A bout de souffle (Jean-Luc Godard - 1960)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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bruce randylan
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Message par bruce randylan »

Kevin95 a écrit :
bruce randylan a écrit :et là pendant 1min au moins, on s'est regardé dans le blanc des yeux sans broncher. La classe osait rien dire, on entendait les mouches volait. Ca faisait trés ambiance de duel de western.
Oh la vache ! t'été à 2 doigts de dégéner ton colt ?

Y'avait une motte de blé qui passait entre toi et lui ? :lol:
C'était pas la seule fois ( grande conversation où on prenait en otage la classe sur John Woo, Tsui hark, Fukasaku ).
Enfin, on s'échangeait des films...
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Message par Claude Couillec »

Alex Blackwell a écrit : Elle résume cependant l'impression que me donnent les deux films que j'ai vus à ce jour: vains, faussement modernes, stylistiquement creux et ennuyeux au possible...
Un ennui profond absolument identique devant les films de Godard. J'en ai vu au moins 2 probablement 3 mais j'ai tout oublié, jusqu'aux titres. Il y en aurait un avec une scéne répétitive d'une nana sur un quai d'une gare ou à coté d'une voie férée, à moins que ce soit dans compartiment de train ?? C'est tout ce qu'il me reste de 2 ou 3 films de Godard.

Par ailleur l'homme ne semble pas très sympathique, toutefois ses rares apparitions ne donnent qu'une impression très partielle, il semble fabriquer et entretenir un personnage à "usage extérieur".
Jihl
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Re: A bout de souffle (J.L. Godard, 1960)

Message par Jihl »

Déterrage de topic, pour le A bout de souffle diffusé dans une hd relativement convaincante sur France 2.
Je connais le film depuis 20 ans, ça devait être ma 4e vision et je le réévalue un peu à la baisse avec le temps (je vais sortir le film de mon top 100).
Il y a toujours une vraie liberté, de vrais moments de cinéma, de vraies scènes magiques, mais je trouve que ça manque de fluidité entre les scènes, que c'est moins un film qu'un collage d'aphorismes (plus ou moins brillants), de références artistiques, de blagues potaches ; du coup, cette recherche permanente du brio nuit à la continuité du film et à son émotion. La mise en scène souvent impressionnante devient alors très visible et on regarde cela comme un exercice brillant, mais un peu vain où les personnages et le scénario passent au second plan se mettent au service d'un beau plan ou d'un bon mot.
Reste l'audace, la liberté de ton, l'ambition du propos, Belmondo (plus que Seberg), la musique de Solal et quelques plans inoubliables de Paris. 8.5/10
Dernière modification par Jihl le 7 déc. 09, 12:28, modifié 1 fois.
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Re: A bout de souffle (J.L. Godard, 1960)

Message par NotBillyTheKid »

Jihl a écrit :c'est moins un film qu'un collage d'aphorismes (plus ou moins brillants), de références artistiques, de blagues potaches
C'est, bien sur, comme toujours chez JLG, un immense collage... mais cela n'est en aucun cas contradisctoire avec le fait d'être un film, non ?
Tu ne dirais pas, je pense, d"un picasso ou un Braque de la période collage, que ce ne sont pas des tableaux... Ou de poèmes dada qu'ils ne sont pas des poèmes...

Pour le manque de fluidité, oui, tu as raison aussi. Mais c'est plus un aspect positif pour moi. Il joue de la rupture, des confrontations directes entre plans, scènes, dans le son. C'est une esthétique du fracas, là aussi...
Dernière modification par NotBillyTheKid le 7 déc. 09, 18:05, modifié 1 fois.
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Re: A bout de souffle (Jean-Luc Godard - 1960)

Message par Watkinssien »

A bout de Souffle est un de mes Godard favoris et une véritable chef-d'oeuvre du cinéma mondial.

Il est clair que c'est une oeuvre importante pour sa liberté de ton, autant dans la caractérisation des personnages que dans l'écriture cinématographique. La manière (quand même sacrément audacieuse) qu'a Godard de raccourcir au montage la quasi totalité des plans, pour expérimenter une narration syncopée, rapide, dénuée de contraintes devient tout de même une des grandes forces de ce classique insolite.

