Délivrance (John Boorman - 1972)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

cinétudes a très bien cerné le film. Ce retour manqué et destructeur à la nature rend d'ailleurs le titre "Delivrance" assez ironique.
Abronsius
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Message par Abronsius »

Couine cochon !!
Sergius Karamzin
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Message par Sergius Karamzin »

Au fait, le DVD sorti il y a une éternité est-il correct ? Faut-il attendre une ressortie ?
Philip Marlowe
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Message par Philip Marlowe »

Sergius Karamzin a écrit :Au fait, le DVD sorti il y a une éternité est-il correct ? Faut-il attendre une ressortie ?
Correct.
Abronsius
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Message par Abronsius »

Philip Marlowe a écrit :
Sergius Karamzin a écrit :Au fait, le DVD sorti il y a une éternité est-il correct ? Faut-il attendre une ressortie ?
Correct.
oui, correct. J'aimerais bien voir Léo the last dans une belle édition, je l'avais vu vers 1993 je crois, ciné-club de Claude-Jean Philippe. Bon souvenir.
Frank Bannister
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Message par Frank Bannister »

l'un des tous meilleurs survival que j'ai pu voir.excellent,le film n'a pas pris une ride.toujours aussi efficace.du grand cinéma.
Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Un film clairement pensé pour être vu en salle. La façon qu'a Boorman d'inscrire ses personnages dans des plans d'ensembles gigantesques où ils apparaissent minuscules est assez saisissante. Il m'est vraiment difficile d'imaginer comment le film a pu être reçu à l'époque de sa sortie (il me semble que ça a été un gros succès). Les acteurs prennent de vrais risques, tant physiquement que par rapport à leur carrière. Les descentes en canoë sont impressionnantes et clairement réalisées sans trucages, Reynolds va quasiment disparaître à la moitié du métrage, on sait ce qui arrive à Ned Beatty (je n'imagine même pas le choc que ça doit être pour un spectateur vierge de toute information à ce sujet !), et je crois que je ne verrais jamais plus Jon Voight de la même façon...
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MJ
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Message par MJ »

Delivrance et Derborrence, deux grands films sur la nature si dangereuse et impétueuse, deux oeuvres majeures sur la violence des rapports humains et la rancoeur qui nous dévore. :mrgreen:

Voilà, j'ai encore loupé une occasion de me taire. Cela dit Delivrance est un film absolument génial, toujours aussi choquant dans sa violence jusqu'au-boutiste et dans son nihilisme tapageur. Une expérience forte qui effectivement gagne à être vécue sur grand écran.
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

Il n'y a pas de nihilisme dans Délivrance. D'ailleurs le nihilisme est absent du cinéma de Boorman.
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Outerlimits
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Re: DELIVRANCE: Vos avis

Message par Outerlimits »

Un film dont le pouvoir de fascination et la violence, même latente (voir tout ce qui précède la séquence du viol, où, malgré les apparences, on pressent qu'il va arriver quelque chose de grave), demeurent toujours intacts 35 ans aprés. Boorman n'a pas d'équivalent pour mettre en valeur l'environnement naturel... Un superbe film, souvent copié, jamais égalé.
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Watkinssien
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Re: DELIVRANCE: Vos avis

Message par Watkinssien »

Cette oeuvre de John Boorman est pour moi le meilleur survival de l'histoire du cinéma !

Intense, absurde et plausible, ce chef-d'oeuvre est également fort original puisqu'il prend le contre-pied de l'idée que la nature est source de paix.
Dernière modification par Watkinssien le 5 nov. 16, 22:24, modifié 1 fois.
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Desertfox
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Re:

Message par Desertfox »

Invité a écrit :SPOILERCe film m'a traumatisé pendant des années.
C'est comme la scène du dentiste dans Marathon Man ou celle du meutre dans la salle de bain de Psychose, c'est des trucs qu'on oublie pas facilement ! A mon sens, c'est un des meilleurs films des seventies qui montra pour une fois que la nature n'est pas sublime et paisible mais sauvage et brutale. Je sais pas ce que vous en pensez mais je trouve que la dernière partie de ce film ressemble assez à celle de Voyage au bout de l'enfer (1976) de Cimino (autre grand réalisateur des 70's) : retour à la civilisation, traumatisme toujours présent...
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Re: Re:

