Jean-Pierre Mocky (1929-2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Père Jules
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par Père Jules »

Oui voilà :oops:
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Jeremy Fox
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par Jeremy Fox »

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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par wontolla »

Père Jules a écrit :Oui voilà :oops:
Il ya aussi le fait que si l'on a mis dans le panier et que l'on ne finalise pas la vente, il est impossible de le remettre dans le panier au prix réduit.
On a 15 minutes pour se décider.
Seule solution: ouvrir un autre compte !
bronski
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par bronski »

Nestor a écrit :Le dernier film de Mocky, Calomnies, semble bien avoir du mal à sortir en tous cas... :?
Il en a sorti un autre depuis et deux autres sont déjà en post prod (dont un court-métrage, il est vrai). Il nous sort trois films par an le diable d'homme !! :uhuh:
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Bogus
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par Bogus »

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Depuis mon enfance Jean-Pierre Mocky n'était pour moi qu'un personnage sympathique qui gueulait comme un putois sur ses assistants ou sur les plateaux télé.
Puis j'ai découvert A mort l'arbitre il y a quelques mois et maintenant Agent trouble et je me dis que j'ai été bien con de ne pas m'intéresser plus tôt à son cinéma car force est de constater que (sur ces 2 films en tout cas) c'est un excellent metteur en scène.
Dans ce polar aux dialogues parfois savoureux et à la musique soignée, on prend plaisir à suivre Catherine Deneuve en vieille fille pétillante qui décide d'enquêter sur la mort de son neveu.
Dernière modification par Bogus le 4 mars 15, 18:27, modifié 2 fois.
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par AtCloseRange »

Bogus a écrit :Image

Depuis mon enfance Jean-Pierre Mocky n'était pour moi qu'un personnage sympathique qui gueulait comme un putois sur ses assistants ou sur les plateaux télé.
Puis j'ai découvert A mort l'arbitre il y a quelques mois et maintenant Agent trouble et je me dis que j'ai été bien con de ne pas m'intéresser plus tôt à son cinéma car force est de constater que (sur ces 2 films en tout cas) c'est un excellent metteur en scène.
Dans ce polar aux dialogues parfois savoureux et à la musique soignée, on prend plaisir à suivre Catherine Deneuve en vieille fille pétillante qui décide d'enquêter sur la mort de son neveu.
Et encore, là, c'est du second choix.
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par Zeldoune »

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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par Père Jules »

génial ! :lol:
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par Rick Blaine »

Père Jules a écrit :Impression confirmée par ce Chut ! (1972) assez incompréhensible, d'une laideur remarquable, filmé n'importe comment, grotesque, à la post-synchro totalement foireuse. Reste que la verve anarchiste du réalisateur demeure tout à fait délectable bien que grossière et sans nuance. En somme, c'est raté, mais c'est péchu. C'est absurde, mais c'est amusant. C'est ridicule, mais c'est Mocky.
Pareil que toi. J'aime la folie de Mocky, mais là c'est bien trop mal foutu pour être réellement appréciable malgré ma sympathie pour le cinéaste. On n'a même pas le plaisir de retrouver Dufilho et Lonsdale dont les performances sont gâchées par cette immonde post-synchro. Pour un film qui chronologiquement vient immédiatement derrière les deux sommets que sont Solo et l'Albatros, c'est une sacré dégringolade.
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Père Jules
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par Père Jules »

J'allais écrire qu'avec ce film Mocky amorçait une période de films foirés et puis par acquis de conscience je suis allé vérifié. Il n'en est rien: Un linceul n'a pas de poches et Le témoin parviennent à faire oublier Le roi des bricoleurs :lol:
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par Rick Blaine »

:lol:

J'attends pas mal du Linceul, vu le pitch et le casting, c'est un des Mocky que j'ai le plus hâte de voir (par contre je n'attends rien du Roi des Bricoleurs... :fiou: )
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par AtCloseRange »

Un Drôle de Paroissien
ça commence sur les chapeaux de roues mais au fur et à mesure, j'ai eu le sentiment que ça tournait un peu en rond (les sempiternelles surveillances de Francis Blanche et ses sbires) ce qui affaiblit l'ensemble.
C'est d'autant plus dommage que Bourvil est merveilleux. Dommage que Mocky n'ait pas davantage exploité les membres de la famille de Bourvil réduits souvent au rôle de faire valoir (même si Jean Yonnel dans le rôle de son père est irrésistible).
Petite déception en fin de compte.
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par Rick Blaine »

