Il fallait y penser !tewoz a écrit :Rob Roy qui défens hair. C'est conceptuel ca...
Hair (Milos Forman - 1979)
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Re: HAIR: Vos avis
.M_Rik a écrit :Si je puis me permettre Roy, c'est au contraire tout à fait "normal" que des forumeurs relativement jeunes comme Philip ou moi-même, ressentions des impressions d'un vieillissement beaucoup plus accentué des films du fait de notre jeune âge, non ? Pour quelqu'un comme lui ou moi qui est né dans les années 80, n'importe quel trucs un tant soit peu "seventies" (ou pire "sixties" dans le cas des hippies) apparaît comme quelque chose surgissant du fin fond du Moyen-Âge ou de la préhistoire
Ah bon ?
Je ne partage pas trop cette idée de fossé générationnel et de différence de perception par rapport aux âges. Par exemple, une personne de 18 ans peut adorer les films des années 30 et n'être pas sensible aux films des 90's. Tout comme une personne de quarante ans ne jurer que par les derniers blockbusters. Ce n'est pas une vérité établie, ce sont des exemples parmi d'autres et pas toujours très pertinents dans les faits, mais trouver qu'un film des années 70 remonte à la Préhistoire pour quelqu'un qui est né au début des années 80 m'a surpris.
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Re: HAIR: Vos avis
Pour nanar je parlais de la scène du mariage, et non je ne pense pas exagérerRoy Neary a écrit :Comment peux-tu dissocier à ce point le final du film du reste, alors qu'il est parfaitement dans la continuité stylistique et scénaristique ? Bien sûr, Hair finit dans une sorte d'apothéose lyrique, nostalgique et joyeuse, mais la plupart des scènes fonctionnent sur le même principe.Philip Marlowe a écrit :J'ai eu du mal à tenir jusqu'au bout, mais je regrette pas. Certes, ça a dans l'ensemble atrocement mal vieilli, voire la scène où John Savage imagine son mariage, on croirait voir un nanar, et je doute que ce soit volontaire. En plus, ne me sentant absolument pas concerné par les préoccupations des personnages qui, désolé, me paraissent bien d'une autre époque, je me suis copieusement ennuyé. J'arrivais même pas à m'y intéresser comme un document d'époque.
Mais...cette fin!!! Le dernier chapitre est d'une puissance extraordinaire, réellement poignant, avec en plus le célébrissime Let the sun shine Ces derniers plans me resteront en mémoire à la fois comme un plaidoyer pour la paix, pour la jeunesse, et comme un document historique. Cette fin ferait presque oublier l'ennui succité par le reste.
Je ne partage absolument pas cette impression de vieillissement du film (d'ailleurs ce thème du veillissement des films est un peu ta marotte, mon cher Philip. Je trouve cela assez étonnant de ta part alors que tu fais partie des plus jeunes cinéphiles peuplant ce forum.) D'autant que Hair a été tourné plus de 10 ans après le succès de la comédie musicale à Broadway et dans le monde entier, en 1979 à une époque où les Hippies n'avaient plus vraiment la côte et étaient devenus une curiosité touristique vivant dans des sortes de réserves. On pourrait donc dire que Hair était déjà démodé à l'époque de sa sortie. Et pourtant non. Le recul de Milos Forman et des scénaristes permettent justement d'englober le phénomène hippie dans son ensemble. Je trouve que tu exagères avec le terme nanar. La mise en scène de Forman parvient justement à retranscrire cette période un peu floue, bizarre et aérienne, joyeuse et triste à la fois, en dehors du temps mais en même temps très critique d'un certain conformisme de la société de consommation.
Comme toi j'adhère totalement à Let the Sunshine In, mais aussi à tous les autres titres qui sont joliment servis par des séquences musicales enthousiasmantes. Sans oublier la performance de tous les comédiens, dont Treat Williams dans le rôle de sa vie (avec Le Prince de New York de Sidney Lumet).
Hair est un film qui jette un regard rétrospectif attendri et mélancolique sur une société qui perd peu à peu son innocence.
Sinon en effet je ne connaissais pas la date du film en le voyant, donc à ce moment là ça tient de la reconstitution historique. Mais n'empêche que ça me semble être d'une époque complètement révolue, et à part le final qui m'a marqué, le reste m'a royalement ennuyé.
