Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
Pas trouvé de fil sur Little Big Man (C'est le moteur de recherche qui déc...?)... C'est un film que je revois toujours avec grand plaisir, avec des moments où l'on rit de bon coeur et d'autres terribles où l'on a la gorge serrée.
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
Il doit y avoir un topic pourtant (sinon tu peux en créer un )bronski a écrit :Pas trouvé de fil sur Little Big Man (C'est le moteur de recherche qui déc...?)... C'est un film que je revois toujours avec grand plaisir, avec des moments où l'on rit de bon coeur et d'autres terribles où l'on a la gorge serrée.
Chronique ici : http://www.dvdclassik.com/Critiques/dvd ... bigman.htm
Sur ce film, la déception vient souvent du fait que les personnes s'attendent à voir un Western, alors que ce n'en est pas vraiment un !
Perso, j'aime beaucoup, même si je place Miracle en Alabama, Bonnie & Clyde et The Chase au-dessus dans la filmo du réalisateur.
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
Miracle en Alabama, The Miracle Worker (1962)
L'histoire vraie d'Helen Keller devenue sourde et aveugle suite à une fièvre puérile et d'Annie Sullivan qui va réussir à communiquer avec elle, malgré l'hostilité des parents de la fillette.
Arthur Penn réalise ici son second film après le gaucher et on doit avouer qu'il s'agit d'un coup de maître. Le scenario du film pourrait croire qu'il a choisi la facilité et le côté voyeur d'un handicapé. Mais il n'en est rien, dès le générique, avec cette vision de la petite fille aveugle en ombre sur l'escalier ou en reflet dans une boule de sapin de noel, ou dans les scènes où l'éducatrice se remémore sa propre vie de handicapée dans des images naturellement floues (vu qu'elle-même était aveugle). La force du film est aussi la force des scènes filmées sans concession et avec une dureté évidente. La confrontation au repas entre Helen et Annie est impressionnante de réalisme, tout comme le reste du film. Nous ne sommes jamais dans un film de voyeur, ni dans un film larmoyant, le rire parvient même à surgir devant certaines scènes ou certaines mimiques, mais ce n'est jamais un rire ou un sourire malsain. De plus le réalisateur a pris le parti de suivre la pièce de théâtre dont il est adaptée et donc de s''arrêter à l'éveil de la fillette, Ainsi rien n'est évoqué de la vie de la jeune femme qui finalement apprit à parler et devint même écrivain plus tard.
La force du film revient aussi au casting, notamment Ann Bancroft qui est incroyable dans ce rôle, avec ce look si sévère, ces petites lunettes noires, et puis aussi la jeune Patty Duke époustouflante et qui laisse croire qu'elle est réellement handicapée. Il y a aussi ces parents trop aimant campé par Victor Jory et Inga Swenson, parfaits entre leur amour et leurs convictions. On comprend aisément que les Oscars aient récompensé les deux vedettes féminines tellement elles font une prestation éblouissante. Mais tout le film est admirable et passe trop vite. Bref un très beau film jamais larmoyant et mélodramatique malgré le sujet qui pourrait pourtant sombrer très vite dans les clichés du genre.
Juste une précision, Helen Keller avait 19 mois quand elle est tombée malade, elle connaissait donc au fond d'elle-même les mots et avait du commencer à apprendre, ici dans le film, elle n'est qu'un bébé et on se dit que cela doit être autrement plus dur d'éveiller une fillette au monde qui n'avait eu aucun réel contact. Cela n'enlève rien au film qui est vraiment magnifique et dur !
L'histoire vraie d'Helen Keller devenue sourde et aveugle suite à une fièvre puérile et d'Annie Sullivan qui va réussir à communiquer avec elle, malgré l'hostilité des parents de la fillette.
Arthur Penn réalise ici son second film après le gaucher et on doit avouer qu'il s'agit d'un coup de maître. Le scenario du film pourrait croire qu'il a choisi la facilité et le côté voyeur d'un handicapé. Mais il n'en est rien, dès le générique, avec cette vision de la petite fille aveugle en ombre sur l'escalier ou en reflet dans une boule de sapin de noel, ou dans les scènes où l'éducatrice se remémore sa propre vie de handicapée dans des images naturellement floues (vu qu'elle-même était aveugle). La force du film est aussi la force des scènes filmées sans concession et avec une dureté évidente. La confrontation au repas entre Helen et Annie est impressionnante de réalisme, tout comme le reste du film. Nous ne sommes jamais dans un film de voyeur, ni dans un film larmoyant, le rire parvient même à surgir devant certaines scènes ou certaines mimiques, mais ce n'est jamais un rire ou un sourire malsain. De plus le réalisateur a pris le parti de suivre la pièce de théâtre dont il est adaptée et donc de s''arrêter à l'éveil de la fillette, Ainsi rien n'est évoqué de la vie de la jeune femme qui finalement apprit à parler et devint même écrivain plus tard.
La force du film revient aussi au casting, notamment Ann Bancroft qui est incroyable dans ce rôle, avec ce look si sévère, ces petites lunettes noires, et puis aussi la jeune Patty Duke époustouflante et qui laisse croire qu'elle est réellement handicapée. Il y a aussi ces parents trop aimant campé par Victor Jory et Inga Swenson, parfaits entre leur amour et leurs convictions. On comprend aisément que les Oscars aient récompensé les deux vedettes féminines tellement elles font une prestation éblouissante. Mais tout le film est admirable et passe trop vite. Bref un très beau film jamais larmoyant et mélodramatique malgré le sujet qui pourrait pourtant sombrer très vite dans les clichés du genre.
Juste une précision, Helen Keller avait 19 mois quand elle est tombée malade, elle connaissait donc au fond d'elle-même les mots et avait du commencer à apprendre, ici dans le film, elle n'est qu'un bébé et on se dit que cela doit être autrement plus dur d'éveiller une fillette au monde qui n'avait eu aucun réel contact. Cela n'enlève rien au film qui est vraiment magnifique et dur !
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
Excellent film de Penn, marquant, bouleversant, à la mise en scène élégante et implacable à la fois, porté par des acteurs au diapason (Anne Bancroft est impressionnante).
The Miracle Worker fait partie des œuvres sans concession du cinéaste, dont son intensité dramatique ne lâche plus son spectateur jusqu'à une forme de catharsis rigoureuse, parfois libératrice, parfois emprisonnant ses protagonistes.
Fort.
The Miracle Worker fait partie des œuvres sans concession du cinéaste, dont son intensité dramatique ne lâche plus son spectateur jusqu'à une forme de catharsis rigoureuse, parfois libératrice, parfois emprisonnant ses protagonistes.
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
Je rejoins Watkinssien et tous les nombreux admirateurs de ce film d'une exceptionnelle puissance, sans doute le plus grand d'Arthur Penn à mes yeux. Le sujet à haut risque aurait pu faire verser l'ensemble dans le mélodrame larmoyant, mais le cinéaste en fait une sorte de documentaire médical à vif sur le réflexe conditionné, mû par une humanité bouleversante. L'image est brutale, saisissante, vecteur idéal d'une approche qui conçoit ce double parcours (de l'éducatrice thérapeute, de la fillette handicapée) comme une série de combats physiques, acharnés, harassants, à seule vue de faire surgir la jonction du geste et de la chose, le sens des mots, la conscience du monde et des autres - en un mot, la communication qui, seule, peut hisser la malade en dehors de la prison que constitue son propre corps. Anne Bancroft (une des plus grandes actrices anglo-saxonnes des années 60-70, pour ceux qui l'ignorent encore) est proprement époustouflante dans cette oeuvre d'une inébranlable force de conviction, dont nombre de séquences - et en premier lieu sa fin, incroyablement libératrice - arrachent des larmes.
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
Méconnaissable 5 ans après dans un épisode du Virginien (Sue Ann), la jeune Patty Duke y est à nouveau bouleversante - toute en sobriété cette fois - et oh combien attachante !
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
Saviez vous que son fils est célèbre ? Il s'agit de Sean Astin, vu dans les goonies, la première trilogie du Seigneur des Anneaux ou la saison 2 de Stranger Things...
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
Je savais que c'était le fils de John Astin (Gomez Addams dans la série The Addams Family), mais je ne savais pas pour sa maman.
EDIT : en fait, je viens d'apprendre que John Astin n'est pas son père biologique.
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
Ce dont on ne se rend pas compte c'est combien Helen Keller est un personnage important pour les Américains qui fait partie de ces héros dont on enseigne la vie dans les écoles.D'ailleurs le Texas voulait enlever cet enseignement du cursus de ses écoles il y a 5 ans environ et ça a été un véritable lever de boucliers. Ils ont dû faire marche arrière.
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
Cela a transpiré jusqu'à nous. Moi,j'ai découvert ce personnage bien avant de voir le film (et de réaliser qu'un film avait été fait sur elle) simplement au collège, ou peut-être au début du lycée, en cours d'anglais.odelay a écrit :Ce dont on ne se rend pas compte c'est combien Helen Keller est un personnage important pour les Américains qui fait partie de ces héros dont on enseigne la vie dans les écoles.
Il y avait un petit côté Anne Frank (nonobstant l'écart contextuel).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
Flol a écrit :
EDIT : en fait, je viens d'apprendre que John Astin n'est pas son père biologique.
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Re:
Effectivement, l'envergure d Arthur Penn n'est pas comparable à celle de François...c'est quoi déjà son nom ?Alex Blackwell a écrit : ↑9 juin 04, 09:03Les deux films sont bons mais je pense également que l'envergure de Penn en tant que cinéaste pur n'est pas comparable avec celle de l'ami François.Jeremy Fox a écrit :
Disons plutôt que toi, tu le préfères.
Perso je prend beaucoup plus de plaisir au film de Penn, ayant beaucoup de mal avec le fil de Truffaut.
- Alexandre Angel
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Re: Miracle en Alabama (Arthur Penn - 1962)
Et Raymond Chandler, ça a une autre envergure que Guy de Maupassant!!
merde alors!
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Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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