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Voilà, j'ai vu Un Linceul n'a pas de Poches, et le film a largement répondu à mes attentes. Alors bien sur, on est chez Mocky et on a toujours l'impression que quelques scènes auraient mérité des prises supplémentaires, mais le résultat est excellent. une superbe ambiance hard-boiled pour ce polar offensif et cru, multipliant les morts et les femmes nues. Le rythme est excellent, grâce à un scénario assez remarquable, et on se réjouit surtout de retrouver ce qui constitue probablement l'un des plus beaux castings de l'histoire du cinéma français. Quel pied ! L'incarnation de tout ce que j'aime dans le cinéma de Mocky, les répliques qui fusent, un ton assez "direct", cette folie que l'on retrouve ça et là (avec entre autres le personnage de Jess Hahn :lol: ) mais qui n'affecte pas la bonne tenue de l'histoire. Du très haut de gamme dans la filmographie du réalisateur.
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par Jeremy Fox »

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Gli Sbandati : Francesco Maselli - 1955


Septembre 1943. Depuis le début de la guerre, la comtesse Luisa (Isa Miranda), femme d’affaires ayant pris la succession de son époux après le décès de ce dernier, a quitté Milan pour venir se réfugier en Lombardie dans son imposante villa à la campagne, loin des combats. Là, dans la douce plaine du Pô, elle coule des jours paisibles auprès de son fils Andrea (Jean-Pierre Mocky), de son neveu Carlo (Anthony Steffen), le fils d’un dignitaire fasciste, et de Ferrucio (Leonardo Botta), vieil ami de la famille. Ces trois jeunes hommes, à peine la vingtaine, passent leurs journées à se prélasser au bord du fleuve en écoutant du jazz avec les filles du coin. Ce jour-là, le maire du village convainc Andrea d’accepter d’héberger des sans-abris ayant fui les bombardements ; subjugué par la jeune ouvrière Lucia (Lucia Bose), le jeune homme les ramène dans la propriété familiale contre l’avis de sa mère qui voit ces ‘égarés’ d’un mauvais œil, ayant surtout peur des conséquences pour sa famille. Sous l’influence de la jeune fille dont il est tombé amoureux mais aussi de son cousin Carlo dont il découvre qu’il fait partie d’un groupe de résistants, Andrea en viendra même un mois plus tard à cacher des soldats italiens échappés des griffes de l’armée allemande ; en effet depuis un mois, l’armistice a été signé avec Eisenhower et les italiens sont désormais passés dans le camp allié, devenus du même coup des ennemis des nazis…

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Gli Sbandati, premier film du jeune réalisateur Francesco Maselli (alors âgé de seulement 24 ans), n’avait jamais été diffusé en France en salles comme le confirmait récemment Jean-Pierre Mocky lorsqu'il présenta le film lors d'un festival. En revanche on peut le trouver référencé sous deux titres francophones différents selon les époques, Les Egarés ou Les Abandonnés. Le cinéaste italien n’étant pas vraiment connu dans notre contrée, profitons de l’occasion pour en tracer un rapide portrait. Né à Rome en 1930 dans le milieu de la bourgeoisie aisée, fils d’un critique d’art qui recevait chez eux pas mal de personnalités littéraires, il participe durant la Seconde Guerre Mondiale à la résistance. A 19 ans il obtient son diplôme d’une école de cinéma romaine puis devient immédiatement assistant réalisateur de Luigi Chiarini puis non moins que de Michelangelo Antonioni sur les premiers films de ce dernier (Chronique d’un amour, La Dame sans camélia). Entre temps, il signe deux courts métrages très remarqués puis un documentaire prenant violemment à partie la bande dessinée. Avant de tourner son premier long métrage, il aura réalisé un segment du film L’amour à la ville (L’amore in citta) sur le plateau duquel il côtoya non seulement à nouveau Antonioni mais également Federico Fellini, Alberto Lattuada, Carlo Lizzani, Cesare Zavattini et Dino Risi ; autant dire le gratin de ceux qui allaient faire du cinéma italien l’un des plus justement louangés au monde durant plus de deux décennies. En 1955, avec Gli Sbandati, le jeune Maselli est immédiatement porté au pinacle par la critique, enthousiaste devant ce portrait très convaincant de la situation complexe que vivait l’Italie en 1943. Il obtient d'ailleurs le prix du réalisateur le plus prometteur à la Mostra de Venise.

