Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977)
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
Il y a des blu ray import chez Gibert Joseph ? A Montpellier , j'en est jamais vu
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
A Paris St Michel et Barbes, oui. Le rayon est même bien achalandé.
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
A Marseille, non.
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
Demi-Lune a écrit : En revanche, comme je disais l'autre jour, je me garde de donner à Sorcerer, tout impressionnant soit-il, une stature démesurée. S'il fait partie du package des films "pétage de plombs" ayant fait un flop à la fin des 70's, pour moi ça n'a pas l'ampleur d'Apocalypse Now ou La porte du paradis en termes d'accomplissement, de vision artistique extrême. Apocalypse Now c'est vraiment inimaginable. Là pour le coup, on pourrait avancer qu'on n'a plus vraiment revu quelque chose de son calibre après (ou alors Blade Runner pour la SF).
C'est marrant que tu te dises cela mais pour avoir revu Sorcerer et Apocalypse Now coup sur coup, je trouve le film de Coppola, à la différence du Friedkin, beaucoup moins fort, superficiel, trop conscient de sa grandeur et autres visions démesurées. Je reste perplexe face au traitement assez superficiel que Coppola donne de la psyché et folie humaine. Ne parlons pas de la dimension introspective, la dimension mentale du film, totalement ajoutée et séparée de l'arrière-plan historique. Quant au grand numéro de Brando, censée apporté au film une dimension philosophique, il est tellement à côté de la plaque, le moment tellement mal écrit, si lourdement présenté comme le grand moment de remise en question existentielle, que le film finit par devenir maladroit et risible...Bref, des deux, je pense que c'est Apocalypse qui ne mérite plus ses galons.
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
Je ne comprends pas cette espèce de mode qui consiste à dénigrer Apocalypse now, en ce moment.
"Ne plus mériter ses galons" ? "Risible" ? Seriously ??
Et la dimension introspective détachée de l'arrière-plan historique ? Alors que c'est cet arrière-plan qui la nourrit, dans le même geste que la remontée du fleuve/du temps ? Incompréhension, là.
Pour moi c'est simple, au-delà de conditions de tournage dans la jungle et de l'intransigeance des réalisateurs qui justifieraient leur rapprochement sur le papier, le film de Friedkin et de Coppola n'ont pas grand-chose à voir. On dirait que pour rectifier le sort de Sorcerer à l'époque, il faudrait maintenant en faire un monument. Faut pas abuser... Oui le film est impressionnant, mais c'est plus un formidable thriller au cordeau comme il en existe peu qu'une véritable exploration métaphysique de l'âme humaine comme l'est le Coppola, dopée par ses visions hallucinées et mystiques qui en font précisément toute la grandeur. Bon sang, la puissance d'évocation dans le royaume de Kurtz, c'est quasi mythologique ! Même s'il y a quelque chose de viscéral dans le sort de quatre personnages de Sorcerer, une sorte de fatum qui rend leur existence dérisoire, Friedkin me semble plus préoccupé par l'ambiance de cocotte-minute dans un premier temps (la vie dans le bidonville) et par le suspense pur dans un second. En termes d'odyssée humaine, ce convoi n'a de métaphysique que son absurdité-même : que quatre mecs suffisamment désespérés puissent accepter d'être assis sur leur mort probable. Alors ok, ça commence par le bas-relief d'un démon, ce n'est pas innocent... mais j'interprète plus ça comme un avertissement que comme une note d'intention. La (brève) démence de Scheider est le stade terminal de ce voyage éreintant, pas tellement le propos en soi (Friedkin est visiblement beaucoup plus intéressé par la notion d'anti-manichéisme chez ses personnages et par l'ironie qui s'abat aléatoirement), à la différence de Coppola qui explicite dès le départ cet horizon au travers de la quête du sanguinaire Kurtz par un Willard incrédule : retrouver ce fou, c'est interroger sa propre part de folie. Toute la mise en scène du film épouse ce vertige. Je vois rien de superficiel dans ce traitement. Au contraire du film de Friedkin où la folie intervient comme une réaction d'épuisement, c'est véritablement aux sources métaphysiques de ces dérèglements de l'esprit que s'attache Coppola. Ça va beaucoup plus loin. L'identification du fleuve à la ligne du temps/voyage vers les ténèbres formalise cette quête.
Tout ça pour dire que si Sorcerer est très loin d'être superficiel, ben Apocalypse now ça déchire complètement le slip, quoi. Non mais oh.
"Ne plus mériter ses galons" ? "Risible" ? Seriously ??
Et la dimension introspective détachée de l'arrière-plan historique ? Alors que c'est cet arrière-plan qui la nourrit, dans le même geste que la remontée du fleuve/du temps ? Incompréhension, là.
