Oui, j'en touche un mot dans la chronique qui sera bientôt en ligne. Plan impressionnant qui préfigure quelques-uns de ses films suivantsjulien a écrit :Sinon un plan d'ensemble assez impressionnant, filmé en hauteur, de la place St Marc.
Vacances à Venise (David Lean - 1955)
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
Il avait raison, julien, c'est beau Venise
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
La sortie du dvd sera pour moi une bonne occasion de le redécouvrir. Je ne l'ai vu qu'une fois vaguement à la télé, pas assez pour me faire un avis.
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
et Wilder et son AvantiJeremy Fox a écrit :Les anglo-saxons en Italie, j'adore ça. Mulligan et son Come September, Ivory et sa chambre avec vue, Daves et son Rome Adventure, Wyler et ses vacances romaines... tous des films qui me procurent un immense plaisir.
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
L'italie vue par les américains, je la préfère dans un tout autre cinéma que celui compassé de James Ivory:
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
Il y a aussi la Venise en hiver, assez lugubre, de Nicholas Roeg dans Ne vous retournez pas. On est loin de la vision romantique de David Lean.
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
Oui, sans oublier bien sûr le film de Visconti.
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
Bien sûr, mais on n'est plus là dans la vision de Venise (ou d''une autre ville italienne) par des anglo-saxons...
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
Ah oui
Enfin bon, il me semblait que c'était un peu pareil.
Enfin bon, il me semblait que c'était un peu pareil.
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
Allez je remet mon petit avis ici aussi
Vacances à Venise (1955)
Jane, alerte quadragénaire américaine, mais toujours célibataire, arrive à Venise pour y passer ses vacances. Le romantisme de la ville lui fait davantage ressentir le poids de sa solitude jusqu’à ce que l’amour mette sur son chemin un séduisant antiquaire vénitien.
Summertime est en tout point un vrai film de transition pour David Lean. La trame et la tonalité du récit ramènent aux plus grandes des réussites de sa période anglaise tandis que le dépaysement du cadre et l'apport de la couleur (qu'il n'avait utilisé que deux fois depuis ses débuts dans Heureux mortels et la comédie L'Esprit s'amuse déjà dix ans plus tôt) amènent une flamboyance qui annoncent les grandes épopées à venir dès le film suivant Le Pont de La Rivière Kwai.
La mise en scène de Lean trahit constamment ce sentiment d'entre deux, cet hésitation constante et volontaire de celui qui saura si bien manier l'imagerie spectaculaire et le parcours intime très bientôt. Adapté d'une pièce de Arthur Laurents, Summertime nous narre le séjour d'une quadragénaire jouée par Katharine Hepburn venue s'épanouir à Venise. Alerte vive et enjouée, elle est venue là pour combler un certain vide ressenti dans son quotidien qui se révèle très vite être sentimental. L'esthétique donne donc dans l'imagerie la plus éclatante possible dans une Venise filmée comme un rêve éveillé (la ville n'a sans doute jamais été plus belle au cinéma que dans ce film) où l'apparition de chaque monument, pont ou ruelle provoque un émerveillement constant (l'arrivée Place saint Marc !) accentué par l'atmosphère estivale.
Lean évite pourtant le piège du spectaculaire, cette magnificence se révélant constamment par le sentiment de découverte de Katharine Hepburn si le cinémascope deviendra la norme pour dès Le Pont de la Rivière Kwaï pour imposer au spectateur des espaces monumentaux, il en reste ici à son format carré 1.33 où la ville se révèle toujours progressivement par le regard de l'héroïne dans de délicat mouvement de caméra. C'est ce parti pris qui permet d'autant mieux de ressentir sa profonde solitude de manière purement visuelle, la beauté de la ville s'avérant au final oppressante car marquant l'ésseulement de Katharine Hepburn dont la frêle silhouette se perd constamment dans le gigantisme des décors traversés. Le montage accentuant les visions de couple dans le regard mélancolique puis désespéré de d'Hepburn (autant dans les figurants que dans le choix des inserts de certaines statuettes souvent par deux) et la prestation poignante de cette dernière renforcent encore le malaise sous cette façade somptueuse.
