Ressortie ces temps-ci à Paris d'Angel, un des rares échecs commerciaux de la carrière de Lubitsch. Une découverte, d'autant que le film, assez rare, est peu diffusé à la TV et au cinéma.
Une découverte donc, très agréable, peut-être un peu mineure toutefois au regard de la filmographie du génial Lubitsch. Si l'on retrouve la figure classique du triangle amoureux et quelques sous-entendus un peu osés, le film déçoit un peu dans sa conclusion, trop morale pour un sujet qui partait sur des bases adultérines plutôt audacieuses. La faute à un dernier quart d'heure qui retombe comme un soufflé alors que la mariée était vraiment belle durant la première heure. Une première partie brillante, avec quelques scènes jouant à merveille sur le hors-champ (la scène de la fleuriste à Paris, la révélation du visage d'Angel en photographie escamotée par un brutal cut...), sur des dialogues pétillants (formidable scène avec les majordomes) et sur une mécanique du trio amoureux franchement bien rôdée.
Et puis Marlene, toujours aussi belle, et qui éclipse sans mal les falots Herbert Marshall et Melvyn Douglas
Rien que pour elle, et pour les deux premiers tiers tiers du métrage franchements amusants, le film est une belle bulle de champagne estivale. On pourra toutefois peut être lui préférer dans les ressorties actuelles le superbe Un Mariage à Boston, qui sous ses atours classiques, me semble au bout du compte un peu plus décalé, original, brillant et à l'image du génie de son auteur (Mankiewicks en l'occurence).
Quelqu'un a vu ce Lubitsch ici ?
!
