Julien Duvivier (1896-1967)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Commissaire Juve
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Commissaire Juve »

cineberry a écrit :La tête d'un homme... Coffret...
Hé meeerde !

je possède déjà trois titre sur quatre. Je passe (même pour 20 euros... je n'aime pas être pris en otage).

cineberry a écrit : Qu'est-ce que ça vaut ?
Je n'en avais vu que la fin lors de sa dernière diffusion télé. J'aimerais donc bien le revoir (mais le coffret... fuck !). Je ne garde que le souvenir de la tête incroyable de Valery Inkijinoff. Je crois que Bruce Randylan n'avait pas été super emballé, mais je me trompe peut-être (finalement, je crois que c'était Père Jules... voir ci-dessous :mrgreen: ).

La version Bruno Cremer a été surdiffusée à la télé, mais bon sang, Harry Baur, Inkijinoff et Cie, comme j'aimerais voir ça.

EDIT : cela dit... tu as ça http://www.dvdclassik.com/critique/la-t ... e-duvivier
Tommy Udo a écrit :
Flavia a écrit :La Tête d'un Homme (1932)

Mis à part Harry Baur dans la peau de Maigret assez convaincant, quelle déception, le film m'a semblé interminable, sans parler du jeu limité des acteurs qui ne semblent vraiment pas à l'aise face à la caméra (Gina Manès Coucou Tommy :mrgreen:). Le pompon, c'est le niveau sonore assourdissant lors de certaines scènes qui n'arrange rien (j'ai loupé certains dialogues :mrgreen:)...
C'est vrai que Gina Manès, c'est une catastrophe. Et il n'y a pas que dans LA TÊTE D'UN HOMME... :mrgreen:
Je crois que tu seras agréablement surprise par DAVID GOLDER. C'est nettement mieux :wink:
Père Jules a écrit :La tête d'un homme (1933)

J'en attendais énormément. Trop sans doute. Et au final le déception est immense. Le film laisse trop de place à l'expérimentation si bien que l'ensemble file (très lentement il faut le dire, alors que le film de dure pas même 1h30) sur une absence totale de rythme. Les acteurs ne sont absolument pas à l'aise et jouent comme à l'époque du muet. Même Harry Baur est médiocre c'est dire. Duvivier se cherche, et ne trouve malheureusement pas la clef pour donner corps à son récit. :|
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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cineberry
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par cineberry »

Commissaire Juve a écrit :
cineberry a écrit :La tête d'un homme... Coffret...
Hé meeerde !

je possède déjà trois titre sur quatre. Je passe (même pour 20 euros... je n'aime pas être pris en otage).
Je ne le prendrai pas pour la même raison.
The Eye Of Doom
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par The Eye Of Doom »

cineberry a écrit :La tête d'un homme dans un coffret Simenon chez TF1 Studio le 3 octobre prochain :
https://video.fnac.com/a10873171/Coffre ... nClick=YES
Qu'est-ce que ça vaut ?
A ne pas manquer.
The Eye Of Doom a écrit :La tête d un homme

