Une aventure de Buffalo Bill (Cecil B. DeMille - 1936)
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Désolé, je ne comprend pas AlexAlex Blackwell a écrit :tu ferais mieux d'éditer alors vu que je viens de tout lireJeremy Fox a écrit :Ne lisez surtout pas ce que je dis au dessus
Ecrire dans le vide, ça commence à fatiguer
Je ne parlais pas à toi
mais je disais ça à James et à...
Voilà où je veux en venir depuis des mois : il y a une différence entre le plaisir que l'on prend à voir un film (valeur subjective) et les éléments totalement objectifs des qualités que possède un film.
Ce n'est donc pas une question de point de vue avec lequel on est d'accord ou pas mais de ressenti immédiat.
Tu peux ne pas aimer le King, t'y emmerder comme jamais mais tu ne peux pas dire qu'il est conventionnel car il ne l'est pas.
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- Beule
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A mon sens, De Mille est le cinéaste de l'iconographie et de certaines vertus pionnières, directement transposées de la vieille Europe, non exemptes de naïvetés et pouvant déboucher sur une condescendance presque agressive pour tout ce qui leur est étranger (cf le traitement des Indiens, encore qu'ici la caricature reste très en deçà de l'image qu'il en brossera dans Unconquered - la séquence de la boussole) . Il convient aujourd'hui d'appréhender avec un certain recul son cinéma pour en apprécier le lyrisme exalté car The plainsman n'affiche certainement pas la maturité thématique et l'objectivité croissante qui renouvellera le genre à partir de Stagecoach.
Pour autant, je trouve aussi, comme Jeremy et Daniel, qu'il s'agit d'un des westerns les plus importants des 30s, et même par ses qualités plastiques et surtout dynamiques un jalon important dans l'évolution du genre. Comme Daniel je trouve que les digressions picaresques comme romantiques, les plus bavardes certes, loin d'ankyloser la progression du récit lui offrent un souffle paradoxal en ce sens qu'elles permettent aux principaux personnages -en tête desquels la belle figure de Calamity Jane incarnée par une touchante et irrésistible Jean Arthur- de se révéler humainement et d'échapper au stéréotype monolithique qui guette souvent le traitement des caractères chez De Mille (et qui selon moi paralyse totalement Les tuniques écarlates par exemple) .
J'ajoute que la séquence de l'irruption des Indiens dans la cabane reste pour moi l'une des plus belles séquences du film, et qu'elle ne me choque pas dans la mesure où le comportement des Indiens n'est pas loin d'être mimétique de celui de Calamity lorsqu'elle observe fascinée les fastes des atours féminins du personnage de Katherine DeMille (je crois) quelques instants plus tôt. En un sens, De Mille renvoie dos à dos pionniers de l'ouest et natifs indiens en proie à la même fascination ambigüe pour ces fastes superficiels auxquels est réduite la civilisation en marche.
Je serais bien incapable de développer plus avant n'ayant pas revu le film depuis plusieurs années, mais j'ajoute quand même que l'alchimie du couple Coop-Arthur est selon moi aussi flagrante ici que chez Capra. J'adore.
Pour autant, je trouve aussi, comme Jeremy et Daniel, qu'il s'agit d'un des westerns les plus importants des 30s, et même par ses qualités plastiques et surtout dynamiques un jalon important dans l'évolution du genre. Comme Daniel je trouve que les digressions picaresques comme romantiques, les plus bavardes certes, loin d'ankyloser la progression du récit lui offrent un souffle paradoxal en ce sens qu'elles permettent aux principaux personnages -en tête desquels la belle figure de Calamity Jane incarnée par une touchante et irrésistible Jean Arthur- de se révéler humainement et d'échapper au stéréotype monolithique qui guette souvent le traitement des caractères chez De Mille (et qui selon moi paralyse totalement Les tuniques écarlates par exemple) .
