Douglas Sirk (1897-1987)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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phylute
La France peut être fière
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Message par phylute »

bogart a écrit :Comme beaucoup de forumeurs, je connais ce metteur en scène par ses mélodrames.
Je cite : Ecrit sur du vent, La Ronde de l'aube, Le Secret Magnifique, Tout ce que le ciel permet, Le Temps d'aimer et Le Temps de mourir et Mirage de la Vie.
Voilà, c'est la même chose pour moi.
En fait, j'aimerais surtout qu'une chaîne se décide à repasser ses films. Une envie qui me revient très souvent, ayant vraiment envie de revoir les films déjà vu, et surtout de découvrir les autres. Un immense metteur en scène en tout cas.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
francis moury
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Pour Beule : exact

Message par francis moury »

Oui en effet cher Beule, j'avais oublié ce rôle magnifique de Gavin bien qu'ayant vu le film lors de sa reprise au Balzac dans les années 1985-1990 en copie neuve...
De ce grand cinéaste je n'ai vu que :
- ZU NEUEN UFERN [PARAMATTA, BAGNE DE FEMMES] (1937) - cinéma de minuit
- LA HABANERA (1937) - cinéma de minuit
- A SCANDAL IN PARIS (1945) avec l'acteur préféré de Lord Henry - cinéma de minuit
- MYSTERY SUBMARINE [LE SOUS-MARIN MYSTERIEUX] (1950) - ciné cinéma classic
- ALL THAT HEAVEN ALLOWS [TOUT CE QUE LE CIEL PERMET] (1955) - télé publique il y a très longtemps
- WRITTEN ON THE WIND [ÉCRIT SUR DU VENT] (1956) - idem
- BATTLE HYMN [LES AILES DE L'ESPÉRANCE] (1956) - idem
- THE TARNISHED ANGELS [LA RONDE DE L'AUBE] (1957) d'après le roman non-homonyme de William Faulkner - dans une salle Action
- A TIME TO LOVE AND A TIME TO DIE [LE TEMPS D'AIMER ET LE TEMPS DE MOURIR] (1957) - au Balzac
- IMITATION OF LIFE [MIRAGE DE LA VIE] (1958) - télé publique il y a bien lontemps aussi

Mais quand pourra-t-on avoir la chance de découvrir son péplum SIGN OF THE PAGAN [LE SIGNE DU PAÏEN] (1954), ses autres films allemands d'avant-guerre et le reste de ceux tournés aux USA ?! Ma connaissance de Detlef Sierck / Douglas Sirk est très lacunaire : ces titres que j'ai vus ont beau être pour certains d'entre eux considérés comme ses chefs-d'oeuvre, ils ne représentent qu'à peine la moitié de sa filmographie complète de 1935 à 1958.

Patrick encore un effort SVP !
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Beule
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Message par Beule »

Et quid de cet obscur Mystery submarine, MM Moury ou Lord Henry? :wink:

Bonne nouvelle sinon avec en DVD l'édition annoncée pour mai je crois (mais souvent reportée depuis un an, donc Wait & see) de l'un de ses trops rares films allemands La Habanera, et au même moment ou presque de l'honnête et très humaniste mélo guerrier Les ailes de l'espérance.
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Vic Vega
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Message par Vic Vega »

Beule a écrit :
Vic Vega a écrit :Maginficent Obsession pour the Killer, .
N'ayant pas revu ce Sirk depuis sa diffusion chez Brion en 91 (j'avais foiré mon enregistrement :evil: ) tu peux développer un peu, stp?
Dans les deux cas, le héros rend le personnage féminin qu'il désire aveugle par accident -Hudson se retrouve indirectement responsable d'un accident de voiture qui rend Jane Wyman aveugle, Jeff rend Jenny aveugle accidentellement en exécutant un contrat-. Et dans les deux cas la volonté de se racheter afin de pouvoir lui rendre la vue -en faisant des études de médecine dans un cas, en exécutant un dernier contrat pour lui acheter une cornée dans l'autre- est le moteur (mélo)dramatique du film.
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james
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Re: Pour Beule : exact

