Une aventure de Buffalo Bill (Cecil B. DeMille - 1936)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Geoffrey Firmin
- Howard Hughes
- Messages : 16879
- Inscription : 20 mai 03, 19:08
- Localisation : au fond de la Barranca
Je trouve la comparaison avec Michael Bay assez juste, au moins pour la pauvreté des idées.Mais sur le plan idéologique, je trouve le cinéma de DeMille assez innoffencif.Sur le plan de la mise en scène je conteste, the plainsman est graphiquement beau mais assez statique du point de vue du découpage, je pense que DeMille n'a pas su s'affranchir des tics du muet, la gestion des dialogues sur ce film est catastrophique.Par rapport à ce qu'étaient capable de faire Hawks, Vidor et Wellman avec beaucoup moins de moyen au début du parlant (hallelujah date de 1929!) la mise en scène de DeMille parrait bien pauvre.The plainsman peut-il etre l'un des meilleurs westerns des années 30?c'est possible vu la pauvreté de la concurrence et j'avoue avoir vu peu de western de cette période.
-
- La France peut être fière
- Messages : 25518
- Inscription : 2 janv. 04, 00:42
- Localisation : Dans les Deux-Sèvres, pas loin de chez Lemmy
Cecil B. De Mille par Mifune (topic Godzilla) :
Les avis se rejoignentEn gros bientôt Emmerich va devenir un auteur au même titre que Cecil B Demille c'est à dire dans l'apologie du gros qui tache, du mauvais gout outrancier, du scénar au dialogue imbittable, de l'action énorme.
A quand une version des 10 commandements par Emmerich avec les plaies d'égyptes en FX qui dévaste une ville entière on va se marrer !
Nan un auteur méconnu je vous jure suffit de voir ID4 et le comparer à Pearl Harbor pour voir que Michael Bay n'a pas l'once du génie dans le genre gros film con qui fait boum.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
-
- A mes délires
- Messages : 9466
- Inscription : 3 janv. 04, 01:49
- Localisation : 17 Paseo Verde
-
- Doublure lumière
- Messages : 336
- Inscription : 21 mai 04, 00:57
- Localisation : Camp Blood
Phylute :
Nan ! Nan ! Et nan !
Phylute, tu devrais commencer à le savoir : j'a-do-re Roland Emmerich ! Alors ne comparons pas Emmerich (que j'aime bien !) et Demille (que j'aime pas !).
Lord Henry :
Ouarf, trêve de plaisanterie, je disais juste qu'idéologiquement les fonds de leurs films étaient similairement réac'...
Cecil B. De Mille par Mifune (topic Godzilla) :
Citation:
En gros bientôt Emmerich va devenir un auteur au même titre que Cecil B Demille c'est à dire dans l'apologie du gros qui tache, du mauvais gout outrancier, du scénar au dialogue imbittable, de l'action énorme.
A quand une version des 10 commandements par Emmerich avec les plaies d'égyptes en FX qui dévaste une ville entière on va se marrer !
Nan un auteur méconnu je vous jure suffit de voir ID4 et le comparer à Pearl Harbor pour voir que Michael Bay n'a pas l'once du génie dans le genre gros film con qui fait boum.
Les avis se rejoignent
Nan ! Nan ! Et nan !
Phylute, tu devrais commencer à le savoir : j'a-do-re Roland Emmerich ! Alors ne comparons pas Emmerich (que j'aime bien !) et Demille (que j'aime pas !).
Lord Henry :
Mais ce n'est pas ce qui a été dit ici... Quoique le B de Demille, c'est peut être pour Bay : Cecil Bay Demille ?Cessez donc d'affubler ce malheureux Cecil B. DeMille d'une infamante descendance.
L'inspiration de Michael Bay et consorts est plutôt à chercher du côté de MTV.
Ouarf, trêve de plaisanterie, je disais juste qu'idéologiquement les fonds de leurs films étaient similairement réac'...
"Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus !"
