Les Affameurs (Anthony Mann - 1952)
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Re: Les Affameurs - Bend of the river (Anthony Mann - 1952)
Tiens, je constate ne pas être le seul à avoir repéré le score de Hans J. SalterAlex Blackwell a écrit :Je note également une composition musicale supérieure à celle de far country: Hans Salter ne surjoue pas l'action mais lui apporte sa touche personnelle et ses thèmes possèdent une autre carrure que ceux de Joseph Gershenson (par exemple le leitmotiv utilisé pendant que les héros vont attaquer les indiens au début du film).
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Re:
Très belle chronique (ressortie des oubliettes !) d'un film que j'ai beaucoup aimé quand je l'ai découvert récemment. Je n'ai pas vu tous les westerns Mann/Stewart, mais celui-ci a des chances de rester un de mes préférés, sinon le préféré.Jeremy Fox a écrit :Star Maker a écrit : Si je puis me permettre de rajouter un film de Mann qui me tient à coeur avec james Stewart, la biographie de Glenn Miller : The Glenn Miller story (Romance inachevée)
Et j'aime beaucoup aussi Romance inachevée
Dernière modification par riqueuniee le 3 août 12, 20:22, modifié 1 fois.
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Re: Les Affameurs - Bend of the river (Anthony Mann - 1952)
Un des magnifiques westerns du duo Anthony Mann / James Stewart, passionnante course-poursuite à la fois physique et psychologique.
Superbement mise en scène et interprétée, l'oeuvre déroule un scénario remarquable qui prend parfois des allures discrètes de cinéma fantastique (le personnage de Stewart devient une sorte de mauvaise conscience de celui incarné par Arthur Kennedy). Les paysages sont parfaitement mis en valeur par le cinéaste, mais le travail de studio est également impeccable.
J'adore !
Superbement mise en scène et interprétée, l'oeuvre déroule un scénario remarquable qui prend parfois des allures discrètes de cinéma fantastique (le personnage de Stewart devient une sorte de mauvaise conscience de celui incarné par Arthur Kennedy). Les paysages sont parfaitement mis en valeur par le cinéaste, mais le travail de studio est également impeccable.
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Re: Les Affameurs - Bend of the river (Anthony Mann - 1952)
J'ai acheté ce film (et tous les westerns de Mann dans la foulée ...) dès leur sortie dvd : on est quand même très proche d'une certaine idée de la perfection ...
Sauf peut être Rock Hudson en indien dans "Winchester 73" : mais je chipote ...
Curieux, soit dit en passant, qu'il n'existe pas d'édition française de "l'appât" probablement mon préféré entre tous : bon, j'ai acheté le zone 1 mais quand même ...
Sauf peut être Rock Hudson en indien dans "Winchester 73" : mais je chipote ...
Curieux, soit dit en passant, qu'il n'existe pas d'édition française de "l'appât" probablement mon préféré entre tous : bon, j'ai acheté le zone 1 mais quand même ...
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Re: Les Affameurs - Bend of the river (Anthony Mann - 1952)
Sauf que l'appat est sorti dans la collection Warner Fnac !jacques 2 a écrit :J'ai acheté ce film (et tous les westerns de Mann dans la foulée ...) dès leur sortie dvd : on est quand même très proche d'une certaine idée de la perfection ...
Sauf peut être Rock Hudson en indien dans "Winchester 73" : mais je chipote ...
Curieux, soit dit en passant, qu'il n'existe pas d'édition française de "l'appât" probablement mon préféré entre tous : bon, j'ai acheté le zone 1 mais quand même ...
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
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Re: Les Affameurs - Bend of the river (Anthony Mann - 1952)
Merci, je l'ignorais : ceci dit, les collections spécifiques Fnac France sont inaccessibles en Belgique ...
Et acheter en ligne à la Fnac France revient très cher compte tenu des frais de port pour la Belgique ...
En résumé, haro sur la RNAC et vive Amazon ...