Message par angel with dirty face »

Watkinssien a écrit :Intense, absurde et plausible, le film est également fort original puisqu'il prend le contrepied de l'idée que la nature est source de paix.
+ 1 :D
Du grand Watkinssien! :wink:
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Watkinssien
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Re: Re:

Message par Watkinssien »

angel with dirty face a écrit :
Watkinssien a écrit :Intense, absurde et plausible, le film est également fort original puisqu'il prend le contrepied de l'idée que la nature est source de paix.
+ 1 :D
Du grand Watkinssien! :wink:
:oops:
Tu es bien le seul à le penser ! :oops:
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Rupert Pupkin
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Re: Délivrance (John Boorman)

Message par Rupert Pupkin »

pour répondre à Cinetudes :

SPOILERS : je trouve au contraire que Ned Betty (qui jouera plus tard dans la petite maison dans la prairie, quand ce n'est pas un méchant de seconde classe chez Spiderman) est un des protagonistes qui s'en sort le mieux
Spoiler (cliquez pour afficher)
: la scène finale du repas en dit long : "bondiou il est bon ce maïs" lance Ned la bouche pleine pendant que Jon Voigt éclate en sanglots (Joy Voigt complimenté sur sa bouche (on est pas pour rien le père d'Angelina Jolie) qui a échappé de peu à une pipe)... Ned Betty a déjà commencé son processus de "résilience" avant même d'arriver au "refuge". D'ailleurs il tournera définitivement la page à la fin du film en lançant un "il vaut mieux que l'on ne se voit plus pendant quelques temps"
Ainsi, bien que le viol qu'il ait subit soit horrible, il semble traiter ça comme une parenthèse. Peut-être parce que sur place il ne s'est pas investi dans la jungle, et est resté au statut de victime (c'est le premier sur qui ça tombe...) Les autres ont tous les mains sales : le juriste (enfin juré) préfère se suicider en sautant de la barque après avoir fait tout un discours sur ce qu'on peut et ne pas faire au niveau de la "législation"... J'ai compter les flèches (et balles ?) il n'y en a pas assez pour démontrer qu'il a été touché lors de l'attaque de la marque.
Burt (moustache) Reynolds qui manie si bien les flèches termine quasiment amputé. C'est une humiliation et une castration bien symbolique.
Ce sont les personnages qui sont contraints d'accepter ces règles de défense dans la jungle qui finiront tous par y laisser une partie de leur âme et de leur appréhension de la "société"; ce qui n'est pas le cas de Ned- c'est toujours un peu dérangeant pour moi de me rendre compte que ça, mais au final, c'est tout de même lui qui a l'air le moins "touché"... Il a toujours gardé un "pied" dans son "monde d'origine"... (on voit d'ailleurs dès le début qu'il ne semble guère impliqué dans leur projet touristique retour à la nature, revival (qui deviendra un survival), beaucoup moins passionné que tous les autres, comme pas vraiment là...)
D'ailleurs dans le film n'y avait-il pas à l'origine un scénario (trop cher) où le barrage menaçant de céder allait finalement se déverser sur toute la forêt, nettoyant toute cette m... et ainsi les preuves de cette confrontation...qui débute sur un malentendu ? (je me rappelle encore le dialogue "musical" (pourtant la musique est souvent jugée comme universelle et hors-frontières) au début du film avec le gosse par l'intermédiaire d'un banjo (en fait on a l'impression que c'est plus une scène de qui jouera plus vite (et mécaniquement comme au Simon), qu'un jam, ou un dialogue à la Rencontre du 3ème type)... La scène de la location de voiture...)
je suis pas près de le revoir (vu qu'une fois y a 15 ans ça m'a trop marqué... :mrgreen: )
J'adore le film de Walter Hill qui reprend un peu le même principe avec un final assez hallucinant....
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