Maurice Pialat
Maurice Pialat
-
- La France peut être fière
- Messages : 25518
- Inscription : 2 janv. 04, 00:42
- Localisation : Dans les Deux-Sèvres, pas loin de chez Lemmy
Oups pardon... enfin moi je ne faisais que citer ce cher Mifune...DirtyTommy a écrit :Phylute :
Nan ! Nan ! Et nan !Cecil B. De Mille par Mifune (topic Godzilla) :
Citation:
En gros bientôt Emmerich va devenir un auteur au même titre que Cecil B Demille c'est à dire dans l'apologie du gros qui tache, du mauvais gout outrancier, du scénar au dialogue imbittable, de l'action énorme.
A quand une version des 10 commandements par Emmerich avec les plaies d'égyptes en FX qui dévaste une ville entière on va se marrer !
Nan un auteur méconnu je vous jure suffit de voir ID4 et le comparer à Pearl Harbor pour voir que Michael Bay n'a pas l'once du génie dans le genre gros film con qui fait boum.
Les avis se rejoignent
Phylute, tu devrais commencer à le savoir : j'a-do-re Roland Emmerich ! Alors ne comparons pas Emmerich (que j'aime bien !) et Demille (que j'aime pas !).
Perso Emmerich, Michael Bay, De Mille, aucuns de ces réals ne m'interessent. Donc je serais bien incapable d'en faire une étude comparée !
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99625
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Beule a écrit :A mon sens, De Mille est le cinéaste de l'iconographie et de certaines vertus pionnières, directement transposées de la vieille Europe, non exemptes de naïvetés et pouvant déboucher sur une condescendance presque agressive pour tout ce qui leur est étranger (cf le traitement des Indiens, encore qu'ici la caricature reste très en deçà de l'image qu'il en brossera dans Unconquered - la séquence de la boussole) . Il convient aujourd'hui d'appréhender avec un certain recul son cinéma pour en apprécier le lyrisme exalté car The plainsman n'affiche certainement pas la maturité thématique et l'objectivité croissante qui renouvellera le genre à partir de Stagecoach.
Pour autant, je trouve aussi, comme Jeremy et Daniel, qu'il s'agit d'un des westerns les plus importants des 30s, et même par ses qualités plastiques et surtout dynamiques un jalon important dans l'évolution du genre. Comme Daniel je trouve que les digressions picaresques comme romantiques, les plus bavardes certes, loin d'ankyloser la progression du récit lui offrent un souffle paradoxal en ce sens qu'elles permettent aux principaux personnages -en tête desquels la belle figure de Calamity Jane incarnée par une touchante et irrésistible Jean Arthur- de se révéler humainement et d'échapper au stéréotype monolithique qui guette souvent le traitement des caractères chez De Mille (et qui selon moi paralyse totalement Les tuniques écarlates par exemple) .
J'ajoute que la séquence de l'irruption des Indiens dans la cabane reste pour moi l'une des plus belles séquences du film, et qu'elle ne me choque pas dans la mesure où le comportement des Indiens n'est pas loin d'être mimétique de celui de Calamity lorsqu'elle observe fascinée les fastes des atours féminins du personnage de Katherine DeMille (je crois) quelques instants plus tôt. En un sens, De Mille renvoie dos à dos pionniers de l'ouest et natifs indiens en proie à la même fascination ambigüe pour ces fastes superficiels auxquels est réduite la civilisation en marche.
Je serais bien incapable de développer plus avant n'ayant pas revu le film depuis plusieurs années, mais j'ajoute quand même que l'alchimie du couple Coop-Arthur est selon moi aussi flagrante ici que chez Capra. J'adore.