Lean réussit ainsi le paradoxe de dissimuler sous son film le plus lumineux et radieux une de ses oeuvres les plus mélancoliques, et très différente du mètre étalon Brève Rencontre qui était lui oppressant de bout en bout. Cette sensation ne s'effacera pas même lorsque Jane vivra enfin une grande passion avec un antiquaire italien. L'attitude d'attirance/répulsion de Jane coupable face à son désir retardera l'union puis provoquera sa fin abrupte en conclusion. L'histoire d'amour tient finalement plus de l'attirance physique et de l'assouvissement du désir et jamais on ne ressent se grand frisson que sait si bien créer Lean dans ses plus belles romances. Cette rencontre n'est, à l'image même de ses vacances et du clinquant visuel qui l'illustre qu'une forme de répit fantasmatique accordé à Jane avant de revenir à son existence morne. Le gardénia, symbolisant la réparation de frustrations passées qui lui échappe par deux fois semble d'ailleurs offrir une sorte de métaphore des attentes impossible à combler par ce périple à Venise
Le choix du bellâtre insipide Rossano Brazzi (l'amoureux italien favori d'Hollywood dont seul Mankiewicz saura vraiment tirer quelque chose dans La Comtesse aux pieds nus car sinon il entâche pas mal aussi Les Amants de Salzbourg de Sirk par sa platitude) est finalement logique puisqu'il véhicule sous une forme un peu terne certes (il n'est plus tout jeune comme il le souligne lui même dans un dialogue et sa situation personnelle s'avéra compliquée) l'idéal de l'italien élégant et romantique qu'une femme comme Hepburn peut espérer rencontrer à Venise. cela n'empêche pas Lean de leur réserver des séquences absolument magnifique tel l'entrevue dans la boutique où Katharine Hepburn troublée est touchante de désarroi, le baiser sous le pont où le retour au petit matin après leur première nuit.
Faux film sentimental et vrai portrait de femme émouvant, Summertime est un des films les plus subtils de son auteur qui le tenait pour son préféré dans une oeuvre pourtant garnie en chef d'oeuvre. 5/6
Vacances à Venise (1955)
Jane, alerte quadragénaire américaine, mais toujours célibataire, arrive à Venise pour y passer ses vacances. Le romantisme de la ville lui fait davantage ressentir le poids de sa solitude jusqu’à ce que l’amour mette sur son chemin un séduisant antiquaire vénitien.
Summertime est en tout point un vrai film de transition pour David Lean. La trame et la tonalité du récit ramènent aux plus grandes des réussites de sa période anglaise tandis que le dépaysement du cadre et l'apport de la couleur (qu'il n'avait utilisé que deux fois depuis ses débuts dans Heureux mortels et la comédie L'Esprit s'amuse déjà dix ans plus tôt) amènent une flamboyance qui annoncent les grandes épopées à venir dès le film suivant Le Pont de La Rivière Kwai.
La mise en scène de Lean trahit constamment ce sentiment d'entre deux, cet hésitation constante et volontaire de celui qui saura si bien manier l'imagerie spectaculaire et le parcours intime très bientôt. Adapté d'une pièce de Arthur Laurents, Summertime nous narre le séjour d'une quadragénaire jouée par Katharine Hepburn venue s'épanouir à Venise. Alerte vive et enjouée, elle est venue là pour combler un certain vide ressenti dans son quotidien qui se révèle très vite être sentimental. L'esthétique donne donc dans l'imagerie la plus éclatante possible dans une Venise filmée comme un rêve éveillé (la ville n'a sans doute jamais été plus belle au cinéma que dans ce film) où l'apparition de chaque monument, pont ou ruelle provoque un émerveillement constant (l'arrivée Place saint Marc !) accentué par l'atmosphère estivale.
Lean évite pourtant le piège du spectaculaire, cette magnificence se révélant constamment par le sentiment de découverte de Katharine Hepburn si le cinémascope deviendra la norme pour dès Le Pont de la Rivière Kwaï pour imposer au spectateur des espaces monumentaux, il en reste ici à son format carré 1.33 où la ville se révèle toujours progressivement par le regard de l'héroïne dans de délicat mouvement de caméra. C'est ce parti pris qui permet d'autant mieux de ressentir sa profonde solitude de manière purement visuelle, la beauté de la ville s'avérant au final oppressante car marquant l'ésseulement de Katharine Hepburn dont la frêle silhouette se perd constamment dans le gigantisme des décors traversés. Le montage accentuant les visions de couple dans le regard mélancolique puis désespéré de d'Hepburn (autant dans les figurants que dans le choix des inserts de certaines statuettes souvent par deux) et la prestation poignante de cette dernière renforcent encore le malaise sous cette façade somptueuse.
