Jack Palance est un peu passé au beurre de cacahuètes sur celui-là (mais ça ne vaut pas le coup de soleil de Joan Collins dans La Terre des Pharons de Hawks ) mais comme je dis dans le texte tant qu'il n'y a pas d'action à filmer c'est un péplum honnête dans l'ensemble.Alexandre Angel a écrit :Déjà ça a tendance à me rassurer sur mon prochain achat et ensuite, pourquoi pas?
Mais je me souviens des premières photos que je vis de Taza (dans le bouquin de Jean-Loup Bourget, éd.Edilig) qui me catastrophaient à l'avance. Or, j'avais trouvé le résultat assez honorable et une incursion westernienne pas indigne du genre (bon, faut s'habituer au look de Rock Hudson ).
Douglas Sirk (1897-1987)
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Re: Douglas Sirk (1897-1987)
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Re: Douglas Sirk (1897-1987)
Alexandre Angel a écrit :Je vois le dvd et je ne l'ai pas. Je vu le film sur TCM (je crois) dans une copie correcte. Tu retenteras un jour : il y a des échos "ophülsiens", des moments baroques, c'est la classe..Jeremy Fox a écrit :
J'ai arrêté de le regarder au bout de 5 minutes tellement la copie de l'époque en DVD était moisie (poubelle direct). Un des pires que j'ai pu voir.
Je n'en doute pas même si je dois avouer n'avoir qu'assez peu d'affinités avec le cinéma de Sirk dans l'ensemble.
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Re: Douglas Sirk (1897-1987)
Ah, là. C'est autre chose.. Je ne doutais de rien et partais du présupposé que tu aimais
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Douglas Sirk (1897-1987)
Profondo Rosso a écrit :Jack Palance est un peu passé au beurre de cacahuètes sur celui-là
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Douglas Sirk (1897-1987)
Voilà, j'ai vu Le Signe du Païen. D'accord avec Justin et Jeremy. C'est un Sirk pas trop mal, au moins intéressant. On sent qu'un vrai metteur en scène est à la barre et le film peut séduire pour son look "byzantin" (je me comprends), lié à l'époque évoquée (le moyen-âge ne va pas tarder). Sirk, et son chef-op Russell Metty, encombrent l'image de stigmates chaotiques (foisonnement des costumes, surtout barbares), offrant au spectateur une alternative pas déplaisante à la "lissitude" trop ordonnée des péplums américains des années 50. Sinon, c'est quand même un peu ankylosé aux entournures.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Douglas Sirk (1897-1987)
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Re: Douglas Sirk (1897-1987)
Mirage de la vie (Imitation of Life) - 1959
Pas spécialement amateur du cinéaste, j'avoue avoir été happé par son dernier mélo américain qui fait parfaitement le pont avec le quartet qu'allait réaliser Delmer Daves, ses mélos sur la jeunesse. On trouve d'ailleurs ici Sandra Dee et Troy Donahue qui allaient se retrouver dans le premier d'entre eux, le magnifique A Summer Place. Mais pour en revenir à Sirk, rarement je n'avais remarqué à ce point une telle maitrise (génie) de la composition, du cadrage, de l'utilisation de la couleur... pour les yeux (avec également un goût absolument parfait dans le choix des costumes, décors, objets...), c'est un véritable régal de chaque instant ! Pour les oreilles aussi d'ailleurs, Frank Skinner étant sur la même longueur d'onde que le cinéaste dont la mise en scène m'a réjouit par son lyrisme échevelé. Tout comme le scénario qui brasse pas mal de thèmes intéressants tels le racisme, l'éducation, les relations mères-filles, l'ambition, la difficile intégration des minorités, le succès... Tous les acteurs sont excellents à commencer par une Lana Turner à fond dans son rôle, l'émouvante Juanita Moore, le beau John Gavin et Surtout Susan Kohner que je connaissais surtout comme l'indienne dans La Dernière caravane. Peut-être pas autant ému que je l'aurais voulu mais complètement sous le charme plastique du film. Un grand mélo !
Du coup ça m'a donné envie de me replonger plus vite dans les précédents sortis en Blu-ray chez Elephant.
Pas spécialement amateur du cinéaste, j'avoue avoir été happé par son dernier mélo américain qui fait parfaitement le pont avec le quartet qu'allait réaliser Delmer Daves, ses mélos sur la jeunesse. On trouve d'ailleurs ici Sandra Dee et Troy Donahue qui allaient se retrouver dans le premier d'entre eux, le magnifique A Summer Place. Mais pour en revenir à Sirk, rarement je n'avais remarqué à ce point une telle maitrise (génie) de la composition, du cadrage, de l'utilisation de la couleur... pour les yeux (avec également un goût absolument parfait dans le choix des costumes, décors, objets...), c'est un véritable régal de chaque instant ! Pour les oreilles aussi d'ailleurs, Frank Skinner étant sur la même longueur d'onde que le cinéaste dont la mise en scène m'a réjouit par son lyrisme échevelé. Tout comme le scénario qui brasse pas mal de thèmes intéressants tels le racisme, l'éducation, les relations mères-filles, l'ambition, la difficile intégration des minorités, le succès... Tous les acteurs sont excellents à commencer par une Lana Turner à fond dans son rôle, l'émouvante Juanita Moore, le beau John Gavin et Surtout Susan Kohner que je connaissais surtout comme l'indienne dans La Dernière caravane. Peut-être pas autant ému que je l'aurais voulu mais complètement sous le charme plastique du film. Un grand mélo !
