Les films de Guerre

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Les films de Guerre

Message par Jeremy Fox »

Julien Léonard a écrit :
1-Les sacrifiés / 1945 (John Ford)
2-Aventure en Birmanie / 1945 (Raoul Walsh)
3-A l'ouest rien de nouveau / 1930 (Lewis Milestone)
4-Bastogne / 1949 (William A. Wellman)
6-Croix de fer / 1977 (Sam Peckinpah)
13-Air Force / 1943 (Howard Hawks)
16-Iwo Jima / 1948 (Allan Dwan)
19-La gloire et la peur / 1959 (Lewis Milestone)
23-Côte 465 / 1957 (Anthony Mann)
24-Attaque / 1956 (Robert Aldrich)
28-Le pont de la rivière Kwaï / 1957 (David Lean)

Ce n'est pas un genre qui m'attire particulièrement et pourtant j'adore tous les films cités ci-dessus avec en numéro un le John Ford. Si je devais faire un top ils s'y trouveraient tous aux côtés de Full Metal Jacket, Apocalypse Now, La ligne rouge, Le temps de la colère, Lawrence d'Arabie ou Les maraudeurs attaquent.
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Rick Blaine
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Re: Les films de Guerre

Message par Rick Blaine »

Un top 30 aussi, sans ordre non plus, avec vraisemblablement des oublis (edit: à commencer par Les Maraudeurs Attaquent cité ci dessus), comme d'habitude dans ce genre d'exercice:

A L'ouest Rien De Nouveau (All Quiet On The Western Front), de Lewis Milestone (1930)
Les Ailes (Wings), de WIlliam A. Wellman (1927)
Attaque ! (Attack!), de Robert Aldrich (1956)
Aventures en Birmanie (Objective, Burma!), de Raoul Walsh (1945)
Au-delà De La Gloire (The Big Red One), de Samuel Fuller (1980)

Bastogne (Battleground), de WIlliam A. Wellman (1949)
Capitaine Conan, de Bertrand Tavernier (1995)
La Coline des Hommes Perdus (The Hill), de Sidney Lumet (1965)
Côte 465 (Men in War), d'Anthony Mann (1957)
Croix de Fer (Cross Of Iron), de Sam Peckinpah (1977)

Enfants de salauds (Play Dirty), d'André De Toth (1968)
Le Merdier (Go Tell The Spartans), de Ted Post (1977)
L'Homme de Fer (Twelve O'clock High), de Henry King (1949)
Les Hommes contre (Uomini contro), de Francesco Rosi (1970)
J'ai vécu l'enfer de Corée (The Steel Helmet), de Samuel Fuller (1951)

Lawrence d'Arabie, de David Lean (1962)
Le Jour Le Plus Long (The Longest Day), de plein de gens (1963)
Lettres D'iwo Jima (Letters From Iwo Jima), de Clint Eastwood (2006)
La Ligne Rouge (The Thin Red Line), de Terrence Malick (1998)
Memoires De Nos Peres (Flags Of Our Fathers), de Clint Eastwood (2006)

Patton, de Franklin J. Schaffner (1970)
Le Pont (Die Brucke), de Bernhard Wicki (1959)
Le Pont De La Riviere Kwai (The Bridge on the River Kwai), de David Lean (1957)
Quand Les Aigles Attaquent (Where Eagles Dare) , de Brian G. Hutton (1969)
Le Renard Du Desert (The Desert Fox: The Story Of Rommel), de Henry Hathaway (1951)

Les Sacrifies (They Were Expendable), de John Ford (1945)
Un Taxi Pour Tobrouk, de Denys De La Patelliere (1960)
Le Temps de la colère (Between Heaven and Hell), de Richard Fleischer (1956)
L'Ultime Attaque (Zulu Dawn), de Douglas Hickox (1979)
Zoulou (Zulu), de Cyril Raker Endfield (1963)
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Jeremy Fox
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Re: Les films de Guerre

Message par Jeremy Fox »

Rick Blaine a écrit : Capitaine Conan, de Bertrand Tavernier (1995)
L'Homme de Fer (Twelve O'clock High), de Henry King (1949)
Patton, de Franklin J. Schaffner (1970)
A rajouter pour moi aussi :)
Julien Léonard
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Re: Les films de Guerre

Message par Julien Léonard »

Beaucoup de beaux titres chez toi Rick... Avec notamment un que je n'ai pas vu : Le temps de la colère de Richard Fleischer. Je t'avoue que j'attends le blu-ray avec impatience, histoire de rencontrer enfin ce film.
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bogart
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Re: Les films de Guerre

