James Cagney (1899-1986)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Watkinssien
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Re: James Cagney + top

Message par Watkinssien »

Bretaigne Windust n'avait-il pas été renvoyé pour incompétence ?
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Jeremy Fox
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Re: James Cagney + top

Message par Jeremy Fox »

Watkinssien a écrit :Bretaigne Windust n'avait-il pas été renvoyé pour incompétence ?
Je ne connais pas l'anecdote mais il n'y avait pas grand monde autre que Walsh pour réaliser un film monté aussi nerveusement à l'époque.
bogart
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Re: James Cagney + top

Message par bogart »

Watkinssien a écrit :Bretaigne Windust n'avait-il pas été renvoyé pour incompétence ?
Si ! Après quelques jours de tournage, il se révéla si mou que l'on fit appel à Walsh, la suite on la connait...
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bogart
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Re: James Cagney + top

Message par bogart »

White Heat (L'Enfer est à lui) de Raoul Walsh (1949)

Zone 2 faisant parti du coffret 'Films Noirs V1'



White Heat est le film qui ramena le comédien aux rôles de Gangster. En effet, James Cagney avait mis à sa carrière de mauvais garçon en 39, quittant la Warner pour s'orienter vers d'autres rôles. C'est ainsi qu'on le vit, entre autres, dans Les Chevaliers du ciel (Michael Curtiz, 1942); La Glorieuse Parade (Idem); Du sang dans le soleil (F. Llyod, 1945); 13 Rue Madeleine (Henry Hathaway, 1947).

Son come-back se fit de nouveau sous la firme "Warner" retrouvant pour l'occasion son metteur en scène de Les Fantastiques années 20, qui lui donna à incarner un gangster, malade mental et épileptique.

Raoul Walsh impose son style dès le début du film,< la violence de l'attaque du train> et prouve son efficacité et sa maîtrise tout du long de ce classique du film noir, qui eut à sa sortie en 49 peu de succès!

James Cagney silhouette plus ramassée est remarquable dans sa prestation de Cody Jarrett, capable des plus violents éclats, notamment deux séquences magistrales,
Spoiler (cliquez pour afficher)
sa douleur exprimée lorsqu'il apprend le décès de sa mère, et, le final de sa mort dans les flammes en s'écriant <Maman, Plus haut que tout!>
L'autre force de ce policier se trouve dans le reste de la distribution, Virginia Mayo femme de Coddy, garce et vénale à la fois, Margaret Wycherly maman de Coddy, sans pitié pour défendre son fils.
Dernière modification par bogart le 30 mai 08, 21:41, modifié 1 fois.
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someone1600
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Re: James Cagney + top

Message par someone1600 »

Bien aimé le film moi aussi. :wink:
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Re: James Cagney + top

Message par awopbopaloobopalopbamboom »

Oui White Heat, une chasse à l'homme avec tant de pêche !

"Top Of The World, Maa !"

J'ai rudement apprecié la scène où Cagney donne un méchant de coup de pied dans la chaise sur laquelle repose Virginia Mayo. Je suis fana de toutes ces petites scènes de Cagney qui en disent tellement sur son jeu d'acteur. Un truc du même genre que la scène du pamplemousse dans The Public Enemy.
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Nestor Almendros
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Re: James Cagney + top

Message par Nestor Almendros »

L'ENFER EST A LUI (WHITE HEAT) de Raoul Walsh - 1942

SPOILERS
Revu hier ce très grand classique, l'un des meilleurs films de gangsters et probablement mon Walsh préféré. Un récit mené à 100 à l'heure, une concision dans la narration, des personnages très sombres, bref tous les ingrédients nécessaires à une oeuvre radicale.

