Anthony Mann (1906-1967)
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Mon classement Mann/ Stewart:
Winchester 73
The man from Laramie
Bend of the river
The far country
The naked spur
Parcequ'il fallait un classement, mais que des chefs d'oeuvre.......
Winchester 73
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Ca ne m'avait pas du tout choqué, j'ai même complétement oublié que c'était lui ! Du film, j'en garde quand même autre chose.Cathy a écrit :Il n'est pas du tout ridicule en indien. C'est l'idée que tu te fais du comédien et du personnage.jacques 2 a écrit :
C'est vrai qu'en indien ...
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Ca dépend aussi de l'idée qu'on se fait de l'allure que doit avoir un Indien...
Robert Taylor était très convaincant en Indien dans La porte du diable. En plus, le film est magnifique.
Robert Taylor était très convaincant en Indien dans La porte du diable. En plus, le film est magnifique.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
...dans ce genre de films ! On accepterait sans doute beaucoup moins ça aujourd'hui, mais l'époque était bien différente.riqueuniee a écrit :Ca dépend aussi de l'idée qu'on se fait de l'allure que doit avoir un Indien...
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Moi aussi heureusement : que ce soit clair, j'adore les westerns de Mann ...monk a écrit :Ca ne m'avait pas du tout choqué, j'ai même complétement oublié que c'était lui ! Du film, j'en garde quand même autre chose.Cathy a écrit :
Il n'est pas du tout ridicule en indien. C'est l'idée que tu te fais du comédien et du personnage.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Je ne te le fais pas dire : mon film de l'année pour l'instantriqueuniee a écrit :Robert Taylor était très convaincant en Indien dans La porte du diable. En plus, le film est magnifique.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Moi non plus je ne l'ai pas trouvé ridicule, le Rock, en indien. Et puis ce n'est pas comme s'il était à l'écran pendant longtemps!
Pour ce qui est de faire du sous Cary Grant dans les comédies, je crois me souvenir que j'ai lu que Hawks pour "Le Sport Favori de l'Homme" avait justement espéré que Grant veuille bien tenir le rôle et l'avait tellement en tête que lorsqu'il a dirigé Hudson, il lui a demandé de le faire justement comme Cary Grant...
Pour en revenir à Winchester 73, je ne trouve pas du tout que Stewart soit un héros positif.
Il a certes l'air d'un brave gars, mais il perd tout sens commun lorsqu'il s'agit de sa quête: on apprend au début du film qu'il cherche son frère (même si l'on ne sait pas encore que c'est son frère) partout, et depuis longtemps.
On se rend compte plus tard que son ami ne l'accompagne qu'au nom de leur amitié mais qu'il désapprouve ce qu'il veut faire. Mieux encore, il lui rappelle que ce serait totalement contraire aux enseignements de son père.
Si l'on garde à l'esprit qu'il s'agit de son frère qu'il veut tuer, et de sang froid, Stewart en devient un personnage très ambivalent.
A la fin d'ailleurs, quand il revient avec son frère mort, il est très mal à l'aise et n'ose pas regarder son ami dans les yeux. Il sait que ce qu'il a fait est mal, en tout cas, c'est comme ça que je le vois. Il a par là trahi l'esprit même de la personne qu'il a vengée.
Pour ce qui est de faire du sous Cary Grant dans les comédies, je crois me souvenir que j'ai lu que Hawks pour "Le Sport Favori de l'Homme" avait justement espéré que Grant veuille bien tenir le rôle et l'avait tellement en tête que lorsqu'il a dirigé Hudson, il lui a demandé de le faire justement comme Cary Grant...
Pour en revenir à Winchester 73, je ne trouve pas du tout que Stewart soit un héros positif.
Il a certes l'air d'un brave gars, mais il perd tout sens commun lorsqu'il s'agit de sa quête: on apprend au début du film qu'il cherche son frère (même si l'on ne sait pas encore que c'est son frère) partout, et depuis longtemps.
On se rend compte plus tard que son ami ne l'accompagne qu'au nom de leur amitié mais qu'il désapprouve ce qu'il veut faire. Mieux encore, il lui rappelle que ce serait totalement contraire aux enseignements de son père.
Si l'on garde à l'esprit qu'il s'agit de son frère qu'il veut tuer, et de sang froid, Stewart en devient un personnage très ambivalent.
