Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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O'Malley
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par O'Malley »

hansolo a écrit :
Demi-Lune a écrit : Constat bien dur au vu du résultat : cela reste cent coudées au-dessus des peplums de la même époque (pour moi Spartacus enterre sans problème Ben-Hur, qui demeure pourtant une belle et grande oeuvre).
...
Et Ratatouille va être content : le Love Theme de North est juste beau à pleurer.
J'avais également peur que tu "oublie" de mentionner le chef d'oeuvre dont nous a gratifié North (et pas que le love theme!)

Pour ce qui est de ta comparaison entre Spartacus et Ben-Hur ... l'epopée de Ben-Hur est certes moins frappante et il n'y a pas les enjeux politiques grandioses du film de Kubrick / Douglas (pour moi ce film doit autant à l'un qu'a l'autre!) mais Ben Hur est une fresque sublime qui n'est en rien enterée par Spartacus!
Ce sont deux chefs d'oeuvre très différents qui en dehors d'etiquette "Peplum" ne sont guere comparables!
totalement d'accord avec ce post même si je souscris en très grande partie à l'avis de Demi-Lune: Ben Hur et Spartacus sont deux chefs d'oeuvres qui ne peuvent être comparés mais qui au, contraire, soulèvent la richesse et l'hétérogénéité d'un genre trop souvent méprisé.

Sinon, le canard boiteux de l'oeuvre de Kubrick serait plutôt, pour ma part, Lolita.
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Demi-Lune
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par Demi-Lune »

O'Malley a écrit :Sinon, le canard boiteux de l'oeuvre de Kubrick serait plutôt, pour ma part, Lolita.
Décidément, il faut que je le revoie, Lolita. Mes souvenirs à son sujet sont bien trop confus.
Je reconnais à Ben-Hur de nombreuses qualités, mais j'estime que le Kubrick le supplante, parce que le film de Wyler ne peut prétendre à mon avis avoir la même richesse (les destins qui se mêlent dans la grande Histoire, ces rivalités qui opposent les sénateurs, l'obstination de Crassus à vouloir s'accaparer tous les pouvoirs, la perspective de la dictature, une certaine décadence dans la classe patricienne, la "formation" de Jules César aux intrigues, etc). On pourra objecter que Ben-Hur ne raconte pas du tout la même histoire, ce qui est vrai... mais bon, je trouve quand même Spartacus mieux bâti, beaucoup plus audacieux, plus profond, plus moderne.
En outre, le Wyler est un grand spectacle humaniste, mais comme le disait assez pertinemment Bartlebooth dans une autre page du topic, Spartacus est fascinant de par son écartèlement entre les personnalités et les sensibilités très différentes de son réalisateur et de son comédien principal... ce qui donne un produit hybride, singulier, un drame d'une ampleur que n'atteint pas, selon moi, le péplum de Wyler.
O'Malley
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par O'Malley »