Message par bogart »

Rick Blaine a écrit :Un top 30 aussi, sans ordre non plus, avec vraisemblablement des oublis (edit: à commencer par Les Maraudeurs Attaquent cité ci dessus), comme d'habitude dans ce genre d'exercice:

A L'ouest Rien De Nouveau (All Quiet On The Western Front), de Lewis Milestone (1930)
Les Ailes (Wings), de WIlliam A. Wellman (1927)
Attaque ! (Attack!), de Robert Aldrich (1956)
Aventures en Birmanie (Objective, Burma!), de Raoul Walsh (1945)
Au-delà De La Gloire (The Big Red One), de Samuel Fuller (1980)

Bastogne (Battleground), de WIlliam A. Wellman (1949)
Capitaine Conan, de Bertrand Tavernier (1995)
La Coline des Hommes Perdus (The Hill), de Sidney Lumet (1965)
Côte 465 (Men in War), d'Anthony Mann (1957)
Croix de Fer (Cross Of Iron), de Sam Peckinpah (1977)

Enfants de salauds (Play Dirty), d'André De Toth (1968)
Le Merdier (Go Tell The Spartans), de Ted Post (1977)
L'Homme de Fer (Twelve O'clock High), de Henry King (1949)
Les Hommes contre (Uomini contro), de Francesco Rosi (1970)
J'ai vécu l'enfer de Corée (The Steel Helmet), de Samuel Fuller (1951)

Lawrence d'Arabie, de David Lean (1962)
Le Jour Le Plus Long (The Longest Day), de plein de gens (1963)
Lettres D'iwo Jima (Letters From Iwo Jima), de Clint Eastwood (2006)
La Ligne Rouge (The Thin Red Line), de Terrence Malick (1998)
Memoires De Nos Peres (Flags Of Our Fathers), de Clint Eastwood (2006)

Patton, de Franklin J. Schaffner (1970)
Le Pont (Die Brucke), de Bernhard Wicki (1959)
Le Pont De La Riviere Kwai (The Bridge on the River Kwai), de David Lean (1957)
Quand Les Aigles Attaquent (Where Eagles Dare) , de Brian G. Hutton (1969)
Le Renard Du Desert (The Desert Fox: The Story Of Rommel), de Henry Hathaway (1951)

Les Sacrifies (They Were Expendable), de John Ford (1945)
Un Taxi Pour Tobrouk, de Denys De La Patelliere (1960)
Le Temps de la colère (Between Heaven and Hell), de Richard Fleischer (1956)
L'Ultime Attaque (Zulu Dawn), de Douglas Hickox (1979)
Zoulou (Zulu), de Cyril Raker Endfield (1963)

A peu de chose près, celle liste est la mienne. Il suffit que je retire La Ligne rouge qui m'avait profondément ennuyée dans la narration.

Content de voir cité le film de Rosi Les hommes contre.
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Re: Les films de Guerre

Message par Tommy Udo »

Un petit Top 10^^

1. J'ACCUSE ! (Gance)
2. OBJECTIVE, BURMA ! (Walsh)
3. SERGEANT YORK (Hawks)
4. DECISION BEFORE DAWN (Litvak)
5. ALL QUIET ON THE WESTERN FRONT (Milestone)
6. BASTOGNE (Wellman)
7. AIR FORCE (Hawks)
8. THE BRIDGE ON THE RIVER KWAÏ (Lean)
9. WINGS (Wellman)
10. PATTON (Schaffner)


Un genre que je connais finalement très peu. Vos titres donnent des idées :D
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Re: Les films de Guerre

Message par homerwell »

Vous oubliez La 317éme Section de Pierre Schoendoerffer. :wink:
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Rick Blaine
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Re: Les films de Guerre

Message par Rick Blaine »

homerwell a écrit :Vous oubliez La 317éme Section de Pierre Schoendoerffer. :wink:
Il tapait à la porte du top pour ma part. :wink:
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Commissaire Juve
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Re: Les films de Guerre

Message par Commissaire Juve »

Je viens de me retaper tout le topic pour voir si j'avais posté... oui, deux fois à propos de Croix de Fer.

Après quoi, je me suis demandé quels films de guerre me plaisaient vraiment. Mission à peu près impossible. En fait, je serais surtout tenté de citer tous les films de guerre qui me font penser "Ah non ! la barbe !" ou "Ah, I'm too old for this shit !" Mais je me garderai bien de faire de la peine à qui que ce soit.