A la fin d'ailleurs, quand il revient avec son frère mort, il est très mal à l'aise et n'ose pas regarder son ami dans les yeux. Il sait que ce qu'il a fait est mal, en tout cas, c'est comme ça que je le vois. Il a par là trahi l'esprit même de la personne qu'il a vengée.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Titre français : Le Livre noir (Connu également sous le titre original The black book)
Réalisé en 1949.
Scénario : Aeneas McKenzie, Philip Yordan.
Photographie : John Alton.
Musique : Sol Kaplan.
Direction artistique et Production : William Cameron Menzies
Interprétation :
Robert Cummings : Charles d'Aubigny
Richard Basehart : Robespierre
Arlene Dahl : Madelon
Arnold Moss : Fouché
Jess Barker : Saint-Just
L'histoire se déroule à Paris en 1794 pendant cette période appelée la Terreur qui voit Robespierre tenter d'obtenir par tous les moyens, les graces de la convention afin de se faire investir dictateur pour servir les intérêts souverains du peuple.
Mais un livre noir sur lequel Robespierre note le nom de ses adversaires dont il souhaite se débarasser pourrait être utilisé par ces derniers à la convention pour le déstabiliser.
Hélas, ce livre a disparu...
Eh bien çà y est, je l'ai vu ce film méconnu d'Anthony Mann, datant de 1949, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'agit d'une très agréable surprise.
Sur fond d'allégorie au MacCarthysme alors en vigueur aux Etats Unis, Anthony Mann livre une atmosphère du Paris de l'après Révolution faite de conspirations en tous genres, de trahisons, d'espionnages incessants. (on pense également à la montée en puissance des régimes communistes de l'après seconde guerre mondiale en Europe)
Transcendant le peu de moyens qu'on lui accorde pour reproduire le grouillement des quartiers parisiens de l'époque, Mann, aidé brillament par son génial chef opérateur John Alton ainsi que par le décorateur William Cameron Menzies, pousse l'abstraction jusqu'à l'extrême, évoquant d'une certaine façon le Fritz Lang de la période expressioniste, par ces plans et ces angles aigus, presque cliniques, jouant avec toutes les nuances de la lumière, nous offrant des plans magnifiques, comme cette scène nocturne où le couple Robert Cummings, Arlene Dahl en fuite, se réfugie dans une forêt, attendant que les nuages cachent la lune pour profiter de l'obscurité.
Autre point commun avec Lang, c'est ce fourmillement de sociétés secrètes et souterraines, comme le quartier général de Robespierre, situé dans la cave d'une boulangerie, qui lui sert également de lieu de tortures.
Même si on peut déplorer certaines approximations historiques (Robespierre contre Danton et Barras, certes, mais on n'évoque quasiment jamais les Girondins, qui, eux aussi, d'une certaine façon, faisaient régner la terreur), Anthony Mann nous sert un film alerte et foisonnant de rebondissements, tenant tout autant du film d'aventures que du film d'espionnage.
Les dialogues, tranchants, souvent inspirés, retranscrivent bien l'esprit de la bourgeoisie française de cette époque, fait de cynisme et de faux semblants.
Surtout ils soutiennent avec cohérence des scénes d'une violence crue, sans afféterie, comme les scènes de tortures mais aussi et surtout le tir du soldat Merda sur Robespierre qui lui arrache la machoire.
Du coté des interprètes, mention spéciale à Arnold Moss, interprétant Fouché, figure diabolique et sans scrupules, prêt à toutes les manipulations imaginables pour servir son intérêt.
On le voit même à la fin du film s'adresser à un Bonaparte, encore anonyme, lui indiquant qu'ils allaient sans doute se recroiser.(on sait que par la suite Fouché deviendra Chef de la police sous Napoléon)
Arlene Dahl est délicieuse, Robert Cummings impeccable de sobriété fait parfois penser au meilleur Dana Andrews.
Je conseille fortement la découverte de ce film charnière dans la filmographie de Mann, entre les films noirs de ses débuts et le début de sa carrière western.
La copie présentée par TCM est tout à fait honnète et rend scrupuleusement hommage au travail de John Alton.
Réalisé en 1949.
Scénario : Aeneas McKenzie, Philip Yordan.
