Susan Hayward (1917-1975)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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bogart
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Susan Hayward (1917-1975)

Message par bogart »

Elle débuta à l'écran en 38 enchaînant les films jusqu'au début des années 50 où là, elle commença à travers de nombreux films commerciaux une carrière internationnale.
De cette première partie de sa carrière, j'extrais, entre autres, Ma femme est une sorcière (I Married a Witch, René Clair, 1942), Alertes aux marines (The Fighting Seabees, Howard Lydeeker et Edward Ludwig, 1944), La maison des étrangers (House of Strangers, Joseph L. Mankiewicz, 1949), L'attaque de la malle-poste (Rawhide - Henry Hathaway, 1951), Les neiges du Kilimandjaro (The Snows of Kilimanjaro - Henry King, 1952)

Susan Hayward à la sensualité de <rouquine> s'accomodait fort bien du technicolor dans plusieurs films à succès, David et Bethsabée (David and Bathsheba - Henry King, 1951), La sorcière blanche (White Witch Doctor - Henry Hathaway, 1953), Le jardin du diable (Garden of Evil - Henry Hathaway, 1954), Les Gladiateurs (Demetrius and the Gladiators - Delmer Daves, 1954), Tant que soufflera la tempête (Untamed - Henry King, 1955).

Elle tira sa révérence avec le western de Daniel Mann "La poursuite sauvage, 1972 aux côtès de William Holden et Ernest Borgnine.


Quelques photos pour illuster.

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Le jardin du diable Image
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Geoffrey Firmin
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Message par Geoffrey Firmin »

Oscarisée pour Je veux vivre de Robert Wise.
bogart
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Message par bogart »

Geoffrey Firmin a écrit :Oscarisée pour Je veux vivre de Robert Wise.
Absolument. :)

Actuellement dispo en DVD, édité par Fox.

Si l'un d'entre vous a acheté ce film, quelle est la qualité technique du DVD ?
Requiem
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Message par Requiem »

bogart a écrit :
Geoffrey Firmin a écrit :Oscarisée pour Je veux vivre de Robert Wise.
Absolument. :)

Actuellement dispo en DVD, édité par Fox.
Edité par MGM en Z1. Nous devons être quelques uns à l'avoir pris dans la grosse promo de Soon.
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ENTER THE DRAGON...
Reine du bal masqué saison 11
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Geoffrey Firmin
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Message par Geoffrey Firmin »

bogart a écrit :
Geoffrey Firmin a écrit :Oscarisée pour Je veux vivre de Robert Wise.
Absolument. :)

Actuellement dispo en DVD, édité par Fox.

Si l'un d'entre vous a acheté ce film, quelle est la qualité technique du DVD ?
Comme d'hab chez MGM, format 1.66 et 4/3.C'est correct mais je garde pas un grand souvenir de ce dvd sur le plan technique.
bogart
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Message par bogart »

Geoffrey Firmin a écrit :
bogart a écrit : Absolument. :)

Actuellement dispo en DVD, édité par Fox.

Si l'un d'entre vous a acheté ce film, quelle est la qualité technique du DVD ?
Comme d'hab chez MGM, format 1.66 et 4/3.C'est correct mais je garde pas un grand souvenir de ce dvd sur le plan technique.
Service rapide, merci. 8)
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

A éviter I'll Cry Tomorrow, un film sur l'alcoolisme tellement nul qu'il donne envie de boire.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Je vais le regarder cette semaine pour confirmer ou infirmer les anciens souvenirs de Geoffrey. Grand film et grand rôle
Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

Jeremy Fox a écrit : Je vais le regarder cette semaine pour confirmer ou infirmer les anciens souvenirs de Geoffrey ;-) Grand film et grand rôle
alors papy, et ces vacances?
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Night of the hunter forever


Caramba, encore raté.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Alex Blackwell a écrit : alors papy, et ces vacances?
oui, vous pouvez préparer les tests :wink: (Citizen Kane par exemple :mrgreen:)

Ne polluons plus ce beau topic sur l'une des plus belles rousses de Hollywood
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Beule
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Message par Beule »

Lord Henry a écrit :A éviter I'll Cry Tomorrow, un film sur l'alcoolisme tellement nul qu'il donne envie de boire.
Pour moi... l'un des meilleurs :lol:
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james
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Message par james »

Voici les deux seul film ou j'apprecie beaucoup cette actrice :D :

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je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
bogart
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Je veux vivre

Message par bogart »

J'exhume ce topic suite à ma découverte du film de Robert Wise 'Je veux vivre!" DVD MGM, zone 2

Adaptation de l'histoire vraie de Barbara Graham (entraîneuse de bar) qui se retrouve mêlée à un meurtre, chargée par ses complices, elle est condamnée à mort...