Maintenant je peux comprendre qu'il te rappelle ta jeunesse
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Re: HAIR: Vos avis
Ce n'était qu'une formule (rédigée entre deux mails, donc un peu schématique, comme à mon habitude) JordanJordan White a écrit :.M_Rik a écrit :Si je puis me permettre Roy, c'est au contraire tout à fait "normal" que des forumeurs relativement jeunes comme Philip ou moi-même, ressentions des impressions d'un vieillissement beaucoup plus accentué des films du fait de notre jeune âge, non ? Pour quelqu'un comme lui ou moi qui est né dans les années 80, n'importe quel trucs un tant soit peu "seventies" (ou pire "sixties" dans le cas des hippies) apparaît comme quelque chose surgissant du fin fond du Moyen-Âge ou de la préhistoire
Ah bon ?
Je ne partage pas trop cette idée de fossé générationnel et de différence de perception par rapport aux âges. Par exemple, une personne de 18 ans peut adorer les films des années 30 et n'être pas sensible aux films des 90's. Tout comme une personne de quarante ans ne jurer que par les derniers blockbusters. Ce n'est pas une vérité établie, ce sont des exemples parmi d'autres et pas toujours très pertinents dans les faits, mais trouver qu'un film des années 70 remonte à la Préhistoire pour quelqu'un qui est né au début des années 80 m'a surpris.
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait qu'on puisse aimer des films dont le réalisateur soit six pieds sous terre depuis trois générations (c'est un petit peu le créneau du site d'ailleurs). Le problème était de savoir si un film a vieilli ou pas. Pour moi, des films comme Fury, Nosferatu ou Barry Lyndon par exemple n'ont pas pris une ride ; et ils sont tous sortis bien avant que je vois le jour. De la même façon, les productions Bruckheimer me laissent généralement de marbre. Maintenant, certains procédés technique ou de mise en scène, comme le technicolor ou l'utilisation des "fonds déroulants" - je ne connais pas le terme exact - dans les scènes de voiture, pour prendre deux exemple simples et grossiers, "trahissent" une certaine époque, sans que ça m'empêche de les aimer. Dans le cas de Hair, je pensais plutôt au sujet même, qui pour quelqu'un né dans les années 80 peut parraître un peu lointain, et mon propos a dévié sur quelque chose de plus général. Maintenant, je me répète, ce n'est en aucun cas un frein à l'amour qu'on peut porter à un film (certains films transcendent allègrement les âges, même si c'est cliché de dire ça, ça n'en est pas moins vrai) ; mais dans d'autres cas, il peut se créér un gap (historique, culturel, social...) entre l'oeuvre et le spectateur. On ne regarde pas un film des années 30, comme un film des années 90, de même qu'on ne regarde pas un film japonais comme on regarde un film indien (là encore la formule a ses limites de validité, surtout pour les gens qui ont plutôt tendance à "ressentir" le film qu'à le "regarder"). Mais bon, là encore j'ai l'impression de ne pas être très clair (et je m'attends à une ou deux petites taloches derrière les oreilles).
M_RiK, "Far away from the land of our birth, we fly a flag in some foreign earth."
Re: HAIR: Vos avis
En fait je parlais de manière plus générale pour Philip Marlowe, qui insiste souvent sur le vieillissement des films quelle que soit leur époque, et même pour des films tout récents. Cela n'est pas spécialement lié au décalage entre des films d'une certaine époque et la réalité d'aujourd'hui. Je le lis souvent dire des choses comme "je ne sais pas comment ce film va viellir" ou "Ce film vieillira bien" ou "Ce film vieillira mal" des trucs équivalents. Au même âge, quand je venais de me prendre une claque au ciné, je ne me posais jamais ce genre de questions, de même que mes camarades cinéphiles. Je voudrais tout simplement comprendre.M_RiK a écrit :Si je puis me permettre Roy, c'est au contraire tout à fait "normal" que des forumeurs relativement jeunes comme Philip ou moi-même, ressentions des impressions d'un vieillissement beaucoup plus accentué des films du fait de notre jeune âge, non ?
PS1 : Hair, ce n'est pas ma jeunesse, faut pas exagérer !
PS2 : Tewoz, ta gueule !
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Re: HAIR: Vos avis
C'est parce que Philip est déjà vieux (et plus sérieusement, j'avais mal compris, j'ai encore perdu une occasion de me taire, sorry).Roy Neary a écrit :En fait je parlais de manière plus générale pour Philip Marlowe, [...] je voudrais tout simplement comprendre.
M_RiK, "Far away from the land of our birth, we fly a flag in some foreign earth."