Du coup ça m'a donné envie de me replonger plus vite dans les précédents sortis en Blu-ray chez Elephant.
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Re: Douglas Sirk (1897-1987)
Des Filles disparaissent (Lured, 1947) est un excellent cru. Remake de Pièges, de Robert Siodmak (que je n'ai pas encore vu), ce film de la première période américaine du Prince du Mélodrame dénote un savoir-faire remarquable dans sa manière de faire fonctionner un entertainement léger, volatile mais tellement imprégné de Mitteleuropa qu'il reste , malgré des abords surannés, moderne et excitant. Sirk impose à ce thriller d'un autre âge (et plutôt improbable) une mainmise étonnamment déconnectée de tout ancrage réaliste (le contexte étant celui d'une traque criminelle londonienne) à force de baroquisme, et de propension à stimuler les projections mentales du spectateur. Surtout ne pas chercher de vraisemblance! Sirk, avec les moyens du bord, nous convie à rêver les yeux grands fermés ce conte de fée un peu sombre où une jeune entraineuse américaine exilée à Londres (Lucille Ball) collabore avec Scotland Yard pour coincer un tueur de femmes on ne peut plus victorien. "Victorien" est justement ce que parait être le film, baigné de fog , de pavés mouillés et de policemen casqués comme dans Hantise (George Cukor, 1944) ou Des Pas dans le brouillard (Arthur Lubin, 1955). A ceci près que Sirk se pique de nous rappeler que l'action prend place de nos jours (en 47, donc) à la faveur d'un enchaînement presque brutal laissant derrière un climat dix-neuvièmiste ( la compartimentation sociétale d'une Maison de la haute avec son majordome) pour mieux nous propulser dans un dancing où l'on joue du jazz. Vieille et moderne Europe cohabitent avec comme trait d'union la très américaine Lucille Ball, pétillante et frémissante pour le coup. Il est loisible, avec Lured, de jouir tranquillement d'une mise en scène qui se fend d'une direction artistique constellée d'effilochures baroques qui sont autant d'encombrements, d'obstacles au confort visuel du spectateur que de stimulations incessantes de sa réceptivité, les décors trouvant à se déployer en de très raffinées excroissances. Ce qui fait le prix de Lured est cette façon d'inoculer à un très classique film du Samedi soir quelque chose d'une imagerie décadente dont le cinéma de Sirk nous gratifiera de temps à autre (comme dans Le Temps d'aimer, le temps de mourir et son imagerie, le temps d'une séquence, proto-Portier de Nuit). Comme l'atteste ce moment presque dérangeant où Lucille Ball, répondant à une annonce, se retrouve chez un gandin complètement timbré et pervers (Boris Karloff) qui la force à se produire sur une scène devant un parterre fictif et sépulcral dont l'unique spectateur est un bulldog promu au rang d'Excellence.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re:
Tu es déjà venu alors? J'étais à cette séancebruce randylan a écrit :Festival Entrevue ( c'était vendredi et le dernier jour pour moi )
Mirage de La vie de Douglas Sirk.
(c'était l'année où il y avait eu une intégrale Paul Schrader)
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Re: Re:
Yep, j'ai fait le BTS audiovisuel de Montbéliard. Nos profs nous avaient bloqué une semaine pour y participer, c'était en 2001, l'année avec Skolimowski, Bulle Ogier et les réalisateurs d'un seul film. Mon premier festival cinéma du coupAlexandre Angel a écrit :Tu es déjà venu alors? J'étais à cette séancebruce randylan a écrit :Festival Entrevue ( c'était vendredi et le dernier jour pour moi )
Mirage de La vie de Douglas Sirk.
(c'était l'année où il y avait eu une intégrale Paul Schrader)
Je n'y suis retourné qu'en 2004 et de manière bien moins intensive sans voir aucun Schrader !
Je crois que mon BTS fonctionne désormais avec le Festival de Vesoul que j'aimerai bien faire un jour.