Demi-Lune a écrit :
O'Malley a écrit :Sinon, le canard boiteux de l'oeuvre de Kubrick serait plutôt, pour ma part, Lolita.
Décidément, il faut que je le revoie, Lolita. Mes souvenirs à son sujet sont bien trop confus.
Je reconnais à Ben-Hur de nombreuses qualités, mais j'estime que le Kubrick le supplante, parce que le film de Wyler ne peut prétendre à mon avis avoir la même richesse (les destins qui se mêlent dans la grande Histoire, ces rivalités qui opposent les sénateurs, l'obstination de Crassus à vouloir s'accaparer tous les pouvoirs, la perspective de la dictature, une certaine décadence dans la classe patricienne, la "formation" de Jules César aux intrigues, etc). On pourra objecter que Ben-Hur ne raconte pas du tout la même histoire, ce qui est vrai... mais bon, je trouve quand même Spartacus mieux bâti, beaucoup plus audacieux, plus profond, plus moderne.
En outre, le Wyler est un grand spectacle humaniste, mais comme le disait assez pertinemment Bartlebooth dans une autre page du topic, Spartacus est fascinant de par son écartèlement entre les personnalités et les sensibilités très différentes de son réalisateur et de son comédien principal... ce qui donne un produit hybride, singulier, un drame d'une ampleur que n'atteint pas, selon moi, le péplum de Wyler.
Je suis totalement d'accord avec toi sur les qualités de Spartacus, que ne possède pas Ben Hur, mais la question que je me pose est: ces qualités font-ils de Spartacus un film cinématographiquement plus réussi que Ben Hur ou même Cléopâtre (pour moi, le triumvirat du genre)? Jen suis pas sûr tant les deux films n'ont pas été conçu avec les mêmes enjeux. Et Ben-Hur reste, visuellement, un spectacle plus bigger than life que Spartacus, d'une emphase visuelle qui rend encore bcp de blockbusters actuels timides, faisant succéder avec talent les morceaux de bravoure de plus en plus épiques (jusqu'à la fameuse course de char, peut-être ce que j'ai vu de plus spectaculaire dans le genre et même au cinéma, avec ce stade reconstitué quasiment gradeur nature: qui oserait ça aujourd'hui?). Ben-Hur est du spectacle total et, de plus, intelligent dans son genre: les séquences bibliques respectent l'imagerie religieuse sans verser dans le manièrisme pompier (ce qui n'était pas évident à l'époque), les personnages ont assez de consistance (Messala est un personnage très complexe), les scènes d'amour entre Ben-Hur et Myriam sont presque aussi belles et pudiques (voir leur première entrevue) que celles opposant Spartacus et Varinia, un sous-texte sur la liberté accompagne le film...
Bref, Ben-Hur reste un chef d'oeuvre.

Sinon, c'est clair que Spartacus, comme tu le rappeles en faisant référence au message de Bartlebooth, possède deux films en lui: le film de Douglas et Trumbo qui se veut un hymne à la liberté des hommes, à l'égalité et à l'accès au bonheur, dont la révolte (la révolution?) est le seul moyen d'accès lorsqu'on en est privé; le film de Kubrick qui, lui, livre une analyse froide et lucide de l'utilisation d'une révolte pour établir une dictature, analyse qui finit par vampirirser le message initial: où comment la révolution trouve toujours sur son chemin un individu plus intelligent, plus subtil qu'elle pour en tirer profit et instaurer un pouvoir personnel (cf Cromwell, Napoléon, Staline, Hitler, bref, l'aboutissement de la plupart des mouvements révolutionnaires...). C'est dans ce sens que Spartacus devient un film passionnant et infinimment kubrickien et je me demande, lorsque Douglas dit que "Kubrick est un sale con qui a du talent", il n'y a pas derrière cette sentence, entre autres, une certaine rancune d'avoir vu ce talenteux jeune réalisateur pervertir progressivement son bébé (au même titre que Crassus a perverti la révolte de Spartacus...)

En fait, Spartacus reste dans sa forme très marxiste puisqu'il obéit à la dialectique hegelienne: Fast, Trumbo et Douglas offrent la thèse; Kubrick, l'anti-thèse; le spectateur a juste à faire la synthèse. :mrgreen:
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Truffaut Chocolat
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par Truffaut Chocolat »

O'Malley a écrit :Sinon, le canard boiteux de l'oeuvre de Kubrick serait plutôt, pour ma part, Lolita.
Je m'insurge !
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par hansolo »

O'Malley a écrit : En fait, Spartacus reste dans sa forme très marxiste puisqu'il obéit à la dialectique hegelienne: Fast, Trumbo et Douglas offrent la thèse; Kubrick, l'anti-thèse; le spectateur a juste à faire la synthèse. :mrgreen:
Merci pour ton message O'Malley!
Douglas avait pu voir le talent de Kubrick sur Paths of Glory (un grand film!), autrement il n'aurait pas misé 12 M$ sur lui lors du remplacement d' Anthony Mann.
Je pense que Mann aurait tourné un film plus proche de la vision de Trumbo/Douglas!