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S’ensuivront plusieurs études de mœurs dont I Delfini, très grand succès, et Gli Indifferenti avec Claudia Cardinale et Rod Steiger d’après un roman de Moravia. Parmi ses autres films (tout aussi inconnus en France), on retiendra surtout Storia d’amore en 1986 qui remporta le prix spécial du jury à Venise. Entre temps, il aura signé quelques films politiques lui permettant d’exprimer ses idées de gauche tels Lettera aperta a un giornale della sera en 1970 puis, 5 ans plus tard, avec le duo Gian Maria Volonte et Annie Girardot, Le Suspect (Il Sospetto) qui relatait le destin d'un militant communiste clandestin dans l'Italie fasciste. Des films que nous aimerions également beaucoup pouvoir découvrir en France. Pour en revenir à son coup d’essai, Francesco Maselli eut le courage d’aborder des thèmes peu appréciés par les démocrates-chrétiens et la bourgeoisie conservatrice de l’époque qui se montraient intransigeants envers toutes les idées de gauche, surtout coriaces à l’encontre du groupe des ‘aristocrates communistes’ qui gravitait autour du neveu de Luchino Visconti, Eriprando, qui signa le scénario de Gli Sbandati. Pour décrire cette période complexe de l’Italie en 1943, il fallut que les auteurs pensent à la censure qui ne manquerait certainement pas de s’abattre sur le film ; pour se faire, ils amoindrirent d’emblée la virulence de leurs idées au sein du scénario, ce que certains prirent pour de la tiédeur. De plus, pour que le tournage ne soit pas gêné par des soucis divers et variés qui auraient pu aller jusqu’à l’interdiction de filmer, Maselli et son équipe produisirent eux même leur film qu’ils tournèrent dans la clandestinité à l’automne 1954 dans la ville Toscanini aux environs de Crema en Lombardie.

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Gli Sbandati aborde donc la situation conflictuelle et difficile de l’Italie à partir de l’automne 1943, les italiens se trouvant alors -et jusqu’à la fin du conflit- presque constamment tiraillés et pris entre deux feux. Tout d'abord bombardés par les alliés, les citadins furent pour beaucoup obligés de se réfugier dans les campagnes. Puis, le 8 septembre, Eisenhower annonce que l’Italie a signé l’armistice ; ce qui fait que le pays change de camp du jour au lendemain en plein milieu du conflit. Certains renforcent leurs liens avec la résistance puisque une partie de l’armée nazie se trouve toujours sur place, d’autres, toujours affiliés au régime fasciste, estiment que les dirigeants ont fait preuve de lâcheté à cette occasion mais se trouvent obligés de faire profil bas face à une majorité anti-germanique. Certains habitants se cachent ou fuient à nouveau car après avoir été chassés de chez eux par les pilonnages alliés se voient désormais poursuivis par l’armée allemande qui, dès le lendemain de cette date fatidique, se met à arrêter les soldats italiens pour les emmener en prison dans leur pays. Un background historique rarement abordé au cinéma et qui par sa complexité même, la difficulté des choix qui en découle pour de nombreux italiens, demeure toujours aussi passionnant. Encore plus au sein de cette histoire car il s'agit d’une part de la bourgeoisie conservatrice qui ne sait pas vraiment quelle fraction choisir, de l’autre les plus déshérités qui, après avoir été des sans-abris à cause des bombardements effectués par le camp ennemi, se voient désormais eux aussi pourchassés par les nazis d’autant plus lorsqu’ils décident d’aider les soldats qui tentent de fuir pour ne pas se faire eux-mêmes capturer par leurs alliés des semaines précédentes.

