Tu l'as donc vu en V.O.AtCloseRange a écrit :Revu Le Port de la Drogue de Samuel Fuller.
ça c'est du chef d'oeuvre qui ne vieillit pas d'un poil malgré son sujet anti-rouge.
Le Port de la drogue (Samuel Fuller - 1953)
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Re: Notez les films d'avril 2008
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Re: Notez les films d'avril 2008
Jamais vu en VF je crois.MJ a écrit :Tu l'as donc vu en V.O.AtCloseRange a écrit :Revu Le Port de la Drogue de Samuel Fuller.
ça c'est du chef d'oeuvre qui ne vieillit pas d'un poil malgré son sujet anti-rouge.
ça pourrait être intéressant de voir comment ils ont réussi à faire passer ça pour une histoire de drogue, ça doit être assez marrant. Il semblerait que la VF du DVD Carlotta soit assez pourrie mais je tenterais peut-être l'expérience un jour.
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Re: Notez les films d'avril 2008
C'est expliqué ici : http://www.dvdclassik.com/Critiques/dvd ... drogue.htmAtCloseRange a écrit :ça pourrait être intéressant de voir comment ils ont réussi à faire passer ça pour une histoire de drogue, ça doit être assez marrant. Il semblerait que la VF du DVD Carlotta soit assez pourrie mais je tenterais peut-être l'expérience un jour.
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Re: Notez les films d'avril 2008
Neither do I.AtCloseRange a écrit :Jamais vu en VF je crois.
Je devrais le rajouter sur ma liste des choses à faire avant de mourir.
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Re: Le port de la drogue (Samuel Fuller, 1953)
posté par 2501 le 25 mai 2007
Le Port de la drogue
Le Port de la drogue, réalisé en 1953 par Samuel Fuller, a la réputation d'un classique du polar des grandes années des studios hollywoodiens.
Pourtant, force est d'avouer qu'on peut vite s'ennuyer devant la mise en place de cette intrigue d'espionnage et de contre-espionnage à coup de microfilm, de communistes, d'indics et d'intermédiaire piégé.
Le personnage du pickpocket (Richard Widmarck, viril comme un roc) apporte un peu d'originalité, mais c'est surtout la relation sous forme d'amour vache avec Jean Peters (l'inoubliable Anne Providence de La Flibustière des Antilles) qui apporte tout son sel au film. Elle et sa sensualité à fleur de peau, contre le voyou typique brutal et cupide, les baisers semblant obligatoirement précédés ou suivis par des coups.
Ici, les flics sont interchangeables, mais les seconds rôles ne sont pas oubliés pour autant, et celui de Moe l'indicatrice restera mémorable.
Samuel Fuller ne lésine pas sur une certaine violence, de diverses manières, celle dissimulée hors champ n'étant pas la plus supportable.
Le film est court mais ne gagne vraiment en intérêt que le premier tiers passé, une fois que les situations et les personnages sont bien placés. Les allers et retours se font un peu trop souvent dans les mêmes lieux, mais les acteurs et une mise en scène dynamique portent le Port de la drogue au-delà du produit standard. Il est à noter que le titre français ne reflète en rien l'histoire du film, car le doublage de l'époque mentionnait un trafic de drogue à la place du microfilm et des communistes !
6/10
Le Port de la drogue
Le Port de la drogue, réalisé en 1953 par Samuel Fuller, a la réputation d'un classique du polar des grandes années des studios hollywoodiens.
Pourtant, force est d'avouer qu'on peut vite s'ennuyer devant la mise en place de cette intrigue d'espionnage et de contre-espionnage à coup de microfilm, de communistes, d'indics et d'intermédiaire piégé.
Le personnage du pickpocket (Richard Widmarck, viril comme un roc) apporte un peu d'originalité, mais c'est surtout la relation sous forme d'amour vache avec Jean Peters (l'inoubliable Anne Providence de La Flibustière des Antilles) qui apporte tout son sel au film. Elle et sa sensualité à fleur de peau, contre le voyou typique brutal et cupide, les baisers semblant obligatoirement précédés ou suivis par des coups.
Ici, les flics sont interchangeables, mais les seconds rôles ne sont pas oubliés pour autant, et celui de Moe l'indicatrice restera mémorable.