Mais surtout, Godard signe une oeuvre profondément attachante, grâce à Belmondo et sa gouaille qui fonctionnent à merveille et au reste des comédiens (qui déjà entament une certaine ponctuation godardienne qui peut agacer, cela dit), pour laquelle j'ai beaucoup d'affection. C'est un film qui a tout osé et qui reste frais et brillant aujourd'hui grâce à cela.
Dernière modification par Watkinssien le 11 août 15, 17:52, modifié 2 fois.
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Re: A bout de souffle (J.L. Godard, 1960)

Message par Jihl »

NotBillyTheKid a écrit :
Jihl a écrit :c'est moins un film qu'un collage d'aphorismes (plus ou moins brillants), de références artistiques, de blagues potaches
C'est, bien sur, comme toujours chez JLG, un immense collage... mais cela n'est en aucun cas contradisctoire avec le fait d'être un film, non ?
Tu ne dirai pas, je pense, d"un picasso ou un Braque de la periode collage, que ce ne sont pas des tableaux... Ou de poèmes dada qu'ils ne sont pas des poèmes...
Je pense justement que le problème est là. Ce que j'accepte dans des formes artistiques courtes (tableau, poème), je ne suis pas prêt à l'accepter dans des formes "longues" (théâtre, cinéma, roman) dans lesquelle le rythme, l'immersion joue pour moi un rôle prépondérant.
Je ne nie pas le côté volontaire de l'entreprise, ni la réussite de ce que tu appelles joliment "une esthétique du fracas", mais son emploi trop systématique, trop théorique ; c'est celà qui dans mon cas gêne mon plaisir de spectateur et me fait "sortir" du film.
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Re: A bout de souffle (Jean-Luc Godard - 1960)

Message par Jeremy Fox »

Je regarde rarement les bonus mais suite à mon coup de foudre pour le film, j'ai regardé le documentaire/enquête/fiction de Claude Ventura datant de 1993, "Chambre 12 hotel de Suède" que je conseille fortement et qui nous fait encore plus regretter sa défunte émission sur le 7ème art "Cinéma cinéma". Passionnant, presque autant que le superbe film de Godard !
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Re: A bout de souffle (Jean-Luc Godard - 1960)

Message par NotBillyTheKid »

Jeremy Fox a écrit :Je regarde rarement les bonus mais suite à mon coup de foudre pour le film, j'ai regardé le documentaire/enquête/fiction de Claude Ventura datant de 1993, "Chambre 12 hotel de Suède" que je conseille fortement et qui nous fait encore plus regretter sa défunte émission sur le 7ème art "Cinéma cinéma". Passionnant, presque autant que le superbe film de Godard !
Je me souviens encore du coup de fil depuis la cabine (pas par Ventura mais son collegue) appelant JLG pour savoir ce que dit Seberg à la fin... :lol: Et JLG qui raccroche à juste titre au nez
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Re: A bout de souffle (Jean-Luc Godard - 1960)

Message par makaveli »

pour ma part j'ai bien aimé ce film mais je lui préfère pierrot le fou.
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Watkinssien
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Re: A bout de souffle (Jean-Luc Godard - 1960)

Message par Watkinssien »

makaveli a écrit :pour ma part j'ai bien aimé ce film mais je lui préfère pierrot le fou.

Clair et efficace ! :wink:

Mon top 3 Godard est Le Mépris, A bout de Souffle et Pierrot le Fou, donc je peux comprendre que l'on préfère l'un à l'autre et que ce soit interchangeable !
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Re: A bout de souffle (Jean-Luc Godard - 1960)

Message par Boubakar »

Watkinssien a écrit :Mon top 3 Godard est Le Mépris, A bout de Souffle et Pierrot le Fou, donc je peux comprendre que l'on préfère l'un à l'autre et que ce soit interchangeable !
Exactement, mes 3 films de Godard que je préfère sont l'inverse de ton choix ! :lol:

D'ailleurs, il faudrait (re)faire un classement Godard :
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... &start=345
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Re: A bout de souffle (Jean-Luc Godard - 1960)

Message par Watkinssien »

Boubakar a écrit :
Watkinssien a écrit :Mon top 3 Godard est Le Mépris, A bout de Souffle et Pierrot le Fou, donc je peux comprendre que l'on préfère l'un à l'autre et que ce soit interchangeable !
Exactement, mes 3 films de Godard que je préfère sont l'inverse de ton choix ! :lol:

D'ailleurs, il faudrait (re)faire un classement Godard :
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... &start=345
D'où l'inanité d'un classement quand il s'agit d'oeuvres majeures !
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Re: A bout de souffle (Jean-Luc Godard - 1960)