Comme à l'habitude, film américain oblige, le film est moralement scindé en deux: le Bien et le Mal. Si le Bien est surtout représenté par la police (et l'excellent personage interprété par Edmond O'Brien) la majorité des figures qui évoluent sous nos yeux font partie de ce côté obscur de la civilisation qui nous questionne et nous intrigue. Dans WHITE HEAT, la sphère du Mal est refermée sur elle-même, obsédée par la sécurité et la confiance. Elle est représentée par Cody, ce chef de gang omniprésent et radical qui impose un rythme et une atmosphère à tout le groupe. Et l'on ne peut pas dire qu'il gère bien ses troupes. En les conduisant comme du bétail, en se comportant comme un homme seul qui ne peut avoir confiance en personne (il n'hésite pas à tuer - même ses coéquipiers), la cohésion du groupe perd peu à peu, inconsciemment, de sa force. En fait, en regardant les personnages de plus près, on se rend compte qu'ils vivent tous les uns contre les autres, que même entre eux il n'y a pas de morale. Le film le montre bien avec cette histoire poussée à son paroxysme. Ainsi le rival de Cody, Big Ed, cherche surtout à prendre la place de son chef et lui ravir sa femme. Laquelle femme, excellente Virginia Mayo, n'est qu'une opportuniste, une "survivante" (comme on la décrit dans les bonus) qui trouvera toujours une bonne occasion de se caser, et qui ne peut cacher sa trivialité et son manque de classe (elle ronfle, boit, crache des chewing-gums) malgré tous ses efforts pour paraitre distinguée. Elle n'est pas suffisamment forte pour s'assumer toute seule, il lui faut quelqu'un sur qui se reposer. Son choix, ici, se porte sur des hommes trop concernés par eux-mêmes pour perdre du temps avec une compagne. En s'engageant dans cet univers au clinquant facile (mais éphémère) elle s'expose aux mentalités machistes et se retrouve comme un objet de décoration, la blonde sexy que tout bandit se doit d'avoir à ses côtés.

Globalement, cet univers des malfrats est montré comme une jungle où chacun tente de sauver sa peau par rapport à l'associé, au concurrent. Même partenaire dans des situations difficiles (en prison) le bandit doit surveiller ses arrières, ne faire confiance à personne. C'est aussi pour cela que la relation particulière entre Cody et sa mère surprend et rend le scénario encore plus inhabituel et marquant. Car le couple légitime Cody/Verna est largement surpassé par cette relation fusionnelle entre Cody et sa mère (toute aussi excellente Margaret Wycherly). Ici, on casse la figure maternelle traditionnelle tout en en gardant certains codes. C'est une sorte de mère rêvée, mais à l'envers. C'est la source du Mal, un personnage aussi détestable que son fils, peut-être même encore plus mauvais, Cody étant quelque part fragilisé dans ce qu'il représente par sa maladie mentale. Mais c'est aussi ce qui le rend intriguant: un tuff guy aussi extrême qui a un point faible aussi vulnérable, aussi humain pourrait-on presque dire. Impossible de ne pas avoir été marqué par la scène du réfectoire où Cody, apprenant la mort de sa mère, craque physiquement et mentalement, poussant des cris mêlant hurlements et pleurs d'enfants, dans une des interprétations les plus fortes de sa carrière.

Le personnage de Cody est le Mal incarné, une machine à aggresser, un électron libre incontrôlable. C'est très inhabituel de choisir pour personnage principal un héros aussi sombre, aussi extrême, aussi atteint mentalement. C'est un personnage totalement antipathique (par ses actions et sa morale complètement individuelles) qui, pourtant, nous fascine pendant 110mn. C'est essentiellement dû au jeu incroyable de cet acteur formidable qu'était James Cagney. Il n'arrive pas à créer de l'empathie, puisque le personnage est trop borderline, mais son jeu et sa présence le rendent tout simplement fascinant. Le spectateur ne peut qu'être attiré par cette performance extra-ordinaire (au sens littéral). Il y a quelque chose de magnétique chez Cagney, par sa gestuelle (il n'a pas la carrure impressionnante des molosses, pourtant il est encore plus inquiétant que les "figurants" de la prison) et son phrasé (sec, direct, sans émotion). Sa psychologie est aussi intéressante puisque sa folie devient de plus en plus palpable, d'abord visible avec ses crises de migraines puis avec ses rires convulsifs quelques minutes avant sa mort, quand il se sait pris au piège.

N'oublions pas que le scénario est très habilement construit, qu'il utilise plusieurs intrigues parallèles qui enrichissent considérablement le film, renouvellant les aspects de l'intrigue en permance. L'histoire du policier infiltré, désormais classique, est pourtant très bien utilisée dans WHITE HEAT. C'est peut-être même l'un de ses meilleurs exemples. On utilise inconsciemment pour le spectateur le personnage de Vic Pardo comme un antidote au Mal omniprésent (par Cody ou cet univers de gangsters) et on ne lésine pas sur les mises en danger permanentes du personnage. Il y a l'infiltration d'un côté (comment ne pas être repéré) et la mise en confiance de Cody de l'autre: deux aspects du travail de Prado qui sont très bien rendus ici, qui ponctuent l'histoire de petites scènes très prenantes.

