leur film est mauvais, qu'on en parle partout ou non).
Pour Jennifer Jones, hélas, très peu de monde voit de qui il s'agit... La presse vendra plus avec une énième interview d'un acteur connu aujourd'hui. Difficile d'en faire une information importante. Mais il est regrettable que personne n'aie même évoqué la question.
Sur le fonds, l'ignorance des gens et la veulerie de la presse regrettables, mais ce sont d'indéniables aspects de notre temps.