Disons qu'au point où j'en suis, je n'aime plus :

- les films à papa triomphants dont l'aspect propagande est trop criant (on est les plus forts, sortez les trompettes)
- les films à papa triomphants ET pompiers (genre : "Why ? Why ?" ou "Aaaah, je meurs !")
- les films à papa où les héros sont arrogants
- les films à papa truffés de stock shots
- les films avec des ralentis
- les films où l'ennemi en prend plein la gu*** pour par un rond (au mépris de la plus élémentaire vraisemblance)
- les films où l'on veut nous faire croire que l'ennemi mange les enfants
- les films avec du matériel fantaisiste (genre : matériel américain repeint en gris pour nous faire croire que c'est du matériel allemand)
- les films de guerre récents où les artificiers font péter des bonbonnes de propane ! (nul !)
- les films tournés dans des lieux fantaisistes (le Vietnam en Californie... ou les Ardennes avec des oliviers !... où l'Afghanistan en Israël)

J'ai fait à peu près le tour. Je pourrais ajouter que les films de "résistants" (trop malins, trop "nobles") me hérissent... mais alors, ça voudrait dire que je n'aime plus Star Wars ! :o :mrgreen:

Un collègue vient de citer La 317e section... j'aime énormément.

La violence réaliste à la Soldat Ryan... je trouve ça très intéressant... mais ce sont des spectacles éprouvants. Les scènes de boucherie, ça se voit une fois tous les cinq ou dix ans.

D'une manière globale, ça me plaît quand c'est réaliste (matériel, décors, attitude des combattants) et quand ça n'est pas trop engagé sur le plan idéologique (relative neutralité quoi).
Dernière modification par Commissaire Juve le 20 oct. 13, 19:18, modifié 1 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Re: Les films de Guerre

Message par Jeremy Fox »

Après vérification, j'aurais encore ajouté Destination Tokyo de Daves, Les sentiers de la gloire de Kubrick et Outrages de De Palma : je compilerais tout ça demain
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Re: Les films de Guerre

Message par hellrick »

Mmmm difficile de mettre des limites au genre "film de guerre" mais quelques titres en vrac...je ne mets pas les films de guerre plus historiques (Zoulou, etc.).


- 12 salopards
- Platoon
- Outrages
- Croix de fer
- Il faut sauver le soldat Ryan
- Les sentiers de la gloire
- John Rambo
- La Cannonière du Yang Tsé
- Black Book
- Lettres d'Iwo Jima
- Le jour le plus long
- Inglorious Basterds
- Patton
- Quand les aigles attaquent
- De l'or pour les braves
- Windtalkers
- Ouragan sur le Caine
- A la poursuite d'Octobre Rouge
- USS Alabama

J'ai aventure en Birmanie et Destination Tokyo sur ma pile de dvd ;-)
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

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Re: Les films de Guerre

Message par kiemavel »

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La demeure des braves/Je suis un nègre (Home of the Brave) 1949
Réalisation : Mark Robson
Production : Stanley Kramer (United Artists)
Scénario : Carl Foreman d'après la pièce d'Arthur Laurents
Image : Robert De Grasse
Musique : Dimitri Tiomkin

Avec :

Jeff Corey (Le médecin)
James Edwards (Moss)
Lloyd Bridges (Finch)
Frank Lovejoy (Mingo)
Steve Brodie ( T.J )
Douglas Dick (Le major Robinson)
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Un médecin militaire impuissant devant le cas d'un soldat afro-américain souffrant d'amnésie et paralysé de tous ses membres sans cause médicale identifiable, décide de faire témoigner les camarades qui avait participé avec lui à une mission de reconnaissance destinée à prospecter une île du Pacifique détenue par les japonais et de dresser des cartes du terrain afin de préparer son invasion. Il entend les témoignages de 3 hommes sans que les propos qu'ils tiennent soient vraiment éclairant, alors en désespoir de cause, le psychiatre utlise des narcotiques afin de faire parler le soldat. Moss commence par raconter la longue relation d'amitié qui le liait à Finch, l'un des membres du commando, un jeune homme qu'il avait connu à l'université, puis au fur et à mesure des séances, il finit par raconter les tensions nées au sein du commando au cours de la mission…
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Ce film tourné au début de l'année 1949 était l'une des premières productions Stanley Kramer. Son tournage démarra avant même la sortie du Champion, lui aussi réalisé par Mark Robson, qui sortira au printemps de la même année. C'était les premiers films importants qu'il produisait et le second Robson est typique des films ultérieurs du réalisateur/producteur : plein de bonne volonté, audacieux et plutôt courageux mais assez pesant en raison notamment des concessions accordées aux spectacles avec ces scènes chocs sensées heurter ou sensibiliser le spectateur mais qui aujourd'hui font (malheureusement) parfois un peu sourire, un coté édifiant et moralisateur en raison de dialogues lourdingues venant appuyer des images qui parlaient d'elle même et, la plupart du temps -époque oblige-on peut déplorer aussi une euphémisation des problèmes de société évoqués. Dans Home of the Brave, en dehors d'un final qu'on peut trouver grotesque (c'est mon cas), de quelques incohérences et de quelques inepties…quand par exemple, on apprend de la bouche du psychiatre que les victimes de racisme serraient surtout des hypersensibles et des petites choses fragiles, on déplore peu de gros défauts et ce film serait plutôt nettement moins laborieux que les films que Kramer réalisa lui-même plus tard. Bien que daté, il a néanmoins indéniablement une importance historique non négligeable pour être l'un des premiers films a avoir pris comme sujet central les discriminations raciales à l'encontre des afro-américains, qui plus est dans une institution à priori intouchable si proche de la fin de la seconde guerre mondiale, l'armée américaine.