La première partie du film montre une femme amorale, profitant de la vie et des hommes mais respectant le code de l'amitié, ce qui lui vaudra quelques ennuis avec la justice, entre autres, une condamnation pour parjure.

Puis vient la seconde partie du film plus dramatique (arrestation, procès et condamnée à la peine de mort pour meurtre) s'ensuit une tension qui se développe en crescendo pour ne point retomber et ce jusqu'au final, que je tairai!

L'autre intérêt de ce film est la remarquable composition de Susan Hayward, pratiquement de chaque plan, qui livre ici une de ses meilleures interprétations.



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francesco
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Message par francesco »

Je m’applique en ce moment à compléter la filmographie de Susan Hayward qui a toujours suscité en moi des sentiments contradictoires : elle ne m’éblouit pas et me semble parfois manquer d’une certaine « grâce ». Comme si le jeu ne « s’envolait pas » … et pourtant le plus souvent elle m’impressionneet et en plus, tant dans ses personnages que dans sa vie privée elle a fait passer un puissant aura de sympathie et de puissance qui forcent le respect, voire l’admiration.

Sa carrière se place sous le signe de cette Scarlett O’Hara que, comme tant d’autres, elle n’obtint pas (Elle ne jouera que quelques années plus tard une « belle du sud » en crinoline dans Les Racines de la passion ) . Toute sa vie elle ne jouera ni les prix de beauté (et pourtant son physique à la fois typé, flamboyant et régulier l’y prédisposait autant qu’une caractéristique crinière rousse, sa marque de fabrique), ni les ingénues, ni les bonnes épouses-bonnes mères. Elle ne sera jamais la typique « girl next door ». Ni non plus les vamps et les femmes fatales (sa carrière très variées est très pauvre en films noires) Au contraire elle gagnera l’amour du public en jouant un type d’héroine qui lui sera définitivement associée : la lutteuse et finalement celle qui remporte la mise, dans des films qui lui font faire jeu égal avec des partenaires masculins qu’elle écrase de sa simple présence. Force et énergie plus que séduction et féminité.