Le film de Kubrick n'en est pas moins un sommet, tant par le scénario, la distribution scintillante (Jean Simmons !! - Ustinov - Laughton), la musique, la mise en scène mais surtout par la persévérance de Douglas qui a tenu contre vents et marées à ce que le film se fasse!!
On ne peut que lui en être reconnaissant!
Dernière modification par hansolo le 13 mars 10, 14:51, modifié 2 fois.
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Demi-Lune
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par Demi-Lune »

hansolo a écrit :Paths of Glory (un grand film!)
Plus qu'un grand film. Un chef-d'oeuvre. 8)
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par Jeremy Fox »

Truffaut Chocolat a écrit :
O'Malley a écrit :Sinon, le canard boiteux de l'oeuvre de Kubrick serait plutôt, pour ma part, Lolita.
Je m'insurge !
Et j'en repasse une deuxième couche :mrgreen:
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par O'Malley »

Jeremy Fox a écrit :
Truffaut Chocolat a écrit :
Je m'insurge !
Et j'en repasse une deuxième couche :mrgreen:
Quoi? Une révolte ! :mrgreen:

J'avais trouvé Lolita assez inégal, avec un traitement un peu trop policé pour le sujet (et même pour l'époque), Kubrick s'étant un peu trop autocensuré à mon goût! Faudrait que je le revoie aussi!
Mais ceci est un autre topic! :wink:
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Cathy
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par Cathy »

Peut-être qu'un avis féminin sera un peu différent sur ce film. Suite à votre discussion, je viens de regarder en entier le film. J'avais commencé il y a des années à le regarder, avais aimé le début mais n'avais jamais repris mon visionnage. C'est aujourd'hui chose faite.

Spartacus n'est pas un peplum, c'est une fresque historique comme le sont Cleopatre, Ben Hur, Quo Vadis, des grosses machines hollywoodiennes, ou même la Chute de l'Empire romain (même si ce film plus historique est aussi beaucoup plus ennuyeux). C'est de l'histoire prise au sérieux, ce n'est pas un simple divertissement. Ce qui différencie Spartacus des autres films, c'est sa violence, son côté reconstitution précise. Ici rien n'est épargné au spectateur, la violence de l'esclavage, celle des gladiateurs, celle des soldats romains, etc.

Le problème de ce film est qu'il n'évite malheureusement pas les longueurs, la fameuse scène des huitres et des escargots est totalement inutile à l'histoire, même si le dialogue est subtil, et si ce n'est qu'elle est la cause du ralliement d'Antoninus à la cause de Spartacus, tout comme ces plans d'esclaves qui semblent là pour faire "style". Il y a naturellement de superbes scènes comme celles qui montrent l'apprentissage des gladiateurs, la scène du combat final est magistrale, même si elle est d'une extrême violence, sans parler de ce long plan qui survole tous ces cadavres.
La distribution est magistrale, Kirk Douglas est peut-être trop vieux pour le rôle, mais il est ce Spartacus plus humain finalement qu'autre chose, Jean Simmons lumineuse en Varinia, quant à Laurence Olivier et Charles Laughton, ils sont impériaux en sénateurs tout comme Peter Ustinov. Il ne faut pas oublier aussi cette superbe musique d'Alex North
Maintenant si j'ai aimé le film, je ne suis pas estomaquée par celui-là, sans doute est-ce cette débauche de violence qui me gêne. Naturellement c'est sans doute ces scènes qui font que le film n'est pas un peplum, mais un film plus "historique" ! Il est évident toutefois que Spartacus est un must du genre même si personnellement il ne m'a pas plus touchée que cela.
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Demi-Lune
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par Demi-Lune »

