Julien Duvivier (1896-1967)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Commissaire Juve
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Commissaire Juve »

rodoliv a écrit :... Le point positif c'est qu'au moins tu ne l'as pas acheté ;o)
Parce que le master n'était pas compatible 16.9e (je crois). Je l'ai échappé belle. :mrgreen:
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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rodoliv
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par rodoliv »

Commissaire Juve a écrit :
rodoliv a écrit :... Le point positif c'est qu'au moins tu ne l'as pas acheté ;o)
Parce que le master n'était pas compatible 16.9e (je crois). Je l'ai échappé belle. :mrgreen:
Je confirme :lol:
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Kevin95
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Kevin95 »

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LE PETIT ROI
- Julien Duvivier (1933) découverte

Longtemps invisible, ce Julien Duvivier des débuts avait de quoi rebuter vu le risque élevé de guimauve que son intrigue laissait présager (un pauvre minot, roi malgré lui, cherche sa môôôman) or la surprise est de taille puisqu'elle est double. D'une part, le chiard est plus complexe qu'on ne l'aurait craint, parfois carrément violent et sadique (cf. la séquence du fouet totalement dingo) donc paradoxalement plus attachant qu'une gentille petite tête blonde. D'autre part, la peur de voir Duvivier s'en foutre gentiment de son ouvrage disparait dès les premiers plans tant le monsieur remplit le réservoir d'une mise en scène virtuose, tantôt baroque à la manière d'un Josef von Sternberg avant l'heure tantôt moderne comme ces flash lorsque le médecin imagine le sort de l'enfant. La dernière partie en vacances est un tantinet plus faible, Duvivier se laisse déborder pas un sentimentalisme léger qui attenu la tension du métrage. Rien de honteux pourtant, Le Petit Roi reste digne, jamais infantile, toujours musclé formellement. Un lien étrange mais solide se fait entre le film et Kundun de Martin Scorsese (1997), un même personnage, une même ampleur visuelle voir de mêmes scènes (la visite de l'ennemi politique et la focalisation sur les chaussures). Marty a-t-il vu le Duvivier ? Mystère, quoiqu'il en soit Le Petit Roi est une (énième) belle pièce dans la filmo de son auteur.
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Kevin95
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Kevin95 »

LA CHAMBRE ARDENTE - Julien Duvivier (1962) découverte

Le fantastique à la française est si fragile, qu'on ne va pas en plus lui taper dessus par exigence. Julien Duviver s'y (re)essaye après La Charrette fantôme, réussit son coup en grande partie non sans quelques coquilles au passage. Si l'histoire est confuse et si certaines sous-intrigues mal construites, le film réussit finalement là où le maitre du genre (Georges Franju) s'était un poil cassé les dents sur Pleins feux sur l'assassin, donner vie à un château et aux coups de latte d'une famille désireuse de toucher le magot de papy. Whonunit amusant, le film est aussi l'occasion de quelques numéros d'acteurs : Jean-Claude Brialy plus vénère que d'habitude, Édith Scob en Franju-ite aigue, Claude Piéplu en Bernard Blier-ite aigue ou (surtout) un Claude Rich qui a craqué l’élastique. Maladroit mais sympathique, La Chambre ardente vaut finalement bien mieux que sa (médiocre) réputation.
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hellrick
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par hellrick »

Kevin95 a écrit : La Chambre ardente vaut finalement bien mieux que sa (médiocre) réputation.
Comme déjà dit ailleurs c'est pas mal mais sa réputation médiocre vient surtout de l'incroyable supériorité du roman de Carr, véritable classique du whodunit assorti d'un meurtre en chambre close et qui, jusqu'au bout, hésite et laisse finalement le choix au spectateur entre une solution rationnelle et une autre surnaturelle :wink:
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Addis-Abeba »

Oui malgré sa réalisation trop académique, je vous rejoins, beaucoup de plaisir pour cette chambre ardente, l'histoire intrigue et c'est quand même superbement joué, du fantastique Français de qualité.
Je note pour le roman Hellrick ;)
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Kevin95
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Kevin95 »

