mezhia a écrit :Les 3/4 du films sont gigantesques, très intenses, très violents. La scène avec le joueur de guitare, par exemple, est à la fois amusante, mais quelque peu dérangeante.
Malheureusement, une fois de retour dans la "civilisation" je trouve que le film s'essoufle et ne retrouve plus la violence (tant visuelle que sur le propos) de la partie dans la nature.[/
J'ai eu exactement la même impression. La dernière partie s'étire vraiment en longueur je trouve...
Revu à l'instant !
Et bien moi c'est l'inverse, c'est justement la dernière partie que je trouve bien plus fascinante que toute la partie violente qui a précédé (plus jeune celà aurait été l'inverse et j'aurais été du même avis). Je la trouve fascinante pour cette tension entre les 3 rescapés, ceux qui savent, qui ont un poids sur la conscience. On voit bien souvent Ned, le plus faible qui manque de réveler le secret, à la grande frayeur d'Eddy et ses plans fascinants de toute une ville qu'on déménage littéralement --on emmène même les tombes, idée que je trouve très forte en soi : les morts appartiennent à la ville, ils vont avec elle, mais ceux qui sont morts en forêt disparaîtront à jamais, ils ne font pas partie de la ville. D'ailleurs, au vu de leur instinct primal, les deux rednecks ont-ils été vraiment des civilisés ? Non, c'étaient des bêtes, tout comme le sont devenus Louis et ses amis pour survivre. André portant en lui la négation et restant un "civilisé", refusant moralement de se joindre aux survivants, il en payera le prix et sera aussi emporté par cette cruelle Nature.
Les analyses de Cinétudes et Rupert Pupkin en page 2 sont fascinantes toutes deux et j'adhère aux deux d'ailleurs.
Un grand film qui n'a pas vraiment vieilli sauf en ce qui me concerne, certains dialogues qu'on dirait improvisé (et parfois ça passe moyen). Pour le reste, c'est toujours aussi bon et les 4 acteurs livrent une belle performance (je doute qu'ils soient doublés en descendant les rapides). J'ai perso, été assez content de retrouver Ronny Cox, futur Bad guy une décennie plus tard chez Verhoeven.
4/6