Samuel Fuller ne lésine pas sur une certaine violence, de diverses manières, celle dissimulée hors champ n'étant pas la plus supportable.
Le film est court mais ne gagne vraiment en intérêt que le premier tiers passé, une fois que les situations et les personnages sont bien placés. Les allers et retours se font un peu trop souvent dans les mêmes lieux, mais les acteurs et une mise en scène dynamique portent le Port de la drogue au-delà du produit standard. Il est à noter que le titre français ne reflète en rien l'histoire du film, car le doublage de l'époque mentionnait un trafic de drogue à la place du microfilm et des communistes !
6/10
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Re: Le port de la drogue (Samuel Fuller -1953)
Je l'avais vu l'été dernier, très heureux d'avoir pu enfin le récupérer à la médiathèque. Encore un film à ranger "soufflet qui se dégonfle" sur les étagères.
Un film noir où des communistes tentent de mettre la main sur un microfilm contenant les plans d'une formule chimique qu'un pickpocket a volé sans savoir bien sûr dans quel pétrin il s'enlisait. Ce pickpocket, c'est Richard Widmark, belle tronche de noir. Pour reprendre un film où il a joué dans "les Forbans de la Nuit" de Dassin, ça y ressemble un peu avec beaucoup de scènes en extérieurs in the still of the night où le real a essayé de camoufler les apparences de film de studio (alors que Dassin avait filmé tout ça en plein air).
La photo du film est belle y'a pas à faire la moue, les quelques scènes de pickpocket t'apprennent des trucs pour le métro parisien^^, Jean Peters ok... Widmark comme d'hab... et quand ils se foutent dans la gueule, on a vraiment l'impression qu'ils s'en mettent plein la tronche^^
80min mais pas dense du tout. Les films de propagande, je les aime bien quand ils mettent le pâté avec des ficelles aussi grosses que des baobabs. Là ça se joue sérieux avec des flics qui remettent en cause le patriotisme de Widmark en refusant de céder ce microfilm. J'aurais aimé avant tout un film qui se plonge sur le parcours de ces personnes perdues : un pickpocket qui s'est déjà fait pincer trois fois et qui retombe dans ses travers, une prostituée...
Tout ce que je retiendrai du film, c'est sa place dans le cinéma... Parce que ce film j'en avais jamais aperçu des images ni même des bribes de dialogues. Je l'avais dans ma liste sous le titre VF "Le Port de la drogue" sans que je connaisse le titre en VO. Et donc quelle surprise que ce film ne mentionne pas une seule petite fois la drogue ! Chaque allusion aux communistes est remplacée par "passeur de came". Et pas une n'échappe à ce traitement. Passeur de came par ci, passeur de came par là... Ridicule. Merci la France d'avoir veillé sur nos chères petites têtes de rouges.
Un film noir où des communistes tentent de mettre la main sur un microfilm contenant les plans d'une formule chimique qu'un pickpocket a volé sans savoir bien sûr dans quel pétrin il s'enlisait. Ce pickpocket, c'est Richard Widmark, belle tronche de noir. Pour reprendre un film où il a joué dans "les Forbans de la Nuit" de Dassin, ça y ressemble un peu avec beaucoup de scènes en extérieurs in the still of the night où le real a essayé de camoufler les apparences de film de studio (alors que Dassin avait filmé tout ça en plein air).
La photo du film est belle y'a pas à faire la moue, les quelques scènes de pickpocket t'apprennent des trucs pour le métro parisien^^, Jean Peters ok... Widmark comme d'hab... et quand ils se foutent dans la gueule, on a vraiment l'impression qu'ils s'en mettent plein la tronche^^
80min mais pas dense du tout. Les films de propagande, je les aime bien quand ils mettent le pâté avec des ficelles aussi grosses que des baobabs. Là ça se joue sérieux avec des flics qui remettent en cause le patriotisme de Widmark en refusant de céder ce microfilm. J'aurais aimé avant tout un film qui se plonge sur le parcours de ces personnes perdues : un pickpocket qui s'est déjà fait pincer trois fois et qui retombe dans ses travers, une prostituée...