Message par james »

francis moury a écrit :Oui en effet cher Beule, j'avais oublié ce rôle magnifique de Gavin bien qu'ayant vu le film lors de sa reprise au Balzac dans les années 1985-1990 en copie neuve...
De ce grand cinéaste je n'ai vu que :
- ZU NEUEN UFERN [PARAMATTA, BAGNE DE FEMMES] (1937) - cinéma de minuit
- LA HABANERA (1937) - cinéma de minuit
- A SCANDAL IN PARIS (1945) avec l'acteur préféré de Lord Henry - cinéma de minuit
- MYSTERY SUBMARINE [LE SOUS-MARIN MYSTERIEUX] (1950) - ciné cinéma classic
- ALL THAT HEAVEN ALLOWS [TOUT CE QUE LE CIEL PERMET] (1955) - télé publique il y a très longtemps
- WRITTEN ON THE WIND [ÉCRIT SUR DU VENT] (1956) - idem
- BATTLE HYMN [LES AILES DE L'ESPÉRANCE] (1956) - idem
- THE TARNISHED ANGELS [LA RONDE DE L'AUBE] (1957) d'après le roman non-homonyme de William Faulkner - dans une salle Action
- A TIME TO LOVE AND A TIME TO DIE [LE TEMPS D'AIMER ET LE TEMPS DE MOURIR] (1957) - au Balzac
- IMITATION OF LIFE [MIRAGE DE LA VIE] (1958) - télé publique il y a bien lontemps aussi

Mais quand pourra-t-on avoir la chance de découvrir son péplum SIGN OF THE PAGAN [LE SIGNE DU PAÏEN] (1954), ses autres films allemands d'avant-guerre et le reste de ceux tournés aux USA ?! Ma connaissance de Detlef Sierck / Douglas Sirk est très lacunaire : ces titres que j'ai vus ont beau être pour certains d'entre eux considérés comme ses chefs-d'oeuvre, ils ne représentent qu'à peine la moitié de sa filmographie complète de 1935 à 1958.

Patrick encore un effort SVP !
le signe du paien passé recement sur la tsr tv suisse :wink:
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
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Beule
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Message par Beule »

Les ailes de l'espérance

Prenant le contre-pied de sa séquence d'introduction (ajoutée au métrage du cinéaste sans sa concertation) qui semble promettre des déferlements hagiographiques et patriotiques, un mélo guerrier s'attachant surtout à explorer l'éternel dilemme de la foi et du risque de son érosion face à l'engagement martial. Mëme si Rock Hudson, moins à l'aise qu'à son habitude dans l'univers de Sirk, peine à exprimer l'ambivalence requise par son rôle, cette aventure humaine très classique par son fond distille une émotion ténue et tenace.

Un opus sirkien en mode mineur mais néanmoins précieux que le cinéaste comme son exégète Jon Halliday ont tort de mépriser.
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Beule
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Message par Beule »

La Habanera

Une jeune Suédoise en vacances à Parto Rico avec sa tante s'abandonne à la fièvre tropicale et au charisme plus charnel du maître des lieux, jusqu'à refuser de reprendre le chemin de la rigoriste mais si sécurisante mère patrie. A l'illusion des sens succède l'accablement du déracinement et l'insoutenable pression socioculturelle. L'homme dont elle s'est épris s'avère un tyran féodal doublé du pire exploitant capitaliste, prompt à dissimuler -avec l'accord implicite de son allié américain- les ravages causésn par une fièvre tropicale. Un jeune chercheur anciennement éconduit par la belle et dépéché sur place pour étudier le mal et lui trouver un remède va tenter de l'arracher à cet enfer aux attraits de Paradis.

De ce postulat il est aisé de dégager les tendance s idéologiquement incidieuses -suprématié aryenne et condamanation du modèle capitaliste entre autres- et le traitement visuel et narratif adopté par Sirk ne favorise pas l'ellipse (le fils hybride est blond comme les blés et rêve de la mère patrie qu'il ne connait pas et qu'il associe à la neige). A la première vision il s'était même révélé réellement handicapé pour l'immersion que suppose tout mélodrame réussi.

Pour autant il est difficile de passer sur les qualités en présence, celles que Sirk manifeste pour retranscrire l'état de fièvre qui s'empare de la jeune héroïne (Zarah Leander aux faux airs de Garbo), auquel le thème musical de la Hanabera, admirablement utilisé donne corps et substance. Celles qu'il manifeste plus tard lorsque déployant tout l'arsenal de l'imagerie coloniale il sait faire ressentir l'accablement provoqué par la chaleur,comme le manque d'espace vital aliénant et le choc des cultures tournant au conflit pour l'éducation du fils.
Tout autant un film musical (ce sont les mélodies chantées ou murmurées qui donnent son ton au drame) qu'un mélo proprement dit, les richesses du film méritent incontestablement d'être découvertes.
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daniel gregg
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Message par daniel gregg »