Cathy a écrit :sans doute est-ce cette débauche de violence qui me gêne.
J'avoue que j'ai du mal à voir où est la débauche de violence dans Spartacus. Ce n'est pas Orange Mécanique non plus ! A part un plan assez surprenant de tranchage de bras, ça reste quand même très soft, très grand public. J'avouerai même que c'est peut-être ce qui est le plus daté dans le film tant la guerre paraît propre (de plus, le jeu des figurants durant la bataille est parfois assez théâtral). La bataille de Spartacus n'est pas celle, par exemple, de Braveheart. Il y a de nombreux morts tout le long du film, c'est indiscutable, et le traitement est relativement sec pour l'époque, mais le film ne prétend pas non plus édulcorer la brutalité de la Rome antique.
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par Cathy »

Je crois que je deviens de plus en plus sensible avec l'âge :wink: !
Mais bon ce que je veux souligner, c'est que l'on montre plus de violence que dans d'autres films de la même époque. Il y a aussi la fin du gladiateur noir, les crucifixions, le champ de morts... Ce n'est pas de la violence pure, mais c'est quand même de la violence visuelle ! Ce que je voulais simplement souligner, c'est que j'ai vu un très bon film, mais je n'ai pas vu un chef d'oeuvre, comme cela est souvent décrit au sujet de ce film. Maintenant je ne suis pas fan de Kubrick, je n'arrive pas à tenir plus de cinq minutes devant 2001 par exemple !
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par Watkinssien »

Cathy a écrit : Le problème de ce film est qu'il n'évite malheureusement pas les longueurs, la fameuse scène des huitres et des escargots est totalement inutile à l'histoire, même si le dialogue est subtil, et si ce n'est qu'elle est la cause du ralliement d'Antoninus à la cause de Spartacus.

Cette séquence fait comprendre la signification du champ/contre champ, entre Laurence Olivier et Tony Curtis lorsque ce dernier se retrouve avec Spartacus prisonnier. L'ambiguïté du personnage de Crassus, ce silence dans les regards et les expressions ne serait rien sans cette séquence. Du coup, elle n'est pas inutile, à mes yeux !
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par Cathy »

Watkinssien a écrit : Cette séquence fait comprendre la signification du champ/contre champ, entre Laurence Olivier et Tony Curtis lorsque ce dernier se retrouve avec Spartacus prisonnier. L'ambiguïté du personnage de Crassus, ce silence dans les regards et les expressions ne serait rien sans cette séquence. Du coup, elle n'est pas inutile, à mes yeux !
Je suis d'accord, mais elle est longue, même si elle apporte un regard différent au personnage de Crassus. Il est évident que c'est aussi parce qu'il a cette attirance pour Antoninus que celui-ci "se révolte", mais en tant que scène, elle plombe un peu le rythme du film. C'est pour cela que je la trouve inutile. Et pendant longtemps cette scène n'a pas été visible et cela n'empêchait pas le film de se tenir, même si ce n'était pas totalement le Kubrick ! Il est d'ailleurs assez savoureux de voir que Laurence Olivier joue le bisexuel de service alors que Charles Laughton est le coureur invéteré de jupons ! Sans doute n'est-ce pas non plus anodin !
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par hansolo »

Cathy a écrit :
La distribution est magistrale, Kirk Douglas est peut-être trop vieux pour le rôle, mais il est ce Spartacus plus humain finalement qu'autre chose.
?
La plupart des evenemenents décrits dans le film couvrent la Troisième Guerre servile, Spartacus avait a l'époque entre 36 et 38 ans!
Kirk avait 42 ans quand il a tourné le film ...
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Re: Spartacus (Stanley Kubrick - 1960)

Message par Cathy »

hansolo a écrit :?
La plupart des evenemenents décrits dans le film couvrent la Troisième Guerre servile, Spartacus avait a l'époque entre 36 et 38 ans!
Kirk avait 42 ans quand il a tourné le film ...
:oops: Je pensais Spartacus plus jeune ! :fiou:

Par contre ce qui m'a énervée dans le film, ce sont ces noirs entre chaque scène, pas de fondus enchainés, ce qui semble surprenant !
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