A ce titre, c'était tout de même un film très audacieux pour l'époque. Il devançait d'ailleurs de très peu des films antiracistes qui sortiront peu après. Avant la fin de cette année 1949 sortiront en effet : L'héritage de la chair (Pinky) d'Elia Kazan, Frontières invisibles (Lost Boundaries) de Alfred L. Werker et L'intrus (Intruder in the Dust) de Clarence Brown…Le dernier au moins est d'ailleurs excellent. Puis sortiront au cours des années suivantes, notamment quelques films noirs et apparentés que je n'aime pas beaucoup à l'exception de Haines (The Lawless) de Joseph Losey (1950) ou du Puits (The Well) de Russell Rouse (1951) mais qui sont tout de même des étapes dans la reconnaissance du racisme de la société américaine par son cinéma. En 1950, La porte s'ouvre (No Way Out) de Joseph Mankiewicz, et plus tard, en 1957, L'homme qui tua la peur (Edge of the City) de Martin Ritt, avec par deux fois Sidney Poitier. Mais avant ce dernier et Harry Belafonte, il y eu donc James Edwards, le Private Peter Moss du film de Robson.
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C'était déjà un immense progrès dans la représentation de l'homme noir à Hollywood d'en voir un qui n'était pas porteur de valise, domestique, cuisinier ou chauffeur. Le soldat Peter Moss est un ingénieur topographe et l'homme essentiel de la mission qui consiste comme je l'ai dit plus haut à cartographier une zone dont l'armée américaine envisage l'invasion. Les autres hommes du commando ne sont que des portes flingues ou des supérieurs hiérarchiques chargés de mener à bien la mission mais le personnage central, pas seulement en raison des intentions des auteurs, c'est bien le soldat noir. Ensuite, au cours du premier flashback dans lequel le soldat raconte ses souvenirs liés au soldat qui n'est pas revenu de la mission, nous voyons une amitié interraciale dans une école multiraciale. Le soldat Finch (Lloyd Bridges) et Moss s'étaient connu à l'université de Pittsburg et l'on voit donc des étudiants blancs et noirs se côtoyer durant les cours, se retrouver le soir venu ou jouer au basket dans des équipes multiraciales. Mais le film avait l'intention de montrer qu'il s'agissait de cas exceptionnels et que la société américaine croulait sous les préjugés raciaux ancrés au plus profond des inconscients même chez les insoupçonnables.