L'AFFAIRE MAURIZIUS (Julien Duvivier - 1954) découverte

Un scénario confus ok, un jeune comédien tête à coups de boule surement, une post-synchro pas toujours au point pour les comédiens allemands moui à la rigueur, mais enfin pourquoi L'Affaire Maurizius traine-t-il en bas de la filmo de Julien Duvivier ? Vaguement traité dans les bouquins sur le cinéaste, ici ou là méprisé par beaucoup, le film boite c'est entendu, son intrigue qui cherche midi à quatorze heure ne l'aide pas des masses, mais c'est aussi un film noir fascinant, cruel et bien plus pervers qu'on ne semble le juger. Comme un petit parfum à la Henri-Georges Clouzot traine sur au-dessus du métrage, voir la belle deuche enquiquineuse, voir la séquence du viol, voir le vieux monsieur qui aime les jeunes garçons. Et cette fin ! Nondidiou, le final dans le train avec Daniel Gélin mixe les audaces visuelles de Pépé le Moko (1937) - la transparence pour illustrer les tourments intérieurs du personnage - et une certaine brutalité (le mot fin arrive comme un couperet). Décidément une bonne petite surprise.
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par The Eye Of Doom »

Poil de carotte (version parlante 1932)

Un jeune garçon rentre dans sa famille, dans un petit village de campagne, pour les vacances d'été. Il sais qu il va se retrouver coincé entre sa mere, qui le déteste, dont il est le souffre douleur, et qui lui préfère son frère et sa sœur plus âgés, et son pere homme bourru et indifférent. L'arrivée d'une nouvelle bonne va-t-elle changer quelque chose à sa situation?

Celui la, j'ai tourné autour un moment...
Pourtant du coffret Criterion "Duvivier in the thirties", c'est le seul film que je ne connaissais pas.
Mais un drame familial dans la cambrousse, je me disais bof-bof.
C'était avoir bien peu de foi dans l'art de Duvivier!

Dès la 1ère séquence, on est pris par le film : comme presentation du "foyer", Duvivier nous montre M Lépic se préparant à sortir et faisant systématiquement le contraire de ce lui suggère Mme Lépic hors champs. Mouvement de caméra suivant de près le corps massif de Harry Baur. A la fin du plan, on découvrira enfin Mme Lepic dépitée.
Le seconde séquence est encore plus forte: le jeune Poil de Carotte, prodigieusement incarné par Robert Lynen, se voit questionné par le proviseur en raison de la phrase pour le moin surprenante qu'il a utilisé comme définition de la famille. S'en suit un dialogue intense tragi-comique.
En deux minutes, le spectateur est au cœur du sujet, sans introduction, chichis, exposition ou justification. Du très grand art.
Le film est extrêmement habile dans sa construction et mise en scene, évitant à tout moment le moindre pathos.
La plus belle scene est, à mi film, le simulacre de mariage bucolique entre Poil de Carotte et sa copine (5 and max): Duvivier emporte le spectateur dans un flot d'émotion oú meme les inserts fugaces de plan de volailles de basse cours émeuvent (j'ai pensé au plan dès cochons à la fin de The Assassin de HHH).
Autre scene impressionnante :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Lorsque Poil de Carotte pete les plombs face au scene de tendresse familiale autour de lui
La scene de dialogue finale entre le pere et le fils est aussi un sommet.

Comme à son habitude, Duvivier exploite avec une grande finesse les transparences et n'hésite pas à insérer un plan expressionniste d'une composition de toute beauté
Spoiler (cliquez pour afficher)
Quand la mere enferme Poil de carotte dans sa chambre
Il faut encore souligné l'interprétation sans faille y compris de Catherine Fonteney dans le rôle ingrat de la mere atroce.

Un autre tres grand film de Duvivier de l'époque.
Cela me fait me reposer la question: comment un type ayant un sens du cinéma aussi incroyable et personnel a pu être délaissé par la critique au profit des Renoir ou Carné: un mystere complet.
Ce volet de son œuvre est en tout cas incontournable et donnerai des leçons à tous encore aujourd'hui.
D'accord je suis très enthousiaste mais à chaque fois je suis stupéfait par la mise en scene.

Il faut donc que je trouve un moyen de revoir Golgotha et le Golem, voire les 5 gentlements maudits et Paris-Berlin. Et le petit roi que je ne connais pas.

S'il y a des forumeurs parisiens qui ont des dvds des fîlms ci dessus et sont prêts à un prêt, me faire signe en MP.