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Le film est divisé en deux parties clairement délimitées par un carton à mi-film. La première, sorte de chronique de mœurs, même si elle aborde immédiatement le problème de ces 'égarés' de la guerre, décrit surtout la vie quotidienne de jeunes bourgeois oisifs dans une villa somptueuse située dans la plaine du Pô. Disons d’emblée que le travail de Gianni Di Venanzo à la photo est remarquable, faisant de cette frémissante campagne lombarde quasiment un personnage à part entière, les séquences se déroulant au bord du fleuve bénéficiant d’une lumière automnale absolument magnifique. Esthétiquement Gli Sbandati est donc déjà un véritable régal, une œuvre formellement très maitrisée ; on se souviendra longtemps de quelques images et de certaines séquences comme ce fabuleux mouvement de caméra qui commence à suivre en un travelling latéral trois femmes à vélo pour venir s’arrêter sur le jeune couple qui vient de se constituer, se prélassant, alors que le soleil commence à décliner, au sommet d’une colline surplombant le fleuve, leur offrant une vue splendide sur la vallée du Pô ; les images de ces plages naturelles sur lesquelles cette jeunesse insouciante écoute du jazz sur un gramophone ; les promenades en vélos sur des routes bordées d’arbres majestueux ; la scène de foule sur la place du village où se sont réunis tous les habitants pour écouter un message d’Eisenhower leur annonçant l’armistice… Dès le début, tous les comédiens s'avèrent extrêmement convaincants et notamment Jean-Pierre Mocky que Maselli tenait absolument à avoir après l'avoir vu dans Les Vaincus (I Vinti) d'Antonioni.

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La deuxième partie se situe un mois après les évènements de la première et se recentre plus particulièrement sur un groupe de soldats italiens s’étant échappés d’un train en partance pour l’Allemagne, recueillis à leur tour dans la villa lombarde par nos jeunes bourgeois. Plus dramatique, cette deuxième moitié du film n’en est pas moins tout aussi réussie, permettant aux auteurs de mettre sans manichéisme leurs idées en avant, les trois amis allant à l’occasion montrer leurs vrais visages. [Attention spoilers] : le peu loquace Carlo, en conflit avec son père fasciste au point d’avoir rejoint un groupe de résistants, n’hésite pas une seconde à prendre fait et cause pour ces soldats ; au contraire le rigolo du trio, Ferrucio, sera amené à dénoncer les fugitifs aux autorités ; quant à Andrea (Jean-Pierre Mocky) il sera sans cesse hésitant tout comme dans la première partie où il n’assumait pas ses faits, gestes et paroles, laissant par exemple reporter la colère de sa mère sur la jeune ouvrière étant venue écouter dans le salon familial les émissions de Radio Londres alors même que c’était sur ses propres conseils et son accord verbal. Ses constantes incertitudes lui feront amèrement regretter en toute fin de film ne pas avoir choisi 'la bonne voie', préférant se réfugier en Suisse avec sa mère plutôt que de suivre sa maîtresse. Ses sanglots sont aussi bouleversants que les regards et le sublime visage dévasté de tristesse de la rayonnante Lucia Bose quant elle se rend compte en même temps de l'abandon et de la lâcheté de son amant [fin des spoilers]. Un très beau couple de cinéma que celui formé par Jean-Pierre Mocky (le bel antihéros qui se cherche) et Lucia Bose à qui le cinéaste offrira une scène d’amour d’une rare délicatesse. Leurs partenaires ne sont pas en reste et surtout Isa Miranda dans le rôle de la froide comtesse au port altier et au langage châtié mais qui n’en rit pas moins aux blagues salaces de son neveu. Parmi les comédiens interprétant les soldats italiens on pourra reconnaitre le futur réalisateur Giuliano Montaldo ainsi que Mario Girotti, futur Terence Hill.

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Jamais manichéen ni emphatique, politiquement très pertinent, d’une belle sensibilité dans les portraits de ses différents protagonistes, un très beau premier film à la fois vigoureux, sensible et pudique qui se clôt sur un dernier plan mémorable. A travers cette attention quasi documentaire portée aux détails, aux visages et aux lieux, le film de Maselli se situe dans la mouvance du néoréalisme, mais aussi, par le frémissement et la pudeur de sa mise en scène, la justesse de ton et l’atmosphère dégagée par la photo veloutée et le lyrisme de la musique romantique de Giovanni Fusco, annonce en même temps les superbes premiers films du trop méconnu Valerio Zurlini (Eté violent ; La Fille à la valise ; Journal intime…) Allons spontanément applaudir ce beau film récemment restauré, comme il le fut lors de sa projection à Venise voici 60 ans.
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Re: Jean-Pierre Mocky

Message par Père Jules »

L'un des meilleurs Mocky seventies ;)
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