Ainsi lorsque Moss arrive dans le bâtiment dans lequel sont regroupés les hommes du commando, à l'exception de Finch qui le retrouve avec joie, il est accueilli plutôt fraichement par les 2 autres hommes et de manière carrément hostile par le caporal surnommé T.J par ses camarades (Steve Brodie). Même le jeune Major chargé de mener le groupe est d'abord hostile à sa présence mais n'en dit rien. Je fais les présentations d'usage. La situation de départ est la suivante. On a donc le soldat Finch (campé par un excellent Lloyd Bridges) : c'est un bon vivant, un homme simple qui rêve d'ouvrir un restaurant après la guerre avec son ami Moss. Le sergent Mingo (interprété par un Frank Lovejoy encore plus remarquable) : C'est un type cultivé, passionné de poésie mais dont on ne connait pas l'emploi dans le civil. Il est taciturne, froid, réservé en raison de problèmes personnels sur lesquels nous aurons quelques informations. C'est le personnage le plus complexe. Conservateur et assez bigot, il s'oppose de manière minimale au vrai raciste déclaré du groupe mais ne se montre pas hostile vis à vis de Moss. Le caporal Everett dit "T.J" : C'est le plouc du groupe, un type arriéré, bigot, conservateur, le représentant de l'amerdique profonde. Un peu crétin, il est capable de laisser échapper ses préjugés racistes sans s'en rendre compte ou à contrario de les exposer directement à la face de Moss, parfois en le visant directement par ses remarques. Il y a enfin le jeune Major Robinson. D'emblée hostile à la présence du soldat de couleur, il se voit imposer sa présence et semblera s'en accommoder. C'est celui que l'on connaitra le moins. Inexpérimenté, il laissera d'ailleurs pour ainsi dire la responsabilité du groupe à ses sous-officiers.
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Je ne dis pas grand chose de l'opération commando sinon que cette partie, assez nettement moins bavarde que la précédente, est remarquablement mise en scène par Mark Robson qui multiplie les gros plans sur les visages dont ceux très expressifs d'Edwards, de Lovejoy et de Bridges, centrant sa caméra sur les acteurs du drame en train de se jouer. Dans cette situation périlleuse, exposés à l'ennemi, les vrais visages de ces hommes vont se révéler mais le conflit ouvert à l'intérieur du groupe ne fera pas seulement imploser le groupe de l'intérieur, il attirera l'attention sur le commando infiltré et les exposera à l'ennemi embusqué dans la jungle. Au sentiment de claustrophobie bien rendu par la mise en scène de Robson, s'ajoutera l'angoisse engendrée par la présence dans le secteur de soldats japonais que l'on ne verra jamais. La suite, le dernier flashback qui permet de comprendre les raisons de la paralysie du soldat Moss, je le mets intégralement en spoiler.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Les raisons qui avaient entrainé l'amnésie et la paralysie du soldat sont exposées de manière un peu brouillonne et ambiguë. Son effondrement psychologique n'est pas du au harcèlement subi mais est la conséquence d'un sentiment de culpabilité survenu à la suite de la mort de Finch dont il se rend responsable. Il y a donc d'une part, le sentiment de culpabilité éprouvé par le survivant et un sentiment plus personnel vis à vis d'un homme dont il dit avoir souhaité la mort. Le médecin lui aussi très bien campé par l'excellent Jeff Corey, croit comprendre que Moss fut soulagé que Finch soit tué à sa place mais -et c'est là l'ambiguité selon moi- Moss semble aussi avoir éprouvé un court et coupable sentiment de "vengeance" lorsque son ami avait été tué car celui ci venait à son tour de laisser échapper une injure raciste proférée dans un moment de tension extrême alors que la mission avait été tout près d'échouer. A cela s'ajoute des traumatismes plus anciens, accumulés depuis l'enfance ou se mêlent, chez l'homme humilié, à la fois de la colère et un sentiment de honte en raison de sa couleur de peau. Tout ceci est un peu confus et ambiguë mais reste assez honnête. Par contre, la scène montrant la "guérison" du malade est d'un ringard et d'une connerie redoutable. Le " Get up and Walk, You Dirty Nigger !!! Get up !!!! du psychiatre est involontairement amusant.
Stanley Kramer avait été jusqu'à faire tout son possible pour que la presse noire d'assure la promotion du film et il s'est arrangé pour que le film soit projeté en avant-première notamment à Harlem. Il assurait donc aussi le service après vente. Je signale aussi que dans la pièce de théâtre d'Arthur Laurent's "home of the brave", le soldat paralysé était juif mais dans le scénario du à Carl Foreman, il s'agit donc d'un afro-américain, un choix semble t'il guidé par les quelques films récents ayant abordés l'antisémitisme dans la société américaine, si bien que l'un des responsables du projet aurait déclaré : " les juifs, c'est fait…"…" Place aux nèg…Pardon, place aux noirs ". Pas un obligatoire du genre mais à voir.
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Le meilleur d'un groupe de très bons comédiens : Frank Lovejoy
kiemavel
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Re: Les films de Guerre

Message par kiemavel »

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La chute des héros
Réalisation : Karl Malden
Production : William Reynolds et Richard Widmark (United Artists)
Scénario : Henry Denker d'après sa pièce de theatre (coauteur : Ralph Berkey)
Image : Sam Leavitt
Musique : Fred Steiner

Avec :