Il y aussi bien sur La bandera et Pepe le moko ( À quand des bluray !!! Chez Criterion oú Eureka ??) ou Maria Chadelaine.

À suivre.
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Lord Jim »

Kevin95 a écrit :L'AFFAIRE MAURIZIUS (Julien Duvivier - 1954) découverte

Un scénario confus ok, un jeune comédien tête à coups de boule surement, une post-synchro pas toujours au point pour les comédiens allemands moui à la rigueur, mais enfin pourquoi L'Affaire Maurizius traine-t-il en bas de la filmo de Julien Duvivier ? Vaguement traité dans les bouquins sur le cinéaste, ici ou là méprisé par beaucoup, le film boite c'est entendu, son intrigue qui cherche midi à quatorze heure ne l'aide pas des masses, mais c'est aussi un film noir fascinant, cruel et bien plus pervers qu'on ne semble le juger. Comme un petit parfum à la Henri-Georges Clouzot traine sur au-dessus du métrage, voir la belle deuche enquiquineuse, voir la séquence du viol, voir le vieux monsieur qui aime les jeunes garçons. Et cette fin ! Nondidiou, le final dans le train avec Daniel Gélin mixe les audaces visuelles de Pépé le Moko (1937) - la transparence pour illustrer les tourments intérieurs du personnage - et une certaine brutalité (le mot fin arrive comme un couperet). Décidément une bonne petite surprise.

Tout à fait d'accord: L'Affaire Maurizius est un bon petit film noir (d'ailleurs la Suisse où se déroule le film s'y prête bien) qui mérite beaucoup mieux que sa réputation peu flatteuse.
Il y a d'excellentes scènes notamment celles entre le jeune homme et le vieux pervers qui aiment proposer des bonbons aux petites filles et des chocolats chauds aux jeunes gens interprété par Anton Walbrook (mais pourquoi a t'il été doublé vu qu'il parlait très bien le français?).
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Kevin95
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Kevin95 »

Lord Jim a écrit :(mais pourquoi a t'il été doublé vu qu'il parlait très bien le français?).
Peut-être pour éviter de laisser trainer un léger accent allemand et donner un sens politique au passé trouble du personnage.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Lord Jim »

Je n'avais pas pensé à cela, cependant, l'action se déroulant à Berne il me semble, un accent allemand n'aurait rien d'étonnant...
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Walter Kurtz 02
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Walter Kurtz 02 »

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The Eye Of Doom
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par The Eye Of Doom »

Carnet de bal
Une riche veuve part à la recherche des cavaliers de son premier bal, l'année de ses 16 ans. Tous étaient plein d'ambition et ont dit l'aimer pour la vie...

Disons le tout net, c'est un film mineur ou plutot un film d'intérêt secondaire.
Si le nom du metteur en scène est bien le meme que pour les trois autres fîlms du coffret "Duvivier in the thirties" que j'ai chroniqué dans les pots précédents, la mise en scene n'est pas la meme. On ne retrouve pas la fièvre qui habite les oeuvres du debuts de la decennie.