J'ajoute que la séquence de l'irruption des Indiens dans la cabane reste pour moi l'une des plus belles séquences du film, et qu'elle ne me choque pas dans la mesure où le comportement des Indiens n'est pas loin d'être mimétique de celui de Calamity lorsqu'elle observe fascinée les fastes des atours féminins du personnage de Katherine DeMille (je crois) quelques instants plus tôt. En un sens, De Mille renvoie dos à dos pionniers de l'ouest et natifs indiens en proie à la même fascination ambigüe pour ces fastes superficiels auxquels est réduite la civilisation en marche.
Je serais bien incapable de développer plus avant n'ayant pas revu le film depuis plusieurs années, mais j'ajoute quand même que l'alchimie du couple Coop-Arthur est selon moi aussi flagrante ici que chez Capra. J'adore.
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- Charles Foster Kane
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j'avais cru que tu regrettais ce que tu avais écrit, je saisis à présent que tu te plains de ce qu'on ne te lit pas comme il faut en faitJeremy Fox a écrit :Désolé, je ne comprend pas AlexAlex Blackwell a écrit :
tu ferais mieux d'éditer alors vu que je viens de tout lire
Je ne parlais pas à toi
mais je disais ça à James et à...
Night of the hunter forever
Caramba, encore raté.
Bon je passe après Beule encore une fois et c'est dur.
Je souscris à tous ses arguments. Ce que je retiens de The Plainsman, c'est ce mélange de dynamisme, de faste dans la reconstution (malgré les nombreuses entorses à la vérité historique) de naiveté lyrique, de comédie et de foi qui est le propre du cinéma de Cecil B. De Mille. Et donc l'esprit pionnier qui est ainsi mis en valeur. Donc dire du film qu'il ne parle de rien me semble bien exagéré. Assister aux aventures de ces légendes de l'Ouest telles que Calamity Jane, Wild Bill Hickok et Buffalo Bill fut l'un de mes plus grands souvenirs d'enfance concernant le western. Les acteurs, tous jeunes et fringuants, sont fabuleux. Particulièrement une Jean Arthur sexy en diable, pleine d'esprit et de verve.
Il faudrait que je revoie le film pour développer.
Je souscris à tous ses arguments. Ce que je retiens de The Plainsman, c'est ce mélange de dynamisme, de faste dans la reconstution (malgré les nombreuses entorses à la vérité historique) de naiveté lyrique, de comédie et de foi qui est le propre du cinéma de Cecil B. De Mille. Et donc l'esprit pionnier qui est ainsi mis en valeur. Donc dire du film qu'il ne parle de rien me semble bien exagéré. Assister aux aventures de ces légendes de l'Ouest telles que Calamity Jane, Wild Bill Hickok et Buffalo Bill fut l'un de mes plus grands souvenirs d'enfance concernant le western. Les acteurs, tous jeunes et fringuants, sont fabuleux. Particulièrement une Jean Arthur sexy en diable, pleine d'esprit et de verve.
Il faudrait que je revoie le film pour développer.
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Dans une certaine limite quand même car les éléments qui paraissent être des qualités aux yeux de l'un peuvent être des défauts aux yeux des autres.Jeremy Fox a écrit : Voilà où je veux en venir depuis des mois : il y a une différence entre le plaisir que l'on prend à voir un film (valeur subjective) et les éléments totalement objectifs des qualités que possède un film.
Sinon je n'ai pas vu The Plainsman.
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Bien sur mais de là à trouver plus de qualité dans la mise en scène d'un Joseph Kane que d'un Henry King, il y a une marge quand mêmePhilip Marlowe a écrit :Dans une certaine limite quand même car les éléments qui paraissent être des qualités aux yeux de l'un peuvent être des défauts aux yeux des autres.Jeremy Fox a écrit : Voilà où je veux en venir depuis des mois : il y a une différence entre le plaisir que l'on prend à voir un film (valeur subjective) et les éléments totalement objectifs des qualités que possède un film.