Tout ce que je retiendrai du film, c'est sa place dans le cinéma... Parce que ce film j'en avais jamais aperçu des images ni même des bribes de dialogues. Je l'avais dans ma liste sous le titre VF "Le Port de la drogue" sans que je connaisse le titre en VO. Et donc quelle surprise que ce film ne mentionne pas une seule petite fois la drogue ! Chaque allusion aux communistes est remplacée par "passeur de came". Et pas une n'échappe à ce traitement. Passeur de came par ci, passeur de came par là... Ridicule. Merci la France d'avoir veillé sur nos chères petites têtes de rouges.
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Re: Le port de la drogue (Samuel Fuller -1953)
Le port de la drogue ne me convainc par totalement, notamment à cause d'un scénario qui comporte pas mal de faiblesses, dont en première ligne, la love story entre Widmark et Peters, très mal amenée car beaucoup trop soudaine.
Cependant, je lui reconnais au mois trois séquences remarquables: la première rencontre (la scène d'ouverture, il me semble...), très sensuelle, entre Rchard Widmark et Jean Peters dans le métro,
Cependant, je lui reconnais au mois trois séquences remarquables: la première rencontre (la scène d'ouverture, il me semble...), très sensuelle, entre Rchard Widmark et Jean Peters dans le métro,
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Re: Le port de la drogue (Samuel Fuller -1953)
Le scénario importe effectivement peu et on aurait pu nous raconter une banale histoire de came (c'est ce qu'il s'est passé dans la VF) ça n'aurait pas changé grand chose. Ce qui importe c'est ce que Fuller raconte avec ses images et là, honnêtement, je trouve ça renversant.
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Re: Le port de la drogue (Samuel Fuller -1953)
Un excellent film, dont j'aime bien revoir des passages de temps en temps. La mise en scène, la photo, les acteurs... tout est très bon. Il y a une vraie "atmosphère" dedans. Seule la fin me paraît trop optimiste, mais ça n'est pas extrêmement gênant.
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Re: Le port de la drogue (Samuel Fuller -1953)
Vu en 2005 et revu récemment dans l'excellent master de Carlotta.
C'est un très grand film noir et un des meilleurs films de Fuller ; on retrouve la puissance iconoclaste de la mise en scène de Fuller, mais avec en plus une humanité (le personnage de Moe par exemple) à la Ford. Et puis différence majeure avec Underworld USA, le couple principal fonctionne très bien.
Un film quasi parfait (scénario, dialogues, décor, photo, montage ) si ce n'est une fin assez douteuse (mais c'est le lot de tellement de grands films...) 9/10
C'est un très grand film noir et un des meilleurs films de Fuller ; on retrouve la puissance iconoclaste de la mise en scène de Fuller, mais avec en plus une humanité (le personnage de Moe par exemple) à la Ford. Et puis différence majeure avec Underworld USA, le couple principal fonctionne très bien.
Un film quasi parfait (scénario, dialogues, décor, photo, montage ) si ce n'est une fin assez douteuse (mais c'est le lot de tellement de grands films...) 9/10
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Re: Le port de la drogue (Samuel Fuller -1953)
Je ne connaissais jusqu'ici Fuller que pour le solide mais assez glacial Naked Kiss et son très bon White Dog.
Découvert celui-ci donc, qui ne parle effectivement ni de port, ni de drogue, et j'ai pris une petite claque. Dans le genre film noir sans concession, le film se pose clairement là. D'abord impressionné par la mise en scène nerveuse qui, dès la première scène (époustouflante je trouve), donne le ton en créant immédiatement une tension à la lisière de l'érotisme (Jean Peters est superbe de sensualité), avec seulement quelques plans. Le film dévoile ensuite une intrigue à base de microfilm à faire passer aux communistes et un ton clairement anti-rouge dans les dialogues, même si je ne suis pas sûr que Fuller cherche la charge, mettant pratiquement les policiers américains dos à dos avec les méchants rouges (les flics sont intrusifs, un peu manipulateur, se foutent d'envoyer Jean Peters au casse pipe).
