Le Convoi de la peur - Sorcerer (William Friedkin - 1977)

[Jack Carter]

Pour que ça vaut (enfin, pour ne pas te laisser seul te prendre de la caillasse ), j'ai voulu regarder le Clouzot que je ne connaissais pas, et j'ai lâché l'affaire au bout d'une heure tellement c'était chiant et pas très bien interprété.
Le Friedkin de très, très loin.
Voilà, lapidez-moi.

Tu mérites le même bucher que Jeremy, on va faire des économies de carburant.

Difficile de trancher entre le Clouzot et le Friedkin. Le matériau initial est le même, et les deux cinéastes ne livrent pas des films opposés, pourtant il se dégage des deux œuvres une atmosphère différente, mais toute aussi réussie d'un côté que de l'autre.
Je craignais beaucoup à la découverte du Friedkin d'être déçu tant j'aime le Clouzot, et finalement j'aime autant l'un que l'autre, ce sont deux vision d'une même histoire pour deux formidables films.
Il ne faut pas choisir entre ces œuvres, mais les aimer toutes les deux!!

Bien parlé ma couille !

[ballantrae]

Le convoi de la peur 10/10!!!!

[kiemavel]

Pas vu autrement que via le DVD zone 1 édité à la fin des années 90 et pas revu depuis mais pour l'instant c'était plutôt un film aussi fascinant qu'énervant et donc pour moi 5/10 alors que pour le Clouzot, c'était plutôt 9/10 mais OK faudrait bien sûr revoir le Friedkin...

[Demi-Lune]

Par ailleurs, sur bien des points de mise en scène, je préfère la version de Clouzot, comme dans le choix de montrer l'explosion hors champ : la cascade montagnarde de Sorcerer m'impressionne beaucoup moins que le vaste cratère de la version initiale.

Je ne suis pas arrivé suffisamment loin dans mon visionnage du Clouzot pour comparer. En revanche, je vois dans la manière qu'a Friedkin de mettre en scène ce moment une préfiguration de l'effet de sidération encore plus radical qui accompagnera dans To live and die in L.A.

Spoiler (cliquez pour afficher)

la mort de William L. Petersen.

Ce n'est pas la cascade du camion qui dérape qui est importante, mais le fait que le pneu qui crève intervienne précisément au moment où le personnage de Cremer se livre (un peu) à celui du terroriste palestinien, en parlant de son épouse abandonnée à Paris et de cette fameuse montre qui la lui rappelle. Le sort s'abat dès lors qu'un trait d'humanité passe entre les deux hommes. Friedkin nous fait baisser notre garde avec cette conversation, juste après une séquence de suspense intense qui appellerait normalement implicitement un petit temps pour souffler, et l'impact de sidération de l'explosion est d'autant plus fort. Si ça c'est pas de la putain de mise en scène dans l'effet, je sais pas ce que c'est.

[Dale Cooper]

j'ai lâché l'affaire au bout d'une heure tellement c'était chiant et pas très bien interprété.

C'est con, tu as lâché quand ça devenait intéressant.

[ballantrae]

Avoir adoré le Friadkin ne signifie aucunement que je néglige le très beau film de Clouzeau.
J'ai même un attachement extracinématographique à l'égard de ce film qui date du milieu des années 90 où je travaillais en Bourgogne : via le cinéclub d'Avallon et mon pote Jean Marie Barbaro, son fondateur, j'avais été amené à rencontrer le décorateur surdoué du Salaire de la peur René Renoux -par ailleurs type adorable et ouvert disparu en 2000-qui nous avait expliqué longuement (faudrait que je retrouve les K7 qui je l'espère ne sont pas trop altérées) avec maquettes et dessins à l'appui les astuces qui leur avaient permis de concevoir cette ambiance latino américaine.
Clouzot était un metteur en scène exigeant et parfois compliqué mais il avait un respect immense envers ce "maître".

[Watkinssien]

Avoir adoré le Friadkin ne signifie aucunement que je néglige le très beau film de Clouzeau.

[Flol]

Avoir adoré le Friadkin

[Grimmy]

Ah ah !! C'est tiré de quel film, ça (le film de Kung fu )?

[locktal]

Ah ah !! C'est tiré de quel film, ça (le film de Kung fu )?

Je pense qu'il s'agit de Story of Ricky de Nam Nai-choi.

[Flol]

C'est tout à fait ça. Un des films préférés de FriEdkin (le mec qui essaie de pas être trop hors-sujet).

[ballantrae]

FRIEDKIN et CLOUZOT, milliards d'excuse: il est dangereux votre pote énervé là haut ! Pas besoin d'être aussi violent pour ces fautes certes gênantes mais bon...au point de de se faire ravaler le portrait aussi violemment!

[Dale Cooper]

FRIEDKIN et CLOUZOT, milliards d'excuse: il est dangereux votre pote énervé là haut ! Pas besoin d'être aussi violent pour ces fautes certes gênantes mais bon...au point de de se faire ravaler le portrait aussi violemment!

On a échappé à pire. C'était ça, un meme de Van Der Beek ou une blague des Nuls.
Diane, je vais regarder un Fridkin ce soir. Quoique, j'ai envie d'un Scorcese, ou d'un film des frères Cohen, ou de Polansky ou de Lehnof, j'hésite.

[Jihl]

Pas très sensible à Friedkin en général, j'avoue avoir été séduit par le premier tiers du film, notamment le petit épisode israélien ; en revanche toujours le même problème pour moi quand les "personnages" commencent à ouvrir la bouche...
Friedkin sait filmer les corps, composer ses plans, jouer sur les matières, les éléments (eau, feu, roche...), mais le film ne me touche pas et au final ne dit pour moi pas grand chose. Et puis la musique, c'est vraiment pas possible... Pour moi, donc pas inintéressant, mais deux fois moins bien que Le salaire de la peur, donc 5/10.

[Frank 'Spig' Wead]

Difficile de s'identifier aux personnages dans un tel capharnaüm, ce découpage frénétique, qui refuse le raccord, est vite indigeste. Pas trop gêné par la musique à la Carpenter. Excessif, comme Apocalypse Now ou La Porte du Paradis... on comprend comment les "petits génies" du nouvel hollywood ont cassé leur jouet. 2,5/5 pour la séquence du pont du singe et la minute Agence tous risques.