Message par homerwell »

En rédigeant mon top 100 "français", une évidence m'a sauté aux yeux, pas de Godard... Je n'en ai vu aucun !
J'ai donc commencé par "A bout de souffle" et je dois dire que ce genre de film interpelle. Mon avis "côte d'amour" est mitigé mais pour tous les cinéphiles, c'est un passage obligé, à voir absolument.
Certains ont parlé de collages à propos de cette œuvre, soulignant un manque de continuité. Je l'ai trouvé pour ma part simplement irrégulier, brillant de milles éclats sur certaines scènes (avec l'active complicité de Belmondo) dont la liberté de ton (décrite plusieurs fois avec brio dans ce même topic) nous enthousiasme. Et de temps en temps, ce vent de liberté se transforme en ennui, des acteurs en roue libre qui malgré leur belle vivacité déambulent sans but devant la caméra. Et là, on s'embête fermement.
J'ai envi d'utiliser une métaphore pour illustrer mon sentiment vis à vis de "A bout de souffle", c'est l'image de cette longue course final de Belmondo, qui part superbe et insouciant, courant dans la rue à toutes jambes, puis boitille longuement et un peu gauchement avant de s'écrouler...
Me donne envie de persévérer.
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Jeremy Fox
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Re: A bout de souffle (Jean-Luc Godard - 1960)

Message par Jeremy Fox »

Fragments-collages : “Après tout, j’suis con !” - Michel Poiccard, chapeau penché, cigarette au coin du bec, dans une imitation de Bogart et sa façon de se passer le doigt sur les lèvres – “Fonce Alphonse !” - Des paysages de campagne française qui défilent, vus de l’intérieur d’une voiture – “Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville… allez vous faire foutre !” - Meurtre filmé avec cadrages instables et faux raccords elliptiques - Musique jazzy et entêtante de Martial Solal – Poésie d’un Paris filmé en longs et fluides travellings ; impression de documentaire – “New York Herald Tribune” scandé par Jean Seberg avec son séduisant accent américain – Séquence de 25 minutes dans une chambre d’hôtel entre les deux protagonistes principaux discutant de tout et de rien, Michel n’ayant qu’une idée fixe en tête, recoucher avec Patricia – P : “Connaissez vous William Faulkner ?” M : “Non. Qui est-il ? Avez-vous couché avec lui ?” – Le concerto pour clarinette de Mozart - Quels cons ces américains qui retiennent avant tout de la France Lafayette et Maurice Chevalier ! - Interview d’un écrivain prétentieux (sous les traits de Jean-Pierre Melville) dont le rêve est “de devenir immortel et … mourir !!!” – Photographie surexposée – Travelling virtuose dans l’appartement rue Campagne Première - Michel agonisant avec ses mots en direction de sa maîtresse “Vous êtes vraiment une dégueulasse !”…

« Ce film est dédié à la Monogram Pictures » nous prévient d’emblée lors du générique ce jeune cinéaste de 28 ans dont c’est le premier long métrage ; bref, un film à tout petit budget filmé à l’arrache semble-t-il nous dire ! Pourtant, en 1962, dans une interview pour les Cahiers du Cinéma, il paraissait à son propos avoir une sacré ambition : « Ce que je voulais, c’était partir d’une histoire conventionnelle et refaire, mais différemment, tout le cinéma qui avait déjà été fait. Je voulais rendre aussi l’impression qu’on vient de trouver ou de ressentir les procédés du cinéma pour la première fois ». Sacrément prétentieux pour un novice ; mais le résultat étant certainement à la hauteur de ses espérances, on ne peut lui en faire grief, bien au contraire ! L’intrigue, il n’y en a pas ou presque, le cinéaste s’intéressant plus aux digressions ; Luc Moullet résumait ainsi le scénario : « Michel Poiccard, voleur d’auto anarchiste tue le motard lancé à sa poursuite. Il retrouve à Paris son amie américaine, Patricia, dont il réussit à redevenir l’amant ». Ce n’est rien d’autre et même encore moins ; tout simplement peut-être, tel que Godard le décrivait, « l’histoire d’une américaine et d’un français ; ça ne peut pas aller entre eux puisque lui pense à la mort et elle n’y pense pas ».