Dans un bar à Montparnasse, un fêtard propose à la cantonade 10000 francs à qui le débarrassera d une tante à héritage. Un client se saisie de l affaire, tue la rentière en fournissant à la police un coupable idéal en la personne d un pauvre gas pas tres fin. Maigret n est pas dupe et un jeu " à la Columbo " s installe.
J ai toujours eu faible pour ce film car il s agit de celui qui a provoqué un coup de chœur pour le cinéma de Duvivier de l époque.
Page 1 de ce topic je disais:
The Eye Of Doom a écrit :
La tete d'un homme : une des meilleures adaptations de Maigret (presque contemporaine du livre, comme la Nuit du carrefour de Renoir) Harry Baur compose un prodigieux Maigret. Pour moi, le meilleur Duvivier avec Panique, Le temps des assassins. On comprend à la vue du film ce qu'admirait Welles chez Duvivier : deux ou trois plans de mise en scène avec travelling remarquables.
....
Duvivier est le seul à ma connaissance a avoir utiliser les transparences pour les effets de mise en scene. Dans la tete d’un homme, un flic mene une enquête, on le voit filmé en continu, immobile, interrogeant différentes personnes sur différents lieux, les interlocuteurs s’enchaînent sur la transparence qui devient un « effet special »
A la revoyure, j ai été moins interpellée par la mise en scène que pour David Golber ( voir plus haut) car le film reprend pas mal de la grammaire. Les forumeurs reprochent un côté expérimental quelquefois trop peu au service de l intrigue. Ceci ne m a pas dérangé et je trouve le film toujours aussi réussi. Comme souvent Duvivier est aussi à l aise dans les scènes de foule en intérieur à travers ses travelling audacieux, que ce soit pour la séquence inaugurale dans le café ou dans la salle des inspecteurs enfumée du 36 quai des orfèvres. Les séquences extérieures sont tres empreintes d expressionnisme avec à un moment des plans d ombres qui sont un hommage visible à Nosferatu. Alors que Maigret surveille le dernier client du bar, il y a un travelling qui a du inspiré le Welles de la Soif du mal. Duvivier part d un point de vue sur le dessous de la table où est assis Maigret pour aller traverser la salle et capturer le suspect dans l alignement des tabourets. Il y a de nombreux plans curieux ou Duvivier filme à mi hauteur au plus près des corps. Cette promiscuité physique donne une intensité particulière à son cinéma au delà des aspects plastiques et de la photo toujours impeccable.
Les scènes de confrontation entre Maigret et le criminel sont particulièrement réussies ainsi que les séquences avec la femme de l héritier.
Enfin la courte scène oú on découvre la chambre de la chanteuse (Damia) sur laquelle le tueur a fantasmé, avec une jeunesse à la fois faitarde, alcoolisée mais aussi alanguie, m a saisie par son côté réaliste. Il y a comme un instant de capture d un moment de vécu intemporel.
Je ne sais pas s il faut vraiment qualifier la mise en scène d expérimentale. Duvivier déploie un style très personnel qui en tout cas ne me paraît jamais formaliste mais toujours au service de l histoire ou l ambiance, alors qu il y a tellement de films où la mise en scène sent la sueur du mec qui veut faire de la belle image ou un plan alambiqué.
Côté interprétation, Valery Inkijinoff porte le film avec son personnage à la fois goguenard et désespéré, de plus en plus forcené. Sa première confrontation avec Maigret entre rasage et tasse de lait est très réussie et constitue un des sommet du film. ( je découvre qu il est le mentor de Belmondo, monsieur Goh dans les tribulations !)
Je continue de penser qu Harry Baur incarne un excellent Maigret mais en reconnaissant un ou deux passage un peu faibles (quand il cherche a faire parler le suspect par exemple).
Mention spéciale pour Gina Manès qui joue la femme de l héritier, typiquement dans le style misogyne du Duvivier de l époque. J apprend pour l occasion qu elle était reconnue pour ses rôles de vamps / femme fatale et eu une carrière très honorable entre 1920 et 1935 avant de sombrer dans l oubli et mourir à 96 ans.
Je ne dirais pas qu elle est belle ou même séduisante (opinion purement personnelle et hautement discutable bien sûr) mais en tout cas une présence indéniable.
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cineberry
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par cineberry »

Merci pour vos retour. Il n'y a plus qu'à espérer une édition simple.
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par The Eye Of Doom »

Allo Berlin ici Paris (1932)

Erich, un téléphoniste berlinois, prévoit de venir rencontrer sur Paris Lily une téléphoniste française. Il est contraint de décaler le voyage d'un jour et son collègue se débrouille pour aller à sa place au RV .... Quand il arrivera finalement à Paris, c'est la collègue de Lily qui se fera passer pour elle...

Voilà un film atypique par bien des points.
D'abord c'est une comédie: Duvivier n'en fera pas beaucoup. C'est très dommage, j'y reviendrait.
Ensuite il est tourné moitié à Paris moitié à Berlin et chacun parle dans langue. C'est un film purement bilingue fait pour être vu sans doublage ou sous titre dans les pays : à ma connaissance un cas unique .
Le DVD Gaumont impose toutefois des titres aux dialogues allemands incrustés à la sauvage !!!!
Pour arriver à assumer ce choix singulier, Duvivier s'appuie d'une part sur un montage strictement symétrique sur la première partie du film: on decouvre les protagonistes, leur lieux de travail, leur collègues, les chefs de services, ... dans un mode parallèle où les mêmes situations sont présentées et les dialogues quasi identiques. C'est bien sur artificiel mais mené avec finesse par Duvivier et moteur comique très réussi.
Ensuite c'est un film en grande partie muet. Les dialogues sont rares et Duvivier fait montre sans surprise d'un art purement cinematographique à l'égal des géants du muet. Cela est très fluide. On n'a pas du tout l'impression d'être dans une production batarde subissant les contraintes techniques du parlant naissant. S'il est souvent muette film est très sonore et Duvivier démontre sa grande maîtrise de l'interaction image/son.
On a une dynamique très particulière, qui serait vite vue comme un peu lourde sans l'art de la mise en scène de Duvivier.