Richard Widmark (Le colonel William Edwards)
Richard Basehart (Le major Harry Cargill)
Dolores Michaels (Le caporal Jean Evans)
Rip Torn (Le lieutenant George Miller)
Carl Benton Reid (Le général Connors)
Martin Balsam (Le sergent Baker)
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Le colonel Edwards est chargé d'enquêter sur une affaire de trahison survenue durant la guerre de Corée. Les 14 témoins déjà entendus accusent le major Cargill d'avoir trahi ses camarades et d'avoir tenter de leur faire épouser la cause communiste durant la période ou ils avaient été tenu prisonniers en Corée du nord. Le lieutenant Miller longuement entendu à son tour corrobore les accusations formulées précédemment par ses camarades. Enfin entendu, l'accusé reste cloitré dans le silence, ment lorsqu'il accepte de formuler quelques vagues réponses, puisqu'elles contredisent les informations recueillies précédemment et prouvent que l'accusé -loin de se défendre- fait tout pour abréger l'instruction et être juger. L'entourage proche d'Edwards fait d'ailleurs pression sur lui pour qu'il clôture l'instruction et qu'il convoque la cour martiale, y compris le général Connors, le commandant de la base, dont le fils a été tué dans le même camp de prisonniers...
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C'est Richard Widmark qui était l'initiateur de ce projet. Il avait acheté les droits de la pièce de théâtre du même nom pour 100 000 $ et avait crée pour produire son adaptation cinématographique, les Heath Productions, bien éphémère société puisqu'elle n'a finalement produit que 2 autres films : Dans la souricière (The Trap) de Norman Panama en 1959 (j'ai évoqué le film dans le topic que j'ai ouvert sur les films noirs) et Le dernier passage (The Secret Ways) de Phil Karlson en 1961. Il confia la mise en scène à un débutant, son ami Karl Malden dont ce fut la seule réalisation en dehors des 15 derniers jours de tournage de La colline des potences (The Hanging Tree), un film qu'il termina quand Delmer Daves tomba malade mais il reçu en cours de route le soutien de Vincent Sherman et on ne sait pas vraiment qui a fait quoi. En tout cas, Il y a des façons plus sures de placer son argent mais il faut croire que Widmark tenait à ce projet et il avait raison. C'est un film de guerre "procédural" passionnant avec en vedette un grand Richard Widmark dans un de ses meilleurs rôles, assez proche d'ailleurs de celui qu'il tiendra 4 ans plus tard dans jugement à Nuremberg. C'est un très grand film d'acteurs sinon un grand film tout court car il souffre tout de même de quelques défauts.

On suit les investigations d'un enquêteur et il s'agit par conséquent d'un pré-procès mais on est déjà dans un quasi huit clos assez oppressant qui fera penser à l'atmosphère de la salle des délibérations des 12 hommes en colère. On ne quitte le bâtiment ou se déroule les auditions qu'à 2 ou 3 reprises. Au tout début des interrogatoires du major Cargill, en raison de son mutisme, en désespoir de cause le colonel Edwards sort de la caserne pour la seule et unique fois et se rend au domicile de l'accusé pour y rencontrer sa femme (interprétée admirablement par une surprenante et émouvante June Lockhart). D'autre part, à 3 reprises, les témoignages sont illustrés par de courts flashbacks qui n'apportent pas grand chose et dont le film aurait même pu se passer même s'ils permettent de prendre un peu mieux conscience de la dureté des conditions de détention des soldats américains et justifier ainsi les intentions de ce film qui relativise la notion d'héroïsme et dont le message a pu paraître déplaisant à un certain nombre de spectateurs américains peu après la fin du conflit Coréen et alors que la guerre du Vietnam avait déjà débutée.
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Ce film n'est véritablement ni un de ces grands films montrant la justice au travail. Ici, on ne verra pas de procès et même si la parenté avec le film de Lumet évoqué plus haut me semble évident, il l'est par le processus utilisé mais pas dans les intentions visées ou très partiellement. Le film n'a pas non plus l'ampleur d'un autre film évoquant lui aussi le lavage de cerveau subit par les prisonniers de guerre en Corée mais on pensera obligatoirement à Un crime dans la tête (The Manchurian Candidate) en le visionnant. Ce n'est pas non plus un film anti-communiste comme je l'ai lu sous la plume de quelques commentateurs, le film de Malden est un modeste mais très solide film proposant une réflexion complexe et passionnante sur la notion d'héroïsme. Il a les défauts de ses qualités. C'est l'adaptation d'une pièce de théâtre et il est très fort pour ses dialogues souvent brillants et pour l'intensité dramatique véhiculée par les 6 comédiens principaux tous remarquables et bien dirigés par un maitre. Mais s'il est donc très solide sur ces bases là, il est aussi assez statique et son processus est répétitif. On assiste à une succession de scènes impliquant 2 des principaux personnages -ou 3 ou 4 au maximum- qui se succèdent à tour de rôle dans de courtes séquences un peu répétitives, un rythme seulement brisé par les flashbacks successifs. En revanche, si les auditions des anciens soldats ou les rencontres entre officiers mêlés à l'enquête tournent parfois à l'affrontement, c'est souvent beaucoup plus fin et les personnages sont caractérisés avec énormément de subtilité.