Revu hier soir et je vais totalement une nouvelle fois dans ce sens même s'il est vrai que la mise en scène de DeMille peut paraitre statique et un brin empesé aux entournures. Concernant la vision des indiens, on a vu tellement pire par la suite y compris chez DeMille et le racisme était bien plus prégnant chez Vidor et son Grand Passage, film que j'aime pourtant beaucoup. Ici, pas vraiment de racisme mais une vision un peu naïve certes mais il faut se replacer dans le contexte de l'époque : les indiens dans les années 30 n'avaient pas encore été réhabilités au cinéma
Pas grand chose à rajouter après Beule : des personnages 'bigger than life' dans une analyste fantaisiste de l'histoire mais les personnages possédant un potentiel de sympathie qui va droit au coeur du spectateur.
Je comprend cependant les avis négatifs qu'on peut avoir sur ce film, moi même étant le premier à critiquer la plupart des films du cinéaste excepté celui-ci et Les Naufrageurs des Mers du Sud. Les mêmes défauts du cinéma parlant de Demille sont déjà présents mais les personnages font pour une fois tout passer, Jean Arthur et Gary Cooper marivaudant comme dans un classique de la comédie américaine et c'est très plaisant
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99625
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Pour le reste, je vais dans ton sens mais je ne pense pas qu'on puisse vraiment parler de dynamisme (je n'arrive pas à trouver le cinéma de DeMille dynamique, ce doit être moi) ni de faste dans la reconstitution car je l'ai trouvé au contraire plutôt étriquée. DeMille ne devait pas encore avoir eu un énorme budget pour ce film mais je peux me tromper.Roy Neary a écrit :Bon je passe après Beule encore une fois et c'est dur.
Je souscris à tous ses arguments. Ce que je retiens de The Plainsman, c'est ce mélange de dynamisme, de faste dans la reconstution (malgré les nombreuses entorses à la vérité historique) de naiveté lyrique, de comédie et de foi qui est le propre du cinéma de Cecil B. De Mille. .
Et puis une dernière chose : si les éléments comiques dans le western de série et y compris jusque dans Rio Bravo (avec l'insupportable personnage du mexicain) peuvent être souvent lourdingues et plutôt pénibles, ici, ça ne m'a pas dérangé une seconde car c'est le ton dans son ensemble qui est léger et drôle (et non comique, la scène incriminée par Geoffrey ne l'étant pas je trouve) et les relations entre Wild Bill Hickok et Calamity Jane n'auraient pas dépareillées dans une comédie américaine de l'époque, ce qui j'avoue, ai trouvé ça plutôt moderne et nous rendant les personnages encore plus proches de nous.
J'ai vu le film il y a longtemps et je crois que, à vous relire, le terme "dynamisme" n'est pas du tout approprié. J'aurais du insister sur mon enthousiasme plutôt que sur celui du film.
Le style de réalisation de De Mille peut être considéré comme hiératique et assez posé, voire empesé par moment. Mais dynamisme il y a eut car De Mille était un grand pionnier du muet (Forfaiture, Les 10 Commandements première version, pour exemples). Et certains films comme Les naufrageurs des mers du Sud ou Les flibustiers démontrent une vraie énergie.
Le style de réalisation de De Mille peut être considéré comme hiératique et assez posé, voire empesé par moment. Mais dynamisme il y a eut car De Mille était un grand pionnier du muet (Forfaiture, Les 10 Commandements première version, pour exemples). Et certains films comme Les naufrageurs des mers du Sud ou Les flibustiers démontrent une vraie énergie.
alors comment peux-tu juger De Mille si tu as vu si peu de ses films et etre aussi CATEGORIQUE dans tes affirmations,ca me dépasse,et ca me rappel pourquoi j'ai de moins en moins envie de poster...DirtyTommy a écrit :Jeremy Fox :
Oui bien sûr mais je ne trouve pas ça formidable non plus ! Et j'ai beaucoup de mal à dissocier la forme du fond ou le fond de la forme ...Ce qui est déjà beaucoup
Je vois vraiment en Cecil B. Demille l'ancêtre d'un certain cinéma US blockbuster de propagande... Enfin, je parle essentiellement de ce Plainsman car je n'ai pas vu beaucoup de films de Demille... Voire aucun !
