Ava Gardner (1922-1990)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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someone1600
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par someone1600 »

Ava a l'air magnifique en Venus. :P :oops:
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Cathy
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par Cathy »

Profondo Rosso a écrit :Un caprice de Vénus de William A. Seiter (1948)
Comment l'as-tu vu ?
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Profondo Rosso
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par Profondo Rosso »

Cathy a écrit :
Profondo Rosso a écrit :Un caprice de Vénus de William A. Seiter (1948)
Comment l'as-tu vu ?
Gros coup de chance j'ai trouvé le dvd zone 1 à la Fnac des Halles pour 10 euros (sachant qu'il s'envole à 30 et quelques sur amazon), j'ai sauté dessus :mrgreen:. C'était la semaine dernière et il y en avait deux donc avec un peu de chance on ne sait jamais si l'autre y est encore.
Dernière modification par Profondo Rosso le 24 sept. 12, 20:57, modifié 1 fois.
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Cathy
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par Cathy »

Profondo Rosso a écrit :
Cathy a écrit :
Comment l'as-tu vu ?
Gros coup de chance j'ai trouvé le dvd zone 1 à la Fnac des Halles pour 10 euros (sachant qu'il s'envole à 30 et quelques sur amazon), j'ai sauté dessus :mrgreen:. C'était la semaine dernière et il y en avait deux donc avec un peu de chance on ne sait jamais s'il l'autre y est encore.
Je suppose que c'est sans stf :oops:
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Profondo Rosso
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par Profondo Rosso »

Et oui c'est VOSTA effectivement, sous-titre espagnols aussi.
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par daniel gregg »

someone1600 a écrit :Ava a l'air magnifique en Venus. :P :oops:
Oui, la preuve même avec un chat mort sur la tête, elle est irresistible. 8)
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Profondo Rosso
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par Profondo Rosso »

La Maja nue de Henry Koster (1958)

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En Espagne, à la fin du XVIIIe siècle, le peintre Francisco de Goya fait la connaissance de la duchesse d'Albe. Elle devient son mécène, son modèle et sa maîtresse...

La Maja nue est une grande source de frustration pour le cinéphile, sachant la splendeur qu'il aurait pu être. Le film est au départ un projet d'Albert Lewin (qui en co signe le scénario) qui devait y retrouver son égérie de Pandora Ava Gardner dans un récit prolongeant les thématiques du chef d'œuvre et au cœur de l'œuvre de Lewin avec ce questionnement sur le mythe, l'inspiration et l'amour fou s'inscrivant dans un cadre historique. Malheureusement Lewin victime de problèmes cardiaques à la fin des années 50 doit désormais se reposer et se retire du projet, il décèdera dix ans plus tard sans avoir pu repasser à la réalisation. On ne peut vraiment pas dire que l'on gagne au change avec le rarement inspiré Henry Koster mais le résultat reste tout à fait honorable finalement et Ava Gardner qui retrouvait sa liberté (et la perspective de cachet plus mirobolants) avec ce dernier film sous contrat avec la MGM porte littéralement le film.

La Maja nue est un biopic du peintre Francisco Goya et de ses supposées amours avec la duchesse d'Albe qui selon la légende soutenue par le film (mais fausse puisqu'il s'agissait de Pepita Tudó maîtresse puis épouse de Manuel Godoy) lui aurait inspiré ses deux fameux tableau La Maja nue et La Maja vêtue. Même s'il prend une tournure largement romanesque, le récit s'inscrit dans un contexte plutôt bien amené avec cette Espagne sous l'Inquisition, son roi et sa cour détaché des réalités et notamment de l'invasion imminente du pays par les troupes de Napoléon approchant dangereusement des frontières. C'est dans ce cadre agitée que se croisent les routes de Goya ( Anthony Franciosa) et la duchesse d'Albe (Ava Gardner) chacun rétif à leur environnement. Goya bouscule les codes esthétiques établis en cherchant à capturer crûment la réalité dans toute son imperfection au sein de ses peintures, Maria quant à elle fuit les frivolités et l'hypocrisie de la cour pour s'évader dans le tumulte du peuple plus authentique. Ces deux facettes passionnantes tournent court malheureusement malgré de bonnes amorces (la scène où le directeur des arts critiques une fresque religieuse de Goya) pour mettre en avant la romance et les intrigues de palais. La relation entre Goya et Maria captive suffisamment cependant notamment tout le début où les personnages se jaugent faussement. Maria avertit Goya quand elle pense voir celui-ci négliger son art pour les plaisir de la cour dont il est devenu le peintre officiel et lui constatant peu à peu la corruption qui y règne la pense solidaire de ces différents abus.