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Re:
J'ai visionné "The Far Country" l'an dernier et ce fut pour moi aussi une totale découverte (ou redécouverte).Melmoth a écrit :Ces deux films, avec L'homme de l'ouest, auront marqué pour moi la découverte d'un merveilleux cinéaste dont il me tarde de découvrir les autres !
J’avais eu l'occasion de voir ces films à la télévision il y a très longtemps lors de cycles westerns (je ne saurais dire s'il s'agissait du Cinéma de Minuit ou pas) mais ce fut pour moi un choc.
Et c'est précisément en visionnant ce film que j'ai enfin compris ce que voulaient dire Tavernier et Coursodon quand ils parlent de "Classique" dans leur ouvrage commun.
Moi que ces films n'avaient jamais touché d'une quelconque façon, moi qui n'y avait jamais vu autre chose que des "films de cowboys" datés, ringards aurais-je dit, je suis aujourd’hui"hui totalement "accroc".
Ce fut un choc semblable en découvrant il y a quelques mois "Seven men from now" de Boetticher.
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Re: Les Affameurs - Bend of the river (Anthony Mann - 1952)
Après Boetticher, après Ford, après Hawks, je me lance dans la découverte du cinéma d'Anthony Mann.
Sur la base de quelques titres judicieusement recommandés par l'ami bruce randylan, je me suis donc décidé pour ce Bend of the River sans vraiment savoir à quoi m'attendre (je me suis contenté de lire un petit résumé).
Je le dis d'entrée, j'ai adoré. Et à dire vrai, comment faire autrement devant ce régal visuel et cette histoire pleine de rebondissements, d'aventure et d'action (pas étonné de voir Borden Chase crédité au générique, déjà auteur du superbe Red River). Sur un script riche (on est loin de la sécheresse des récits des films de Boetticher pour le coup), Mann livre un film fourmillant de qualités. Sur le plan de la mise-en-scène, j'y ai découvert un réalisateur qui est capable de jouer avec les différents plans de l'image avec beaucoup d'intelligence. Il y a un réel travail de profondeur de champ, d'utilisation de l'espace, où l'on ne se contente pas de balancer tout au premier plan. Appréciable. Sans compter que sa mise-en-scène de l'action est, elle aussi, impeccable, dynamique, impressionnante. La séquence d'attaque des indiens sur le camp, durant la nuit est, à ce titre, un parfait exemple de tout cela. Sans compter qu'elle surprend par sa violence (la fille qui se prend la flèche de plein fouet, on ne s'y attend vraiment pas). Violence que l'on retrouvera à quelques reprises plus tard dans le film, notamment lors de fusillades engageant de multiples assaillants.
Au delà de l'appréciation visuelle, le film est aussi doté d'un scénario magnifiquement écrit qui ne verse jamais dans la facilité. James Stewart qui se rachète une conscience en conduisant ces fermiers, bientôt rejoint par un autre homme au passé un peu louche. On peut les voir au final comme incarnant chacun le choix de valeurs d'un même homme, en plus du personnage de Rock Hudson, qui amène un contrepoint un peu plus naïf. Mais c'est lorsque l'un d'eux se retournera contre Stewart que le film prendra une dimension supplémentaire qui lui permettra de vraiment devenir mémorable. En somme, c'est une histoire d'hommes à la recherche d'un certain idéal, constamment confronté à des trahisons et autres profiteurs. Doit-on y lire la crainte d'une société qui mutait progressivement, où les masses de population se retrouvaient désormais dans des villes de plus en plus grandes (et donc corrompues) ? Je ne saurais le dire, même si l'on ressent assez fortement cette envie d'idéal, d'americana, de territoires vierges à conquérir plutôt que de se retrouver les uns sur les autres en ville (on le voit avec le personnage de Julie Adams qui trouve la vie à Portland excitante alors que Stewart et ses potes ne pensent qu'à se barrer de là).
Quoiqu'il en soit, les 90 minutes de ce film passent comme une lettre à la poste, la réalisation de Mann est superbe et offre un écrin parfait au scénario retord de Chase. Vite, la suite !