Mais ce n'est pas vraiment, pour moi, ce qu'on retient du film, ni ça, ni l'amourette assez peu vraisemblable entre Widmark et Peters. Il y a bien une tension, clairement sexuelle, entre eux, avec des scènes très suggestives qu'on oserais difficilement filmer dans un film de studio aujourd'hui (le premier baisé surtout, après l'avoir assomée (!), réveillé en lui vidant une bière sur le visage (!!), il y a ce long plan serré ou les deux acteurs parlant tandis que Widmark caresse la joue de Peters, quel malaise et en même temps, quel érotisme), mais de là à y voir un coup de foudre, il y a une marge. On retient donc justement cette sexualité, la bestialité de Widmark, la violence de la mise en scène et des partis pris (le passage à tabac de Peters m'a estomaqué) et en même temps la tendresse absolue que Fuller parvient à avoir pour ses personnages.
Widmark à beau être un salopard froid et calculateur (Fuller ne fait rien pour nous le rendre aimable durant la première partie du film), il parvient quand même à devenir attachant et puis il y a les deux très beaux personnages féminins. Peters est parfois un peu sacrifié par son attachement un peu grotesque à Widmark, mais elle garde une très belle fragilité et surtout elle fait tout ce pour sauver la situation à ses propres frais. Mais surtout il y a ce personnage de Moe, sorti de nulle part, à qui Fuller donne la plus belle scène de son film, prends le temps de traiter la vie un peu minable de cette pauvre vieille dame, et lui donne un final bouleversant. C'est assez rare de découvrir ce genre de personnage dans un film noir, c'est d'autant plus rare qu'un second rôle de peu d'importance puisse d'un seul coup prendre autant de place dans un film, en à peine 2 scènes (le bar et sa chambre).
Donc totalement convaincu par ce grand film, qui en à peine 1h20 parvient à faire vivre quelques très beaux personnages au sein d'un genre aux apparences balisé et d'une série B tout ce qu'il y a de conventionnel sur le papier. Je lui pardonnerai donc sa fin qui me semble un peu plus faible que le reste et qui n'est clairement pas ce qu'on retient en sortant du film.
Découvert celui-ci donc, qui ne parle effectivement ni de port, ni de drogue, et j'ai pris une petite claque. Dans le genre film noir sans concession, le film se pose clairement là. D'abord impressionné par la mise en scène nerveuse qui, dès la première scène (époustouflante je trouve), donne le ton en créant immédiatement une tension à la lisière de l'érotisme (Jean Peters est superbe de sensualité), avec seulement quelques plans. Le film dévoile ensuite une intrigue à base de microfilm à faire passer aux communistes et un ton clairement anti-rouge dans les dialogues, même si je ne suis pas sûr que Fuller cherche la charge, mettant pratiquement les policiers américains dos à dos avec les méchants rouges (les flics sont intrusifs, un peu manipulateur, se foutent d'envoyer Jean Peters au casse pipe).
Mais ce n'est pas vraiment, pour moi, ce qu'on retient du film, ni ça, ni l'amourette assez peu vraisemblable entre Widmark et Peters. Il y a bien une tension, clairement sexuelle, entre eux, avec des scènes très suggestives qu'on oserais difficilement filmer dans un film de studio aujourd'hui (le premier baisé surtout, après l'avoir assomée (!), réveillé en lui vidant une bière sur le visage (!!), il y a ce long plan serré ou les deux acteurs parlant tandis que Widmark caresse la joue de Peters, quel malaise et en même temps, quel érotisme), mais de là à y voir un coup de foudre, il y a une marge. On retient donc justement cette sexualité, la bestialité de Widmark, la violence de la mise en scène et des partis pris (le passage à tabac de Peters m'a estomaqué) et en même temps la tendresse absolue que Fuller parvient à avoir pour ses personnages.
Widmark à beau être un salopard froid et calculateur (Fuller ne fait rien pour nous le rendre aimable durant la première partie du film), il parvient quand même à devenir attachant et puis il y a les deux très beaux personnages féminins. Peters est parfois un peu sacrifié par son attachement un peu grotesque à Widmark, mais elle garde une très belle fragilité et surtout elle fait tout ce pour sauver la situation à ses propres frais. Mais surtout il y a ce personnage de Moe, sorti de nulle part, à qui Fuller donne la plus belle scène de son film, prends le temps de traiter la vie un peu minable de cette pauvre vieille dame, et lui donne un final bouleversant. C'est assez rare de découvrir ce genre de personnage dans un film noir, c'est d'autant plus rare qu'un second rôle de peu d'importance puisse d'un seul coup prendre autant de place dans un film, en à peine 2 scènes (le bar et sa chambre).