Tout commence pourtant plutot bien par une suites de plans magnifiques évoquant le cadre et le niveau de vie de Christine: superbes vues enchaînées des bords d'un lac italien. Qui se termine malheureusement par une incongrue mate painting pour évoquer la villa du couple.
Ensuite l'introduction est complétée par des scènes d'interieur (luxueux et froid) nous présentant la protagoniste et un de ses amis plus âgé. Le fameux bal est évoqué via une longue sequence onirique la encore plutot réussi rendant bien le côté phantasmé de ce souvenir lointain.
Puis c'est parti pour la longue suite de sketches qui constitue le programme du film. On attaque l'enfilade des numéros d'acteurs assez surjoués par Françoise Rosay en mere attendant le retour de son fil, puis ensuite Jouvet dans un rôle taillé sur mesure d'un tenancier de boîte de nuit ( on tiens la scene la plus drôle du film quand il égrène à ses hommes de main les astuces à suivre pour contourner le code pénal), et puis Harry Baur (peut être le sketch le plus emouvant (j'ai failli écrire authentique). Et ca continu... Pierre William Wilm pour une seance montagnarde, Raimu pour un air de Provence et enfin Blanchard et Fernandez pour le bouquet final
Bien sur chaque sketch est un pas de plus dans la destruction systématique dès illusions de cette femme belle, riche, préservee par un mariage ennuyeux des réalités de la vie.
Si ce n'est pas elle qui a directement provoqué la ruine de ses anciens cavaliers par l'insouciance de ses 16 ans c'est les vicissitudes de la vie qui ont amené chacun a raté leur existence ou pour le moins à ne pas réussir leurs ambitions de jeunesse.
On ne comprend guère ce qui pousse Christine à poursuivre avec acharnement la ruine de ses illusions, c'est une condamné qui passe chaque étape de son calvaire...
Elle ne sera pas épargné par la fin, coup de grâce en deux temps. D'abord le fameux sketch de l'avorteur, halluciné, oú Duvivier retrouve (enfin) ce qui fait sa force. On est dans la déchéance la plus crasse , déchéance physique (Blanchard a perdu un œil et souffre de crises (drogue? palu ?)) déchéance morale, il est avorteur, déchéance humaine, il vit sous la coupe d'une megère atroce. Duvivier charive les cadres, cerne les visages et les personnages, s'approprie l'espace avec précision et fluidité: du grand Duvivier dans un numéro peut être un peu trop surjoué.
Enfin le dernier clou au cercueil du bal est porté grâce à la complicité amicale de Fernandel (assez juste), aimable coiffeur pour dame qui va amener la condamnée sur le lieu meme du fantasme : la salle de bal.

Ne reste plus qu'à conclure assez abruptement le film.
Au final j'ai trouvé Marie Bell plutot pas mal et les monstres sacrés à l'aise dans les rôles taillés pour eux . Ca se laisse voir bien qu'un peu long et systématique. C'est toutefois convenu et aurait demandé un traitement plus resserré et nerveux. Ensuite la vraie question pour moi est le changement de style de Duvivier. Non pas que le style de Carnet de bal soit mauvais : la mise en scene est maîtrisée et on retrouve épisodiquement sur un plan, un traveling, le puissance visuelle de Duvivier. Mais enfin, où est la proximité incroyable avec les personnages ou les lieux? La panthère aux aguets évoquée plus haut à propos de David Golber ?
On a l'impression que Duvivier s'assagie dangereusement au lieu de cultiver la singularité qui fait tout le prix de ses fîlms du debut des années 30. Il n'a pas perdu la main, c'est pas la question, mais semble avoir fait le choix d'une mise en scene plus transparente, un peu comme un Mankiewicz.
Je n'ai pas l'impression qu'il reviendra vers ce style nerveux, tendu que j'admire...
Du film, au delà du plaisir du casting 5*, je retient surtout le prélude et le passage avec Blanchard.
Je vais essayer de revoir quelques autres fîlms du millieux des années 30 pour cerner le basculement (La bandera et Pepe le moko: a quand les bluray!!!)
Bon pour un film mineur j'ai finalement été bien bavard.

À noter que la copie Criterion est pas mal abîmée ...
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par The Eye Of Doom »

Thaddeus a écrit :
Poil de carotte (Julien Duvivier, 1932)
Beaucoup de personnages de Duvivier sont des boucs émissaires, non pas d’une fatalité abstraite comme chez Carné, mais d’une malveillance plus quotidienne, plus diffuse, dispersée au gré des regards d’autrui. Toujours leur intégrité première est niée par une société qui prétend leur imposer de l’extérieur une identité factice : c’est le drame de Poil de carotte, privé de son nom même et réduit à n’être que l’enfant martyr d’un foyer démoli. En adaptant brillamment l’ouvrage cocasse et douloureux de Jules Renard, le cinéaste concentre de grandes qualités de mise en scène et d’écriture (cadrages serrés, plans longs, personnages dessinés d’un trait ferme, maîtrise du découpage), et rappelle avec tendresse, tact et poésie que peu de sujets sont aussi poignants que celui du manque d’amour parental. 5/6
:lol:
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cineberry
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par cineberry »

La tête d'un homme dans un coffret Simenon chez TF1 Studio le 3 octobre prochain :
https://video.fnac.com/a10873171/Coffre ... nClick=YES
Qu'est-ce que ça vaut ?
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