Lean réussit ainsi le paradoxe de dissimuler sous son film le plus lumineux et radieux une de ses oeuvres les plus mélancoliques, et très différente du mètre étalon Brève Rencontre qui était lui oppressant de bout en bout. Cette sensation ne s'effacera pas même lorsque Jane vivra enfin une grande passion avec un antiquaire italien. L'attitude d'attirance/répulsion de Jane coupable face à son désir retardera l'union puis provoquera sa fin abrupte en conclusion. L'histoire d'amour tient finalement plus de l'attirance physique et de l'assouvissement du désir et jamais on ne ressent se grand frisson que sait si bien créer Lean dans ses plus belles romances. Cette rencontre n'est, à l'image même de ses vacances et du clinquant visuel qui l'illustre qu'une forme de répit fantasmatique accordé à Jane avant de revenir à son existence morne. Le gardénia, symbolisant la réparation de frustrations passées qui lui échappe par deux fois semble d'ailleurs offrir une sorte de métaphore des attentes impossible à combler par ce périple à Venise
Le choix du bellâtre insipide Rossano Brazzi (l'amoureux italien favori d'Hollywood dont seul Mankiewicz saura vraiment tirer quelque chose dans La Comtesse aux pieds nus car sinon il entâche pas mal aussi Les Amants de Salzbourg de Sirk par sa platitude) est finalement logique puisqu'il véhicule sous une forme un peu terne certes (il n'est plus tout jeune comme il le souligne lui même dans un dialogue et sa situation personnelle s'avéra compliquée) l'idéal de l'italien élégant et romantique qu'une femme comme Hepburn peut espérer rencontrer à Venise. cela n'empêche pas Lean de leur réserver des séquences absolument magnifique tel l'entrevue dans la boutique où Katharine Hepburn troublée est touchante de désarroi, le baiser sous le pont où le retour au petit matin après leur première nuit.
Faux film sentimental et vrai portrait de femme émouvant, Summertime est un des films les plus subtils de son auteur qui le tenait pour son préféré dans une oeuvre pourtant garnie en chef d'oeuvre. 5/6
- Watkinssien
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
Summertime demeure un drame romanesque d'une élégance habile.
Parfaitement interprétée par Katharine Hepburn, cette oeuvre contient des séquences visuellement impressionnantes, et on sent le travail expérimental de Lean sur la couleur qu'il utilisera prodigieusement dans ses films suivants.
Un film plaisant, empli de charmes, intéressant dans son approche lyrique des décors et des sentiments...
Parfaitement interprétée par Katharine Hepburn, cette oeuvre contient des séquences visuellement impressionnantes, et on sent le travail expérimental de Lean sur la couleur qu'il utilisera prodigieusement dans ses films suivants.
Un film plaisant, empli de charmes, intéressant dans son approche lyrique des décors et des sentiments...
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
Expérimental par contre, je te trouve un peu exagéré sur ce coup là.Watkinssien a écrit : on sent le travail expérimental de Lean sur la couleur..
- Watkinssien
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
Oui, un peu en effet...Jeremy Fox a écrit :Expérimental par contre, je te trouve un peu exagéré sur ce coup là.Watkinssien a écrit : on sent le travail expérimental de Lean sur la couleur..
Disons que c'est la première fois que Lean signait un film en couleur et que le travail sur la lumière (du soleil ou des éléments naturels) fait preuve d'un soin élaboré...
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
je ne crois pas non...Watkinssien a écrit : Disons que c'est la première fois que Lean signait un film en couleur
Heureux mortels, L'Esprit s'amuse, anterieurs à Summertime, etaient en couleur.
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Vacances à Venise (David Lean - 1955)
En effet. Ce sont même des films en Technicolor. Et les effets spéciaux de l'esprit s'amuse reposaient essentiellement sur l'utilisation de la couleur.
Ces deux films datent de 1944 et 1945.
Ces deux films datent de 1944 et 1945.
Dernière modification par riqueuniee le 7 août 11, 19:25, modifié 1 fois.