Tout comme la réflexion sur la création, la facette sociale est juste survolée en dépit de ces pistes intéressantes mais la romance des plus flamboyantes finit par happer. Koster laisse exploser cette attirance sous-jacente le temps d'une merveilleuse scène de danse filmée avec grâce et illuminée par la gestuelle parfaite des amants notamment une Ava Gardner divine de sensualité. Des enjeux qui les dépassent vont séparer le couple dans la douleur et l'incompréhension par les manigances de personnages machiavéliques et ambitieux (Amedeo Nazzari excellent en premier ministre comploteur et Lea Padovani est une bien perfide reine d'Espagne jalousant Gardner) avec quelques rebondissements qui donneront un tour sacrificielle à Maria signant la profession de foi de peintre du réel de Goya. Coproduction entre United Artist et Titanus (Italie), le film bénéficie de moyens conséquents pas toujours bien mis en valeur par Koster qui comme dans La Tunique peine à exploiter son cinémascope. Les splendides décors de Piero Filippone paraissent parfois bien étriqués (la fresque dans l'église, les intérieurs du château malgré une majestueuse scène où l'on découvre la bâtisse de l'extérieur en pénétrant dans le domaine par le portail en plongée) et la pourtant sanglante bataille finale entre les troupes de Napoléon et les révolutionnaires espagnols n'a pas l'ampleur attendus malgré quelques fulgurances compositions de plan directement repris de peintures de Goya. Koster se montre par contre particulièrement inspiré pour dépeindre ses amoureux, la scène de danse donc mais également la cavalcade de Goya pour rejoindre Maria en exil ou encore leurs épanouissement sous la photo ensoleillée de Giuseppe Rotunno (Ava Gardner affirmant qu'il était le meilleur directeur photo avec lequel elle avait travaillé et effectivement dans Le Dernier Rivage ou La Bible il la magnifia dans son approche de l'âge mûr, et l'éclaira aussi sur L'Ange Pourpre) lorsque Goya la peint en pleine campagne.

Anthony Franciosa adepte de l'actor's studio en fait des tonnes en Goya transi d'amour et jaloux, bouillonnant et surlignant chaque émotion. Cela ne dérange pas finalement et offre un habile contrepoint à Ava Gardner et son jeu tout en retenue et façade (à l'image de son personnage faussement superficiel) faisant surgir ses sentiments avec un maintien désespéré. Chaque pic dramatique est ainsi assez magistral par cette différence : la première étreinte avec Goya suffocant et Maria fuyant effrayé par l'intensité de sa passion, la magnifique scène où elle lui sauve la vie en le rendant jaloux (en un regard elle bouleverse plus que toute les grimaces de Franciosa) et le grand final mélodramatique la voyant mourante et immobile faire ses derniers adieux à son amant toujours aussi agités. Le tableau de La Maja nue est amené avec un habile mystère dans l'intrigue dont il constitue un fil rouge ténu mais censure oblige on ne verra jamais distinctement la peinture alors que la conclusion appelait une vue pleine écran dans toute sa splendeur (ou alors une reproduction avec Ava pour modèle c'eut été quelque chose !). Bien meilleur que la piteuse réputation dont il bénéficie, La Maja nue faute d'être le prolongement ambitieux de Pandora espéré offre néanmoins un joli mélo avec une Ava Gardner magnifique. 4/6
Dernière modification par Profondo Rosso le 15 sept. 13, 22:25, modifié 1 fois.
Federico
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par Federico »

(Je copie-colle mon message du topic "Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus")
Tragique rendez-vous (Whistle stop) 1946 - Léonide Moguy

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Je l'ai pris en cours de route dans une copie très moyenne et j'ai décroché avant la fin donc mon avis vaudra ce qu'il vaut... mais le hasard ayant fait que j'aurai donc vu deux Léonide Moguy en quelques jours, faudra que le père Tarantino m'explique pourquoi il semble autant apprécier ce cinéaste né en Russie qui fit carrière en France, à Hollywood et en Italie...

Il y a pourtant du beau linge, outre la distribution : scénario de Philip Yordan, photo de Russell Metty, musique de Dimitri Tiomkin...

D'après ce que j'ai compris, ce film à petit budget devait servir de rampe de lancement à l'encore débutante Ava (évidemment en femme fatale éclatante de beauté et partagée entre deux hommes) mais heureusement, six mois plus tard sortira un certain film de Robert Siodmak. George Raft, en joueur invétéré, semble passablement absent et Victor McLaglen joue une fois de plus (et assez mal) la brute sympathique.
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Pour donner une idée : le film abonde en séquences de poursuites automobiles sur-accélérées et d'à-peu-près à effets comiques involontaires. Abattu de deux balles dans le dos, McLaglen s'effondre... en se tenant le ventre puis se redresse quelques instants plus tard, ayant retrouvé toutes ses forces, pour étrangler son assassin. :roll:

Mais j'ai eu le temps de voir une séquence assez étonnante qui se déroule dans une kermesse. D'abord le passage où Raft se retrouve face à un clown-automate au rire dément (c'est classique mais ça fait toujours son effet) et surtout celui où sa copine, malade, se voit embarquée dans une danse tourbillonnante endiablée puis violemment lâchée, évanouie, propulsée comme un pantin dans les chaises des spectateurs.

Une critique plus complète (et avec de belles photos) ici.
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par Profondo Rosso »

Federico a écrit : Une critique plus complète (et avec de belles photos) ici.
En fait c'est mon avis de la page précédente du topic :mrgreen:
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par Federico »

Profondo Rosso a écrit :
Federico a écrit : Une critique plus complète (et avec de belles photos) ici.
En fait c'est mon avis de la page précédente du topic :mrgreen:
Désolé, j'avions point vu... :oops:
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par Supfiction »

Cliché étonnant où on la reconnait tout juste !

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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par Flavia »

Elle est magnifique sur cette photo prise en 1940, elle avait 18 ans.
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par Federico »

Superbe photo mais jamais je ne l'aurais reconnue, à part (mais très vaguement) la fossette au menton, très atténuée par l'éclairage savamment travaillé.
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par daniel gregg »

Ouais enfin la coiffure... :oops:
Je la préfère avec quelques années de plus. (je la trouve tellement séduisante et irrésistible dans La croisée des destins de Cukor)

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Flavia
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Re: Ava Gardner (1922-1990)

Message par Flavia »

Face à Robert Taylor (qui ne devait pas que regarder les étoiles !) :mrgreen: dans L'Ile au Complot.

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