Comme dit plus haut, c'est une comédie romantique. On pense tout de suite à Lubitsch dans la finesse de la description des jeux de séduction entre les personnages, le côté sensuel pour ne pas dire sexuel des situations, la subtilité de nombreux plans, le côté enlevé de l'ensemble. On est dans le meilleur de la comédie "muette".
Un dès passages les plus réussi est la visite en bus de Paris, menée un train d'enfer par un conducteur de bus bourré et un guide endormi et lui aussi alcoolisé... les touristes ne verront rien des hauts lieux de Paris.

L'influence de Lubitsch est encore plus grande dans la dernière partie, la moins réussie, qui amène au Happy End.

Moins réussie pourquoi?
D'abord par la cassure de rythme. Après la présentation en parallèle des protagonistes dans un première partie et des deux rencontres sur Paris au cœur du film, il faut construire les circonstances de la confrontation tant attendue entre les deux amoureux. Le scénario propose un invraisemblable concours de circonstance où notre jeune Lily est embarquée à Berlin par un reporteur âgé délaissé par sa jeune secrétaire (et maîtresse), alors que Erich est appelé comme téléphoniste pour couvrir le même événement pas mondain
On a une forte cassure de rythme avec un intermède purement comique bien curieux : la description de la soirée en hommage au président des républiques transoceaniennes (sic). Duvivier fait ici du pur Lubitsch mais plutôt période berlinoise (ce qui est de circonstance quand on y pense)
Le trait est un peu lourd, l'humour douteux.
Tout est filmé à hauteur de chaussures...
On a toutefois droit à quelques plans bien étranges qui préfigurent presque le registre fantastique de Duvivier : un travelling curieux à hauteur de jambes ou se succède des vues de robes blanches quasi transparente et un plan du roi rigolard entouré d'un groupe de femmes interchangeables, immobiles et sans âmes.
Quand à la rencontre elle même elle aura lieu dans un dancing où un réseau téléphonique interne permet à chacun d'appeler les autres tables.

A noter aussi que Duvivier est particulièrement à l'aise dans la restitution des lieux de fêtes nocturnes: taverne berlinoise, dancing, bal negre, cabaret du Lapin Agile : restitution de l'espace, des dynamique, du public, de sa promiscuité,...
Àu Lapin Agle, nous avons droit à ce qui une première ebauche de la scène avec Damia dans la tête d'un homme: un chanteur déclame une chanson bien déprimante (paroles Julien Duvivier) et on suit l'impact sur les visages de l'assistance).
S'il s'agit d'une comédie, le regard "pessimiste" de l'auteur demeure bien présent : les protagonistes sont trahis par leurs collègues peu scrupuleux, porté par leurs bas instincts .

Pour conclure, malgré la faiblesse de la partie finale et le côté un peu exercice de style, j'ai beaucoup aimé.
C'est un film de Duvivier très recommandable, dans un registre qu'il a peu pratiqué, ce qu'il faut regretter tant il avait toutes les capacites.
L'interprétation est impec.
Une démonstration de mise en scène.

Meme s'il est oublié aujourd'hui le film aura eu en son temps un bon succès tant public que critique.
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Profondo Rosso
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Profondo Rosso »

La Fête à Henriette (1952)

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Deux scénaristes doivent écrire une histoire pour un nouveau film. Leurs inspirations contradictoires vont faire vivre des situations rocambolesques à leurs deux héros, Henriette et Maurice…