"THUNDER ON THE HILL" de Douglas Sirk 1951
avec la ravissante Ann Blyth(cf.photo qui n'a rien a voir avec le film) deja vue dans le captivant "MILDRED PIERCE" de Curtiz et l'inusable "THE WORLD IN HIS ARMS" de Walsh(oui Jeremy , je sais , c'est un Walsh des annees 50 :lol: )
Elle interprete dans ce film a l'intrigue confinee une jeune femme promise a la mort apres un jugement hatif qui l'accuse a tort d'avoir mis fin aux jours de son frere.
L'action commence un soir de pluie comme sait tres bien les filmer Sirk( cf."ALL THAT HEAVEN ALLOWS") ou de nombreux habitants d'une petite ville anglaise recouverte par les inondations trouvent refuge dans un couvent dont l'une des nonnes(interpretee de facon tres gracieuse par Claudette Colbert qui prouve par la son eclectisme apres les nombreuses comedies des annees 30 et 40 dans lesquelles elle brillait deja de mille feux)va finir, malgre l'assentiment de presque tout le monde, par prouver l'innocence de la jeune femme.
Un film attachant qui ajoute aux reussites du genre : "BLACK NARCISSUS" de Michael Powell 1947, "THE SONG OF BERNADETTE" d'Henry King 1943...
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Rockatansky
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Message par Rockatansky »

daniel gregg a écrit :Image
C'était juste pour voir la photo
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
daniel gregg
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Douglas SIRK l'inclassable !

Message par daniel gregg »

Realisateur ne en Allemagne(1900-1987) de parents d'origine danoise, a d'abord realise quelques films en Allemagne sous son veritable nom Hans Detlef Sierck dont "APRIL-APRIL", "LA HABANERA"et "PARAMETTA BAGNE DE FEMMES".
Il quitte l'Allemagne en 1937 pour des raisons que l'on peut deviner , refuse la proposition qu'on lui fait de refaire "UNE PARTIE DE CAMPAGNE" en long metrage puis part aux U.S.A. ou la Warner lui fait les yeux doux, echecs puis c'est la vie a la campagne pendant 2 ans jusqu'a ce que Columbia l'appelle, tourne le curieux "HITLER'S MADMAN" en 1942 pour la M.G.M. ? Quelques films pour United Artists dont le tres remarque et reussi "A SCANDAL IN PARIS"(1946) mais aussi "SLEEP MY LOVE"("L'Homme aux Lunettes d'Ecaille" :wink: ) petit thriller a l'allure soutenue.
A partir de 1950, realise quasiment tous ses films pour Universal jusqu'a l'arret de sa carriere en 1959 et son retour en Europe.
Plus connu de ce cote ci de L'Atlantique pour ses melodrames tels que "WRITTEN ON THE WIND", "IMITATION OF LIFE" ou encore "MAGNIFICENT OBSESSION", Douglas Sirk a pourtant assez tot prouve son eclectisme passant tres aisement du thriller vire voltant ("SLEEP MY LOVE") au polar recueilli ("THUNDER ON THE HILL"), en passant par l'evocation historique de Vidocq( "A SCANDAL IN PARIS") ainsi que le western ("TAZA, SON OF COCHISE" que j'aimerais beaucoup decouvrir...
Mes films preferes de cet auteur tres singulier :
"HITLER'S MADMAN" 1942
"A SCANDAL IN PARIS" 1946
"THUNDER ON THE HILL" 1951
"ALL I DESIRE" 1953
"ALL THAT HEAVEN ALLOWS" 1956 ( le film prefere de mon amie :) , elle aurait pu mal choisir...)
Et vous :?:
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Geoffrey Firmin
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Message par Geoffrey Firmin »

J'aime plustot les mélos tardifs:
La ronde l'aube
Ecrit sur le vent
Le temps d'aimer et le temps de mourir
Johnny Doe
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Message par Johnny Doe »

J'ai juste vu A scandal in Paris. Bonne réputation je crois, j'avais trouvé ça agréable, assez surprenant sur la fin, mais pas du tout inoubliable. En même temps, j'ai beaucoup de mal avec George Sanders (Lord Henry ne te fâches pas :oops: )
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
George Bailey
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Message par George Bailey »

Un réalisateur que j'ai énomément envie de découvrir.
Mes chéris
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Le coeur a ses raisons que la raison ne connait point. Pascal
james
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Message par james »

Taza fils de cochise est une belle reussite du genre qui nous interressent western movies :D
vala,james
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
DirtyTommy
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Message par DirtyTommy »

J'ai vu Imitation Of Life (oublié le titre français) et j'ai bien aimé... J'ai aussi All That Heaven Allows mais savoir qu'il est recadré me donne pas très envie de le regarder... :?

J'aimerais voir un temps Pour Aimer, Un Temps Pour mourir (ou quelque chose comme ça qui est cité plus haut). On m'en a dit le plus grand bien...
"Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus !"
Maurice Pialat
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