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Take me to Town
Take me to Town- 1953
Réalisateur : Douglas Sirk / Producteurs : Ross Hunter et Leonard Goldstein pour Universal / Scénariste : Richard Morris d'après le récit "Flame of Timberline" / Dialoguiste : Jack Daniels / Directeur de la photographie : Russell Metty / Compositeur de la musique originale : Joseph Gershensonavec Ann Sheridan (Vermilion O'Toole), Sterling Hayden (Will Hall), Philip Reed (Newt), Phyllis Stanley (Mme Stoffer), Larry Gates (Ed Daggett), Lee Patrick (Rose), Forrest Lewis (Ed Higgins), Lee Aaker (Corney Hall), Ann Tyrrell (Louise Pickett), Dorothy Neumann (Dorothy Pickett), Robert Anderson (Chuck), Frank Sully (Sammy), Harvey Grant (Petey Hall), Dusty Henley (Buckett Hall)
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Le grand spectacle annoncé se prépare donc sous la supervision de Vermilion (les répétitions fournissent la matière de quelques scènes amusantes) mais il est difficile de changer de vie quand le passé peut vous rattraper à tous moments. L'ancien employeur et compagnon de longue date n'est jamais très loin ; tout comme le Marshall qui convoyait Vermillion et Newt puisqu'il vit dans la ville voisine depuis qu'il est tombé amoureux de Rose, la patronne du saloon qui employait Vermilion. S'il en vient à laisser tomber l'insigne, il n'a toutefois pas abandonné tout à fait ses vieilles rancoeurs contre deux fugitifs qu'il met dans le même sac (après tout, au moment de l'évasion, il avait été jeté violemment hors du train en marche). On revoit donc ces personnages dans un final un peu spectaculaire et surprenant dans un tel contexte (qui rappelle Anthony Mann).
- Pour finir. Les moins : les quelques numéros musicaux du début ne font pas d'étincelles et quand Vermillion remonte ensuite sur une scène c'est simplement pour donner un peu d'entrain aux amateurs qu'elle a convaincu de monter sur les planches. D'ailleurs tous les comédiens ou les danseuses et chanteuses d'occasion prêtent tous à sourire, mais c'était volontaire. Vu d'aujourd'hui on pourra aussi s'étonner de voir du conformisme dans la "démonstration" d'anticonformisme … à moins que ça ne soit aussi de l'ironie. Car alors que Will veut d'abord mettre à la porte Vermilion, c'est lorsqu'elle s'avère excellente cuisinière puis bonne chasseuse (mais c'est en réalité un tir chanceux qui lui permet de sauver les enfants) qu'elle est admise à rester à la maison. Ensuite, si elle accepte de relever à nouveau la jambe, c'est pour construire l'église de la communauté et enfin, dans le final, il s'en passe de belles (Elle finit par faire le cathé aux gosses de la communauté )
- Les plus : tous le reste .. y compris ce qui pourra peut-être en irriter certains, c'est à dire le jeu des 3 enfants qui sont assez omniprésents (et qui ont un gimmick comique qui m'a bien amusé). Ensuite, le jeu de certains acteurs secondaires est assez voyant et leurs personnages sont stéréotypés (c'est bien une comédie …) : Lee Patrick (Rose) est formidable en tenancière de cabaret elle même musicienne. Tandis que Phyllis Stanley (Mme Stoffer) en fait aussi pas mal dans son numéro de vieille fille coincée. Belle alchimie entre Ann Sheridan et Sterling Hayden. Même si ce dernier n'est pas toujours très à l'aise dans la comédie, ici il donne l'impression de s'être bien amusé. Au moins une bonne chanson : la chanson titre. La chaleur d'un Technicolor du à Russell Metty qui tranche un peu avec l'esthétique un peu glacée (mais superbe) des mélos à venir. A noter l'apparition de Guy Williams (qui a quelques lignes de texte en tant que comédien amateur sollicité pour le spectacle). Une belle découverte que j'ai même préféré à un autre Americana tourné par Ann Sheridan à cette époque là, le bon : Come Next Spring de R.G. Springsteen. DVD gravé (vost). Pas au niveau de ses mélos mais un très bon film. 7/10
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Re: Douglas Sirk (1897-1987)
Plus qu'à espérer que le film tombe entre les mains de Elephant Films
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Re: Douglas Sirk (1897-1987)
Le Secret magnifique (Magnificent Obsession) - 1954
Là ce fût un peu trop d'outrances scénaristique et musicales à mon goût ! Autant le film est sublime à regarder mais Frank Skinner avec ses chœurs angéliques sur Beethoven et Chopin et Otto Kruger auquel il ne manquerait plus que les ailes et j'avoue que le trop plein de bons sentiments m'a un peu fait sortir du film à sa moitié. Dommage car esthétiquement c'est une véritable splendeur et que l’histoire aurait pu m'être émouvante si le scénario avait été un peu plus nuancé.
Là ce fût un peu trop d'outrances scénaristique et musicales à mon goût ! Autant le film est sublime à regarder mais Frank Skinner avec ses chœurs angéliques sur Beethoven et Chopin et Otto Kruger auquel il ne manquerait plus que les ailes et j'avoue que le trop plein de bons sentiments m'a un peu fait sortir du film à sa moitié. Dommage car esthétiquement c'est une véritable splendeur et que l’histoire aurait pu m'être émouvante si le scénario avait été un peu plus nuancé.
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Re: Douglas Sirk (1897-1987)
Notre top Douglas Sirk à l'occasion du test du Bluray Elephant de Capitaine Mystère.
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Re: Douglas Sirk (1897-1987)
J'aime le top 8 mais je ne suis toujours pas convaincu par le 1er (qui serait plutôt 8ème pour moi).
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