Sur la base de quelques titres judicieusement recommandés par l'ami bruce randylan, je me suis donc décidé pour ce Bend of the River sans vraiment savoir à quoi m'attendre (je me suis contenté de lire un petit résumé).
Je le dis d'entrée, j'ai adoré. Et à dire vrai, comment faire autrement devant ce régal visuel et cette histoire pleine de rebondissements, d'aventure et d'action (pas étonné de voir Borden Chase crédité au générique, déjà auteur du superbe Red River). Sur un script riche (on est loin de la sécheresse des récits des films de Boetticher pour le coup), Mann livre un film fourmillant de qualités. Sur le plan de la mise-en-scène, j'y ai découvert un réalisateur qui est capable de jouer avec les différents plans de l'image avec beaucoup d'intelligence. Il y a un réel travail de profondeur de champ, d'utilisation de l'espace, où l'on ne se contente pas de balancer tout au premier plan. Appréciable. Sans compter que sa mise-en-scène de l'action est, elle aussi, impeccable, dynamique, impressionnante. La séquence d'attaque des indiens sur le camp, durant la nuit est, à ce titre, un parfait exemple de tout cela. Sans compter qu'elle surprend par sa violence (la fille qui se prend la flèche de plein fouet, on ne s'y attend vraiment pas). Violence que l'on retrouvera à quelques reprises plus tard dans le film, notamment lors de fusillades engageant de multiples assaillants.
Au delà de l'appréciation visuelle, le film est aussi doté d'un scénario magnifiquement écrit qui ne verse jamais dans la facilité. James Stewart qui se rachète une conscience en conduisant ces fermiers, bientôt rejoint par un autre homme au passé un peu louche. On peut les voir au final comme incarnant chacun le choix de valeurs d'un même homme, en plus du personnage de Rock Hudson, qui amène un contrepoint un peu plus naïf. Mais c'est lorsque l'un d'eux se retournera contre Stewart que le film prendra une dimension supplémentaire qui lui permettra de vraiment devenir mémorable. En somme, c'est une histoire d'hommes à la recherche d'un certain idéal, constamment confronté à des trahisons et autres profiteurs. Doit-on y lire la crainte d'une société qui mutait progressivement, où les masses de population se retrouvaient désormais dans des villes de plus en plus grandes (et donc corrompues) ? Je ne saurais le dire, même si l'on ressent assez fortement cette envie d'idéal, d'americana, de territoires vierges à conquérir plutôt que de se retrouver les uns sur les autres en ville (on le voit avec le personnage de Julie Adams qui trouve la vie à Portland excitante alors que Stewart et ses potes ne pensent qu'à se barrer de là).
Quoiqu'il en soit, les 90 minutes de ce film passent comme une lettre à la poste, la réalisation de Mann est superbe et offre un écrin parfait au scénario retord de Chase. Vite, la suite !
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Re: Les Affameurs - Bend of the river (Anthony Mann - 1952)
Mon préféré avec L'appât.
Je t'envie presque de les découvrir maintenant.
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- Jeremy Fox
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Re: Les Affameurs - Bend of the river (Anthony Mann - 1952)
Quel plaisir de lire ça
Dans mon top 5 western (voir mon long avis page précédente) ; mon Mann préféré !
Dans mon top 5 western (voir mon long avis page précédente) ; mon Mann préféré !
- Colqhoun
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Re: Les Affameurs - Bend of the river (Anthony Mann - 1952)
Oui j'ai lu ton avis après avoir posté le mien. Je m'y retrouve bien.Jeremy Fox a écrit :(voir mon long avis page précédente)
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Re: Les Affameurs - Bend of the river (Anthony Mann - 1952)
Une sorte de film idéal me concernant y compris le thème musical principal.Colqhoun a écrit :Oui j'ai lu ton avis après avoir posté le mien. Je m'y retrouve bien.Jeremy Fox a écrit :(voir mon long avis page précédente)