Seconds (John Frankenheimer - 1966)

[xave44]

Des sanctions seront prises contre les resquilleurs !

Et si on n'aime pas du tout ce film, c'est une circonstance atténuante ?

Non ! Aggravante !

[AtCloseRange]

Des sanctions seront prises contre les resquilleurs !

Et si on n'aime pas du tout ce film, c'est une circonstance atténuante ?

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[Jeremy Fox]

Troisième volet, après Un crime dans la tête (1962) et 7 jours en mai (1964), de l'impressionnante "trilogie de la paranoïa" de John Frankenheimer, Seconds aura été, à sa sortie, assez mal accueilli, et a depuis été assez injustement oublié. Puisque c'est, en partie, le sujet du film, il est grand temps de redonner une seconde chance à ce film assez tétanisant, prophétique et tumultueux. Grâce au précieux travail de Lost Films, c'est désormais possible, en version intégrale restaurée à 2K : ruez-vous dans les salles à partir du 16 juillet 2014 !

La chronique du film par Antoine Royer

[Federico]

La chronique du film par Antoine Royer

J'aime bien la formule : "Expressionnisme américain". C'est tout à fait ça. Un style lancé par Welles (qui doit sinon tout du moins beaucoup aux maîtres européens des années 20-30) et poursuivi d'abord par Aldrich, Fuller, Kubrick puis donc Frankenheimer, Penn... (En faisant bien entendu l'impasse sur les Européens venus à Hollywood dans les années 30-40 avec des morceaux d'Expressionnisme dans leurs bagages).

[tenia]

Ca reste une de mes très grandes découvertes de l'année passée, et que je rematerais bien incessamment sous peu. Un trip complet ultra captivant dont même la séquence des bacchanales n'a pu me sortir, et dont j'ai trouvé la sur-stylisation particulièrement efficace (mais je suis en général bon public de ces mises en scène là).

Et Rock Hudson, que je kiffe toujours autant depuis que Sirk me l'a révélé avec All That Heaven Allows et Magnificient Obsession.

[xave44]

Ca reste une de mes très grandes découvertes de l'année passée, et que je rematerais bien incessamment sous peu. Un trip complet ultra captivant dont même la séquence des bacchanales n'a pu me sortir, et dont j'ai trouvé la sur-stylisation particulièrement efficace (mais je suis en général bon public de ces mises en scène là).

C'est vrai que la séquence des bacchanales aurait pu faire sortir plus d'un spectateur des rails (dont moi qui suis contrairement à toi assez peu réceptif à ce type de séquence hyper-stylisée) mais il s'avère qu'elle est parfaitement insérée et cohérente, et en aucun cas une séquence gratuite.

Et Rock Hudson, que je kiffe toujours autant depuis que Sirk me l'a révélé avec All That Heaven Allows et Magnificient Obsession.

Tout pareil.

[Jeremy Fox]

Tout pareil.

Ca fait plaisir cette réévaluation de ce comédien que j'ai toujours énormément apprécié, aussi à l'aise dans le drame que dans la comédie (hilarant dans ses trois films avec Doris Day)

[Flol]

Ca reste une de mes très grandes découvertes de l'année passée, et que je rematerais bien incessamment sous peu. Un trip complet ultra captivant dont même la séquence des bacchanales n'a pu me sortir, et dont j'ai trouvé la sur-stylisation particulièrement efficace (mais je suis en général bon public de ces mises en scène là).

C'est vrai que la séquence des bacchanales aurait pu faire sortir plus d'un spectateur des rails (dont moi qui suis contrairement à toi assez peu réceptif à ce type de séquence hyper-stylisée) mais il s'avère qu'elle est parfaitement insérée et cohérente, et en aucun cas une séquence gratuite.

Ah.
J'avais trouvé cette séquence à peu près insupportable, pour ma part. Globalement j'ai aimé le film, beaucoup même...mais cette séquence à elle toute seule avait quasi réussi à me faire sortir du film.
Mais bon...il y avait (entre autres) la musique de malade mental de Goldsmith, qui était là pour me rabibocher avec le film.

[Rashomon]

Pour ceux qui ont le satellite, le film passe demain sur Paramount Channel à 20h40. Diffusion unique à ce qu'il semble.

[Alba]

Film superbe, incroyablement moderne et complexe, on pense même à du Lynch parfois.
J'espère que sa ressortie en salle fera bouger les éditeurs français à nous faire un jolie blu-ray, ou au moins un dvd. D'autant qu'il a l'air de faire un bon petit succès, toutes proportions gardées, malgré le peu de copies. (salle quasi comble cet après-midi au grand action)
En espérant qu'ils nous feraient une jaquette un peu plus potable que le dvd américain :


On peut difficilement faire plus loin du film que cette horeur !

[Federico]

Mais bon...il y avait (entre autres) la musique de malade mental de Goldsmith, qui était là pour me rabibocher avec le film.

Goldsmith qui fit là ni plus ni moins que du psyche-Bach (un truc très en vogue à cette époque).

[wontolla]

J'espère que sa ressortie en salle fera bouger les éditeurs français à nous faire un jolie blu-ray, ou au moins un dvd.

+1

[xave44]

J'espère que sa ressortie en salle fera bouger les éditeurs français à nous faire un jolie blu-ray, ou au moins un dvd.

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+ 100

S'ils pouvaient t'entendre...

[Strum]

Seconds m'a fait l'effet d'un épisode de la Quatrième Dimension étendu jusqu'au long métrage, mais dénué de l'ironie qui faisait le sel de la série. Formellement, c'est un film très maitrisé, les grands angles, la photo contrastée et la caméra portée plongeant le spectateur dans le malaise que cherche à reproduire Frankenheimer. Rock Hudson est parfait en homme perdant (encore une fois) pied. Mais une fois que l'on a compris où l'auteur veut en venir, et on le comprend dès les premières images du film, qui montrent le malaise existentiel du protagoniste principal, le film n'a plus rien à offrir, sinon certaines scènes chocs (la fin est atroce et complaisante), qui font office de répétition ad nauseam de son discours désespéré voire nihiliste. Bref, un film d'un intérêt limité que je n'ai guère aimé. J'ajoute que la critique du modèle de réussite sociale occidental était en vogue au temps des Hippies et qu'un film comme The Swimmer de Perry, qui a cette même ambition et est contemporain du film de Frankenheimer, me parait autrement plus riche et émouvant que Seconds.

[AtCloseRange]

Seconds m'a fait l'effet d'un épisode de la Quatrième Dimension étendu jusqu'au long métrage, mais dénué de l'ironie qui faisait le sel de la série. Formellement, c'est un film très maitrisé, les grands angles, la photo contrastée et la caméra portée plongeant le spectateur dans le malaise que cherche à reproduire Frankenheimer. Rock Hudson est parfait en homme perdant (encore une fois) pied. Mais une fois que l'on a compris où l'auteur veut en venir, et on le comprend dès les premières images du film, qui montrent le malaise existentiel du protagoniste principal, le film n'a plus rien à offrir, sinon certaines scènes chocs (la fin est atroce et complaisante), qui font office de répétition ad nauseam de son discours désespéré voire nihiliste. Bref, un film d'un intérêt limité que je n'ai guère aimé. J'ajoute que la critique du modèle de réussite sociale occidental était en vogue au temps des Hippies et qu'un film comme The Swimmer de Perry, qui a cette même ambition et est contemporain du film de Frankenheimer, me parait autrement plus riche et émouvant que Seconds.

On est une fois de plus d'accord.