La Fête à Henriette s'inscrit dans une parenthèse plus légère pour Julien Duvivier qui alignera quatre comédies (Sous le ciel de Paris (1951), Le Petit Monde de don Camillo (1952) et Le Retour de don Camillo (1953)) en ce début des années 50. L'idée du film naît lorsque Duvivier patinera dans l'écriture d'un projet antérieur et décidera d'en réorienter le ton. Cela lui inspirera donc le postulat de La Fête à Henriette qui mettra en scène les atermoiements d'un duo de scénariste sur un film tout en mettant en image les situations et ruptures de ton qui en découlent. Dans le film les deux scénaristes sont incarnés par Henri Crémieux et Louis Seigner et là encore Duvivier ne va pas chercher l'inspiration bien loin pour les caractériser. Duvivier collabore avec Henri Jeanson au scénario, un partenaire régulier (ils travailleront ensemble sur huit films de Duvivier) avec lequel il entretient une relation de travail tumultueuse du fait de leur caractères opposés. Les penchants romantiques et humanistes de Jeanson s'opposent ainsi gout de la noirceur de Duvivier, symbolisé dans le film par la truculence optimiste d'Henri Crémieux et les élans tourmentés de Louis Seigner. Le film s'en amuse dans un joyeux second degré, les excès de violence et d'érotisme de certaines situations contrebalançant avec la bienveillance jamais loin de la niaiserie tant à travers le film dans le film que des vifs échanges des deux auteurs.

Le récit tisse une trame assez simple mais constamment bousculée par les contradictions des auteurs : la jeune Henriette (Dany Robin) est délaissée en pleine festivités du 14 juillet par son fiancé Robert (Michel Roux) obnubilé par une possible aventure avec une cavalière (Hildegard Knef), ce qui laisse le champ libre au voyou amoureux Maurice (Michel Auclair). L'ensemble est extrêmement ludique grâce à plusieurs idées formelles et narratives qui relancent constamment l'action. Le film se pose en pastiche outrancier de l'univers de Duvivier et du cinéma français au sens large. L'atmosphère de bal festive de ce 14 juillet ramène au début des années et à certaines œuvres de René Clair comme Sous les toits de Paris (1930) ou Quatorze juillet (1933), des personnages furtifs évoquent les œuvres de Carné/Prévert (l'apparition funeste du Destin qui rappelle entre autre Les Portes de la nuit (1946)) et Maurice le bandit amoureux au grand cœur (et son opposition complice avec le flic joué par Daniel Ivernel) rappellera forcément Pépé le Moko (1935). De manière générale, La Fête à Henriette n'est qu'une variation amusée d'une thématique de Duvivier sur la fatalité du destin. Il l'explicite et en rit ici en montrant les scénaristes marionnettistes de ce destin, invisible dans la tragédie menant ses personnages à leur pertes dans d'autres œuvres ou conceptualisé dans ses films à sketches (Un Carnet de bal (1937) en France ou encore Obsessions (1943) à Hollywood) dont le thème central amenait une cohérence d'ensemble. Rien de tout cela ici où l'on passe d'un genre à un autre sans prévenir avec une mise en scène se mettant au diapason. Quand le scénariste pessimiste se laisse aller à son attrait pour la violence c'est un festival cadrage en biais, de contre-plongée à la Orson Welles et d'imagerie baroque surchargée (le cirque fantasmé, les allées de statues antiques dans la maison que compte dévaliser Maurice) où cadavres et filles dévêtues s'exhibent sans discontinuer. Lorsque l'optimiste prend le pouvoir c'est un romanesque tourbillonnant qui domine, Duvivier alternant les images de vraies festivités du 14 juillet et les tours de danse de son couple avec une ampleur qui capture à la fois l'allégresse de la ville (ces plans en plongée depuis les toits où l'on voit Paris animé) et celle des amoureux (la caméra accompagnant la danse de Dany Robin et Michel Roux tandis que l'arrière-plan se transforme pour figurer les innombrables qu'ils traversent). Et bien évidemment, une réplique cinglante viendra toujours railler les écarts de chacun des narrateurs (Qu'allons-nous faire de ce cadavre ?). La distance et les clins d'œil s'inscrivent parfois aussi astucieusement dans les dialogues tel ce moment où le scénariste pessimiste désespère de trouver une bonne histoire et lit des faits divers dans le journal dont il n'y a rien à tirer (et qui sont en fait les synopsis du Voleur de Bicyclette et Le petit Monde de don Camillo) tandis que hors-champ quelqu'un sifflote le thème musical de Fanfan la tulipe, grand succès du moment.