J'adore toute la premiére partie,magnifique de folie et de poésie.mais quand Bugowski rentre dans l'armée,malgré le coté bien évidemment contestataire toujours présent à l'écran,j'ai décroché,le film ne m'interessant plus guère à ce moment-là.
bref un sentiment mitigé eu égard aux deux parties bien distinctes,mais mes souvenirs remeontent à bien loin,il faudrait que je le revoye pour un avis plus précis
bref un sentiment mitigé eu égard aux deux parties bien distinctes,mais mes souvenirs remeontent à bien loin,il faudrait que je le revoye pour un avis plus précis
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Re: HAIR: Vos avis
Attention quand je dis que tel film vieillit bien ou pas, je parle de comment ils murissent dans ma tête, car ma perception d'un film peut changer avec le recul dû au temps. Il m'arrive fréquemment que je sois enthousiaste pour un film mais je ne voudrais pas crier au chef d'oeuvre s'il ne m'a pas marqué, ou vice versa.Roy Neary a écrit :En fait je parlais de manière plus générale pour Philip Marlowe, qui insiste souvent sur le vieillissement des films quelle que soit leur époque, et même pour des films tout récents. Cela n'est pas spécialement lié au décalage entre des films d'une certaine époque et la réalité d'aujourd'hui. Je le lis souvent dire des choses comme "je ne sais pas comment ce film va viellir" ou "Ce film vieillira bien" ou "Ce film vieillira mal" des trucs équivalents. Au même âge, quand je venais de me prendre une claque au ciné, je ne me posais jamais ce genre de questions, de même que mes camarades cinéphiles. Je voudrais tout simplement comprendre.M_RiK a écrit :Si je puis me permettre Roy, c'est au contraire tout à fait "normal" que des forumeurs relativement jeunes comme Philip ou moi-même, ressentions des impressions d'un vieillissement beaucoup plus accentué des films du fait de notre jeune âge, non ?
PS1 : Hair, ce n'est pas ma jeunesse, faut pas exagérer !
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Je ne parle pas du tout de ça pour Hair.
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Je suis une grande grande fan (d'1m60) de Hair, et pas seulement parce que (paraît-il), mes babos d'instits de maternelle faisaient le spectacle de fin d'année sur Let the Sunshine in[/] !
Si l'attaque de la bourgeoisie amidonnée ne fait pas dans la dentelle, le regard sur la "joyeuse" bande de hippies est fort nuancé : voir l'intervention de l'épouse de Lafayette sur ses belles idées d'humanisme et de féminisme qui retombent comme un soufflé quand il s'agit de les vivre quotidiennement.
La fin est une des plus émouvantes qui soit. Peut-on ne pas pleurer comme une madeleine ?
Si l'attaque de la bourgeoisie amidonnée ne fait pas dans la dentelle, le regard sur la "joyeuse" bande de hippies est fort nuancé : voir l'intervention de l'épouse de Lafayette sur ses belles idées d'humanisme et de féminisme qui retombent comme un soufflé quand il s'agit de les vivre quotidiennement.
La fin est une des plus émouvantes qui soit. Peut-on ne pas pleurer comme une madeleine ?
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Re: Hair (Milos Forman, 1979)
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Re: Hair (Milos Forman - 1979)
L'occasion de revoir ce musical jubilatoire, appartenant bien, malgré son caractère populaire, bellement au style de Forman...
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Re: Hair (Milos Forman - 1979)
Quelques passages d'un article publié en juin 1979 dans le journal... Tintin (n°198) :
Le Festival de Cannes 79 a commencé avec la projection de Hair de Milos Forman. Un triomphe ! On a vu des personnalités internationales en élégantes tenue de soirée (obligatoire pour les séances de 20 heures) applaudir à tout rompre les jeunes acteurs et danseurs du film, en jeans et sandales de plage. La fête s'est poursuivie tard dans la nuit sur la Croisette et dans les rues de Cannes. On n'est pas près d'oublier la venue de Milos Forman et de ses merveilleux interprètes. De nombreux jeunes accourus sur les marches du Palais espéraient apercevoir Julien Clerc dont ils n'ont pas oublié le succès dans Hair. Interrogé depuis, Julien a pu voir Hair à Paris et en est ressorti absolument enthousiasmé. Pour Forman, l'aventure remonte à quelques années: «II y a une dizaine d'années, j'ai assisté à la première de Hair dans une salle new-yorkaise. A la fin de la représentation, je me suis précipité en coulisses pour demander aux auteurs la partition et le livret de la pièce. Une fois rentré à Prague, les difficultés ont aussitôt commencé. Je voulais monter Hair mais personne ne voulait de mon projet. Dès mon second séjour aux Etats Unis, j'ai voulu tourner Hair. Là aussi j'ai rencontré des problèmes, à cause des droits des chansons. Alors j'ai fait Taking off. Forman ne s'est pas découragé. Quand il a pu songer sérieusement à cette fabuleuse entreprise, il s'est trouvé devant deux choix : ou filmer la pièce (ce qui aurait été, de son propre avis, fort intéressant, car elle tient le coup toute seule, même après quelques années) ou l'inclure dans une histoire. Il a opté pour la deuxième solution.