Comme je l'ai dit, c'est un film d'acteurs admirablement dirigés de ce point de vue par un connaisseur, Karl Malden, qui fut comme chacun sait, un grand acteur lui-même. Tous donnent le meilleur. C'est d'abord l'un des très grand rôle de Widmark. On pourrait s'attendre à ce qu'il joue çà sur un mode teigneux et énervé mais ce n'est pas du tout le cas (Il avait du prendre ses cachets Tommy Udo). Si en dernier recours, il est bien capable de frapper un témoin, l'enquêteur qu'il campe est juste un type très tenace mais ouvert et absolument pas parti à la chasse aux communistes. Il n'éprouve pourtant nulle indulgence pour les traitres quand il en rencontre un mais il sent que quelque chose cloche dans l'histoire qu'on lui raconte. Si le général dirigeant le service comme la plupart des officiers qui gravitent autour d'Edwards et jusqu'aux simples soldats, semblent tous vouloir, sans l'exprimer toujours, voir Cargill déjà condamné, l'enquêteur ne fera aucune concession, n'étant même pas sûr que Cargill mérite d'être présenté devant une cour martiale. L'homme que découvre progressivement Edwards ne ressemble en tout ça aucunement à celui qui est accusé d'avoir signé au cours de sa détention une confession admettant l'usage d'armes bactériologiques par l'armée américaine, d'avoir animé des émissions de radio tenant des discours hostiles à l'intervention américaine en Corée et d'avoir tenter d'endoctriner ses camarades. Même le lavage de cerveau qu'il aurait subit selon les témoignages recueillis n'explique pas le comportement étrange d'un homme ne faisant rien pour se défendre.
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Sous la pression de son entourage professionnel, Edwards ne pourra compter vraiment que sur sa secrétaire, le caporal Evans, un personnage surprenant car très loin des secrétaires potiches habituelles. Malden s'amuse d'abord à jouer des conventions car on la découvre dans une scène sexy qui à l'allure d'une fausse piste ou qui est un clin d'oeil, une façon de dire : çà c'est fait…maintenant je vais vous montrer un vrai personnage de femme. On découvre Evans roulant des hanches et se penchant sur un bureau pour y déposer un dossier alors que deux hommes anticipant sa posture, guettent le moment attendu…mais c'est pour mieux ensuite démonter les clichés sur la secrétaire sachant au moins préparer le café, ranger un dossier et passer les appels téléphoniques…ou au mieux être la jeune femme sexy, accessoirement maitresse de son patron. Ici, le personnage incarné par Dolores Michaels apporte une aide précieuse à Edwards qui est montré parfois comme un homme fragile, épuisé par les pressions qu'il subit et ne parvenant pas boucler son enquête. Edwards trouve en Evans non seulement un réconfort psychologique et des moments de répit en raison de sa bienveillance et de sa sensibilité mais elle est aussi montrée comme une jeune femme intelligente. C'est elle qui met en lumière les incohérences de certains témoignages et éclaire de manière décisive certains points obscurs du dossier.