Pour moi c'est simple, au-delà de conditions de tournage dans la jungle et de l'intransigeance des réalisateurs qui justifieraient leur rapprochement sur le papier, le film de Friedkin et de Coppola n'ont pas grand-chose à voir. On dirait que pour rectifier le sort de Sorcerer à l'époque, il faudrait maintenant en faire un monument. Faut pas abuser... Oui le film est impressionnant, mais c'est plus un formidable thriller au cordeau comme il en existe peu qu'une véritable exploration métaphysique de l'âme humaine comme l'est le Coppola, dopée par ses visions hallucinées et mystiques qui en font précisément toute la grandeur. Bon sang, la puissance d'évocation dans le royaume de Kurtz, c'est quasi mythologique ! Même s'il y a quelque chose de viscéral dans le sort de quatre personnages de Sorcerer, une sorte de fatum qui rend leur existence dérisoire, Friedkin me semble plus préoccupé par l'ambiance de cocotte-minute dans un premier temps (la vie dans le bidonville) et par le suspense pur dans un second. En termes d'odyssée humaine, ce convoi n'a de métaphysique que son absurdité-même : que quatre mecs suffisamment désespérés puissent accepter d'être assis sur leur mort probable. Alors ok, ça commence par le bas-relief d'un démon, ce n'est pas innocent... mais j'interprète plus ça comme un avertissement que comme une note d'intention. La (brève) démence de Scheider est le stade terminal de ce voyage éreintant, pas tellement le propos en soi (Friedkin est visiblement beaucoup plus intéressé par la notion d'anti-manichéisme chez ses personnages et par l'ironie qui s'abat aléatoirement), à la différence de Coppola qui explicite dès le départ cet horizon au travers de la quête du sanguinaire Kurtz par un Willard incrédule : retrouver ce fou, c'est interroger sa propre part de folie. Toute la mise en scène du film épouse ce vertige. Je vois rien de superficiel dans ce traitement. Au contraire du film de Friedkin où la folie intervient comme une réaction d'épuisement, c'est véritablement aux sources métaphysiques de ces dérèglements de l'esprit que s'attache Coppola. Ça va beaucoup plus loin. L'identification du fleuve à la ligne du temps/voyage vers les ténèbres formalise cette quête.
Tout ça pour dire que si Sorcerer est très loin d'être superficiel, ben Apocalypse now ça déchire complètement le slip, quoi. Non mais oh.
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
+ 1000Demi-Lune a écrit :Je ne comprends pas cette espèce de mode qui consiste à dénigrer Apocalypse now, en ce moment.
"Ne plus mériter ses galons" ? "Risible" ? Seriously ??
Et la dimension introspective détachée de l'arrière-plan historique ? Alors que c'est cet arrière-plan qui la nourrit, dans le même geste que la remontée du fleuve/du temps ? Incompréhension, là.
J'ai été complètement blufflé par The Sorcerer qui m'a scotché, mais bon, dans son ensemble Apocalypse Now est encore à un autre niveau. D'ailleurs le film de Coppola est tellement haut que de toute façon je ne m'attendais pas que celui de Friedkin arrive à sa hauteur, malgré tout ce que j'avais pu lire de positif sur lui, ne serait ce qu'au niveau de l'ambition ou des enjeux matériels et mystiques.
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
Friedkin revient sur le film dans le dernier numéro de Métaluna:
C'est un film sur le mystère de la foi, sur la destinée.
Tout le monde connait cela: on tourne à gauche au lieu de prendre à droite et l'on connait un accident, on tombe amoureux de la mauvaise personne et cela ruine notre vie. Les personnages de SORCERER ont fait de terribles erreurs et doivent se repentir. Ce sont des trompe-la-mort, mais à la fin, c'est toujours elle qui gagne.
Je viens de revoir le film, il est vraiment trop déprimant, il ne faut pas s'étonner de son échec commercial.
J'étais un putain de dépressif à l'époque (rires). D'ailleurs je tiens à préciser que c'est maintenant que je suis vieux que je trouve mon film déprimant. Voir tous ces hommes prêts à sacrifier leur vie est terrible.
Au moment de la réalisation de SORCERER, tout cela ne me semblait pas déprimant, et pourtant...
SORCERER est le film que je préfère, celui pour lequel, je l'espère, on se souviendra de moi après ma mort. Celui qui, au final, est le plus proche de la vision que j'en avais lorsque je le préparais.
Je considère "Apocalypse now" comme un film extrêmement prétentieux dont l'histoire ne vaut pas grand-chose.