Pour Forman, Hair est un phénomène de société incontestable: «J'ai vieilli avec la pièce. Hair n'a rien à voir avec un gadget de drugstore mais c'est une œuvre traduisant le malaise et la profonde mutation de toute une génération. Il ne s'agit pas seulement du Vietnam, mais de la guerre en général. Nous bénéficions tous aujourd'hui de changements apportés par lesdites «extravagances» des premiers hippies. Sur le plan artistique, Hair m'a demandé énormément de travail. Je me suis fait projeter des dizaines et des dizaines de films musicaux, en essayant d'oublier les réussites comme Chantons sous la pluie et West Side Story par crainte d'être trop influencé. Je me suis au contraire attardé sur les mauvaises comédies musicales en essayant de comprendre pourquoi c'était mauvais. Cette technique m'a énormément apporté.»
Je vous laisse deviner l'auteur de cet article pas inintéressant mais un peu écrit avec les pieds...Forman a auditionné des milliers de jeunes. A New York, ils arrivaient avec à la main une partition, généralement, une chanson de Hair. Ils s'étaient préparés. A Los Angeles, au contraire, c'était la décontraction totale. Les jeunes, bronzés par le soleil californien, se présentaient en disant qu'ils savaient chanter mais au moment de commencer le premier couplet, ils avaient tout oublié. A bout d'inspiration, Forman leur proposait de fredonner l'hymne américain. Là aussi, trou noir ! En ce qui concerne les danseurs, ils n'ont pas eu le temps de bronzer. Les scènes ont été tournées à New York par un temps glacial. Afin d'éviter la buée des respirations, les pauvres devaient conserver des glaçons dans leur bouche avant de faire leur premier pas. Milos Forman reconnaît qu'il lui a fallu une bonne dose d'optimisme: «Ce n'est pas possible de passer son temps à douter quand on a entrepris une chose comme Hair». Le film a été un triomphe aux Etats, Unis et bien sûr, le producteur s'estime satisfait à 101 %.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Hair (Milos Forman, 1979)
Après une très mauvaise expérience, il y a quelques années, avec une version DVD indigente, j'ai acheté le BR.Akrocine a écrit :Test du B-D :
http://www.blu-ray.com/movies/Hair-Blu- ... 60/#Review
Et heureusement que j'avais parcourus le test indiqué ci-dessus, et plus précisément cette partie :
Awful, c'est rien de le dire. Même en sachant ça, je me suis levé pour tenter de nettoyer mon écran... une horreur.Don't be concerned when the film starts. The opening sequence in Oklahoma isn't representative of the 1080p AVC-encoded transfer. It's the title sequence, and it looks awful.
En plus, pas de sous-titre (bon, le dialogue d'adieu père-fils étant pour le moins laconique...).
Mais dés le générique terminé, ô joie ! je découvre la séquence Aquarius comme je ne l'avais jamais vu : Central park sous un soleil d'automne, les fringues bigarrées, les jeux de focale, le travelling circulaire... c'est juste à tomber par terre.
Pas encore visionné dans sa totalité, mais m'est avis que ce chef d'oeuvre n'a rien perdu de sa vitalité et de sa puissance visuelle.
- Alexandre Angel
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Re: Hair (Milos Forman - 1979)
Je n'ai pas lu en détail tout ce qui précède mais je me suis toujours un peu agacé, mais alors toujours (mais y a pas mort d'homme) que l'on trouve HAIR daté. Je ne parle pas de la comédie musicale originelle, ni de sa musique (et le fait qu'elle constitue en toute logique la BO du Forman peut légitimement gêner si l'on n'aime pas cette musique). Non moi je parle DU film de Milos Forman, cinéaste dont aucun film, chef d'œuvre ou pas, la question n'est pas là, ne peut vieillir. J'y peux rien, c'est inscrit dans les gênes de ce cinéma-là : ça ne peut pas vieillir car ce n'est pas tributaire d'une mode (JESUS CHRIST SUPER STAR, ça vieillit). HAIR est une adaptation qui tenait à cœur à Forman, point marre. Et d'ailleurs la BO aménage le psychédélisme un peu rêche de l'original de façon plus confortable, plus consensuelle mais cela préserve justement du coup de vieux. La forme d'un film de Forman est une forme dynamique, enthousiaste, même dans la dénonciation, coloré, dingue par moment (et on ne parlera pas des "coucous"), décomplexée, spectaculaire et sensuelle. Ce cinéma-là donne la pêche (et aussi envie de faire des films). C'est moderne, rythmé, toujours impeccablement dirigé et mis en scène....donc indémodable.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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