Un très grand classique, le film qui m'a certainement fait aimer Cagney, un acteur que je ne me lasse pas de revoir. Si je l'ai régulièrement croisé depuis 4 ans, j'aimerais beaucoup revoir RAGTIME, l'un de ses derniers rôles, jadis diffusé un dimanche en prime time sur TF1.
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Boubakar
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Re: James Cagney (1899-1986)

Message par Boubakar »

L'homme aux 1000 visages (Joseph Pevney, 1957)

Biopic sur la vie de Lon Chaney, l'un des plus célèbres acteurs du cinéma muet, très bien interprété par James Cagney.
Cependant, à l'instar de Mummie Dearest, on ne voit guère le temps passer, uniquement par la présence du fils. De plus, la carrière de Chaney est peu évoquée, on voit surtout deux de ses rôles les plus emblématiques (pour Le bossu de Notre-Dame et Le fantôme de l'opéra), et une scène de son dernier film (qui fut aussi le seul parlant de sa carrière), où ses problèmes de santé commencent à arriver.
La réalisation est un peu trop sage, mais la bravoure qu'a Chaney à récupérer son fils, justifiant une partie de sa carrière, est admirable, ce que ce dernier ne lui rendra guère. Le film n'élague pas les conflits qu'il aura avec sa première épouse, Cleva Creighton, afin de justifier la garde de son fils.
Par contre, une séquence est absolument sublime, mais elle figure à la fin : sur son lit de mort, Chaney, devenu muet, commence à mimer certains gestes à son fils, jusqu'à écrire un JR sur sa trousse de maquillage (ce qui va conduire son fils à être aussi acteur), comme si cet homme devait être emprisonné dans son époque "muette", jusqu'à sa mort.
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Re: James Cagney (1899-1986)

Message par Sybille »

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Lady Killer / Le tombeur
Roy del Ruth (1933) :

"Lady Killer", petite comédie sans conséquence dans laquelle le personnage de James Cagney, en homme chanceux et plein de ressources, passe de l'emploi d'ouvreur de cinéma à celui de gangster, avant de finir lui-même star de l'écran. Des péripéties décousues, beaucoup d'ellipses, des personnages secondaires assez mal disposés dans le cours du récit, mais une histoire qui globalement se révèle plutôt agréable à suivre. Ce n'est jamais très drôle ni très dramatique, on reste dans l'anodin, le régulier, ce qui est déjà ça. Remarquons néanmoins que le film parvient à peu près à se préserver du ridicule, si ce n'est pendant la scène assez pénible de l'anniversaire, heureusement courte. L'humour, qu'on peut trouver un peu forcé, du moins pas très subtil (mais souvent amusant malgré tout) se trouve essentiellement, et cela n'étonnera personne, dans les scènes avec Cagney, le film s'appuyant évidemment sur la personnalité et la carrière de celui-ci. Parmi les autres acteurs, j'ai surtout remarqué Mae Clarke et son allure étrangement assez moderne. Dommage que son rôle, malgré les apparences, n'ait au final qu'une importance limitée. Divertissant le temps d'une soirée. 6/10
bogart
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Re: James Cagney (1899-1986)

Message par bogart »

L'Homme aux mille visages de Joseph Pevney (1957)



Enfin découvert ce biopic sur la vie de Lon Chaney, acteur génial du cinéma muet. Genre alors en vogue au début des années 50, L'Homme aux mille visages, dont le titre s'inspire du surnom donné au comédien lors d'une campagne de publicité, s'attarde sur la relation fusionnelle que Lon Chaney eut avec son seul fils, Lon Chaney Jr, qui à son tour reprendra le flambeau en essayant sans y parvenir à marcher sur les traces de son célèbre père.

Le film se penche également sur la carrière de Lon et ses capacités à se transformer en toute sortes de monstres par la magie de sa trousse de maquillage que transportait en permanence le comédien. Dommage que certainement pour des problèmes de droits, sa relation avec Browning ne soit pas abordé dans le film, alors que les deux hommes avaient tournés 7 longs métrages ensemble.


La performance de James Cagney dont les talents de mime et de danseur sont mis à contribution; réussit malgré le peu de ressemblance avec Chaney à rendre crédible son personnage, notamment la séquence du paraplégique retrouvant l'usage de ses jambes.


Un petit mot sur la copie en noir et blanc : splendide cinémascope que confirme les différents test sur le net.


Un vrai bonheur de découvrir ce film dans d'aussi bonnes conditions de visionnage.
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Chrisfd1
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Re: James Cagney (1899-1986)

Message par Chrisfd1 »

moi mon préféré c'est "l'épopée dans l'ombre" qui se passe en irlande
nam
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Re: James Cagney (1899-1986)

Message par nam »

James Cagney est un acteur à qui je voue un petit culte. :mrgreen:

Mon préféré (et comme beaucoup) reste pour le moment, White Heat. Ce film est un monument du film de gangster, imbattable pour moi.
Après viens Angels With Dirty Faces, là aussi, vraiment excellent, on avale le film d'une traite.