Alors quoi ? Chef-d’œuvre précurseur ou vaste fumisterie ? Seconde solution pour certains (Jacques Lourcelles entre autres). Pour les autres, ce n’est même pas enisageable ne serait-ce que d'y penser. En effet, comment être insensible devant une telle liberté de filmer, cadrer, jouer avec les sons, la musique, les images, les citations, les collages, les hommages ? Comment rester flegmatique devant cette insolence ludique, devant cette nouvelle manière de jouer avec les ruptures de ton ou de diriger ses acteurs ? Comment ne pas être subjugué par cette façon de malmener avec génie la grammaire cinématographique et de casser la dramaturgie traditionnelle ? Comment ne pas craquer devant le visage de Jean Seberg et comment ne pas être touché par ce tendre voyou de Michel Poiccard ? Comment ne pas s’émerveiller devant ce talent de ‘poète-paysagiste-documentariste’ ? En effet rarement nous nous sommes sentis aussi bien immergés dans les rues de Paris et au milieu de cette époque (Rohmer excepté). Façon provoc ‘godardienne’, avec ces ‘non mots d’auteur’, des dialogues bien plus jouissifs que n’importe lesquels signés Michel Audiard et au final un film bien plus drôle que toutes les comédies de l’époque !

A Bout de Souffle, c’est un peu les Pieds Nickelés rencontrant Humphrey Bogart, Raymond Queneau travaillant avec Raymond Chandler, le cinéma amateur chrysalide devenant papillon virtuose sous nos yeux ; bref, un capharnaüm qui semble improvisé mais qui en définitive est remarquablement maîtrisé ! Godard frappera certes encore plus fort par la suite (Le Mépris ; Pierrot le fou) mais son coup d’essai est néanmoins une formidable réussite, un poème moderne, romantique et surréaliste dans lequel on trouve déjà en germe presque tous les éléments constitutifs de ses films suivants (phrases musicales entêtantes, montage heurté, sensualité des visages féminins, accents étrangers, anecdotes humoristiques, clin d’œil caméra, passages obligés dans les rues, bistrots, voitures, chambres d’hôtels, références cinéphiliques et culturelles en veux tu en voilà, hommages à ses potes de la Nouvelle Vague …). Un auteur était né qui nous offrait une époustouflante démonstration de toutes les possibilités du cinéma ; un film innovant, culotté, irrévérencieux et au final délicieux et grisant qui n’a pas pris une ride grâce à cette liberté de ton et de style aussi bien dans les dialogues que dans le scénario ou la mise en scène.

Et puis, comment n’aurais-je pas pu craquer devant un cinéaste faisant aller ses protagonistes au cinéma voir un western de Budd Boetticher ?
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Barry Egan
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Re: A bout de souffle (Jean-Luc Godard - 1960)

Message par Barry Egan »

Découvert hier soir, et oui, sans être un chef d’œuvre, c'est considérable d'un point de vue technique et narratif. Les coupes brutales, par exemple, lorsque Belmondo et Seberg sont dans la voiture et que leur dialogue est entrecoupé tout le temps, ou quand le gars que Seberg rencontre dans le bar lui raconte l'histoire du type qui voulait coucher, ça reste sans héritage, j'ai l'impression. Ca pourrait être utilisé à une autre fin dans un autre scénario, si quelqu'un a l'exemple d'un film où l'astuce est ré-exploitée, merci de le poster.

Sinon, pour le reste, histoire qui tient sur une page recto, personnages qui paraissent être exclusivement caractérisés par les performances improvisées des acteurs , donc un peu creux et auxquels on ne s'attache pas, pas vraiment d'émotion malgré une ambiance très travaillée et originale. C'est dommage, il manque pas grand chose, mais y a un truc qui prend pas, le côté référentiel, on y est habitués de nos jours, donc c'est pas vraiment un frein. Y a comme un truc qui empêche la mayonnaise de prendre totalement et de faire décoller le film. Quelque chose dans la scène de l'interview à l'aéroport me fait penser qu'elle aurait pu avoir été tournée pour "La Dolce Vita", mais contrairement à "La Dolce Vita", où l'ambiance évolue pour s'achever sur un épilogue poignant, là, on reste juste dans le cool, et la fin qui devrait être tragique reste absurde comme tout ce qu'on a vu avant, oblige le spectateur à se détacher, c'est peut-être l'intention voulue, malheureusement. Je vais voir "Pierrot le Fou" pour voir si c'est moins hip et plus lyrique, mais j'en doute fortement.
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