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Je serais bien incapable de te répondre mais tu as surement raisonJeremy Fox a écrit :Bien sur mais de là à trouver plus de qualité dans la mise en scène d'un Joseph Kane que d'un Henry King, il y a une marge quand mêmePhilip Marlowe a écrit : Dans une certaine limite quand même car les éléments qui paraissent être des qualités aux yeux de l'un peuvent être des défauts aux yeux des autres.
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Un peu comme comparer Cameron et Sommers j'imagine.
- Jeremy Fox
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En quelque sorte (même si j'aime bien la momie )Philip Marlowe a écrit :Je serais bien incapable de te répondre mais tu as surement raisonJeremy Fox a écrit :
Bien sur mais de là à trouver plus de qualité dans la mise en scène d'un Joseph Kane que d'un Henry King, il y a une marge quand même
Un peu comme comparer Cameron et Sommers j'imagine.
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Vitalité,dynamisme,lyrisme exalté: vous y allez fort ! Je me suis ennuyé une bonne partie du film ,si il a toutes ces qualités je vais le revoire, vous me faites douter la
Certes le couple Cooper/Arthur fonctionne bien chez Capra, mais ce n'est pas Robert Riskin qui a écrit les dialogues de the plainsman,loin de là! C.f. la scène ridicule et interminable(mal découpée en plus) de captivité dans le camp indien.
Certes le couple Cooper/Arthur fonctionne bien chez Capra, mais ce n'est pas Robert Riskin qui a écrit les dialogues de the plainsman,loin de là! C.f. la scène ridicule et interminable(mal découpée en plus) de captivité dans le camp indien.
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J'ai revu ce film il n'y a pas si longtemps... Et j'en ai fais la conclusion suivante : je n'aime Cecil B. Demille. Attention, là, je vais ma'ttirer les foudres de nombre d'entre vous, je trouve que c'est l'ancêtre d'un Michael Bay, le montage epileptique en moins la msie en scène en plus...
Ouh, les méchnats indiens... Ouah ! le nationalisme exacerbé ! Plus une bonne tranche de niaiserie...
Oui, c'est vrai qu'il y a Gary Cooper, l'inoublialble interpréte de Howard Roark et Link Jones mais bon...
Je le garde quand même dans ma vidéothéque mais j'ai vraiment pas aimé !
Ouh, les méchnats indiens... Ouah ! le nationalisme exacerbé ! Plus une bonne tranche de niaiserie...
Oui, c'est vrai qu'il y a Gary Cooper, l'inoublialble interpréte de Howard Roark et Link Jones mais bon...
Je le garde quand même dans ma vidéothéque mais j'ai vraiment pas aimé !
"Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus !"
Maurice Pialat
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- Jeremy Fox
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Ce qui est déjà beaucoupDirtyTommy a écrit :J'ai revu ce film il n'y a pas si longtemps... Et j'en ai fais la conclusion suivante : je n'aime Cecil B. Demille. Attention, là, je vais ma'ttirer les foudres de nombre d'entre vous, je trouve que c'est l'ancêtre d'un Michael Bay, le montage epileptique en moins la msie en scène en plus...!
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- Doublure lumière
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Jeremy Fox :
Je vois vraiment en Cecil B. Demille l'ancêtre d'un certain cinéma US blockbuster de propagande... Enfin, je parle essentiellement de ce Plainsman car je n'ai pas vu beaucoup de films de Demille... Voire aucun !
Oui bien sûr mais je ne trouve pas ça formidable non plus ! Et j'ai beaucoup de mal à dissocier la forme du fond ou le fond de la forme ...Ce qui est déjà beaucoup
Je vois vraiment en Cecil B. Demille l'ancêtre d'un certain cinéma US blockbuster de propagande... Enfin, je parle essentiellement de ce Plainsman car je n'ai pas vu beaucoup de films de Demille... Voire aucun !
"Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus !"
Maurice Pialat
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