Le jeu de Cagney m'a tout de suite marqué, et je l'ai tout de suite apprécié à cause de ses mimiques. Il m'a tellement ému dans City for Conquest, au côté de Ann Sheridan.

Made it, Ma! Top of the world!
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Boubakar
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Re: James Cagney (1899-1986)

Message par Boubakar »

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Du sang dans le soleil (Frank Lloyd, 1945)

Basé sur une vision de la conquête du monde par le Japon, l'époque de la sortie du film nous renseigne un peu sur les motifs de sa réalisation.
Certes, c'est assez manichéen (le gentil Américain contre les méchants Japonais), mais il y a là une histoire assez intéressante, et un suspens finalement bien amené. Par contre, on sent très fortement le travail en studio, ainsi que le fait que plusieurs acteurs(trices) jouent des rôles de japonais(es), on voit parfois clairement que les traits du visage sont un peu étirés pour leur donner les yeux bridés. :lol:
Jame Cagney y est très bien en journaliste opiniâtre soucieux de faire une certaine vérité, jusqu'à un combat à mains nues contre un général japonais qui est très réussi (mais on s'en fout que la doublure soit parfois un peu plus grande que l'original sur certains plans :mrgreen: ) et assez long.
Bref, une bonne petite surprise, bien que ça ne soit pas au fond très subtil envers les japonais, mais peut-être est-ce l'époque qui voulait ça...
O'Malley
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Re: James Cagney (1899-1986)

Message par O'Malley »

La fiancée contre remboursement de William Keighley (1941)
Une agréable surprise que cette pétaradante screwball comedy qui réunit deux des plus grandes stars de la Warner: James Cagney et Bette Davis. Malgré des rebondissements qui manquent de crédibilité par moments (notamment l'évolution du couple Cagney-Davis), le dynamisme de l'ensemble (à part un ventre mou avec la séquence de la mine), le savoir-faire de Keighley, le caractère souvent brillant des dialogues et des réparties qui fusent à un rythme échevelé donnent une tonalité folle, absurde à l'ensemble qui rappelle le meilleur du théatre de boulevard. Bon ce n'est pas le sommet du genre mais c'est du très bon...A noter que le scénario est signé par Julius et Philip Epstein à qui on doit les scénarios de Casablanca et Arsenic et vieilles dentelles.
Julien Léonard
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Re: James Cagney (1899-1986)

Message par Julien Léonard »

Du sang dans le soleil (Blood on the sun) - Réalisé par Frank Lloyd / 1945 :

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Très clairement, la qualité des films a baissé pour James Cagney, une fois qu'il a eu brisé son contrat avec la Warner pour un bon moment, au milieu des années 40. Il n'y reviendra qu'avec L'enfer est à lui, pour le plus grand bonheur de tous. En attendant, entre ce film et 13 rue Madeleine (un petit Hathaway sympa et sans prétention), par exemple, on ne peut pas dire que ce soit Byzance. En l'état, la mise en scène est propre, et le scénario assez rythmé, basé sur la fameuse volonté de conquête du monde par les japonais à une certaine époque. Bien sûr, américain et persuadé de son bon droit, James Cagney campe un journaliste retord et engagé, que rien ne peut arrêter. En 1945, à la fin de la seconde guerre mondiale, tous les coups sont permis envers les japonais au sein du cinéma américain. C'est de bonne guerre, sans mauvais jeu de mots. Les décors sont soignés, les idées de séries B fusent (le meurtre commis dans la maison de Cagney avant que celui-ci n'arrive, la disparition de Cagney derrière un bus...) et l'ensemble fonctionne, en dépit d'un racisme latent exprimé sans débat, sans avis, juste avec complaisance, tout en utilisant des acteurs grimés au maximum afin d'effacer leurs traits occidentaux. Tout cela est donc bien bancal, mais divertissant, surtout avec cette fameuse bagarre dans laquelle le général japonais et le journaliste se battent avec rage : un petit moment d'anthologie en soi, original et classique en même temps. La fin assez lourde de sens (littéralement), incapable de conviction réfléchie, fait honneur au patriotisme américain. Il faut comprendre l'époque pour comprendre la portée du film, c'est une certitude. En dehors de cet aspect là, il reste un film honnête, sans éclat particulier, et qui serait bien vite tombé dans l'oubli si James Cagney (toujours en forme, mais en mode plutôt mineur) n'en n'avait pas été la star.
Dernière modification par Julien Léonard le 12 nov. 10, 19:56, modifié 1 fois.
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