Si la facette ludique fonctionne à plein, ce côté éclaté ne parvient pas complètement à faire naître l'émotion. Cela est parfois dû à un certain manque de charisme des protagonistes qui ne transcendent pas le dispositif (Dany Robin et Michel Roux) ou alors à un drame qui ne s'installe pas avec assez de force au moment opportun (le destin de Michel Auclair). Du coup on saluera l'inventivité de l'ensemble sans pour autant s'être totalement senti impliqué, un écueil que parvient à éviter le génial remake que Richard Quine signera douze ans plus tard avec Deux têtes folles.4,5/6
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Peter_h »

Pas mal des films de Julien Duvivier ont été édités en Blu-ray ces derniers temps.
"Sous le ciel de Paris" est un de mes films préféré et il est devenu introuvable (ou plutôt impayable) dans son édition René Château.
Ca n'est pas son plus grand succès mais quelqu'un aurait des infos sur une éventuelle réédition ?
Apparement TF1 en aurait les droits mais je ne suis pas certain que ça soit les droits d'édition vidéo.
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Cathy
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Cathy »

Profondo Rosso a écrit :La Fête à Henriette (1952)


Si la facette ludique fonctionne à plein, ce côté éclaté ne parvient pas complètement à faire naître l'émotion. Cela est parfois dû à un certain manque de charisme des protagonistes qui ne transcendent pas le dispositif (Dany Robin et Michel Roux) ou alors à un drame qui ne s'installe pas avec assez de force au moment opportun (le destin de Michel Auclair). Du coup on saluera l'inventivité de l'ensemble sans pour autant s'être totalement senti impliqué, un écueil que parvient à éviter le génial remake que Richard Quine signera douze ans plus tard avec Deux têtes folles.4,5/6

Ah non pas d'accord du tout sur ce que tu sembles évoquer à savoir la supériorité de deux têtes folles sur la fête à Henriette ! La fête à Henriette est un film léger délicieux, et rien que pour le numéro des scénaristes Seigner et Crémieux est insurpassable au remake plutôt lourdaud de Quine.
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Profondo Rosso »

Cathy a écrit :
Profondo Rosso a écrit :La Fête à Henriette (1952)


Si la facette ludique fonctionne à plein, ce côté éclaté ne parvient pas complètement à faire naître l'émotion. Cela est parfois dû à un certain manque de charisme des protagonistes qui ne transcendent pas le dispositif (Dany Robin et Michel Roux) ou alors à un drame qui ne s'installe pas avec assez de force au moment opportun (le destin de Michel Auclair). Du coup on saluera l'inventivité de l'ensemble sans pour autant s'être totalement senti impliqué, un écueil que parvient à éviter le génial remake que Richard Quine signera douze ans plus tard avec Deux têtes folles.4,5/6

Ah non pas d'accord du tout sur ce que tu sembles évoquer à savoir la supériorité de deux têtes folles sur la fête à Henriette ! La fête à Henriette est un film léger délicieux, et rien que pour le numéro des scénaristes Seigner et Crémieux est insurpassable au remake plutôt lourdaud de Quine.
J'ai adoré aussi le ping pong entre les scénariste mais je ne suis pas convaincu par la romance alors que je trouve Deux têtes folles tout aussi ludique avec en bonus le duo William Holden/Audrey Hepburn autrement plus charismatique et charmant, leur histoire d'amour apporte le petit plus qui s'ajoute au côté méta du scénario.
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Commissaire Juve »

Profondo Rosso a écrit :... autrement plus charismatique et charmant...
Encore ? Je n'ai rien dit jusqu'ici, mais... Dany Robin pas charmante ? Pas charismatique ? C'est une affaire de culture cinématographique et de génération, ça. Dans les années 50, c'était une des vedettes féminines françaises les plus appréciées* (mes parents pourraient t'en parler).

* ce qui ne veut pas dire qu'elle n'ait tourné que dans des chefs-d'oeuvre.
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Profondo Rosso »

Commissaire Juve a écrit :
Profondo Rosso a écrit :... autrement plus charismatique et charmant...
Encore ? Je n'ai rien dit jusqu'ici, mais... Dany Robin pas charmante ? Pas charismatique ? C'est une affaire de culture cinématographique et de génération, ça. Dans les années 50, c'était une des vedettes féminines françaises les plus appréciées* (mes parents pourraient t'en parler).