Ses premiers rôles en font le contrepoint de femme-femme comme Bergman (dans « Adam had four sons »), Goddard ou encore Lake (dans « Ma femme est une sorcière »). Très vite elle a la réputation d’être une terrible « voleuse de scène », particulièrement habile pour attirer l’attention sur elle, d’un mot, d’un regard, d’une phrase affutée. Après tout c’est déjà le privilège des stars. Quand elle passe au premier plan elle semble avant tout chercher à attirer l’attention dans des rôles littéraires : elle joue, après Shearer ou Garbo, du O ‘Neil dans Le Singe velu et, avant de Havilland et Vanessa Redgrave, dans une adaptation de Henri James : Les Papiers d’Aspern, où son interprétation d’un rôle complexe, est, dit-on, excellente. Le coup d’envoie à sa carrière c’est Une Vie perdue de Stuart Heisler, film attachant, à la photo brumeuse, à l’ambiance nocturne, à la mélancolie souvent poignante. En épouse insatisfaite poussée à l’alcoolisme Hayward est excellente : la fragilité qui lui vient de sa jeunesse n’a pas encore disparu et sa performance est d’autant plus émouvante, presque anonyme en fait et du coup universelle. On la compare souvent à celle de Ray Milland dans Le Poison. Milland, et tout le film de Wilder, est beaucoup plus « spectaculaire » que le personnage presque voilé, à l’image de sa voix, joué par Hayward. Nous sommes en 47, elle est pour la première fois nommée aux oscars, et sa « grande période » commence. Elle alternera désormais les films d’aventure et les grands « numéros dramatiques » pendant dix ans. Ce sera une des héroines privilégiées des westerns qui lui permettront de développer une dimension assez masculine, une technique de jeu presque agressive qui trouvent leur épanouissement dans des contextes difficiles. Citons comme épigone du personnage sa composition dans Le Jardin du diable d’Hattaway. Je n’aime pas les westerns, par contre j’ai une certaine tendresse pour les pelums. Alors je vais citer sa Messaline dans Les Gladiateurs et sa Bethsabée dans David et Bethsabée (Henri King) : la première est une femme de pouvoir et une séductrice à la fois. On lui sera grès de ne pas avoir œuvré dans la caricature de femme fatale. Son héroine biblique lui offre un script curieusement littéraire pour ce type d’œuvre et un personnage d’une douceur surprenante. Plus surprenant : délicatement photographiée elle arrive à être crédible dans ce registre. A noter : elle sera un des premiers choix de la Fox pour Cléopatre. Elle était sans doute trop âgée, mais la face du film en aurait été bouleversée ! A l’opposée nous avons les rôles dit « à la Hayward » qui lui vale une montagne de récompense : elle retrouve Heistler pour un de leur grand succès, « Tulsa, la fièvre du pétrole » et ensuite enchaine les triomphes et les nomminations aux oscars : « Tête folle » de Mark Robson (un film que je rêve de voir !) en 49, « With a song in my heart » de Walter Lang en 52 puis Une femme en Enfer de D. Mann en 55 (pour lequel elle remporte le prix d’interprétation à Cannes). Dans ces deux dernièrs films elle joue des chanteuses (elle chante avec sa propre voix, un peu rauque et très séduisante pour Une Femme en enfer) dans des biopics de prestige. On parle de cabotinage en France … mais Hayward fait partie des actrices très méprisées dans notre beau pays. L’apothéose bien entendu c’est le Je veux vivre de Wise en 58 (elle reçoit un oscar et tous les autres prix possibles) dont on a bien et suffisamment parlé ici même. C’est à propos de ce film, par ailleurs poignant, que j’avais ressenti ce que le jeu de l’actrice pouvait avoir d’un peu lourd. Non pas finalement qu’elle en « fasse » des tonnes » (ça ne me dérange pas) mais parce qu’il y avait quelque chose d’un peu trop, disons « plébeien », en tous cas manquant de spiritualité, dans cette manière d’interpréter. A la réflexion c’est stupide : elle joue une délinquante condamnée à mort par une carmélite ou une aristocrate.

Entre tout cela elle a aussi élargi son registre en jouant dans La Maison des étrangers de Mankievicz ou dans Les Neiges du Kilimanjaro d’Henri King. Dans ce dernier qui me parut à l’époque interminable elle m’avait pourtant particulièrement frappé (beaucoup plus qu’Ava Gardner en fait) : la beauté de son apparition fantomatique est le fait d’un grand metteur en scène, mais le ton juste de la femme du monde presque blasée, une femme qui a vécu manifestement, et qui pourtant est touchée et séduite c’est elle qui l’a trouvé et imposé avec une vérité troublante. Après Je veux vivre viendront les mélodrames qui seront le plus souvent aimé du public et assassiné par la critique : citons Rivalités de Dmytrick (elle joue la fille de Bette Davis dans ce qui est un délire sur la vie … de Lana Turner !) le remake de Victoire sur la nuit et surtout celui de Back Street. Ce dernier est un énorme succès et si l’on peut regretter que Sirk n’ait pas pu en prendre les commandes il faut rappeler que le design et surtout les costumes de Jean Louis sont devenus légendaires.

La fin de carrière d’Hayward se précipite après ce succès. Elle fait une composition mémorable, presque caricaturale d’elle même, de milliardaire américaine petite, boulote, vulgaire et hypocondriaque dans Guépier pour trois abeilles. Et termine sa carrière en 69 en reprenant un rôle destiné à Judy Gardland dans La Vallée des poupées de Mark Robson. Si le film n’est pas un chef d’œuvre les quelques scènes d’Hayward sont enlevées avec un panache, un brio indéniable et renvoie dans l’ombre les petites starlettes qui occupent le devant de la scène. Juste retour des choses !!!!
francesco
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Message par francesco »

A sortir pour le 13 novembre deux classiques film labelisés "Hayward" (héroïne qui souffrent mais se battent avant de triompher le tout en chantant pour l'occasion) en Z1 : Une femme en enfer (D.Mann) et With a song in my heart (W.Lang)
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