Photographie : John Alton.
Musique : Sol Kaplan.
Direction artistique et Production : William Cameron Menzies
Interprétation :
Robert Cummings : Charles d'Aubigny
Richard Basehart : Robespierre
Arlene Dahl : Madelon
Arnold Moss : Fouché
Jess Barker : Saint-Just
L'histoire se déroule à Paris en 1794 pendant cette période appelée la Terreur qui voit Robespierre tenter d'obtenir par tous les moyens, les graces de la convention afin de se faire investir dictateur pour servir les intérêts souverains du peuple.
Mais un livre noir sur lequel Robespierre note le nom de ses adversaires dont il souhaite se débarasser pourrait être utilisé par ces derniers à la convention pour le déstabiliser.
Hélas, ce livre a disparu...
Eh bien çà y est, je l'ai vu ce film méconnu d'Anthony Mann, datant de 1949, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'agit d'une très agréable surprise.
Sur fond d'allégorie au MacCarthysme alors en vigueur aux Etats Unis, Anthony Mann livre une atmosphère du Paris de l'après Révolution faite de conspirations en tous genres, de trahisons, d'espionnages incessants. (on pense également à la montée en puissance des régimes communistes de l'après seconde guerre mondiale en Europe)
Transcendant le peu de moyens qu'on lui accorde pour reproduire le grouillement des quartiers parisiens de l'époque, Mann, aidé brillament par son génial chef opérateur John Alton ainsi que par le décorateur William Cameron Menzies, pousse l'abstraction jusqu'à l'extrême, évoquant d'une certaine façon le Fritz Lang de la période expressioniste, par ces plans et ces angles aigus, presque cliniques, jouant avec toutes les nuances de la lumière, nous offrant des plans magnifiques, comme cette scène nocturne où le couple Robert Cummings, Arlene Dahl en fuite, se réfugie dans une forêt, attendant que les nuages cachent la lune pour profiter de l'obscurité.
Autre point commun avec Lang, c'est ce fourmillement de sociétés secrètes et souterraines, comme le quartier général de Robespierre, situé dans la cave d'une boulangerie, qui lui sert également de lieu de tortures.
Même si on peut déplorer certaines approximations historiques (Robespierre contre Danton et Barras, certes, mais on n'évoque quasiment jamais les Girondins, qui, eux aussi, d'une certaine façon, faisaient régner la terreur), Anthony Mann nous sert un film alerte et foisonnant de rebondissements, tenant tout autant du film d'aventures que du film d'espionnage.
Les dialogues, tranchants, souvent inspirés, retranscrivent bien l'esprit de la bourgeoisie française de cette époque, fait de cynisme et de faux semblants.
Surtout ils soutiennent avec cohérence des scénes d'une violence crue, sans afféterie, comme les scènes de tortures mais aussi et surtout le tir du soldat Merda sur Robespierre qui lui arrache la machoire.
Du coté des interprètes, mention spéciale à Arnold Moss, interprétant Fouché, figure diabolique et sans scrupules, prêt à toutes les manipulations imaginables pour servir son intérêt.
On le voit même à la fin du film s'adresser à un Bonaparte, encore anonyme, lui indiquant qu'ils allaient sans doute se recroiser.(on sait que par la suite Fouché deviendra Chef de la police sous Napoléon)
Arlene Dahl est délicieuse, Robert Cummings impeccable de sobriété fait parfois penser au meilleur Dana Andrews.
Je conseille fortement la découverte de ce film charnière dans la filmographie de Mann, entre les films noirs de ses débuts et le début de sa carrière western.
La copie présentée par TCM est tout à fait honnète et rend scrupuleusement hommage au travail de John Alton.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Yep, enregistré sur TCM la semaine dernière. je sens qu'il ne va pas trainer trop longtemps sur le disque dur celui-là
En tout cas, pour les quelques secondes que j'ai vu, la réalisation a l'air sensationnelle
En tout cas, pour les quelques secondes que j'ai vu, la réalisation a l'air sensationnelle
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
et que dire du travail de John Alton
sinon, j'ai adoré, daniel gregg ayant tout dit d'ailleurs dans sa critique, mon Mann préféré avec Border Incident de sa premiere periode
sinon, j'ai adoré, daniel gregg ayant tout dit d'ailleurs dans sa critique, mon Mann préféré avec Border Incident de sa premiere periode
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Le livre noir, The black book (1949)
Bon la révolution française revue par les américains c'est toujours très curieux, mais ici cela donne un formidable film qui oscille entre le film noir et le western révolutionnaire. On croise les grands noms de la révolution, Robespierre naturellement, Fouché, Saint-Just, Tallien, Danton qui est guillotiné dès le début du film, et sur l'histoire véridique de la Révolution, Anthony Mann brode un film de suspense, une course poursuite à travers Paris et ses environs à la recherche d'un livre noir où sont consignés le nom de tous les ennemis de Robespierre !
Evidemment on ne peut que sourire devant l'évocation de l'histoire, mais cinématographiquement, le film tient diantrement la route, avec cette photographie superbe, ces noirs et blancs profonds, ce jeu d'ombres et de lumières, quasiment tout le film se déroule de nuit ou dans des pièces sombres, hormis la scène du marché, ces gros plans constants des héros ou des anonymes, ces chevauchées qui rappellent que le réalisateur fut un des grands réalisateurs de westerns ! Il y a aussi ces clins d'oeil avec ce Bonaparte complètement faux mais qui croise Fouché qui deviendra son Directeur de la police ! A noter que l'acteur qui l'incarne est excellent !
Le film est assez violent comme la terreur qu'il évoque entre scène de torture choc de l'héroïne, ou tuerie et sauvagerie constanteL es acteurs sont particulièrement bien choisis entre Robert Cummings en noble charmeur et bien décidé à faire tomber la monarchie ou Arlene Dahl sans oublier Richard Basehart impeccable en Robespierre.
Il y a aussi le côté totalement américain avec la scène inaugurale qui voit Lafayette donner sa bénédiction à la recherche de ce "graal". Alors côté histoire, c'est sans doute du grand n'importe quoi (même si on y voir une des versions de la machoire brisée de Robespierre, à savoir le tir d'un soldat - l'autre version étant celle du suicide), mais côté rythme, mise en scène, le livre noir est un fim méconnu qui mérite véritablement de sortir de cet anonymat dans lequel il est tombé.
Bon la révolution française revue par les américains c'est toujours très curieux, mais ici cela donne un formidable film qui oscille entre le film noir et le western révolutionnaire. On croise les grands noms de la révolution, Robespierre naturellement, Fouché, Saint-Just, Tallien, Danton qui est guillotiné dès le début du film, et sur l'histoire véridique de la Révolution, Anthony Mann brode un film de suspense, une course poursuite à travers Paris et ses environs à la recherche d'un livre noir où sont consignés le nom de tous les ennemis de Robespierre !
Evidemment on ne peut que sourire devant l'évocation de l'histoire, mais cinématographiquement, le film tient diantrement la route, avec cette photographie superbe, ces noirs et blancs profonds, ce jeu d'ombres et de lumières, quasiment tout le film se déroule de nuit ou dans des pièces sombres, hormis la scène du marché, ces gros plans constants des héros ou des anonymes, ces chevauchées qui rappellent que le réalisateur fut un des grands réalisateurs de westerns ! Il y a aussi ces clins d'oeil avec ce Bonaparte complètement faux mais qui croise Fouché qui deviendra son Directeur de la police ! A noter que l'acteur qui l'incarne est excellent !
Le film est assez violent comme la terreur qu'il évoque entre scène de torture choc de l'héroïne, ou tuerie et sauvagerie constanteL es acteurs sont particulièrement bien choisis entre Robert Cummings en noble charmeur et bien décidé à faire tomber la monarchie ou Arlene Dahl sans oublier Richard Basehart impeccable en Robespierre.
Il y a aussi le côté totalement américain avec la scène inaugurale qui voit Lafayette donner sa bénédiction à la recherche de ce "graal". Alors côté histoire, c'est sans doute du grand n'importe quoi (même si on y voir une des versions de la machoire brisée de Robespierre, à savoir le tir d'un soldat - l'autre version étant celle du suicide), mais côté rythme, mise en scène, le livre noir est un fim méconnu qui mérite véritablement de sortir de cet anonymat dans lequel il est tombé.