* ce qui ne veut pas dire qu'elle n'ait tourné que dans des chefs-d'oeuvre.
Je ne la trouve pas mauvaise mais honnêtement de tous les films que j'ai vu avec elle, elle ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Question de gout tout simplement la culture ou l'âge n'a rien à voir j'en ai largement consommé du cinéma français des années 50. Et puis bon populaire ne veut pas dire que c'est une grande actrice, demande à Sophie Marceau plus près de nous :mrgreen:
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Commissaire Juve »

Elle était cantonnée dans le registre de l'ingénue, ok. J'ai tendance à dire que c'était la Meg Ryan française des années 50 (dans 60 ans, Meg Ryan sera certainement complètement oubliée... c'est déjà fait pour les jeunes générations), elle faisait un peu toujours la même chose, mais je me comprends.
Profondo Rosso a écrit : Et puis bon populaire ... demande à Sophie Marceau plus près de nous :mrgreen:
Oué, enfin... La popularité, aujourd'hui ! :?

Commissaire Juve a écrit :... C'est une affaire de culture cinématographique...
Je pensais surtout à "familiarité" (intimité qu'on peut avoir avec la personne à force d'avoir vu ses films).

Et quand je dis ça, ça vaut aussi pour moi, hein. Je pense notamment à des tas de comédiens américains que je ne connais pas et que je trouve parfaitement interchangeables (au hasard : des acteurs de westerns 4.3e dont Jeremy pourraient me vanter les mérites sans jamais parvenir à me convaincre).
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Jeremy Fox »

Commissaire Juve a écrit :des acteurs de westerns 4.3e dont Jeremy pourraient me vanter les mérites sans jamais parvenir à me convaincre.
Je ne connaissais pas cette catégorie d'acteurs mais pourquoi pas. On n'en est plus à ça près.
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Supfiction »

Commissaire Juve a écrit :Elle était cantonnée dans le registre de l'ingénue, ok. J'ai tendance à dire que c'était la Meg Ryan française des années 50 (dans 60 ans, Meg Ryan sera certainement complètement oubliée... c'est déjà fait pour les jeunes générations), elle faisait un peu toujours la même chose, mais je me comprends.
Profondo Rosso a écrit : Et puis bon populaire ... demande à Sophie Marceau plus près de nous :mrgreen:
Oué, enfin... La popularité, aujourd'hui ! :?

Commissaire Juve a écrit :... C'est une affaire de culture cinématographique...
Je pensais surtout à "familiarité" (intimité qu'on peut avoir avec la personne à force d'avoir vu ses films).

Et quand je dis ça, ça vaut aussi pour moi, hein. Je pense notamment à des tas de comédiens américains que je ne connais pas et que je trouve complètement interchangeables (au hasard : des acteurs de westerns 4.3e dont Jeremy pourraient me vanter les mérites sans jamais parvenir à me convaincre).
Pas touche à Meg Ryan, Commissaire ! Et prendre à temoin la jeune génération ne signifie pas grand chose tant ils s’interessent plus aux acteurs de cinéma. Meg Ryan, c’est pratiquement un genre en soi (un film français avait meme comme titre original « Ma vie sans Meg Ryan ». J’aime bien Dany Robin mais rien à voir avec Meg qui n’etait pas exactement une ingénue. Enfin on s’égare. Je n’ai pas encore vu ce Duvivier mais j’espere bien qu’il est supérieur à Deux têtes folles.. :fiou:
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Re: Julien Duvivier (1896-1967)

Message par Commissaire Juve »

Supfiction a écrit :
Pas touche à Meg Ryan, Commissaire !
Mais je n'y touche pas. Je suis fan. J'ai tous ses films valables.

Et prendre à temoin la jeune génération ne signifie pas grand chose ...
Si. La carrière de Meg Ryan est terminée depuis huit ans (je ne compte pas les séries et les téléfilms). Les djeunz d'aujourd'hui ne savent pas qui c'est. Alors, dans 60 ans (60 ans, c'est à peu près le nombre d'années qui nous séparent de 1958, le point culminant de la carrière de Dany Robin), laisse tomber.
Meg qui n’etait pas exactement une ingénue.
Dany Robin : ingénue + rom-coms de l'époque.
Meg Ryan : grande habituée de la rom-com (même si on trouve deux trois trucs différents comme A l'épreuve du feu, L'Echange et In the Cut).
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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