Donc totalement convaincu par ce grand film, qui en à peine 1h20 parvient à faire vivre quelques très beaux personnages au sein d'un genre aux apparences balisé et d'une série B tout ce qu'il y a de conventionnel sur le papier. Je lui pardonnerai donc sa fin qui me semble un peu plus faible que le reste et qui n'est clairement pas ce qu'on retient en sortant du film.
- Errm. Do you want to put another meeting in?
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Re: Le Port de la drogue (Samuel Fuller - 1953)
Découvert hier et beaucoup apprécié.
Une mise en scène inventive (pour l'époque, en tous cas) et dynamique, les 10 premières minutes sont d'anthologie.
Le scénario est peu touffu (la chasse au microfilm que détient Skip), mais le rythme du film est enlevé, je me suis pris au jeu.
Les scènes de violence sont très réalistes, quelques idées donnent du corps au film (le personnage de Moe, la cabane de Skip, avec son "frigo").
Je retiens aussi qu'un film de moins de 80 minutes peut être réussi, pas besoin d'en tartiner pendant 2 ou 3h, comme on le voit souvent dans les films actuels au cinéma.
Une oeuvre importante dans la carrière de Fuller, pas dans mes films "de chevet" pour autant : 7/10
Une mise en scène inventive (pour l'époque, en tous cas) et dynamique, les 10 premières minutes sont d'anthologie.
Le scénario est peu touffu (la chasse au microfilm que détient Skip), mais le rythme du film est enlevé, je me suis pris au jeu.
Les scènes de violence sont très réalistes, quelques idées donnent du corps au film (le personnage de Moe, la cabane de Skip, avec son "frigo").
Je retiens aussi qu'un film de moins de 80 minutes peut être réussi, pas besoin d'en tartiner pendant 2 ou 3h, comme on le voit souvent dans les films actuels au cinéma.
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Re: Le Port de la drogue (Samuel Fuller - 1953)
Revu récemment.
Une réussite de Fuller, emplie de dynamisme, portée par des personnages ambigus et pleins de relief (interprétés avec conviction). La mise en scène est solide, précise et parvient à maintenir l'intérêt d'un scénario peut-être un poil chargé, pas forcément subtil, mais diablement efficace dans ses enjeux dramatiques.
Une réussite de Fuller, emplie de dynamisme, portée par des personnages ambigus et pleins de relief (interprétés avec conviction). La mise en scène est solide, précise et parvient à maintenir l'intérêt d'un scénario peut-être un poil chargé, pas forcément subtil, mais diablement efficace dans ses enjeux dramatiques.
Mother, I miss you
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Re: Le Port de la drogue (Samuel Fuller - 1953)
Revu il y a quelques semaines et le film m'a autant ébloui que la fois précédente. Avec Shock Corridor, c'est mon film préféré de Fuller (top 100 personnel).
Mon premier contact avec ces deux films a été le documentaire de Scorsese dans la rubrique "Film makers as smugglers", la séquence d'introduction est tout simplement géniale (et d'une charge érotique étonnante).
Le contenu anti rouge est surtout un contexte, d'ailleurs à un policier qui en appelle à son esprit patriotique, Widmark sort la réplique
et la
Très belle interprétation de Jean Peters, dans sa trop brève carrière.
Mon premier contact avec ces deux films a été le documentaire de Scorsese dans la rubrique "Film makers as smugglers", la séquence d'introduction est tout simplement géniale (et d'une charge érotique étonnante).
Le contenu anti rouge est surtout un contexte, d'ailleurs à un policier qui en appelle à son esprit patriotique, Widmark sort la réplique
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Très belle interprétation de Jean Peters, dans sa trop brève carrière.
« Better a life like a falling star, brief and bright across the dark, than the long, long waiting of the immortals, loveless and cheerlessly wise » - The Broken Sword - Poul Anderson
« Que sommes nous, tous autant que nous sommes, sinon des spectres disparaissant dans la nuit ?» - Le Crépuscule du Dieu Gris - R.E. Howard
« Que sommes nous, tous autant que nous sommes, sinon des spectres disparaissant dans la nuit ?» - Le Crépuscule du Dieu Gris - R.E. Howard