- Geoffrey Firmin
- Howard Hughes
- Messages : 16879
- Inscription : 20 mai 03, 19:08
- Localisation : au fond de la Barranca
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99625
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Certainement, c'est ce qui ressort de ce que je lis de partout mais j'avoue ne jamais avoir vu un DeMille de la période muette.Roy Neary a écrit :J'ai vu le film il y a longtemps et je crois que, à vous relire, le terme "dynamisme" n'est pas du tout approprié. J'aurais du insister sur mon enthousiasme plutôt que sur celui du film.
Le style de réalisation de De Mille peut être considéré comme hiératique et assez posé, voire empesé par moment. Mais dynamisme il y a eut car De Mille était un grand pionnier du muet (Forfaiture, Les 10 Commandements première version, pour exemples). Et certains films comme Les naufrageurs des mers du Sud ou Les flibustiers démontrent une vraie énergie.
-
- Doublure lumière
- Messages : 312
- Inscription : 13 avr. 03, 00:18
- Localisation : LILLE
Aussitôt reçu, aussitôt visionné..
C'était un de mes bons souvenirs de la dernière séance de Msieur Eddy.
Aujourd'hui, j'ai beaucoup plus de mal : ce mélange de comédie et d'aventures vieillit très mal : j'ai trouvé certaines scènes à la limite du ridicule (les indiens au début avec Calamity Jane, la séance de torture, etc..),le scénario invraisemblable et la mise en scène lourdingue.
Grosse déception pour ma part : c'était, en plus, un des rares De Mille qui trouvait grâce à mes yeux (avec Les naufrageurs des mers du sud que je vais m'empresser de revoir).
C'était un de mes bons souvenirs de la dernière séance de Msieur Eddy.
Aujourd'hui, j'ai beaucoup plus de mal : ce mélange de comédie et d'aventures vieillit très mal : j'ai trouvé certaines scènes à la limite du ridicule (les indiens au début avec Calamity Jane, la séance de torture, etc..),le scénario invraisemblable et la mise en scène lourdingue.
Grosse déception pour ma part : c'était, en plus, un des rares De Mille qui trouvait grâce à mes yeux (avec Les naufrageurs des mers du sud que je vais m'empresser de revoir).
- AtCloseRange
- Mémé Lenchon
- Messages : 25415
- Inscription : 21 nov. 05, 00:41
Re: The plainsman, un grand western?
J'ai tenu 3 quart d'heure. Pourtant j'aime bien ce que j'ai vu de Cecil B. de Mille de cette période mais là, ça ne passe pas, ce n'est ni drôle, ni rythmé, ni palpitant. Et je crois que j'ai définitivement un gros gros problème avec Gary Cooper que je n'ai jamais réussi à trouver bon. Son côté grand dadais me hérisse au plus haut point. Il a bien fait quelques grands films mais mon sentiment, c'est qu'ils fonctionnent souvent bien malgré lui.
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17113
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
Re: The plainsman, un grand western?
Il faut que je le revoie, mais mon souvenir (très lointain) m'apparaît comme très plaisant !
Mother, I miss you
- Alphonse Tram
- Réalisateur
- Messages : 6940
- Inscription : 7 juil. 03, 08:50
Re: The plainsman, un grand western?
En relisant le topic : le moins qu'on puisse dire, c'est que les avis sont partagés
Je suis de ceux qui ont pris énormément de plaisir à voir le film. J'adore les interprètes et le coté un peu loufoque. Pour ce qui est de ses qualités objectives, et bien je serais bien en peine de me prononcer. Toujours est-il que ce western fait partie de mon top 100 (all time, all kind)
Je suis de ceux qui ont pris énormément de plaisir à voir le film. J'adore les interprètes et le coté un peu loufoque. Pour ce qui est de ses qualités objectives, et bien je serais bien en peine de me prononcer. Toujours est-il que ce western fait partie de mon top 100 (all time, all kind)
Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs
- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -