Dean Martin (1917-1995)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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bogart
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Dean Martin (1917-1995)

Message par bogart »

Acteur américain (1917-1995)


Employé dans une minoterie, puis dans une station d'essence, il décroche un prix dans un concours d'acteurs amateurs et débute en tandem avec Jerry Lewis. Dès 1950, les deux compères tournent toute une série de films, Ma bonne amie Irma (My Friend Irma, George Marshall, 1950), La Polka des marins (Sailor Bewaere, H.Walker, 1951), Amour, Délices et Golf (The Caddy, Norman Taurog, 1953), Un pitre au pensionnat (You're Never Too Young, Norman Taurog, 1955) etc....
Une brouille en 56 met fin à leur association et, Dean Martin tourne son premier rôle dramatique dans Le Bal des maudits (Edward Dmytryk, 1956), puis continue dans le genre avec le film de V Minnelli (Comme un torrent, 1957) aux côtés de Franck Sinatra* et Shirley McLaine.
Mais si je devais retenir qu'un film de ce comédien, je citerais sa composition extraordinaire <<Borrachon> poivrot en mexicain de Rio Bravo(Howard Hawks, 1959).


*Il fera parti du célèbre clan (le Rats Packet) qui, autour de 1961, fit la pluie et le beau temps à Hollywood.


Autres films :

Matt Helm agent très spécial (The Silencers, Phil Karlson, 1965)
Bien joué Matt Helm (Murderer's Row, Henri Levin, 1966)
Matt Helm traqué (The Ambushers, Henri Levin, 1967)
Bandolero ! (Idem, Andrew Mc Laglen, 1968)
Matt Helm règle son compte (The Wrecking Crew, Phil Karlson,1968)


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Toute sa vie 8)


Que pensez-vous de ce comédien :?:
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

Si l'on peut faire que la vie se résume à traverser l'existence un verre de scotch à la main entouré de playmates, je veux bien vendre mon âme au diable.
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james
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Message par james »

Je l'ai assez appreciez dans un western au role inhabituel pour lui"violence a jericho 1967" au coté de "jean simons et george peppard" vala,james :wink:
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

Je reste persuadé que Dino est l'inventeur de la "cool attitude".

Côté toile, il se parodie irrésistiblement dans Kiss Me Stupid, peut-être la plus efficace - et la plus féroce - des comédies de Billy Wilder.

Il est magnifique chez Hawk et Minnelli.

J'aime bien The Silencers, le plus divertissant des sous-produits Bondiens grâce au métier de Phil Karlson.
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Jeremy Fox
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Re: Portrait "Dean Martin"

Message par Jeremy Fox »

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Texas nous voilà (Texas across the River - 1966) de Michael Gordon
UNIVERSAL


Avec Alain Delon, Dean Martin, Rosemary Forsyth, Joey Bishop
Scénario : Wells Root, Harold Greene, John Gay & Ben Starr
Musique : Frank de Vol
Photographie : Russell Metty (Technicolor 2.35)
Un film produit par Harry Keller pour la Universal


Sortie USA : 26 octobre 1966


Louisiane. Le mariage qui doit avoir lieu entre la belle sudiste Phoebe Ann Taylor et le noble Don Andrea Baldasar (Alain Delon) est brusquement interrompu par l’arrivée d’un cavalier de l’US Army qui estime s’être fait flouer par le gentleman espagnol qu’il accuse de tous les maux dont celui de lui avoir subtilisé sa promise. Alors qu’on tente de l’arrêter, Don Andrea tue accidentellement un soldat. Poursuivi par la cavalerie, il doit fuir jusqu’au Texas où sa fiancée a promis de le rejoindre. Là-bas, il rencontre Sam Hollis (Dean Martin) et son bras droit indien, Kronk (Joey Bishop), qui cherchaient justement une fine gâchette pour leur donner un coup de main à combattre les Comanches et mener à bien un dangereux convoyage d’armes…

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Comme Cat Ballou, le premier film de Elliot Silverstein qui s’était vu placé 10ème meilleur western de tous les temps (sic) par le très sérieux American Film Institute, Texas nous voilà semble avoir autant fait rire les américains au vu des avis de la plupart des internautes et notamment ceux lus sur imdb. De quoi disserter à nouveau pendant des heures sur la différence de réception de l’humour en fonction des pays et des cultures, voire même entre chacun d'entre nous. Il y a en effet pour les détracteurs de quoi tomber des nues ! Une telle ‘indulgence’ aurait à la rigueur pu se comprendre s’il s’était agit de la première parodie westernienne ; ce qui est loin d’être le cas. Souvenons-nous au moins des réussites, nettement plus amusantes à mon humble avis, que furent Le Grand Bill (Along Came Jones) de Stuart Heisler avec Gary Cooper, La Belle du Far-West (Calamity Jane) de David Butler avec Doris Day ou encore La Vallée de la poudre (The Sheepman) de George Marshall avec le couple délicieux constitué par Glenn Ford et Shirley MacLaine. Même les plus récents Quatre du Texas (Four from Texas) de Robert Aldrich, McLintock! d’Andrew McLaglen ou les deux John Sturges que sont Les Trois Sergents (3 Sergeants) et Sur la piste de la grande caravane (The Hallelujah Trail), pourtant pas spécialement réputés pour leur délicatesse de ton, arrivaient à faire mieux fonctionner nos (mes) zygomatiques ; ce qui n’est pas peu dire !

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Des films pour la plupart certes frivoles, improbables patchworks d'action et d'humour, mais qui s’avéraient néanmoins bien divertissants à défaut d'autre chose. Ce qui à mes yeux n’est pas le cas de cette navrante comédie signée Michael Gordon, réalisateur qui nous avait pourtant joliment surpris en 1951 avec l’intéressant L’Enigme du lac noir (The Secret of Convict Lake) avec Glenn Ford et Gene Tierney, un curieux film faisant la part belle aux personnages féminins, mélange de western, de drame psychologique, de suspense et de film noir. Ce furent ensuite quelques excellentes comédies dont la plus célèbre demeure la première confrontation entre Doris Day et Rock Hudson, le délicieux Confidences sur l’oreiller (Pillow Talk) devenu à juste titre un classique du genre. Texas nous voilà est loin d’être aussi drôle ; me concernant il n’est même pas arrivé une seule fois à me faire décocher un sourire tellement le résultat m’a semblé affligeant de bout en bout. S’il ne s’agissait que de l'impressionnante bêtise du scénario (écrit quand même à 4 mains), ça aurait encore pu passer ; mais l’indigence de la mise en scène est telle (revoyez notamment les hideux détourages des deux stars qui ont parfois tournés devant d’improbables transparences – on est loin du temps où Universal avait en quelque sorte banni ce procédé peu esthétique, privilégiant au maximum le tournage en extérieurs) qu’il m’a été un véritable calvaire de suivre le film jusqu’au bout d’autant plus que la musique de Frank DeVol est franchement insupportable tout comme le cabotinage éhonté d’Alain Delon, alors qu’au contraire Dean Martin semble totalement absent, paraissant se demander ce qu’il est venu faire dans cette galère. Même Joey Bishop fut bien plus drôle dans les autres westerns comiques du Rat Pack et notamment en souffre-douleur ahuri des Sergeants 3.

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Vous l’aurez compris, rien à sauver me concernant, pas même les comédiennes (Tina Aumont, la fille de Jean-Pierre, est vraiment mauvaise en jeune indienne). Un western idiot, pachydermique, interminable et sans aucun sens du rythme ni même de l’espace (l’utilisation du cinémascope est exécrable). Une pantalonnade ridicule en pilotage automatique que d’autres que moi trouvent au contraire amusante voire hilarante. Ne prétendant détenir la moindre vérité, reste à vous faire votre propre opinion ; mais au moins vous aurez été prévenu !
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

On peut sans états d'âme ignorer les deux westerns expédiés par A.V.McLaglen, et privilégier ceux réalisés par Hatthaway (5 Card Stud, The Sons of Katie Elder).

Et Airport n'a rien de déshonorant.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Lord Henry a écrit :On peut sans états d'âme ignorer les deux westerns expédiés par A.V.McLaglen, et privilégier ceux réalisés par Hatthaway (5 Card Stud, The Sons of Katie Elder).

Et Airport n'a rien de déshonorant.
Et encore, dans 5 cartes à abattre, il a l'air de sacrément s'ennuyer.
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Marcus
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Message par Marcus »

Je recommande la lecture du Dino de Nick Tosches, passionnante biographie du Monsieur.
Elle était belle comme le jour, mais j'aimais les femmes belles comme la nuit.
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Message par vic »

J'ai une grande sympathie pour Dino, en gros pour les mêmes raisons que Lord Henry. Kiss me, Stupid est pour moi un sommet absolu, pour Wilder, pour Martin et pour la comédie américaine.

Et son rôle dans Rio Bravo, c'est Borrachon, poivrot en mexicain.
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bogart
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Message par bogart »

Lord Henry a écrit : Airport n'a rien de déshonorant.
Bon film catastrophe qui outre, Dean Martin, bénéficie de la présence de Burt Lancaster, Jean Seberg, Jacqueline Bisset et enfin Van Heflin dans un de ses derniers films.

A noter que ce film de George Seaton sera suivi de 3 séquelles : 747 en péril (Airport 1975) de Jack Smith, Les Naufragés du 747 (Airport 77) de Jerry Jameson et Airport 80 Concorde (Airport 79 - The Concorde) de David Lowell Rich.
bogart
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Message par bogart »

vic a écrit : Et son rôle dans Rio Bravo, c'est Borrachon, poivrot en mexicain.
Effectivement, je rectifie 8)
james
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Message par james »

Le bal des maudits "ECXELLENT" :wink:
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
Grégory
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Message par Grégory »

Je n'ai pas vu le film, (mais ca vas se faire), mais j'ai eu a en analyser un extrait pour mon exam d'esthetique cinématographique, et il a l'air excellent:
-"Artists and Models" en 1955 avec Jerry Lewis et Dean Martin...


Au passage bonjour a tous, je me permets de mettre mon nez (de nouveau) dans ce forum qui a l'air très interressant...
bogart
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Message par bogart »

Revu cet après-midi deux films avec ce comédien mis en scène tous les deux par Henry Hathaway (Les Trois Lanciers du Bengale).


Les quatre fils de Katie Elder (1965) DVD Paramount : Sur un scénario bien ficelé, ce western demeure un bon spectacle avec ce qu'il faut (embuscade, trahison, meurtre) pour nous séduire. John Wayne (qui venait d'être opéré de son cancer du poumon) joue du colt, monte à cheval, saute dans une rivière glacée en compagnie de ses frères, Dean Martin (dont c'était les retrouvailles après le film de Hawks, Rio Bravo) Earl Holliman, Michael Anderson.


Cinq cartes à abattre (1968) DVD Paramount : Western sympathique avec l'intrusion du polar ce qui en fait l'originalité. Une mise en scène magistrale d'un vieux routier d'Hollywood maintient le suspense pendant une bonne partie du film ainsi que des acteurs en forme, Robert Mitchum, Dean Martin, Inger Stevens, Roddy McDowall et Yaphet Kotto.
Bémol : Comme tout polar avec identité du meurtrier à découvrir, la première vision reste la meilleure...
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Banane
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Message par Banane »

marcusbabel a écrit :Je recommande la lecture du Dino de Nick Tosches, passionnante biographie du Monsieur.
Martin Scorsese avait un moment été pressenti pour en faire un film, avec je crois Travolta. Je ne sais pas si le projet est mort.

Je vais pas faire original, mais "Rio Bravo" et "Kiss me stupid" sont ses 2 chefs d'oeuvre absolus.

Banane
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