Dernière modification par Cathy le 25 sept. 11, 23:28, modifié 1 fois.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
La lecture des critiques de daniel gregg et de Cathy donnent sacrément envie, la photo semble très belle (surtout la capture de gauche de M. gregg )
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Bon, du coup je me le suis fait hier soir
Pas grand chose à rajouter aux avis enthousiastes de Cathy et Daniel Greg. The black book est un exercice de style brillant, virtuose et régulièrement époustouflant servi par un tiercé gagnant Mann-Alton-Menzies tous en très grande forme.
Bien-sûr le scénario est assez idiot mais ça permet une brillante relecture historique de la Terreur qui devient un thriller étouffant rempli de suspens n'ayant rien à envier à un Hitchcock ou un Lang de la même période. Certains moments sont terriblement palpitants avec cet art d'installer très rapidement (et très artificiellement) une tension, une menace ou un piège en étau autour du héros (et de l'héroîne). Tout est bon pour une efficacité immédiate : poursuite, traquenard, course contre la montre, objets à récupérer dans un endroit impossible, combats, évasion, fausse identité, trahison...
Ce n'est presque plus un scénario mais un cahier des charges et une compilation. Cependant le rythme est tellement alerte qu'on n'a pas le temps de se poser (pauser?) la question sur la cohérence ou la répétitivité de certains passages. il y a un esprit très sérial dan les nombreuses péripéties qui s'enchainent sans temps mort, mais un serial deluxe malgré un budget ridicule parfaitement bien exploité dans une réalisation qui joue à merveille des contrastes entre noir angoissant et la blancheur/dépouillement des décors. L’éclairage expressionnisme avec une source de lumière est aussi une jolie manière de palier un manque d'argent, comme cette préférence pour les gros plans qui permet d'oublier un mobilier inexistant et des pièces vides.
Un beau tour de force de la part des technicien et artistes où l'on retrouve la sécheresse, la violence et l'univers visuel du réalisateur qui offre presque une idée saisissante de mise en scène par plan.
Les acteurs au jeu assez caricatural dans l'ensemble sont également parfait dans cette tonalité fiévreuse et tendue : campent des personnages marquants et charismatiques dont l'aspect cliché est compensé par l’énergie et la vitalité qu'il insufflent.
Un petit chef d’œuvre au style réjouissant qui ne manque pas de séquences anthologiques.
Pas grand chose à rajouter aux avis enthousiastes de Cathy et Daniel Greg. The black book est un exercice de style brillant, virtuose et régulièrement époustouflant servi par un tiercé gagnant Mann-Alton-Menzies tous en très grande forme.
Bien-sûr le scénario est assez idiot mais ça permet une brillante relecture historique de la Terreur qui devient un thriller étouffant rempli de suspens n'ayant rien à envier à un Hitchcock ou un Lang de la même période. Certains moments sont terriblement palpitants avec cet art d'installer très rapidement (et très artificiellement) une tension, une menace ou un piège en étau autour du héros (et de l'héroîne). Tout est bon pour une efficacité immédiate : poursuite, traquenard, course contre la montre, objets à récupérer dans un endroit impossible, combats, évasion, fausse identité, trahison...
Ce n'est presque plus un scénario mais un cahier des charges et une compilation. Cependant le rythme est tellement alerte qu'on n'a pas le temps de se poser (pauser?) la question sur la cohérence ou la répétitivité de certains passages. il y a un esprit très sérial dan les nombreuses péripéties qui s'enchainent sans temps mort, mais un serial deluxe malgré un budget ridicule parfaitement bien exploité dans une réalisation qui joue à merveille des contrastes entre noir angoissant et la blancheur/dépouillement des décors. L’éclairage expressionnisme avec une source de lumière est aussi une jolie manière de palier un manque d'argent, comme cette préférence pour les gros plans qui permet d'oublier un mobilier inexistant et des pièces vides.
Un beau tour de force de la part des technicien et artistes où l'on retrouve la sécheresse, la violence et l'univers visuel du réalisateur qui offre presque une idée saisissante de mise en scène par plan.
Les acteurs au jeu assez caricatural dans l'ensemble sont également parfait dans cette tonalité fiévreuse et tendue : campent des personnages marquants et charismatiques dont l'aspect cliché est compensé par l’énergie et la vitalité qu'il insufflent.
Un petit chef d’œuvre au style réjouissant qui ne manque pas de séquences anthologiques.
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