L'autre assistant est tout aussi intéressant, c'est le sergent Baker, lui aussi excellemment campé par Martin Balsam. C'est un personnage complexe, à la fois le seul personnage doté d'humour et capable de se moquer d'Edwards qui s'embourbe dans son enquête mais qui le met aussi sérieusement en garde contre les dangers auquel il s'expose en s'obstinant à ne pas aller au plus simple, boucler son instruction et arriver à ce que tout le monde souhaite, y compris Cargill lui-même, sa condamnation. Pour le sergent Baker, Edwards met sa carrière en danger et il montrera que sa drôlerie n'est qu'apparente car il adoptera parfois une attitude menaçante à l'égard de Cargill pour le faire parler ce qui rendra par moment son personnage assez proche de celui que tenait Guy Marchand dans Garde à vue. Le sous officier n'ira pas jusqu'à tabasser le suspect mais il représente la ligne gros beauf de base, celle qu'exprime sans mots les hommes du camp qui voyant passer le pestiféré s'arrêtent de parler, à priori hostiles et le condamnant par avance, tout comme du reste tout le personnel de la base à l'exception de Widmark et sa secrétaire.
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Un mot très bref sur l'accusé qui est interprété par le meilleur Richard Basehart que j'ai vu à ce jour. Son personnage est moralement défait mais avec une violence contenue que l'on sent prête à exploser. C'est cette rage rentrée qui cache une vérité cachée que tentera de traquer le personnage interprété par Widmark mais le rugueux, pathétique et scrupuleux Cargill, seulement coupable d'un excès de loyauté saura se défendre. Enfin, le seul accusateur que l'on aura à connaitre est interprété par un tout jeune Rip Torn qui a lui aussi de très bonnes séquences mais on sent bien que sa jeunesse et sa nervosité peuvent le faire vaciller…et on anticipe un peu longtemps à l'avance l'épilogue. On anticipe d'ailleurs très vite à peu près tout et on comprend au bout d'un quart d'heure ce qui a pu se passer véritablement dans le camp mais je dirais que çà n'a guère d'importance car jusqu'au bout le propos est d'une grande intelligence y compris dans le final car je parlais d'une fin alors qu'en réalité, il y en a plusieurs. La séquence finale permet à tous les personnages importants de venir exprimer leurs points de vue…et la leçon, si leçon il y a, est une leçon de tolérance.

C'est pourtant par la violence, verbale mais aussi physique, par la densité des échanges et en raison de la tension générée qu'éclatera la vérité mais là encore, Malden, son auteur scénariste et ses portes paroles, les personnages, ne donnent pas de leçon de morale et le seul message véhiculé avec obstination est un message de tolérance. Même après que la vérité aura éclaté, le colonel Edwards fera tout pour qu'elle ne soit pas révélée à ceux qui pourraient en souffrir puisque les coupables n'ont péchés que par faiblesse dans un contexte ou tous auraient pu flancher. C'est çà le "Time Limit" du titre original dont l'affiche américaine précisait la pensée : " You can't ask a man to be a hero forever - There's got to be a Time Limit". Les conditions de détention terribles subies par les prisonniers de guerre, torturés, affamés expliquent et excusent selon les uns la faiblesse dont ont pu faire preuve le ou les coupables de "trahison". Le général exprimera de son coté l'idée que le code d'honneur du soldat ne doit pas connaitre d'exceptions. Au fur et à mesure des arguments exprimés par les principaux personnages, on pourra être d'ailleurs d'accord avec les uns…puis les autres sans pour autant que le film veuillent renvoyer tout le monde dos à dos pour le motif que tout le monde a ses raisons. Les arguments du général peuvent s'entendre même si lui aussi finira peut-être par adoucir son opinion à la toute fin...de cette fin multiple. En tout cas, les dilemmes moraux auxquels sont exposés les soldats ne peuvent sans doute trouver de réponses dans aucun règlement…encore moins militaire mais je ne suis en rien compétent pour en parler car je ne les ai côtoyé qu'un jour et demi et c'était à la fin des années 80 :oops: . C'est, je crois, pour raisons médicales que j'avais été refusé, on avait découvert chez moi le gêne P4 parait t'il problématique quand on veut faire une carrière de héros mais je dois dire que c'est assez vague...
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Re: Les films de Guerre

Message par Karras »

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L’attaque Dura Sept Jours (The Thin Red line) d'Andrew Marton (1965)

Adaptation du roman La Ligne Rouge de James Jones, le scénario fut réadapté en 1998 par Terrence Malick. Si les deux films ont le même matériau de base, ils sont bien différents dans leur approche. L'aspect métaphysique du film de Malick est ici substitué à une vision bien plus brutale et sans doute plus réaliste de la guerre.
Le film étonne par sa violence accrue surtout par rapport à l’époque où il est tourné ( On suit par exemple longuement la chute des hommes qui viennent de se faire descendre ).
Le discours est aussi original car on est loin d'un film glorifiant l'héroïsme, les soldats étant continuellement dans le questionnement sur leur propre survie. Le casting est très bon et les scènes d'action parfois prenantes ( scène de passage d'un couloir miné ). Donc une bonne surprise qui préfigure un peu les classiques des années 80 comme Platoon ou Outrages dans sa vision sans concession sur la guerre. ( 7,5/10 )
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Jeremy Fox
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Re: Les films de Guerre

Message par Jeremy Fox »

Alléchant :wink:
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