Quand Marlon Brando se met à clamer "Je suis le Vietnam", cela me rend colèreux. Les personnages ne sont pas crédibles, le script est totalement extravagant et on n'y croit pas une seconde.
Je dis bravo pour la performance technique de l'attaque des hélicoptères mais le Vietnam, ça n'était en aucun cas ces bouffoneries.
D'ailleurs, aussi proche soit-on de la réalité, nous n'atteindrons jamais la vérité historique sur un plateau de cinéma. On sort du film le soir et on se prend une douche, on boit un verre de vin, on change de vêtements...et on recommence le tournage le lendemain. Aucun rapport avec la guerre. Je pense aussi, parce que certaines personnes perçoivent APOCALYPSE NOW comme une métaphore, qu'il est délicat vingt ans après de s'emparer de l'idée du Vietnam et de la transformer en tableau artistique.
C'est un film sur le mystère de la foi, sur la destinée.
Tout le monde connait cela: on tourne à gauche au lieu de prendre à droite et l'on connait un accident, on tombe amoureux de la mauvaise personne et cela ruine notre vie. Les personnages de SORCERER ont fait de terribles erreurs et doivent se repentir. Ce sont des trompe-la-mort, mais à la fin, c'est toujours elle qui gagne.
Je viens de revoir le film, il est vraiment trop déprimant, il ne faut pas s'étonner de son échec commercial.
J'étais un putain de dépressif à l'époque (rires). D'ailleurs je tiens à préciser que c'est maintenant que je suis vieux que je trouve mon film déprimant. Voir tous ces hommes prêts à sacrifier leur vie est terrible.
Au moment de la réalisation de SORCERER, tout cela ne me semblait pas déprimant, et pourtant...
SORCERER est le film que je préfère, celui pour lequel, je l'espère, on se souviendra de moi après ma mort. Celui qui, au final, est le plus proche de la vision que j'en avais lorsque je le préparais.
G.T.O a écrit :Quant au grand numéro de Brando, censée apporté au film une dimension philosophique, il est tellement à côté de la plaque, le moment tellement mal écrit, si lourdement présenté comme le grand moment de remise en question existentielle, que le film finit par devenir maladroit et risible...
En fait, tout a commencé avec John Irvin, à la sortie d'"Hamburger Hill"... :Demi-Lune a écrit :Je ne comprends pas cette espèce de mode qui consiste à dénigrer Apocalypse now, en ce moment.
Je considère "Apocalypse now" comme un film extrêmement prétentieux dont l'histoire ne vaut pas grand-chose.
Quand Marlon Brando se met à clamer "Je suis le Vietnam", cela me rend colèreux. Les personnages ne sont pas crédibles, le script est totalement extravagant et on n'y croit pas une seconde.
Je dis bravo pour la performance technique de l'attaque des hélicoptères mais le Vietnam, ça n'était en aucun cas ces bouffoneries.
D'ailleurs, aussi proche soit-on de la réalité, nous n'atteindrons jamais la vérité historique sur un plateau de cinéma. On sort du film le soir et on se prend une douche, on boit un verre de vin, on change de vêtements...et on recommence le tournage le lendemain. Aucun rapport avec la guerre. Je pense aussi, parce que certaines personnes perçoivent APOCALYPSE NOW comme une métaphore, qu'il est délicat vingt ans après de s'emparer de l'idée du Vietnam et de la transformer en tableau artistique.
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
Rupture de stock du blu ray chez Gibert...
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
J'attend toujours ma commande Amazon. Envoyer le 22 , et toujours rienbronski a écrit :Rupture de stock du blu ray chez Gibert...
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
Je viens de recevoir le mien des Etats-Unis.BRS-One a écrit :J'attend toujours ma commande Amazon. Envoyer le 22 , et toujours rienbronski a écrit :Rupture de stock du blu ray chez Gibert...
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
Tu l'avais précommander ?
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
Non, mais pris sur Dvd-Empire.BRS-One a écrit :Tu l'avais précommander ?
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
Ah d’accord. Amazon prend son temps
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
Comme Demi Lune, je suis très surpris par l'amenuisement de la splendeur démesurée d'Apocalypse now et ignorais que cette dévalorisation était de bon ton.Le film est génial, inépuisable visionnage après visionnage, que ce soit ds son intégralité ou par extraits.Il est de ces films vers lesquels on revient comme on relit Salammbo de Flaubert ou Les travailleurs de la mer de Hugo: on connait mais on reprend une claque tant le récit est démesuré et fait larguer les amarres pour rejoindre une forme de poésie.
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Re: Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977
Pré-commandé sur Amazon, pour ma part, et reçu mercredi.BRS-One a écrit :Ah d’accord. Amazon prend son temps
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